- Gazole
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Gazole Général No CAS No EINECS Apparence liquide incolore à jaune Propriétés physiques T° ébullition 170 à 390 °C[1] Solubilité pratiquement insoluble dans l'eau[1] Masse volumique 820 à 860 kg·m-3 à 15 °C[1] T° d'auto-inflammation 220 °C[1] Point d’éclair > 55 °C ISO 2719 (contient de l'essence en hiver, donc le point d'éclair est plus bas.)[1] Limites d’explosivité dans l’air inférieure : 0,6 %vol
supérieure : 6,5 %vol[1]Pression de vapeur saturante 1 mbar à 20 °C Viscosité dynamique 32,6 SUS - 40,1 SUS (à 37,7 °C)[1] Précautions Directive 67/548/EEC[2]
XnPhrases R : 40, Phrases S : (2), 36/37, Transport 30 1202 SGH[3] H351,
AttentionUnités du SI & CNTP, sauf indication contraire. Le gazole ou diesel ou gas-oil, ou encore gasoil, est un carburant pour moteur Diesel. Physiquement, c'est un fioul léger et, réglementairement, un carburant (norme fiscale) issu du raffinage du pétrole.
Le mot « gazole »[4] est issu du mot anglais « gasoil » (fioul, mazout). Ce terme est surtout utilisé en France. Dans d'autres pays, comme la Belgique, le Canada et la Suisse, le produit est connu comme « diesel »[5], mot issu du nom de Rudolf Diesel, l'inventeur du moteur Diesel, qui fonctionne habituellement avec ce carburant.
Sommaire
Utilisation
Au Canada, le carburant pour moteur Diesel est séparé en deux catégories :
- le carburant diesel saisonnier type B d'usage général ;
- le carburant diesel léger type A d'usage particulier.
Durant plusieurs décennies, le gazole canadien était aussi défini par sa teneur en molécules sulfurées; on parlait alors d'ordinaire, de faible teneur en soufre et de très faible teneur en soufre. Le soufre permet de limiter l'accumulation de particules en suspension à l'arrivée dans le pot d'échappement. Néanmoins, dans la foulée des pressions environnementales, le gouvernement canadien restreint la vente de carburant à ceux à très faible teneur en soufre depuis septembre 2006[6]. Effectivement, le soufre s'oxyde dans la chambre de combustion pour faire place au dioxyde de soufre, produit participant au brouillard urbain et à l'acidification des pluies. Les teneurs maximales en soufre ont considérablement baissé. En France, elle a été divisée par cinquante en quinze ans, passant de cinq cents milligrammes par kilogramme en 1996 à trois cent cinquante en 2000 puis à cinquante en 2008 et enfin à dix milligrammes par kilogramme en 2009.
Autres formulations
Lorsque le gazole est fabriqué sans pétrole ou avec une portion moindre de gazole pétrolier, on parle de biodiesel. Ce terme récent est contesté à cause de sa connotation environnementale plus ou moins usurpée. En fait, ce terme recouvre deux carburants différents :
- le gazole mélangé à des carburants d'origine végétale (biocarburant), qu'il s'agisse d'huiles ou de bioéthanol. L'appellation est dans ce cas usurpée car le pourcentage de carburant d'origine végétale est généralement faible (~ 10 %). Il s'agit en fait de gazole oxygéné, terme plus correct mais peu utilisé dans le monde francophone ;
- le carburant d'origine végétale utilisable par les moteurs Diesel. Généralement, de l'ester d'éthyle d'huile végétale (EEHV) ou de l'ester de méthyle d'huile végétale (EMHV). L'EEHV a l'avantage d'être productible à partir d'éthanol et d'huile végétale, soit des produits que l'on peut obtenir à 100 % à partir de l'agriculture.
Certains proposent le terme « agridiesel » mais, attention, cette nomenclature fait encore l'objet de discussions.
La masse volumique du gazole est d'environ 850 kg·m-3. En France, il n'y a pas obligation d'injecter du gazole dans les moteurs des engins agricoles ou de travaux publics. En général, le fioul domestique (FOD), cousin du gazole, est utilisé à la place.
De même, les avions à moteur Diesel sont autorisés à utiliser du jet A1, un kérosène un peu plus léger que le fioul mais suffisamment gras pour ne pas gripper les pompes. En cas de crise majeure, les moteurs Diesel des véhicules militaires sont prévus pour l'usage du jet A1 (recommandation OTAN).
Inconvénients
La composition de tous les produits de distillation du pétrole peut varier, est adaptée à la législation en cours. En effet, la teneur en soufre des combustibles automobiles a des inconvénients, comme la formation plus importante de suies (particules en suspension), de dioxyde de soufre (SO2) pouvant ensuite se transformer en acide sulfurique (H2SO4) en présence d'eau (pluie acide), ou encore de sulfure d'hydrogène H2S.
Références
- Entrée du numéro CAS « 68476-34-6 » dans la base de données de produits chimiques GESTIS de la IFA (organisme allemand responsable de la sécurité et de la santé au travail) (allemand, anglais), accès le 1 novembre 2008 (JavaScript nécessaire)
- ESIS
- règlement CE N° 1272/2008 (16 décembre 2008) Numéro index dans le tableau 3.1 de l'annexe VI du
- FranceTerme Terme recommandé en France par la DGLFLF - Journal officiel du 22/09/2000, voir
- Office québécois de la langue française - http://www.olf.gouv.qc.ca/ressources/bibliotheque/officialisation/terminologique/fiches/1199709.html Terme recommandé par l'
- Aperçu du marché des produits pétroliers - Avril 2006 : Offre et demande d'essence et de diesel
Voir aussi
Articles connexes
- Pétrole | Distillation du pétrole
- Gazole non routier | Gazole oxygéné | Gazole reformulé
- Fioul
- Moteur Diesel
- Contenu CO2
- Solvent Yellow 124
Liens externes
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- Cancérogène chimique
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- Combustible liquide
- Moteur Diesel
- Cancérogène du groupe 2B du CIRC
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