- Agonnay
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Saint-Savinien
Saint-Savinien Administration Pays France Région Poitou-Charentes Département Charente-Maritime Arrondissement Saint-Jean-d'Angély Canton Saint-Savinien
(chef-lieu)Code Insee abr. 17397 Code postal 17350 Maire
Mandat en coursJean-Claude Godineau
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Pays Savinois Démographie Population 2 384 hab. (2006) Densité 51 hab./km² Gentilé Savinois Géographie Coordonnées Altitudes mini. 0 m — maxi. 68 m Superficie 47,00 km² Saint-Savinien est une commune française, située dans le département de la Charente-Maritime et la région Poitou-Charentes.
Ses habitants sont appelés les Savinois et les Savinoises.
Sommaire
Géographie
La commune de Saint-Savinien se situe dans la partie centrale du département de la Charente-Maritime, dans l'ancienne province de la Saintonge. La partie occidentale du territoire communal est formée par un escarpement rocheux dominant le lit du fleuve Charente.
Les falaises du Chail ( terme signifiant « caillou » ) ont longtemps abrité des carrières de pierre de taille, aujourd'hui désaffectées. À proximité de celles-ci se trouve le promontoire du « Peu » ( mot saintongeais signifiant « hauteur » ) qui abrite le cœur historique de la ville.
Au nord-ouest du territoire communal, non loin du village d'Agonnay, s'étend le plateau des « Chaumes de Séchebec » : bénéficiant d'une protection de biotope depuis 1984, il se distingue par une végétation méditerranéenne de type garrigue. Enfin, la partie orientale de la commune est partiellement couverte de forêts, alternant avec des terres cultivées, principalement dédiées à la culture des céréales, du maïs et des tournesols.
Quatre cours d'eau traversent les terres communales : outre la Charente, ce sont le Bramerit, le Bertet et le Charenton.Communes limitrophes
Hameaux et écarts
Axes de communication
Climat
Le climat est de type océanique : la pluviométrie est relativement élevée en automne et en hiver et les hivers sont doux. L'été reste tempéré grâce à la brise marine. Deux vents venant de l'océan, le noroît et le suroît, soufflent sur les côtes du département. L'ensoleillement de la côte charentaise est très important : avec 2250 heures par an, il est comparable à celui que connaît une partie de la côte méditerranéenne.[1]
Données générales
Ville Ensoleillement (h/an) Pluie (mm/an) Neige (j/an) Orage (j/an) Brouillard (j/an) Paris 1 797 642 15 19 13 Nice 2 694 767 1 31 1 Strasbourg 1 637 610 30 29 65 Brest 1 749 1 114 9 11 74 Saint-Savinien[2] 2 250 755 4 13 26 Moyenne nationale 1 973 770 14 22 40 Données météorologiques de La Rochelle de 1961 à 1990[3] Mois Jan Fév Mar Avr Mai Jui Jui Aoû Sep Oct Nov Déc Année Températures minimales (°C) 3,4 4,0 5,4 7,4 10,7 13,7 15,8 15,7 13,7 10,5 6,3 3,9 9,2 Températures maximales (°C) 8,5 9,9 12,1 14,7 17,9 21,3 23,8 23,5 21,8 18,0 12,6 9,2 16,1 Températures moyennes (°C) 5,9 6,9 8,7 11,1 14,3 17,5 19,8 19,6 17,8 14,2 9,4 6,6 12,7 Ensoleillement (h) 84 111 174 212 239 272 305 277 218 167 107 85 2250 Pluviométrie (mm) 82,5 66,1 57,0 52,7 61,1 42,9 35,1 46,4 56,5 81,6 91,8 81,8 755,3 Ouragan de décembre 1999
La Charente-Maritime est le département français qui a été le plus durement touché par l'ouragan Martin du 27 décembre 1999. Les records nationaux de vents enregistrés ont été atteints avec 198 km/h sur l'île d'Oléron.
Toponymie
Histoire
Saint-Savinien-sur-Charente est une des cités les plus pittoresques de la Saintonge Romane. Dominant le fleuve Charente de son éperon de roches calcaires dans l'extérieur d'une boucle, Saint-Savinien, déjà village gallo-romain, puis enjeu des invasions normandes, connut son essor au début du XVIIIe siècle.
La poissonneuse Charente (2e catégorie) faisait vivre toute une population de plongeurs qui remontaient du fond des patagaux (moules perlières d'eau douce). Les perles avaient une belle eau et en 1717, l'intendant de la Marine de Rochefort fit envoyer au Régent duc d'Orléans une de ces perles. L'incertitude des profits provoqua vers 1750 l'abandon de cette activité.
Un intense trafic de gabares, allèges et galliots permit de donner l'appellation officielle durant de longues années de Saint-Savinien-le-Port.
Ces bateaux transportaient, entre Angoulême et la mer (ports de Rochefort et de La Rochelle), les pierres de taille à grain très fin qui servirent à l'édification de nombreux monuments à travers le monde, le bois de construction et de chauffage, les vins et eaux-de-vie de Saintonge. Cette activité cessa progressivement pour disparaître totalement vers les années 1930.Administration
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité 1995 2008 Jean-Pierre Beneytout 2008 Jean-Claude Godineau Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Article détaillé : Démographie de la Charente-Maritime.Évolution de la population
Histogramme
(élaboration graphique par Wikipédia)Pyramide des âges
Économie
Longtemps dominée par l'agriculture, l'économie de la commune est aujourd'hui partagée entre cette dernière et les secteurs du tourisme, du commerce et des services. Une zone d'activité, la Z.A. « Les Varennes », abrite plusieurs enseignes commerciales ainsi qu'un centre commercial appartenant au groupe Intermarché.
Le taux d'activité des personnes âgées de 20 à 59 ans est de 81%, ce qui est très légèrement inférieur aux chiffres nationaux (82,2%). Touchant 15,8% de la population en 1999, le chômage atteignait encore 13,1% lors de l'enquête de 2005, soit presque quatre points de plus que la moyenne nationale. Les actifs représentent 40,2% de la population communale, suivis par les retraités (26,6%) , les étudiants et les jeunes scolarisés (19,1%)[8].
Parmi les actifs, les catégories socio-professionnelles les mieux représentées sont les employés (29,1%), suivis de près par les ouvriers (28,7%). Viennent ensuite les professions intermédiaires (19,6%), les artisans et chefs d'entreprises (10,9%) et les agriculteurs (5,2%).
Lieux et monuments
Patrimoine religieux
Église Saint-Savinien
L'église Saint-Savinien est un édifice de style roman bâti entre le XIIe siècle et le XIIIe siècle. Le sanctuaire actuel succède à un ancien prieuré, cité dans une charte de 1039, et dont il ne subsiste aucun vestige[9]. Fortement endommagée durant la guerre de Cent-Ans, lorsque la Charente formait une frontière entre les possessions anglaises et françaises, puis durant les conflits religieux du XVIe siècle, elle fut restaurée à plusieurs reprises. Le sanctuaire actuel, en forme de croix latine, est composé d'une nef unique formée de trois travées, flanquée de deux croisillons et prolongée par une abside hémicylindrique voûtée en cul de four. La façade de l'église, de style roman saintongeais, se caractérise par sa sobriété. Elle est formée de deux niveaux d'élévation, délimités par deux corniches à modillons où alternent motifs animaliers et masques humains. Le niveau inférieur de la façade est composé d'un portail à cinq voussures en arc brisé, encadré de deux arcatures aveugles. Cette disposition se retrouve au second niveau, composé d'une baie centrale à deux voussures supportées par des colonnettes et des chapiteaux historiés, et également flanquée de deux arcatures aveugles. L'ensemble est surmonté d'un pignon prolongé par une croix. Le clocher, qui s'élève au dessus du croisillon nord, fut reconstruit au XIVe siècle dans le style gothique Plantagenêt. Prévu pour supporter une flèche, il demeure inachevé. L'édifice originel fut considérablement remanié au cours du XIXe siècle. Dans la seconde moitié du siècle, sous le ministère des curés Le Moal et Knutt, le chevet plat, endommagé durant les guerres de religion, est remplacé par une abside, tandis que les voûtes sont couvertes d'ogives et qu'une tribune est édifiée. La chapelle Notre-Dame, au nord, renferme seize statues représentant des personnages bibliques. Façade, nef et clocher sont classés monuments historiques depuis 1910.
Abbaye des Augustins
L'implantation de l'ordre des Augustins à Saint-Savinien semble remonter au XIIIe siècle. Certaines chroniques évoquent une abbaye ayant compté jusqu'à cent moines à son apogée.
Dévastée par les huguenots en 1568, elle comptait alors trente moines, dont la tradition rapporte que huit d'entre eux auraient été jetés vivants dans un puits au cours de ces événements.
Le monastère fut partiellement reconstruit au cours des siècles suivants, avant d'être vendu comme bien national en 1791. Les bâtiments servirent successivement de distillerie, d'entrepôts, avant de devenir la salle des fêtes de la commune en 1937, fonction qu'elle conserve aujourd'hui encore. De l'ensemble monastique originel ne subsiste plus que l'église abbatiale, dont les parties les plus anciennes remontent à la seconde moitié du XIIIe siècle. Fortement remaniée au XVIe siècle et XVIIe siècle, elle se compose d'une nef unique de trois travées, bordée au sud par une chapelle latérale saillante aux vastes proportions, tandis que le chevet plat est percé d'un triplet. L'ensemble de l'édifice est couvert de voûtes à croisées d'ogives, sans doute postérieures au XVIe siècle. La chapelle latérale conserve plusieurs fresques, ainsi que la sépulture de la princesse de Cordé, fille du comte de Taillebourg. Tandis que la façade occidentale, très sobre, est percée d'une simple porte ogivale, surmontée d'un oculus et d'un pignon, la façade méridionale conserve une porte encadrée de motifs renaissance. Elle est surmontée d'un triple pignon ornés de crochets et de fleurons. L'abbaye est inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis 1925, et est ouverte au public pendant les journées du patrimoine.
Église Saint-Germain
Cette église de dimensions modestes était autrefois le lieu de culte de l'ancienne paroisse et seigneurie d'Agonnay, dont témoignent les vestiges d'un château situé à proximité. Édifiée au début du XIIe siècle, elle fut considérablement remaniée, d'abord au XVIIIe siècle, mais surtout au XIXe siècle, lorsque le curé en charge de l'église pris l'initiative de restaurer le bâtiment. L'orientation du sanctuaire fut alors inversée, et le portail occidental, de style roman, entièrement démantelé : une partie des pierres, jetées dans un fossé attenant à l'église, furent récemment retrouvées, et sont depuis lors exposées à la maison du patrimoine savinois. Le sanctuaire, dédié à Saint-Germain, se limite à une nef unique de deux travées. Une porte latérale, placée au sud-ouest, est venue remplacer l'ancien portail. La façade, entièrement murée à l'exception d'un modeste ouverture destinée à éclairer l'autel est surmontée d'un campanile. L'intérieur de l'église conserve un tableau du XVIIIe siècle représentant Saint-Jean-Baptiste, ainsi qu'une cuve baptismale de forme hexagonale portant la date de 1684, accompagnée du nom du sculpteur, I.Tifon[10].
Église Sainte-Marie de l'Assomption
Cette église romane fut longtemps le lieu de culte de la paroisse et seigneurie de Coulonges, devenue commune en 1790 avant d'être réunie à Saint-Savinien en 1973. Édifiée au cours du XIIe siècle, elle se compose d'une nef unique, prolongée d'une abside hémicylindrique éclairée de trois baies en plein cintre. La façade occidentale, aveugle, se caractérise par un portail à deux voussures ornées de motifs en dents-de-scie, que supportent deux colonnes à chapiteaux historiés. Le mur du chœur supporte un campanile à deux baies, ne comportant plus qu'une unique cloche depuis la révolution. Celle-ci porte la date de 1508. Attenant à l'église, conformément à la tradition médiévale, le cimetière possède de très anciennes pierres tombales, ainsi qu'un puits.
Temple protestant
Le temple protestant, édifié le long du Quai Claude-Quessot sous le règne du roi Louis-Philippe, est un édifice d'une grande sobriété. Il se compose d'un unique vaisseau rectangulaire, bordé de larges baies en plein cintre, précédé d'une façade comportant un large fronton triangulaire. Cet édifice est le troisième temple édifié à Saint-Savinien[11] : la première maison d'oraison, édifiée en 1612, fut détruite au moment de la révocation de l'édit de Nantes. La population de confession réformée fut très importante dans l'ancienne paroisse de Saint-Savinien : les registres paroissiaux gardent la trace de la conversion forcée de 900 d'entre eux en 1685. Le cimetière protestant de Saint-Savinien, établi à proximité de l'avenue de la gare, est réputé être une des plus grandes nécropoles protestantes de la région Poitou-Charentes[12].
Patrimoine civil
Château de La Cave
Le château de la Cave, dont les origines remontent au XIIIe siècle, fut longtemps la principale forteresse de la cité. Construit à un emplacement stratégique, sur un promontoire dominant la Charente ( « le Peu », variante locale du terme « Puy » ), il conserve une tour avec sa poivrière, trois tours découronnées et une échauguette. Forteresse importante durant la guerre de Cent Ans, lorsque la Charente formait la frontière entre les possessions françaises et anglaises, il passa successivement entre les mains des deux partis, avant de revenir au comte de Taillebourg[13]. Il fut transformé en résidence d'agrément à partir du XVIe siècle : dès cette époque, les murs d'enceinte furent abaissés et les tours découronnées, tandis qu'une partie du logis était reconstruit. Le château est entouré de ruelles escarpées reliant celui-ci à l'église Saint-Savinien ainsi qu'aux quais du port. L'une d'elle, la rue des « échelles de pierre », est constituée d'une succession de marches et est bordée de maisons dont les plus anciennes remontent au XVe siècle. D'autres venelles sont taillées à même le roc.
Château de Forgette
En 1545, Jeanne Germain apporte Forgette en mariage à Louis du Chesne. Leur fille Marguerite épouse en 1556 François Isle de la Matassière, dont la descendance fera entrer cette seigneurie dans la famille de Balodes en 1640.
Halles
Important port et cité marchande dès le Moyen-Âge, la ville de Saint-Savinien a abrité des foires et marchés dès le XIIIe siècle. La proximité des quais de Charente, importante artère fluviale de la région, a favorisé un commerce très actif qui a perduré jusqu'au début du XXe siècle.
Les halles actuelles ont succédé aux halles médiévales en bois, devenue inadaptées. Édifiées en 1865, leur ampleur témoigne de l'importance des échanges. Inspirées du style néo-classique, elles forment un triple vaisseau où la lumière pénètre largement, et sont précédées d'un perron dominé par une façade qui se veut monumentale. Celle-ci est surmontée d'un fronton agrémenté d'une horloge. Les halles sont situées sur une place encadrée de maisons bourgeoises datant des XVIIIe siècle et XIXe siècle, la Place Bonnet.Patrimoine environnemental
L'île de la Grenouillette
L'île de la Grenouillette, située face au promontoire du Peu et à la vieille-ville, est reliée au « continent » par deux ponts.
Elle abrite une base de loisirs, un parc et un lac artificiel sur lequel est établi un manège nautique. Celui-ci est composé d'une flottille de bateaux miniatures d'une longueur de trois à cinq mètres. Une piscine en plein-air, un mini-golf, un tennis, un restaurant et un camping font également partie des infrastructures qui y sont implantées.Plateau des Chaumes de Séchebec
Ce plateau de 33 hectares bénéficie d'une protection de la part de l'observatoire régional de l'environnement en raison de la diversité de sa flore, dont les caractéristiques présentent des similitudes avec celle des régions méditerranéennes ( garrigues ). Cette partie de la commune, située non loin du village d'Agonnay, bénéficie d'une protection de biotope depuis 1984. Classé « patrimoine botanique remarquable » , le site est l'un des rares lieux dans le monde où pousse l Evax Carpetana Lange[14].
Équipements et services
Éducation
Santé et services d'urgence
Sports
Vie locale
Festivals et évènements touristiques
La ville de Saint-Savinien est le cadre d'une « Foire aux vins » dont la création remonte à l'année 1976. Initialement baptisée « Foire au Pineau et à la Galette », cette manifestation promouvant les produits du terroir se tient chaque année en centre-ville. En 2008, elle a accueilli près de 10 000 visiteurs autour de stands tenus par 79 professionnels locaux de la gastronomie et de la viticulture[15].
Personnalités liées à la commune
Voir aussi
Références
- ↑ Données Météo France.
- ↑ Données de la station de La Rochelle, sources l'Internaute, INSEE et Lameteo.org
- ↑ Relevés météorologiques de La Rochelle, Charente-Maritime (17), de 1961 à 1990 (infoclimat.fr)
- ↑ Sources : Cassini
- ↑ Population municipale au 1er janvier 2006, consulté le 2 mars 2009
- ↑ Pyramide des âges, Recensement 1999 sur le site de l'INSEE
- ↑ Pyramide des âges, Recensement 1999 sur le site de l'INSEE
- ↑ http://www.linternaute.com/ville/ville/emploi/31763/saint-savinien/ Données économiques : L'internaute
- ↑ cité dans le cartulaire de l'abbaye de Saint-Jean d'Angely sous le vocable de Monasteriolum Sancti Saviniani
- ↑ in Le patrimoine des communes de la Charente-Maritime, éditions Flohic
- ↑ in Histoire des protestants charentais : Aunis, Saintonge, Angoumois, par Denise Bélanger et Jean Combes, éditions le Croît vif, 2001
- ↑ in Le patrimoine des communes de la Charente-Maritime, éditions Flohic
- ↑ in Bulletin des amis de Saint-Savinien
- ↑ Observatoire régional de l'environnement
- ↑ La foire aux vins de Saint-Savinien
"Histoire des Isle 1336-1979", J.-F.Bascans, tapuscrit, Paris, 1980. Forgette: notice n°5468 Médiathèque du patrimoine, cote: 1996/025/0218.
Liens externes
- Saint-Savinien sur le site de l'Institut géographique national
- Saint-Savinien sur le site de l'Insee
- Saint-Savinien sur le site du Quid
- Localisation de Saint-Savinien sur une carte de France et communes limitrophes
- Plan de Saint-Savinien sur Mapquest
- Foire aux vins de Saint-Savinien
- Portail de la Charente-Maritime
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