- Laurent de Gouvion-Saint-Cyr
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Laurent de Gouvion-Saint-Cyr Naissance 13 avril 1764
Toul, Meurthe-et-Moselle, FranceDécès 17 mars 1830 (à 65 ans)
Hyères, Var, FranceOrigine Français Allégeance Royaume de France
Royaume des Français
République française
Empire français
Royaume de FranceArme Grande Armée Grade Maréchal d'Empire le 27 août 1812. Années de service 1789 - 1813 Conflits Guerres de la Révolution
Guerres napoléonniennesHommages Nom gravé sous l'Arc de triomphe de l'Étoile (13e colonne) modifier Laurent, marquis de Gouvion-St-Cyr (né le 13 avril 1764 à Toul, mort le 17 mars 1830 à Hyères), Maréchal d'Empire et homme politique français.
Sommaire
Sous la Révolution
Après avoir tâté du dessin puis du théâtre, Laurent Gouvion choisit la carrière des armes et entre en 1789 à l’état-major de la Garde Nationale de Paris, grâce à son parent, le maréchal de camp Jean-Baptiste Gouvion, qui est major général.
Volontaire le 1er septembre 1792 au 1er bataillon de chasseurs républicains, il ajoute alors à son nom pour se distinguer des autres celui de Saint-Cyr, porté par sa mère. Il est capitaine le 1er novembre, adjoint du général Léonard Honoré Gay de Vernon en février 1793, puis chef de bataillon et chef-d'état-major du général Ferey en septembre 1793. À l’Armée du Rhin dans différents états-majors, il fait une carrière fulgurante : général de brigade le 5 juin 1794 et de division le 16 juin 1794.
Il commande l'attaque du centre au Blocus de Mayence (1795) sous les ordres de Jean-Charles Pichegru et Jean-Baptiste Kléber et organise la retraite et subit une défaite sur la Pfrimm en novembre 1794, mais prend Deux-Ponts, le 5 décembre 1794. Commandant de l'aile gauche de l'armée de Rhin-et-Moselle, puis le centre.
Sous le Directoire
En 1796, il livre bataille à Rastadt, à Ettlingen, et prend Stuttgart (18 juillet), puis défend Kehl à la fin de l’année. Ayant remplacé Hoche, décédé, à la tête de l’armée de Rhin-et-Moselle, il envahit l'évêché de Bâle à la fin de l'année 1797. Gouvion-Saint-Cyr remplace ensuite Masséna à celle de Rome du 26 mars au 25 juillet 1798, mais il est suspendu pour abus de pouvoir. Il revient en Allemagne et commande l’aile gauche à l’armée du Danube, il participe à la bataille de Stockach (25 mars 1799), puis passe à l’armée d’Italie. Il gouverne Gênes et revient à l’armée du Rhin comme adjoint de Moreau et remporte la bataille de Biberach (9 mai 1800).
Sous le Consulat et le Premier Empire
Mais il ne s’entend pas avec Moreau. Aussi demande-t-il un congé et Bonaparte, qui n’aime guère Moreau, le nomme conseiller d’État et l’envoie commander les armées franco-espagnoles durant la guerre du Portugal (1801). Ambassadeur à Madrid (1801) aux côtés de Lucien Bonaparte, Gouvion Saint-Cyr commande ensuite l’armée de Naples. Pour n’avoir pas manifesté son adhésion à l’Empire, il est éliminé de la liste des maréchaux. En 1805, il est en Italie et y reste à la tête de l’armée de Naples. De la fin 1806 à août 1808, il est relégué au commandement du camp de Boulogne. En mai 1808, il est fait comte de l'Empire et envoyé en août en Catalogne.
Tacticien remarquable, Gouvion Saint-Cyr remporte plusieurs victoires et débloque Barcelone. Ayant refusé d’exécuter l’ordre irréalisable d’assiéger simultanément Gérone, Tarragone et Tortosa, il est remplacé par Augereau et quitte son poste avant l’arrivée de ce dernier. Mis aux arrêts, Gouvion reste sur la touche jusqu’en 1811, date de sa réintégration au Conseil d'État. Il commande le 6e corps de la Grande Armée lors de la campagne de Russie, est vainqueur mais grièvement blessé à Polotsk, (18 août 1812), et enfin élevé à la dignité de Maréchal d'Empire, que sa rudesse et son manque de sociabilité l’avaient empêché d’obtenir jusque-là. En août 1813, il défend Dresde et tombe aux mains des Autrichiens à la capitulation de la ville le 11 novembre 1813. Prisonnier, il ne reviendra en France qu'en juin 1814. N’ayant guère eu à se louer de l’Empereur, il ne se rallie pas à lui durant les Cent-Jours. À son retour, Louis XVIII le fait ministre de la Guerre (juillet-septembre 1815) puis ministre de la Marine et des Colonies (23 juin - 12 septembre 1817). Il est également fait marquis de Gouvion-Saint-Cyr en 1817.
Sous la Restauration
Il gère le portefeuille de la Marine puis celui de la Guerre de 1817 à 1819, réorganisant l’armée de façon remarquable et laisse son nom à la loi sur le recrutement. Le nom de Gouvion-Saint-Cyr est gravé sur l’Arc de triomphe de l'Étoile.
Il avait épousé en 1795 sa cousine, Anne de Gouvion, dont il eut un fils unique, Laurent (1815-1904), Pair de France, qui épousa en 1847 Marie de Montalivet, fille aînée du comte Camille de Montalivet, ministre et ami du roi Louis-Philippe.
Le maréchal Gouvion-Saint-Cyr est inhumé au Père-Lachaise (division 37).
Notes et Références
Liens internes
Liens externes
- Biographie — www.napoleon-empire.net
Chronologies
Précédé par Laurent de Gouvion-Saint-Cyr Suivi par Louis Nicolas Davout Ministre français de la Guerre
1815Henri Jacques Guillaume Clarke François Joseph de Gratet Ministre de la Marine et des Colonies 23 juin 1817 - 12 septembre 1817 Louis-Mathieu Molé Henri Jacques Guillaume Clarke Ministre français de la Guerre
1817-1819Marie Victor Nicolas de Fay de La Tour Maubourg Catégories :- Général de la Révolution ou du Premier Empire
- Maréchal du Premier Empire
- Naissance en 1764
- Naissance à Toul
- Décès en 1830
- Personnalité enterrée au cimetière du Père-Lachaise (division 37)
- Ministre français de la Guerre
- Ministre français de la Marine
- Ministre de la Restauration
- Nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile
- Comte de l'Empire
- Grand-croix de la Légion d'honneur
- Grand-croix de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis
- Pair de France sous la Restauration
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