Hellering

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Hombourg-Haut

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Hombourg-Haut

Le quartier du Vieux-Hombourg (Hombourg-Haut) vue de la gare.
Le quartier du Vieux-Hombourg (Hombourg-Haut) vue de la gare.

Administration
Pays France
Région Lorraine
Département Moselle
Arrondissement Forbach
Canton Saint-Avold-2
Code Insee abr. 57332
Code postal 57470
Maire
Mandat en cours
Jacques Furlan
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes de Freyming-Merlebach
Démographie
Population 8 343 hab. (2006)
Densité 681 hab./km²
Géographie
Coordonnées 49° 07′ 36″ Nord
       6° 46′ 43″ Est
/ 49.1266666667, 6.77861111111
Altitudes mini. 209 m — maxi. 354 m
Superficie 12,25 km²

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Hombourg-Haut est une commune française située dans le département de la Moselle. C’est une ancienne cité médiévale fortifiée, édifiée au XIIIe siècle par les évêques de Metz. Le village qui s’étend aux pieds de l’imposante église collégiale occupe un site remarquable, planté sur une colline gréseuse dans un décor vert et boisé.

Sommaire

Géographie

La commune de Hombourg-Haut est localisée dans la région naturelle du Warndt et dans le bassin de vie de la Moselle-est. Elle est située à 360 km de Paris, 115 km de Strasbourg, 50 km de Metz et 25 km de Sarrebruck (Allemagne).

La commune est traversée par la Rosselle.

Les communes limitrophes sont Freyming-Merlebach, Betting, Guenviller, Macheren et Saint-Avold. Les quartiers se nomment Vieux-Hombourg, Les Chênes, La Chapelle, Langenberg, Riviera, Hombourg-Bas et Hellering.

Accès et transports

Gare de Hombourt-Haut
  • Par train, gare de Hombourg-Haut sur la ligne Métrolor Metz - Forbach (- Sarrebruck).
  • Par la route : autoroute A4 puis A320 (direction Saarbrücken), sortie Freyming

Hombourg-Haut ne dispose pas d’une desserte Bus, mais elle est desservie par 4 lignes interurbaines 21, 126, 127 et 138 du réseau TIM (Transports Interurbains de la Moselle) et une ligne transfrontalière (MS 1 : Saint-Avold - Saarbrücken) :

Les Lignes TIM :

  • 21 : Metz - Forbach : la ligne 21 relie Metz à Forbach. Elle traverse Hombourg-Haut au plus court en suivant l’itinéraire de la RD603 (ex-N3)
  • 126 : Cité des Chênes - Merlebach-Gare routière : il s’agit de la ligne assurant la desserte la plus fine de la commune en assurant la liaison entre la gare routière de Freyming-Merlebach et le quartier des Chênes de Hombourg-Haut. Vers la Cité des Chênes, la ligne arrive par le quartier Riviera puis traverse Hombourg-Bas pour rejoindre le « centre-ville » avant de gagner la cité des Chênes en passant par les rues du Chemin de fer et du verger. Au retour, la ligne 126 rejoint directement le centre-ville en passant par la rue des Merles.
  • 127 : Cité La Chapelle - Merlebach-Gare routière : la desserte de Hombourg-Haut par cette ligne se limite en fait à quelques arrêts situés dans la Cité La Chapelle
  • 138 : Saint-Avold - Forbach. Comme la ligne 21, sa traversée de la commune se fait au plus court, excepté deux aller-retour desservant la Cité des Chênes.

Histoire

Un Moyen Âge brillant

Un premier château entouré d’un village

Le berceau de la commune se trouve à Hombourg-Bas. Ce village se développa autour d’un premier château qui était aux mains du dernier comte de Hombourg, Hugo de Lunéville-Metz, mort sans héritier mâle en 1152. Le duc de Lorraine et l’évêque de Metz Étienne de Bar se disputèrent la place que ce dernier emporta et le château, appelé Altburg, devint le siège d’une seigneurie épiscopale ou avouerie, qui restera la propriété des prélats messins jusqu’au XVIe siècle.

Le nouveau château et une ville-forte

Obsolète, le vieux château fut vendu en 1270 à Jacques de Varsberg. Un nouvel évêque, Jacques de Lorraine, jeta son dévolu sur la longue colline voisine pour y construire, sans doute à partir de 1245, un nouveau et formidable château qui étonna les contemporains qui le nommèrent « la guérite du monde » ou « le miroir de beauté ». Ce château devint à son tour le siège et le chef-lieu de l’avouerie de Hombourg/Saint-Avold. Les officiers des évêques et quelques fois les prélats eux-mêmes y résidaient. Devant son château, Jacques de Lorraine fit ériger une ville-forte, l’actuel Vieux-Hombourg, ceinte d’un long rempart. L’ensemble était destiné au refuge de toute la région et affirmait de manière hautaine le pouvoir de l’évêché sur la partie est de ses territoires, sentinelle menaçante pour les seigneurs voisins. Hombourg-Bas fut annexé à la nouvelle ville, les deux entités ne formant dès lors plus qu’une seule communauté.

Jacques accorda libertés et franchises à sa nouvelle ville et y installa en 1254 un chapitre composé de 13 chanoines qui durera jusqu’en 1743. Les chanoines firent construire leur nouvelle église collégiale à partir de 1300 environ. Les travaux s’étalèrent sur près d’un siècle. En 1279, ils établirent aussi un hôpital pour les pauvres, à Hombourg-Bas.

Souvent disputé aux cours des XIII et XIVe siècles, Hombourg fut à l’abri des menées guerrières durant les XV et XVIe siècles. La ville fut engagée et vendue à plusieurs reprises lors de complexes tractations. Ce Moyen Âge prospère et paisible a légué ses plus beaux fleurons à la ville comme la superbe église collégiale ou encore la Vieille porte, jadis entrée principale de la forteresse. Érigée entre 1250 et 1270, la chapelle Sainte-Catherine est l’ancienne chapelle domestique d’un lignage de chevaliers qui occupaient un écart fortifié du château appelé Ritterburg.

Les temps modernes et le déclin de Hombourg

En 1572, la seigneurie de Hombourg fut vendue à Henri, duc de Guise, mais en 1581 elle entra dans le giron du duché de Lorraine sous Charles III et constitua le bailliage de Hombourg/Saint-Avold dont les gouverneurs résidaient au château. Elle fut cédée aux princes de Phalsbourg, Louis de Guise et Henriette de Lorraine en 1621. Malgré les occupations françaises du XVIIe siècle, elle demeura dans le domaine ducal jusqu’en 1766, pour être définitivement rattachée au royaume de France.

La tragique guerre de Trente ans

Prise à partir de 1633 dans le maelström de cette véritable guerre européenne, la ville de Hombourg, comme toute la seigneurie, subit les privations et les épidémies autant que les exactions des soudards venus de tout le continent et en paya le prix fort. La guerre fut prolongée par une occupation française très lourde qui porta un coup définitif à la ville dont Richelieu fit démanteler le château en 1634.

Hombourg-Bas resta désert pendant une trentaine d’années à l’instar du village voisin de Hellering. Trop inadapté à la modernité, le pauvre rempart médiéval de la ville s’écroula pan après pan et Hombourg ne fut plus qu’un simple et gros bourg rural qui s’entêtait à conserver son statut de ville tandis que ses prérogatives administratives et militaires glissaient définitivement vers sa voisine, la ville de Saint-Avold.

Le réveil par le dynamisme industriel : la métallurgie

En 1758, Charles de Wendel installa une forge sur la Rosselle, point de départ de la vocation industrielle de la ville. La famille d’Hausen prit la relève sous le premier empire. Les maîtres de forge sarrois, Gouvy en rachetant l’usine en 1850, transformèrent leur établissement en une aciérie compétitive qui donna de l’emploi à des générations de Hombourgeois. Paternalisme oblige, la firme Gouvy développa aussi une véritable culture associative à travers la musique, le sport, les mouvements de jeunesse et les loisirs en général. La famille Münch pérennisa l’œuvre des Gouvy en achetant leur usine en 1935, offrant du travail à près de 250 personnes. Deux beaux bâtiments, le château d'Hausen et la villa Gouvy témoignent du dynamisme des XVIII et XIXe siècles.

La commune et la paroisse se transforment

Après la suppression du chapitre en 1743, le duc Stanislas permit à des franciscains-récollets d’origine allemande de s’installer à Hombourg. Ils y construisirent un couvent en 1769 et administrèrent la paroisse avec entrain avant d’être expulsés en 1792. Leur couvent reste un bel élément du patrimoine communal. En 1811, « le grand Hombourg » prit définitivement forme par l’annexion du village jusqu’alors autonome de Hellering et par la réintégration de Hombourg-Bas, qui avait été érigé en commune indépendante en 1792.

Le charbon

Dès le début du XXe siècle notre ville fut associée à l’essor fulgurant que prenait l’exploitation de la houille dans la région. Après la seconde guerre mondiale des cités minières surgirent du ban communal : cité de la Chapelle, de la Riviera et des Chênes. L’apport de l’immigration joua un rôle déterminant dans l’extension et la prospérité de la ville qui, si elle ne recensait que 1507 âmes en 1801, enregistra une explosion démographique qui la porta au point culminant de 10 571 habitants en 1968.

Administration

Les maires de Hombourg-Haut aux XXème et XXIème siècle

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
2006 - Jacques Furlan sans étiquette
2001 2006 Roland Kazmierczak Divers droite
1983 2001 Jean-Loup Schouller
1971 1983 Albert Muller
1937 1971 Jean Derrieux
1936 1937 Edouard Schmitt
1935 1936 Jacques Gaspard
1926 1935 Nicolas Nivoix
1921 1926 Pierre André
1918 1921 Bernard Gaspard
1914 1918 Edouard Rennen
1910 1914 Bernard Gaspard
1907 1910 Robert von Kistowski
1902 1907 Edouard Rennen
1901 1902 Frédéric Gillet
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Évolution démographique
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
- 953 925 1 450 - 2 147 2 081 - -
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
- 2 075 2 127 1 920 1 932 1 851 1 862 1 878 1 882
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 976 2 053 2 221 2 066 2 253 2 246 2 136 2 438 4 647
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 - -
10 111 10 571 10 401 10 055 9 580 9 486 8 343 - -

Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes


Jumelages

Hombourg-Haut est jumelé avec San Giorgio di Pesaro (Italie).

Culture et patrimoine

Lieux et monuments

  • château à Hombourg-Haut, construit vers 1254 par l'évêque de Metz Jacques de Lorraine ; propriété des évêques de Metz jusqu'en 1572 ; vendu au duc de Lorrainé en 1581 ; agrandi fin XVIe siècle et début XVIIe siècle ; ruiné par la guerre de Trente ans puis au début du XVIIIe siècle ; entièrement détruit vers 1735, vestiges du mur d'enceinte de la ville avec porte fortifiée
  • Logomonumclassé.gif la Vieille porte. Vestige des fortifications élevées au XVIIe siècle par Vauban
  • Vestiges du château de Hombourg-Bas XIIe siècle
  • château de Hellering en ruine ; XVIIe siècle; portail XVIIe siècle construit après 1611 et avant 1635 ; restauré XVIIIe siècle ; agrandi et mis au goût du jour en 1897 ; incendie novembre 1918
  • château d’Hausen (XVIIIe siècle), actuel Hôtel de ville ; Construit avant 1790 près de la forge érigée en 1758, 1759 par Jean Charles de Wendel ou sa femme Anne Marguerite d'Hausen de Weidesheim ; resté dans cette famille jusqu'en 1882

Édifices religieux

  • Logomonumclassé.gif église collégiale Saint-Étienne XIIIe-XVe siècles[1] ; agrandie en 1234 par Jacques de Lorraine, évêque de Metz et édifiée en collégiale
  • Logomonumclassé.gif chapelle Sainte-Catherine (vers 1260) ; travées gothiques. Vraisemblablement l'ancienne chapelle castrale du premier château de Hombourg-haut
  • Chapelle Saint-Nicolas de Hombourg-Bas. Édifice mentionné au XVIIe siècle ; détruit pendant la guerre de Trente Ans ; reconstruit en 1716 ; démoli complètement et reconstruit plus grand en 1937 ; mobilier XVIIIe siècle
  • Couvent de Récollets actuellement presbytère de Hombourg haut et Hombourg bas. Ancienne maison XVIIe siècle du doyen du chapitre, agrandie après l'installation des récollets, par lettres patentées du duc Stanislas Leszczyński en 1749 en remplacement du chapitre Saint-Etienne supprimé en 1743

Manifestations et festivités

  • rencontres musicales du Festival international « Théodore Gouvy », créées en 1989. Il s’agit d’une série de six concerts organisés en la collégiale Saint-Étienne (sauf le traditionnel concert du Nouvel An, qui se déroule à la salle des fêtes) ;
  • carnaval : période de liesse populaire qui culmine avec le Mardi-Gras, jour de la traditionnelle cavalcade, qui est en fait un corso haut en couleurs.

Personnalités liées à la commune

  • Simon Batz dit Simon von Homburg (vers 1420-1464) : formé à l’école capitulaire de sa ville natale, il entreprit un cursus scolaire exemplaire en intégrant la prestigieuse université de droit d’Erfurt. Communément appelé "Meister Simon von Homburg", le professeur renommé obtint son doctorat dans les deux droits, civil et canon et fut recteur de son université.

En 1458, alors deuxième ville d’Allemagne et reine de la Hanse, Lübeck prit le grand juriste à son service au poste de Syndicus ou conseiller juridique et diplomatique. Dès lors, pour défendre les intérêts de son nouvel employeur, il voyagea à travers l’Empire, négociant avec les plus grands, le pape Pie II et l’empereur Frédéric III de Habsbourg.

Il mourut, trop jeune, en 1464, emporté par la peste à Lübeck et fut inhumé dans l’église Ste-Marie de cette ville. La stèle de son tombeau portait l’inscription en latin suivante : L’an de grâce 1464, le vendredi suivant St-Pierre-aux-liens mourut l’éminent docteur en arts et dans les deux droits, Simon Batz de Hombourg, syndic de Lübeck.

Ce lettré supérieur du monde universitaire médiéval, classé parmi les pré-humanistes, laissa une extraordinaire et inestimable collection de recueils épistolaires appelés Briefbücher à la bibliothèque de Lübeck où elle se trouve toujours. Toutes les matières enseignées par la scholastique, théologie, droit, histoire, mathématiques, musique, y sont représentées mais également les grands auteurs latins.

Connu, reconnu et honoré de son vivant autant en France (Membre de l’Institut) qu’en Allemagne (Membre de l’Académie Royale des Arts de Berlin), il tomba dans l’oubli après sa mort.

Redécouvert récemment, grâce surtout à l’action menée sur place à Hombourg, et à de remarquables enregistrements discographiques, il retrouve petit à petit la place qui fut la sienne. Romantique classique, sa conception de la musique est proche de celle de Schumann, Mendelssohn et Brahms.

Voir aussi

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Notes et références

Liens externes

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