- Aimostier
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Eymoutiers
Eymoutiers Administration Pays France Région Limousin Département Haute-Vienne Arrondissement Limoges Canton Eymoutiers
(chef-lieu)Code Insee abr. 87064 Code postal 87120 Maire
Mandat en coursDaniel Perducat
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes des Portes de Vassivière Démographie Population 2 068 hab. (2006) Densité 29 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 316 m — maxi. 758 m Superficie 70,22 km² Eymoutiers (Aimostier [ejmuˈtiː] en occitan) est une commune française, située dans le département de la Haute-Vienne et la région Limousin.
Ses habitants sont appelés les Pelauds[1].
Sommaire
Géographie
Eymoutiers est située sur la Vienne, à l'Est de Limoges, au centre de la région Limousin. La commune fait partie du Parc Naturel Régional de Millevaches en Limousin.
Histoire
Le saint fondateur
Psalmet serait né au VIe siècle, en Irlande, et eut pour précepteur le saint abbé Brandan. Cherchant la solitude, ils décidèrent de partir sur une barque et vinrent mouiller dans un port de Saintonge où ils furent reçus par le bienheureux Léonce. Là, Psalmet fit tant de miracles que la réputation qu'il avait acquise nuisait à son attrait pour la solitude et la vie cachée. Il partit pour le Limousin et s'arrêta dans un lieu désert, près d'Eymoutiers, puis s'installa à Grigeas dans une forêt épaisse. Un loup mangea l'âne qui lui portait ses fardeaux et le saint commanda au féroce animal de remplacer l'âne dans ses travaux. Psalmet récitait tout le psautier et priait des nuits entières d'où le nom qui lui fut donné. Il délivra un homme d'un serpent qu'il avait avalé, rendit la vue à une femme, guérit la fille du duc d'Aquitaine du venin d'une couleuvre qui l'avait mordue et fit bien d'autres miracles. Les pèlerins affluaient et Psalmet, pour retrouver sa quiétude, obtint de Dieu qu'il lui retirât ce pouvoir, puis il pria jusqu'à sa mort, vers 630. À sa mort,, il fut inhumé sur les bords de la Vienne et sur son tombeau fut construit une petite église, desservi par un monastère de chanoine. « Ce monastère était au pied de la colline » c’est-à-dire « Ayen-moutiers » ou « Aymoutiers » qui a donné Eymoutiers.
Une véritable petite « ville »
Autour du monastère se développe un noyau. Celle-ci devient vite le fief de l'évêque de Limoges, qui y fait construire un château (aujourd'hui disparu).. En 1428, Eymoutiers reçoit de l'évêque, leur souverain, sa charte d'affranchissement. Ainsi libre et indépendante, une muraille est construite entourant la ville. Cette dernière sera entièrement détruite, dû en partie aux guerres de Religions. En effet Eymoutiers était une des principales places calvinistes du Limousin. En 1629, le couvent des Ursulines s'installe à Eymoutiers sur l'ordre de Monseigneur François de La Fayette. On s'y consacre à l'éducation des jeunes filles. En ce qui concerne les garçons, il fallut attendre 1778 et la construction du collège de garçons par Monseigneur Louis de Plessis d'Argentré.
La capitale de la tannerie limousine
À partir du XIe siècle, se développe à Eymoutiers la corporation des tanneurs ; fabricants de cuir fait à partir de peaux et de tan, écorce de chêne et de châtaignier broyée. C'est de là que les habitants d'Eymoutiers tiennent leur nom : les pelauds (ceux qui pèlent la peau). Cet artisanat a connu son apogée au XVIIIe siècle (on comptait vingt tanneries à Eymoutiers en 1628). Elles étaient toutes installées en bordures de Vienne. Les «tanateurs» ont profité d'une grosse production locale de bovins fournissant une matière première de bonne qualité et d'une eau pure, non calcaire pour faire reverdir les peaux après le séchage. Les peaux étaient utilisées sur place dans la bourrellerie et la chaussure, le reste de la production était vendu dans tout le Limousin. On expédiait dans la région de Lyon et de Grenoble des peaux brutes de chèvres et de chevreaux. Les maisons des tanneurs possédaient des greniers à claires-voies utilisés pour le séchage des peaux. Mais comme ces surfaces se sont vite avérées insuffisantes, il a fallu équiper du même système de nombreuses maisons du bourg. Quelques-uns de ces greniers subsistent encore, donnant un cachet particulier à nos vieilles maisons. Un moulin à écorces sera construit près du pont de Peyrat. Il servira à réduire en poudre les écorces de chêne et de châtaignier afin d'obtenir le tan utilisé dans le traitement du cuir. Au XVIIe siècle donc, cette activité florissante occupait un nombre considérable d'ouvriers. Les «tanadours» et «couréadours» d'Eymoutiers se sont rapidement regroupés en confrérie. Cette confrérie avait une vocation surtout religieuse, faisant célébrer des messes, s'occupant des pauvres et des infirmes du métier. Mais les frères n'oubliaient pas le temporel et les statuts prévoyaient jusqu'à cinq banquets annuels ! Juste compensation face aux rigueurs de ce métier. Ils travaillaient toujours les mains dans l'eau, le sel et le tan ; les peaux séchaient l'hiver dans ces greniers ouverts, le froid envahissait donc les maisons sans parler de la forte odeur qui devait y régner.
Seconde Guerre Mondiale
Le 13 mars 1943, décidée et menée par Georges Guingouin, une action, préférée à un simple déraillement facile réparable, sera la destruction du viaduc de Bussy–Varache sur la voie ferrée Limoges-Ussel, obligeant à un transbordement jusqu'à la Libération. Preuve éclatante de l'existence d'un Maquis offensif en Limousin.
http://perso.orange.fr/ecole.eymoutiers/Normal/guingouin.htm
Blasonnement
La ville de semble pas avoir possédé d'armes en propre, mais on rapporte le blasonnement des armes du chapitre d'Eymoutiers :
- 1°) D'argent, à trois fleurs de lis d'or, avec trois trèfles en chef.
(Malte-Brun, la France illustrée, tome V, 1884)
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité 1919 1952 Jules Fraisseix PCF 1952 1989 Jean Fraisseix PCF 1989 2014 Daniel Perducat [2] PS Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[3])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 3021 3108 2933 2635 2441 2115 2068 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes équipement et services
Enseignement
Collége primaire et maternelle Georges Guingouin.
Santé
Transports
En 1881, la ligne de chemin de fer est ouverte entre Limoges et Eymoutiers. Il faudra attendre 1883 pour voir la réalisation du pont métallique au-dessus de la Vienne et le prolongement de la ligne vers Ussel. Aujourd'hui la ligne est desservie par 4 à 5 aller/retour de trains voyageurs effectuant la liaison Limoges - Ussel. En hiver, certains dimanches, il est possible de gagner par trains directs la station du Mont-Dore dans le Puy-de-Dôme.
Activités culturelles et sportives
Lieux et monuments
- La collégiale Saint-Étienne dont le chœur gothique possède de magnifiques vitraux du XVe siècle
- La tour d'Ayen du XVIe siècle
- La mairie, ancien couvent des Ursulines
- Les maisons des tanneurs dont la construction peut remonter au XVe siècle
Personnalités liées à la commune
- Paul Rebeyrolle, peintre né le 3 novembre 1926 à Eymoutiers, et mort le 7 février 2005 à Boudreville (Côte-d'Or).
- Clément Cazaud, parlementaire sous la Troisième République né le 8 mars 1885 à Eymoutiers.
Jumelage
- Diespeck (Allemagne) , voir Diespeck (de)
- Saint-Pamphile (Canada)
Voir aussi
Notes et références
Liens externes
- Ville d'Eymoutiers
- Eymoutiers sur le site de l'Institut géographique national
- Photos et textes de présentation sur la ville d'Eymoutiers
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Catégorie : Commune de la Haute-Vienne - 1°) D'argent, à trois fleurs de lis d'or, avec trois trèfles en chef.
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