- Marais salants de Guérande
-
Cet article concerne uniquement les « Marais salants de Guérande ». Pour ceux du Mès, voir Marais du Mès.
Marais salants de Guérande
Œillets de marais salants à Saillé (Guérande)Identifiant 95335 Pays France Région Pays de la Loire Département Loire-Atlantique Ville proche Guérande Coordonnées Superficie 52 km2 Création 1995 Géolocalisation sur la carte : Loire-Atlantique
Géolocalisation sur la carte : France
modifier Les marais salants de Guérande sont une zone de marais salants française située sur le territoire des communes de Guérande, Batz-sur-Mer et La Turballe, dans l'ouest du département de Loire-Atlantique et la région Pays de la Loire.
À une vingtaine kilomètres au nord se trouve un autre bassin salicole, les marais du Mès, qui sont associés à ceux de Guérande dans le cadre du « Bassin salicole de la Presqu'île Guérandaise ».
Sommaire
Géographie
Les marais salants occupent la partie orientale d'une vaste zone plane dont l'altitude maximale ne dépasse pas 6 mètres, située entre le coteau de Guérande au nord et la presqu'île du Croisic au sud. À l'ouest, cette zone est séparée de l'océan Atlantique par la pointe de Pen-Bron, à l'exception de l'ouverture (500 m entre le port du Croisic et l'hôpital de Pen-Bron) qui permet à l'eau d'y pénétrer à marée montante.
La partie occidentale de la zone, plus proche de l'océan, forme un vaste estran, qui divise un bras de mer, localement baptisées les Traicts du Croisic, en deux parties[1] : le Petit Traict au nord (chenal de Pen-Bron, puis étiers de Pen-Bron et de la Paroisse) et le Grand Traict au sud (chenal des Vaux, puis étiers de Grévin et de la Croix) découvert à marée basse et recouvert à marée haute. Cet estran, qui fait partie du domaine maritime de l'État, est délimité par une digue construite au XIXe siècle. À la limite de l'estran et des marais, et entre les deux Traicts se trouve une presqu'île créée par les aménagements des marais salants sur le domaine marin appelé Sissable.
Les marais salants sont répartis entre les communes de Batz-sur-Mer au sud, de Guérande au nord, et pour une faible part, de La Turballe au nord-ouest. La commune du Pouliguen qui cadastrait quelques salines, comblées depuis les années 1960 sous la pression immobilière, et celle de La Baule, sans aucune emprise cadastrale sur le marais, sont limitrophes du bassin salicole[2]. Les marais salants communiquent avec l'océan : à l'ouest, par les étiers et chenaux mentionnés plus haut et par leurs ramifications ; à l'est, par l'étier du Pouliguen, qui devient ensuite un chenal où se trouve abrité le port de plaisance.
Le site est longé par les routes départementales 774 à l'est, et 245 au sud.
Histoire
Géologie[3]
Au cours de la dernière période glaciaire, Würm selon l'appellation classique, le niveau marin baisse de plus de 100 mètres au-dessous du niveau actuel. La Loire et la Vilaine creusent de part et d'autre de la presqu'île guérandaise de profondes vallées aujourd'hui sous-marines. La côte se trouve alors très au-delà des phares de la Banche et du plateau du Four, au large du Croisic.
- Fin de la période paléolithique
À la remontée des eaux avec la fonte des glaces, lors de la dernière transgression (Flandrien), la cuvette entre le coteau de Guérande et le plateau du Croisic devient temporairement maritime ; des cordons littoraux fossiles au pied du coteau de Guérande et autour de Saillé (en limite actuelle des Marais Salants[4]) marquent l'avancée maximale du domaine maritime franc[5], durant cette période Batz et le Croisic ont peut-être été des îles. La tranche d'eau reste faible, le socle granitique n'est jamais loin et émerge aujourd'hui dans le fond des marais en de nombreux points.
La dépression des actuels marais est comblée par des argiles[6] déposées entre moins 11000 ans et moins 5500 ans.
Il se forme durant cette période transgressive une zone de prairies maritimes dont les rives sont probablement occupées par les dernières populations paléolithiques, comme le montrent les silex trouvés entre Batz-sur-Mer et Le Croisic[7], puis par celles du Mésolithique atlantique connues avec les nombreux sites sur le coteau de Guérande et dans la Presqu'île du Croisic qui ont livré des microlithes caractéristiques. À la fin de cette première phase, la végétation terrestre palustre s'étend dans la cuvette (couche de tourbes de La Turballe et de Batz-sur-Mer, que l'on trouve aussi sous les dunes à La Baule[8]). Au moins à deux reprises, la montée des eaux océaniques chasse les premiers habitants, comme l'indique une couche d'argile jaune limoneuse au sommet des sédiments qui comblent l'ensemble de la cuvette.
- Du Néolithique à nos jours
Au Néolithique[9], le niveau marin est de 2 à 4 mètres inférieur au niveau actuel, comme le montrent deux mégalithes[10] implantés dans le marais (notamment un dolmen avec son tumulus situé près du lieu-dit Mouzac[11] dont la base est au niveau actuel de la mer). Le niveau moyen de la mer s'élève brusquement au cours de l'Âge du Bronze pour approcher temporairement le niveau d'aujourd'hui ; ce phénomène d'élévation prend fin vers 500 av. J.-C. Depuis lors, le niveau oscille entre moins 2 mètres et plus 50 cm, avec une tendance générale transgressive jusqu'à nos jours[12].
Au début de l'occupation romaine, la cuvette est moins maritime qu'aujourd'hui : une oscillation négative a en effet été mise en évidence en plusieurs points entre la Vilaine et Noirmoutier, ainsi que dans les marais salants et en Brière, et sur l'ensemble du littoral atlantique, jusqu'en Mer du Nord[13].
À partir du IVe siècle[14], une nouvelle poussée transgressive donne leur aspect actuel aux marais, le niveau de la mer tend à monter (faiblement) depuis cette période. Le « Traict du Croisic » devient alors l'exutoire principal du balancement des marées avec son débouché entre Le Croisic et les rochers granitiques pointant sous le centre héliomarin de Pen-Bron. Les marais occupent la zone anciennement recouverte dans l'année par les grandes marées de vives eaux. Le double tombolo se constitue progressivement par des accumulations de sable à ses extrémités (pointe de Pen-Bron à l'ouest, dunes d'Escoublac à l'est), alimentées par les apports de sédiments venant de l'estuaire de la Loire et de celui de la Vilaine. Le développement dunaire a été particulièrement important de la fin du Moyen Âge au XVIIIe siècle, faisant disparaître l'ancien village d'Escoublac.
Les installations salicoles
Gagnant sur les prés salés et la bôle[15], qui relevaient alors, selon les lieux, du domaine ducal ou seigneurial, puis sur l'estran, la construction des premières salines part du pied du coteau de Guérande et de la « presqu'île » intérieure de Saillé pour atteindre Batz-sur-Mer, par Leniphen et Trégaté, soit à partir de la fin de l'époque romaine, soit de la période de la colonisation bretonne du VIIe siècle. Jusqu'au IXe siècle, les marais salants ont une extension plus réduite qu'actuellement : la zone de balancement des marées est alors plus étendue, l'étier du Pouliguen et l'ouverture du Traict au Croisic étant plus larges et profonds qu'aujourd'hui. Des documents de cette époque donnent des indications sur la structure des installations salicoles, semblable à celle d'aujourd'hui[16].
L'endiguement et les aménagements hydrauliques ont leur optimum entre le XIVe siècle et le XVIIe siècle ; les dernières salines sont construites à la fin du XVIIIe siècle de part et d'autre du Grand Traict, à Sissable et à la pointe de Sinabat. L'extension sur le domaine maritime est restée ensuite très limitée en raison des modifications du cadre juridique (indivision du domaine public à partir de la Révolution française) et de la baisse de la demande de sel en Europe du Nord (suite à l'apparition de nouvelles sources d'approvisionnement [17].
Suite aux tempêtes de 1877, 1880, 1894 et 1900 qui ont emporté plusieurs centaines de mètres de levées, un « syndicat des digues » est créé en 1901. Les digues sont renforcées par des murs maçonnés. Après la Seconde Guerre mondiale, les producteurs de sel du littoral atlantique créent des coopératives : la plus importante est celle de la « presqu'île guérandaise », avec ses deux bassins salicoles, puis celles de « Noirmoutier », du « Littoral vendéen », de « Charente-Maritime », et en dernier lieu : la « coopérative de Beauvoir-sur-Mer ». Ces coopératives se groupent au sein de la « Fédération nationale des coopératives de producteurs de sel atlantique », mais elles montrent assez vite leurs limites, et les années 1950 se terminent sur un bilan plutôt négatif : les salins de l'Ouest restent isolés face aux négociants et à la concurrence des « Salins du Midi » et des « Salines de l'Est », beaucoup plus fortement industrialisés.
À la fin des années 1960, un projet d'aménagement envisage la transformation des marais salants en une vaste « marina » (immeubles avec "pieds dans l'eau", pontons, bassin nautique à flot) ainsi que la construction d'une route à deux fois deux voies entre La Baule et Le Croisic où un grand port de plaisance est prévu sur le Grand Traict. La station balnéaire de La Baule aurait ainsi doublé sa surface urbanisée au détriment des marais (donc en s'étendant sur la commune de Guérande) et espérait doubler sa population estivale à l'horizon 1985[18]. Parallèlement, le parc naturel régional de Brière est créé (décret publié en 1970) comme pôle à vocation culturelle et touristique à l'intérieur des terres, celui-ci n'inclut cependant pas les marais salants dans son territoire et ses périmètres de protection[19]. Les limites du parc régional correspondent au sud et à l'ouest au tracé d'une future voie express à deux fois deux voies (« La route bleue ») devant relier Saint-Nazaire à Vannes (partiellement réalisée aujourd'hui entre Guérande et Saint-Nazaire), en cohérence avec les développements urbanistiques et touristiques envisagés alors.
Ce projet pharaonique est à l'origine d'une prise de conscience de la fragilité des marais salants de Guérande, qui ont donc failli disparaitre. Des manifestations qui ont lieu à Saint-Nazaire, Nantes, La Rochelle[20] et des recours auprès des tribunaux ont permis de faire échouer la plupart de ces projets de « développement » touristique.
La création d'un Groupement des Producteurs de Sel, qui fonctionne à partir de 1972 (depuis 1988 sous la forme d'une coopérative)[21], et l'inscription en 1995 des marais à l'inventaire international de la Convention de Ramsar sont l'aboutissement de cette période.
Toponymie
Le toponyme "baule"
Remarque : cette rubrique concerne les marais de Guérande et les marais du Mès.
Devenu célèbre à l'échelle internationale, le mot baule ne doit cependant pas être associé exclusivement à une station balnéaire, même de premier plan.
- Étymologie
Il est proche d'un mot breton, baol, désignant un élément du paysage des marais salants de la zone autrefois bretonnante de Bretagne : ceux de Guérande et du Mès en particulier. Le terme Bôl ou Baol se retrouve dans de nombreux actes d'affermage du littoral par le Duc de Bretagne ou ses vassaux ayants droit sur l'estran, pour la création ultérieure de salines, de parc à huitres ou de viviers à poissons. Ce terme est d'origine ancienne, probablement contemporain de l'extension du breton dans le sud bretagne.
- Signification
Il désigne, précisément, une assez grande étendue plane, en bordure d'estran ou dans des marais salants, recouvert aux hautes mers de vives eaux. Il s'agit parfois du résultat d'une construction (par exemple à Sissable), mais en général d'une forme naturelle du paysage, apparenté à des prés salés naturels, ou à des marais maritimes. Les baols naturelles ont disparu en presqu'ile guérandaise, transformées en polders ou en marais salants.
- Occurrences actuelles du toponyme
À l'heure actuelle, le mot reste bien présent dans la toponymie de la presqu'île guérandaise. Si on examine les cartes IGN Top 25 de La Baule et de La Roche-Bernard, on le rencontre au minimum[22] 6 fois :
- dans les marais salants de Guérande : lieu-dit Sissable, à la limite de Guérande et du domaine public maritime (Baules de Sissable) ; à l'ouest de Pradel, commune de Guérande (Pont des Baules), ; entre Saillé et Tromartin, Guérande (les Baules) ;
- dans les marais du Mès : à Kercabellec, commune de Mesquer (Baule de Merquel) ; à l'ouest du lieu-dit Grand-Arm, commune d'Assérac (les Baules) ; au lieu-dit le Malabri, Assérac (Bout de la Baule).
- Le cas de La Baule-Escoublac
En ce qui concerne La Baule-Escoublac, le toponyme apparaît sur un cadastre du début du XIXe siècle, à propos d'un bâtiment public, le poste de douane situé à l'époque non loin de l'actuel office de tourisme et appelé caserne de la Baule. À cette époque, les marais salants sont encore présents sur le territoire d'Escoublac, là où se trouve actuellement la zone commerciale des Salines (en grande partie guérandaise, du reste) et se prolongent par une baule (secteur de la gare). Curieusement, donc, le nom de la station ne se réfère nullement à la plage ni à l'océan.
- Orthographe (baule/bôle)
Durant presque tout le XIXe siècle, l'orthographe varie entre baule (d'allure plus "française") et bôle (forme locale). C'est finalement la Compagnie du Chemin de fer de Paris à Orléans qui fait un choix décisif en faveur de la forme baule, en nommant en 1882, la gare ferroviaire en "Gare de La Baule"[23], formulation qui popularisera aussi la station sous ce nom (notamment à travers les affiches publicitaires de la compagnie), et non sous celui d'Escoublac. On remarquera que l'orthographe bôle continue d'être utilisée, par exemple dans le nom de quelques entreprises (voir aussi infra).
À l'heure actuelle, le mot n'a probablement pas d'usage autre que toponymique (c'est-à-dire qu'il fait partie de noms propres de lieux). Mais dans ce domaine, il est bien vivant, pas seulement cartographique : ainsi, une affiche du mois de juin 2009 informait que la Fête de la Musique, les Feux de la Saint-Jean et un feu d’artifice auraient lieu le 27 juin, à Mesquer, Bôle de Merquel.
Économie
En moyenne, les salines de Guérande produisent environ 10 000 tonnes de sel chaque année, production bien inférieure en quantité à celle, plus industrielle, des salines de la côte méditerranéenne telles que Salin-de-Giraud et Salins-d'Hyères.
L'exploitation des marais salants de Guérande était en voie d'abandon vers 1970, mais une reprise s'est amorcée depuis cette prise de conscience.
En 1979, une formation professionnelle est créée afin de former au métier de paludier: le brevet professionnel responsable d'exploitation agricole, option saliculture[24].
En 1989, le groupement des producteurs de sel constitue une coopérative agricole à laquelle la plupart des paludiers adhèrent. En 1992, elle rachète les Salines de Guérande, une société de production et de vente, afin de mieux distribuer sa production.
En 1991, obtention du Label Rouge au sein de la coopérative agricole.
En 1992, Création de la filiale commerciale Les Salines de de Guérande et rachat de la société Le Guérandais à Pradel qui sera absorbée en 2001.
En 2002, inauguration de la structure touristique d’accueil Terre de Sel.
Flore et faune
La faune et la flore du site sont variées, parmi les espèces présentes, on peut citer[25] :
- Oiseaux : 180 espèces environ ont été observées, à ce titre, la zone a été classée zone importante pour la conservation des oiseaux (ZICO) au titre de la directive européenne Oiseaux de 1979. Parmi les espèces observées, on peut citer les suivantes, avocette, aigrette garzette, bernache cravant, busard des roseaux, courlis, foulque, gorge bleue, héron cendré, huîtrier pie, mésange à moustaches, pluviers, rousserolle effarvatte, spatule blanche, sterne pierregarin
- Animaux marins : anguille, bar, crabe, crevette, plie, mulet, artémia
- Insectes : lucane cerf-volant
- Mammifère : loutre
- Amphibiens : crapaud calamite, rainette verte, pélodyte ponctué
- Flore : Aster maritime, chêne vert, jonc, obione, oseille des rochers, roseau, salicorne, soude maritime, spartine, statice, tamaris
Classement et distinction
Les marais salants de Guérande se sont vu attribuer le label Paysage de Reconquête en 1992[26].
La zone est également classée zone naturelle d’intérêt écologique, floristique et faunistique (ZNIEFF) de catégorie 1 sous la dénomination pointe de Pen-Bron, marais salants et coteaux de Guérande (38,39 km²) depuis 1991[27].
Les marais salants de Guérande sont inscrits à l'inventaire de la Convention de Ramsar depuis septembre 1995, conjointement avec les marais salants du Mès (zone humide d’importance internationale, 52 km² classés)[28] et à la liste des sites naturels Natura 2000 conjointement avec le traict du Croisic et les dunes de Pen-Bron (43,76 km² classés)[29].
De plus, le site des Marais salants de Guérande est inscrit sur la « liste indicative » soumise par la France au comité de sélection du Patrimoine mondial de l'humanité depuis 2002, pour son importance faunistique et floristique et comme témoin de l'activité humaine.
Notes et références
- Présentation des Traicts du Croisic
- Comme La Baule, même si les cartes topographiques récentes ne le montrent plus : la zone commerciale des Salines à Beslon entre Careil (Guérande) et La Baule, est implantée sur des marais comblés, la nouvelle déviation - route départementale 192 - entre cette zone commerciale et le site du palais des congrès de La Baule Atlantia est entourés des salines.
- Synthèse d'après les travaux de Jacques Gras et Jacques Marchant, professeurs à l'université de Nantes.
- XIXe siècle, mais les reste d'une ancienne carrière de meules. Les Rochers du Kramaguen - ou Crémaguen - ne sont pas un témoignage de la ligne de côte, contrairement à l'avis des auteurs romantiques du
- Reconnaissances géologiques par L. Barbarous, F. Ottman et al, lors de l'établissement de la carte géologique - 1966 à 1968 - au 1/50 000e n°479 « Saint Nazaire ».
- Il s'agit d'argiles bleues à scrobiculaire, type slick et schorre, caractéristiques des milieux littoraux maritimes dans la zone de balancement des marées.
- Henri Quilgars lors de travaux sur la voie ferrée en 1897. Ils ont été signalés par
- Sondages de 1903, réalisés par le service des eaux.
- La période néolithique correspond à la phase climatique et palynologique « subboréale ».
- C. Devals et L. Pinault, "Bretagne, Le Pays de Guérande, patrimoine archéologique", revue Archéologia, n°377, avril 2001.
- Lieu dit La Motte à Charreau. Ce monument se trouve sur une propriété privée, et n'est pas accessible à la visite ; il a été dégradé du fait de la construction (ancienne) des salines à sa périphérie, mais cela, curieusement, en a permis la conservation, compte tenu de la fragilité du site.
- Travaux de Mireille Ters, notamment l'article de synthèse : Les variations du niveau marin depuis 10000 ans le long du littoral atlantique français, publié en 1973 dans « Le Quaternaire, 9e congrès de l'INQUA » pp. 114-135, ainsi que les travaux de Lionel Visset, de l'université de Nantes.
- XIXe siècle, que la bataille entre les Vénètes et les Romains se soit déroulée ici, la zone n'étant « maritime » que par très grande marée, avec une faible épaisseur d'eau. Au vu de ces éléments, il est impossible, contrairement à ce qu'affirment certains guides touristiques à la suite de certains érudits du
- Gildas Buron et bulletin hors série de la SSNOF, voir bibliographie.
- Le mot « bôle » aussi orthographié « baulle » ou « baule », désigne, en breton vannetais et local, soit un estran marécageux argileux recouvert de prés salés, soit des étangs et marais saumâtres à l'arrière d'un cordon dunaire. On trouve de nombreuses donations et concessions de bôles dans les documents du duché de Bretagne (cf. Gildas Buron, bibliographie).
- Cartulaire de l'Abbaye de Redon, des IXe et Xe siècles, comprennent à eux seuls 54 mentions de donations et passations de droits sur autant d'exploitations salicoles différentes. Par ailleurs, on peut remarquer que, vers 950, l'Abbaye d'Angers implante un prieuré à Saillé, prieuré qui devient très rapidement propriétaire de salines. Dans des documents datant des XIIe et XIIIe siècles, le monastère Saint-Guénolé, à Batz-sur-Mer, revendique des droits remontant aux Xe et XIe siècles sur des salines. Les document du
- Développement des mines de sels et des salins du Portugal et d'Espagne, qui concurrencent les productions des salins atlantiques (cf. Gildas Buron, voir bibliographie).
- Ce projet était conduit par la SOGREAH, le département (DDE) et l'État.
- On peut consulter les journaux Presse-Océan, Ouest-France, La Presqu'île, disponibles aux Archives départementales, en particulier : Presse-Océan du 19/04/1972, article « Le choix du Croisic s'impose comme grand port de plaisance entre Loire et Vilaine », ou les archives de la coopérative des producteurs de sel de Guérande.
- Lieu de débarquement de sel venant de Sicile et des salins du Midi, qui laissent croire qu'ils sont d'origine locale, utilisant les lacunes des règlementations commerciale et juridique de l'époque.
- Historique de la coopérative
- Relevé personnel peut-être incomplet.
- La Baule-Escoublac et La Baule-Les Pins, mais désigne celle qui était alors située place des Victoire (dont le bâtiment est toujours visible). La ligne qui empruntait alors le remblai sera déplacée légèrement plus au nord à la fin des années 1920 à son emplacement actuel. Celle-ci ne désigne aucune des gares actuelles de
- La transmission du savoir sur le site des salines de Guérande
- Réseau Natura 2000 et Ramsar. La flore et la faune présentes sur le site :
- Dossiers ouverts sur un marais oublié : actions publiques et paysage en marais breton Loire-Atlantique. Jacqueline Candau et Sophie Le Floch. Rapport CEMAGREF. 2000.
- Pointe de Pen-Bron, marais salants et coteaux de Guérande, Muséum national d'histoire naturelle, inventaire national du patrimoine naturel. Consulté le 14/06/2009
- Les marais salants de Guérande et du Mès, Ramsar. Consulté le 14/06/2009
- Marais salants de Guérande, traicts du Croisic et dunes de Pen-Bron, Natura 2000. Consulté le 04/04/2009
Voir aussi
Bibliographie
- Carte au 1/25000e IGN, nouvelle série no 1023OT « La Baule », dernier relevé photogrammétrique : 1999, dernières révisions : 2002 ;
- Collectif. Société des sciences naturelles de l'ouest de la France, Marais salants, connaissance des richesses naturelles de la Loire-Atlantique. Supplément hors série du bulletin de la SSNOF, 1980, 328 pages. Synthèse de travaux universitaires, traite de l'ensemble des données sur le bassin salicole : géologique, botanique, zoologique, écologique, économique et des techniques d'exploitation ;
- Gildas Buron, Bretagne des marais salants, Skol Breizh - Morlaix 1999 (ISBN 2 911447 37 9) ;
- Gildas Buron, Hommes du sel, Skol Breizh - Morlaix 2000 (ISBN 2 911447 42 5) ;
- Collectif (SEPNB). "La Presqu'île guérandaise, 1e partie", revue Penn ar Bed, n° spécial, no 81, juin 1975, 80 pages ;
- Collectif (SEPNB). "La Presqu'île guérandaise, 2e partie", revue Penn ar Bed, no 83, n° spécial, décembre 1975, 76 pages.
- Fernand Guériff & Gaston Le Floc'h, Terroirs du pays de Guérande, Éditions Label LN - Brest 2006 (ISBN 2 915915 14 8) (réédition);
- Les Cahiers du Pays de Guérande, n° 47, 2008, Société des Amis de Guérande ;
- Les Cahiers du Pays de Guérande, n° 48, 2009, Société des Amis de Guérande.
Filmographie
Liens internes
Liens externes
- (de) (en) (fr) Terre de sel
- (de) (en) (fr) Les Salines de Guérande, site de la coopérative
Plans et vues satellites
(fr) - Plans et vues satellites des marais salants de Guérande.
Catégories :- Aire protégée de Loire-Atlantique
- Géographie de la Loire-Atlantique
- Guérande
- Liste indicative du patrimoine mondial en France
- Marais de France
- Marais salants
- Site Natura 2000 de la Loire-Atlantique
- Site Ramsar de France
Wikimedia Foundation. 2010.