Deezer

Deezer
Logo de Deezer

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Création 22 août 2007
Fondateurs Daniel Marhely
Jonathan Benassaya
Forme juridique Société par actions simplifiée
Siège social Drapeau de France Paris (France)
Direction Daniel Marhely (DG)
Axel Dauchez (PDG)
Simon Baldeyrou (DGA)
Sebastien Naji (DGA)
David Licoys (DGA)
Actionnaires Xavier Niel (Free)
Orange
Pixmania
AGF
CIC
Activité Musique à la demande
Société mère Odyssey Music Group
Filiales SoundDeezer
Effectif 100[1]
Site web deezer.com

Deezer prononcé [di:zœʁ] est un service d'écoute de musique en ligne disponible en cinq langues : français, anglais, allemand, espagnol et italien. Il utilise le lecteur multimédia Adobe Flash Player. D'une gratuité totale à sa création en 2007, le site propose deux services payants à partir de novembre 2009. Désormais le service gratuit a des publicités audio toutes les quinze minutes selon Benassaya début mars 2009. Depuis le 9 février 2009, l'écoute sans limite nécessite une authentification. À partir du 6 juin 2011 l'écoute de titres en étant connecté à son compte gratuit est limitée à cinq heures par mois[2]. La gratuité de Deezer ne donne pas accès à tout le catalogue car les accords avec les maisons de disques sont plus restrictifs qu'en version payante. L'abonnement ne donne pas accès à toutes les musiques commercialisées.

Le 18 septembre 2008 le catalogue est de 3,7 millions de titres. Deezer est le leader en Europe avec plus de dix millions d'utilisateurs[3] dont 5,7 millions de visiteurs uniques en France en aout 2009[4] et plus d'un million de téléchargements de ses applications mobiles[3]. En mai 2010, le nombre de titres en écoute gratuite est inférieur aux sept millions de titres disponibles sur mobile.[réf. nécessaire] car les accords avec les labels sont différents entre l'abonnement et la gratuité.

En février 2010, 46 personnes sont salariées à Deezer, 130 à Spotify et cinq à Jiwa[5]. En avril 2008, 40 personnes sont salariées de Grooveshark [6]. En octobre 2011, la société compte une centaine de salariés [1].

Sommaire

Historique

Création

La société Blogmusik est créée par Daniel Marhely en juin 2006[7] et Jonathan Benassaya le rejoint en janvier 2007. BlogMusik, ferme volontairement en avril 2007[7], sous la pression croissante de la SACEM pour des raisons de violation des droits d'auteur. Le site est remis en ligne le 22 août 2007 sous le nom de Deezer[8]. Il est le premier site français d'écoute gratuite de musique en ligne à avoir trouvé un accord légal avec une société de gestion des droits d'auteur, en l'occurrence avec la SACEM. Les revenus publicitaires tentent de rémunérer les artistes et l'ensemble des ayants droit[9]. Le lendemain de l'ouverture, la société Free annonce son implication dans le lancement de Deezer en l'appelant même sur sa page d'accueil « son » service de musique à la demande illimitée. Free, qui indiquait jusque là ne pas vouloir lancer elle-même une offre en liaison directe avec une maison de disques à la manière de Neuf ou d’Orange, aura donc préféré s’appuyer sur cette nouvelle solution clef en main[10]. Cependant, selon Jonathan Benassaya, la société peut envisager un réel partenariat avec Free dans le futur. Trois jours après le lancement, le 25 août 2007, un communiqué d'Universal déclare qu'« aucun accord d'utilisation de son catalogue n'a été signé avec le site Deezer.com. […] En conséquence, le répertoire Universal Music présent sur le site est exploité de façon illégale. »[11].

Partenariat pour le développement

Durant le mois d'août 2007, 773 000 visiteurs uniques sont recensés[12]. Le succès populaire du site permet à Deezer de signer des contrats avec des labels. Le 10 octobre 2007, suite à un accord avec Sony BMG, Deezer propose 165 000 titres supplémentaires[13], puis à partir du 10 janvier 2008[7] et la signature avec Believe et Because, le total est de un million et demi de titres disponibles[14]. En mai 2008, Deezer ne propose certains titres que sous formes extraits. La signature de contrats continue avec le label Universal Music Group, le 14 mai 2008, qui propose près d'un million[7] de titres supplémentaire[15],[16],[17]. Cet accord européen porte sur trente-cinq pays. Au cours de l'année 2008, la requête Deezer sur Google est dans le top 10[18] des mots les plus recherchés.

Au 18 juin 2008, le répertoire couvert par le site s'élève à deux millions et demi de morceaux[19] et en juillet 2008, trois millions de personnes sont inscrites sur le site[réf. à confirmer] [20]. Depuis aout 2008, grâce à un accord passé avec YouTube, de nombreuses vidéos deviennent accessibles avec la fonction recherche de Deezer. Le 3 septembre 2008, il lance sa régie publicitaire « Deezer média » [7].

Le 11 septembre 2008, Deezer conclut un accord pour mettre en écoute sur son site le catalogue de Warner Music Group : « Deezer mettra à disposition, dans un premier temps, les titres de Warner Music sur la France et prochainement sur le Royaume-Uni et l’Allemagne, après ouverture de ses bureaux », précise le communiqué officiel. La semaine suivante, un communiqué du blog officiel de Deezer indique que le répertoire du site est de 3,7 millions de titres[21]. Il indique aussi que l'accord avec Warner Music Group est mondial.

Diversification des moyens d'écoute

Le 23 octobre 2008, Deezer lance son application pour iPod Touch et Iphone. Gratuite, celle-ci permet d'écouter les webradios Deezer et permet d'accéder à la Smartradio[22]. Le site attendra quelques mois, jusqu'au 30 mars 2009, pour proposer une application qui permet d'avoir Deezer sur un BlackBerry. En gratuit, il est impossible d'écouter ses playlists. Par contre il est possible d'écouter les webradios Deezer et la « SmartRadio » [23].

Le 14 novembre 2008, 4 millions de membres sont inscrits sur Deezer et ont créé 7 millions de playlists[réf. à confirmer] [24]. Jusqu'au 10 décembre 2008, tout membre pouvait charger n'importe quelles chansons sur le site, et pouvait les rendre disponibles à tous par l'intermédiaire de ses playlists. Cette possibilité a été restreinte ensuite : « les MP3 personnels uploadés sur le site ne sont lisibles que sur le compte de celui qui les a uploadés. » Seules les personnes possédant les fichiers peuvent donc y accéder[réf. à confirmer] [25],[26]. Cette mesure fait suite à un compromis entre Deezer et une maison de disques[précision nécessaire]. Le 6 février 2009, l'envoi de MP3 sur le site est « désactivé temporairement suite à une surcharge de la solution principale de stockage »[27].

Lancement d'une seconde version

Le 9 février 2009, la deuxième version bêta est lancée. Deezer a un seul catalogue pour tous les pays qui est validé par l’industrie. La restriction de la base est permise par la détection de l'adresse IP. Celle-ci permet de connaitre la géolocalisation de l'internaute[28]. Le catalogue pour la planète est non identique à l'écoute tandis que la base textuelle est identique. Les morceaux grisés signifient qu'ils ne peuvent pas être écoutés mais sont présents dans le catalogue. En passant la souris sur le triangle grisé placé à gauche des titres, une popup indique « désolé, vous n'avez pas accès à ce titre depuis votre pays de résidence » . Désormais les utilisateurs doivent se connecter en tant que membres pour accéder au contenu du site à partir d'un nombre de musiques écoutés dépassé en mode non connecté [28]. L'authentification permet à Deezer de rentabiliser les fichiers clients [29]. Ça permet aux messages publicitaires d'être plus efficaces car sélectionnés en fonction du profil issu des quatre mois d’historiques. Ceci permet aussi de personnaliser les propositions de découvertes musicales, de suggestions d’amis, de smartradios, etc [28].

Le 2 avril 2009[7], signature avec EMI dont le catalogue est de 450 000 titres[7]. Après les labels, le 14 avril 2009, Deezer obtient un partenariat avec une station de radio : Ouï FM. Nommé Ouï ♥ Deezer, il permet aux utilisateurs de Deezer de présenter une playlist de dix-sept titres. Un créneau horaire est réservé sur la radio pour diffuser les playlists sélectionnées[30]. En avril 2009, selon la page d'accueil, Deezer a atteint les sept millions de membres, et ceux-ci ont créé 9,7 millions de playlists. Le 3 juin 2009, un salarié de Deezer France annonce sur le blog « Pour des questions de droits, nous avons supprimé du site tous les albums dont le numéro est inférieur à 37 784 car nous n’avons pas/plus les droits. »[31].

Troisième version

Le 26 juin 2009, la troisième version bêta est lancée. Elle comporte une interface graphique plus claire, plus aérée,[réf. nécessaire] un nouveau lecteur placé en haut de page, ainsi qu'un égaliseur et un réglage des fondus de début-fin des pistes. En juillet 2009, l'application Deezer sort sur Android, d'abord en version bêta[32]. Le 20 aout 2009, les chansons identiques sont regroupées afin de n'afficher qu'une seule fois les mêmes titres[33].

Deezer propose quelques exclusivités comme l'album The Resistance de Muse disponible à l'écoute quatre jours avant la commercialisation des CD[34] ou le concert de Mademoiselle K au 118 à Paris qui est diffusé en direct sur Deezer [35] le 17 octobre 2009. Le site développe également son marketing en participant à la Techno Parade[36] en septembre 2009. Dans le même temps, il continue de signer des partenariats avec Domino Records[37] le 14 octobre 2009.

Quatrième version

Une nouvelle version bêta du site est proposée aux internautes depuis mai 2011. La disposition des pages diffère, avec l'abandon de Flash au profit du nouveau standard HTML5. Néanmoins, le lecteur garde le même aspect et reste en Flash à cause des lacunes de chiffrement du HTML5[38].

La version est officiellement lancée le 6 juin 2011, avec une limitation d'écoute gratuite de musique fixée à 5 titres par visite pour les internautes non authentifiés, ou bien 5 heures par mois pour les membres inscrits. Les membres Premium ne sont pas concernés par cette restriction[39]. Environ 30 % des utilisateurs seront bloqués par la limitation de 5 heures par mois [40].

Le PDG donne son point de vue sur les restrictions lors d'une interview : «  L'objectif est de faire payer les gros utilisateurs occasionnels tout en conservant un accès gratuit pour les utilisateurs du dimanche afin qu'ils ne se tournent pas vers YouTube ou le piratage et puissent se tourner vers le payant dans un second temps. » [40].

Il serait possible d'écouter en même temps, la musique écoutée par les amis (partage dynamique) [40].

Chaque semaine l'équipe éditoriale décrypte les nouveautés de 12 genres de musique pour mettre en avant la meilleure des musiques (sélection Deezer) [40].

Les services payants

Le 5 novembre 2009[41], après plus de deux ans d'entière gratuité, Deezer lance deux services payants, avec une meilleure perception sonore, 320 kbps. Le site recense sept millions de visiteurs uniques par mois [42] en décembre 2009 (toujours le même chiffre en juin 2011 [40] ). Deezer continue de s'exporter puisque depuis fin 2009 certains restaurants McDonald's en France ont signé un contrat de diffusion avec Deezer qui remplace les accords avec une radio FM[43]. Le 7 avril 2010, l'enseigne de restauration rapide a 1 161 restaurants en France dont plus de 600 diffusent la musique Deezer sans publicité via un boitier et un abonnement [44].

Fin janvier 2010, Axel Dauchez devient directeur général et l'une de ses missions est d'assurer la monétisation du service. Benassaya reste président[45]. Dix mille membres auraient opté pour l'abonnement mensuel à dix euros et quatre mille pour celui à cinq euros par mois[45]. En mars 2010, trois images publicitaires sont présentes sur chacune des pages « accueil, musique et radios » . On en trouve une sur la page aide.

En juillet 2010, Deezer et Orange annoncent qu'ils vont devenir partenaires. L'entrée d'Orange est à 11 % du capital [46]. Désormais, Orange inclut Deezer Premium à ses offres haut de gamme, le service devenant partie intégrante de ces offres. Ce partenariat devrait entraîner la fusion de Deezer et de son concurrent WorMee, développé par Orange Vallée. Le nombre d'abonnés à Deezer est de 25.000 [47].

Le 13 décembre 2010, Deezer ouvre sa boutique en ligne associée à Charmandising. Des produits dérivés de l'univers de la musique sont vendus (t-shirt, casquette, sac, casque audio) [48].

En juin 2011, le nombre d'abonnés est 1,2 million [49] qui passe à 1,4 million en octobre 2011 [1]. Le temps moyen d'écoute pour les abonnés est de 60 heures par mois [1].

Fonctionnalités

Système de playlists et de radio

L'utilisateur peut consulter les dix titres les plus écoutés selon son pays, créer ses playlists, utiliser la fonction recherche, ou encore demander un classement par ordre alphabétique des artistes, titres ou albums. On peut envoyer sur Deezer ses titres encodés en MP3 sans aucune limite de stockage, et les ajouter à ses playlists : ils sont inaccessibles par la fonction de recherche et seul l'auteur de leur envoi peut les écouter ou les incorporer à ses playlists. On peut aussi rendre sa playlist disponible sur son blog ou encore sur son site web. Cette fonction est aussi possible avec une seule chanson, grâce au « lecteur mono-titre ».

En plus des playlists, on peut écouter des « radios » correspondant à un style musical particulier. Celles-ci choisissent aléatoirement des titres, et diffusent des titres par genre, dont on ne choisi pas les titres en particulier, comme une radio classique. Fin juin 2011, l'écoute des radios est illimité même sans être connecté. Le lecteur exportable de ses playlists se comportent comme une radio. Pour la fête de la musique 2008, Deezer s'est associé aux festivals Solidays et Eurockéennes pour créer deux radios avec la programmation de ces manifestations[19]. Il s'est aussi associé aux Trans Musicales 2008, et propose une radio qui leur est dédiée.

Chaque membre peut écouter les playlists des autres inscrits au site, leur donner une note, les copier ou en devenir fan, comme pour les artistes ou les albums. On peut à tout moment entrer en contact avec ses amis possédant un compte sur le site ou avec les fans des mêmes artistes. Il est aussi possible de créer des blind tests et de jouer à ceux d'autres membres pour tester sa culture musicale.

Les playlists peuvent être privées pour n'être accessibles qu'à soi. Elles peuvent être en mode collaboratif pour que les « deezernautes » complètent la liste d'écoute.

Interface et accessibilité

La fonction de recherche du site permet de trouver par titre, artiste et album, et affiche des vidéos provenant de YouTube et des places de concert Fnac. L'affichage des recherches offre souvent plusieurs fois la même chanson dans la liste[50]. Le site étant en grande partie conçu en Flash, la fonction de recherche du navigateur (souvent Ctrl + F) ne fonctionne pas. Les parties flash du site sont inaccessibles pour les utilisateurs ne disposant pas de la dernière version du lecteur Flash. Les utilisateurs d'iOS[51] et d'Android[52] peuvent accéder aux radios Deezer et à la SmartRadio en téléchargeant une application Deezer gratuite, disponible respectivement sur l'AppStore et sur l'Android Market.

La communauté forme un réseau social par le partage des goûts musicaux, les commentaires et la fiche d'utilisateur.

Le morceau une fois téléchargé reste dans l'antémémoire de l'ordinateur.

Le lecteur « plein écran 3D » fait son apparition à partir du 5 novembre 2009 [53] suite à trois mois de travail [53]. Il permet de voir la liste de lecture courante, les playlists, radio et albums. 12 raccourcis clavier fonctionnent [53].

Selon un salarié de Deezer, au 8 novembre 2009, l'abonnement « HQ » n'est disponible qu'en France[réf. à confirmer] [54].

Accords et désaccords avec les majors

Conventions

Les signatures des conventions entre Deezer et les maisons de disques sont nécessaires à la diffusion légale du contenu musical. Les majors exigent une avance de 2,5 à 3 millions d'euros [55] pour disposer des droits européens. Deezer doit s'engager ensuite à reverser une partie de ses recettes mensuelles aux labels : le tarif est fixé jusqu'à un centime et demi d'euros par titre joué[55]. Deezer est licite, grâce à de nombreux accords avec la SACEM, les maisons de disques tel Universal, Naïve, Sony BMG ou Because Music et les artistes indépendants[56]. Deezer diffuse la musique provenant de 1 000 labels indépendants en 2010[57].

Début décembre 2009, Deezer signe un accord avec Jamendo [58]. Les titres ne sont pas en écoute si l'artiste n'a pas fait les démarches de demande à être sur Deezer [58]. Désormais, les deezernautes peuvent écouter et télécharger [58] gratuitement une partie du catalogue de musique libre. Le 6 mars 2010 sur Jamendo, 31 442 [59] (un total d'environ 200 000 titres [58]) dont 7 813 [59] albums sont autorisés aux usages commerciaux. Jamendo se reverse 50 % [58] des revenus à proportion des licences vendues, le reste va aux artistes[58]. Des artistes ont choisi de ne pas s'incrire aux sociétés de gestion et de collecte de droit d'auteur (SACEM, SABAM, SOCAN…) [60].

Les points importants des CGU [61]:

  • La diffusion de la musique Deezer est autorisée uniquement dans un cadre familial Par exemple, la sonorisation des lieux publics est expressément interdite
  • Ne pas contourner les mesures techniques de protection afin de télécharger les musiques.

En juin 2011, le développeur de Freezer doit payer 15 000 € et a six mois de prison en sursis [62] car « incitation du public à l'usage de logiciel manifestement destiné à la mise à disposition non autorisée d’œuvres protégées » [63]. Le jugement de Freezer va dans le sens des CGU de Deezer : « Le membre déclare prendre acte que le fait de porter sciemment atteinte à une mesure technique de protection l'expose, par application des dispositions de l'article L. 335-4-1 du code de la propriété intellectuelle au paiement d'une amende de 3 750 € et que le fait de procurer ou proposer sciemment à autrui, directement ou indirectement, des moyens conçus ou spécialement adaptés pour porter atteinte à une mesure technique de protection étant pour sa part puni d'une peine d'emprisonnement de six mois et de 30 000 € d'amende. » [61].

Désaccords

Faute d'accords, certains artistes ne sont donc pas disponibles sur le site, comme AC/DC ou Pink Floyd. Le site autorise donc les membres à envoyer en illimité leurs titres en MP3 sur Deezer, pour pallier l'absence de certains labels. Une limite de 10 Mo [64] par fichier MP3 a été instaurée pour limiter la surcharge des serveurs[réf. à confirmer] [65].

En 2009 pour tous les pays, Deezer retire de son catalogue tous les albums de Cat Power qui est signé chez le label Matador Records.

Début février 2010 [66] en France métropolitaine, la Warner a décidé de retirer les licences d’exploitation [66] à ce genre de site. Deezer n'a pas encore mis entièrement en place la technique qui empêche l'écoute des albums de Warner. En effet, en cliquant par exemple sur le nom de l'album Jason Derülo, il est possible de l'écouter. Deezer ne met désormais plus en écoute les artistes de ce label, à l'exception de certains s'écoutant aussi sur la bande FM.

Début 2011, Pascal Nègre a déclaré au microphone : « Je pense que le modèle du gratuit pose un problème. Il faut le restreindre, il faut le dégrader. Cela veut dire qu'il faut qu'il y ait beaucoup plus de pub qu'aujourd'hui. Il faut peut-être réfléchir sur le nombre de fois où vous pouvez écouter la même chanson. Quand on voit des gens qui écoutent 35 fois la même chanson, vous vous dites qu'au bout d'un moment, le gars, il faut qu'il aille acheter le titre. » [67].

Lors d'une interview du PDG de Deezer lors du forum e-G8 de fin mai 2011 : « On essaie de construire une logique de partenariat. Ce n’est pas toujours le cas. Il y en a qui refusent de discuter avec moi sur la manière de convertir du gratuit en payant » [68].

En juin 2011, le PDG d’UMG : « Nous sommes d’accord sur les prix, mais pas sur les conditions d’exploitation de notre catalogue. » [68].

L'Adami craint l'avènement d'une licence globale privative suite à la limitation du temps d'écoute. Mais aussi, elle critique iTunes in the Cloud et match. Les producteurs se « trompent de modèle économique, imaginez qu'on limite l'écoute de la radio à quelques heures par mois. Les ventes de disques s'en trouveraient elles dopées ? » . Un choix qui conduira a une licence sous le contrôle des producteurs, et qui « ouvre la porte à la concentration et nuit à la diversité » [69].

L'Adami défend une gestion collective des droits musicaux ainsi qu'un partage équitable entre les artistes et producteurs avec des revenus prélevés à la source après diffusion [69].

Accusée de contrefaçon par Universal Music, Deezer obtient par voie de référé, le 5 septembre 2011, l'autorisation d'exploiter le répertoire musical de la maison de disques en attendant un jugement sur le fond[70].

Financement

Sources de revenus

Courbe retraçant l'évolution du nombre de recherches (en unité arbitraire) du mot « Deezer » sur Google, d'après Google Tendances des recherches[71]

Les revenus sont à 99,9 %[12] issus de la publicité présente sur le site sous la forme de bandeaux ou incrustée dans le lecteur musical pour les publicités d'envergures (Sony Ericsson, Vivelle Dop, Nissan, Walkman…) et de la publicité sonore. Son montant est de soixante euros pour mille affichages d'une publicité de 300 par 250 pixel sur la page d'accueil Deezer en 2009[72],[73].

De janvier à juin 2008 : les recettes sont de 870 000 €, le site en ayant reversé environ 70 000 €, soit 8 %, à la SACEM[74]. Deezer donne 0,07 centimes d'euros par titre écoutés sur le site (1,12 centimes de l'heure avec chanson de 3,75 minutes)[75]. En janvier 2009, Laurent Petitgirard a affirmé que « le titre le plus écouté sur Deezer, 240 000 écoutes, a généré 147 euros de droits d'auteur » soit 0,061 centimes d'euro par titre mis en mémoire cache[76].

En 2008, selon le SNEP, les revenus pour tous les sites de streaming et les abonnements sont de 17 millions d'euros, soit 22 % des revenus du numérique[77]. Le marché global est de 606 millions [76] avec 76 millions pour le numérique et 530 millions pour les ventes physiques.

Le fondateur Jonathan annonce avant le 6 mars 2009 des publicités audio tous les quarts d’heure [78]. Elle sont ouvertes aux annonceurs, événements et à la promotion de Deezer [28]. CB News annonce la mise en place en février 2009 des publicités audio [18]. Ces dernières ne sont diffusées qu'à partir du 5 novembre 2009. Le but est d'augmenter le chiffre d'affaires en touchant le public qui ne regarde pas forcément la publicité présente sur le site[79],[80], ou qui utilise des bloqueurs de publicité tels qu'Adblock.

Le 5 novembre 2009[41], deux services payants dont le plus couteux à 9,99 € par mois, permet de télécharger la musique sur téléphone portable et ordinateur.

Fin 2010, le gouvernement français crée la carte musique pour les 12 à 25 ans. Les concernés sont La Banque postale et Deezer. L'abonnement le plus couteux est de 10 € pour 3 mois [81]. La carte musique Deezer 12 à 25 ans, offre les mêmes services que les abonnements Deezer destinés à ceux qui n'ont pas 12 à 25 ans.

Fin 2010 Deezer annonce un partenariat avec les deux plateformes de téléchargement, Amazon.fr et Starzik[82].

En 2010 selon le SNEP, le marché total est de 554,4 millions d'euros (le maxi est 2002, le marché physique est de 1 302 millions [83], en 1992 : environ 900 millions [84]) dont 88,1 millions pour le numérique. 2002 est l'année record en France avec environ 125 millions d'albums vendus [83]. Tous les revenus augmentent pour le numérique sauf une chute de 21 % par rapport à 2009, des sonneries pour mobile. Les téléchargements ont rapporté 48,7 millions d'euros (27 millions pour les 35 millions de titres téléchargés et 21,7 millions pour les 4 millions d'albums téléchargés). Les abonnements à un service de musique ont rapporté 14,5 millions. Le streaming financés par la pub ont rapporté 9,8 millions. L'abonnement ainsi que le streaming publicitaire représentent 28 % (5 % en 2007). Les droits perçus en gestion collective (SCPP, SPPF) sont de 88 millions et d'autres revenus sont de 27,3 millions[85].

Recettes

En octobre 2009, Deezer annonce avoir levé 6,5 millions d'euros soit un total de 12,2 millions d'euros depuis ses débuts. Elle a créé ainsi un holding « Odyssey Music Group », qui supporte des développements technologiques, comme le mobile, les activités de régie et les média [3].

En 2009, six millions d'euros de chiffre d'affaires estimés selon le patron mais son bénéfice est négatif de trois millions[12]. Jonathan espère 100 000 abonnés soit 0,91 % des onze millions de membres inscrits au service gratuit [12]. Un million d'applications iPhone gratuites sont installées[12]. Si les objectifs sont atteints, 11,9 millions d'euros par an de chiffre d'affaires[12]. Deezer reverse aux maisons de disques 60 % du chiffre d'affaires, au prorata de leur part de marché et 8 % du chiffre d'affaires à la SACEM [12]. Sept cent mille euros de chiffre d'affaires en décembre 2009[42]. Deezer doit donner en 2009, environ 1,2 à 1,5 millions d'euros de droits aux majors et ayants droit[42].

Le plus important accord d'affiliation d'iTunes en France est Deezer avec 1,2 million de chiffre d'affaires à 1,5 réalisés via Deezer affirme Benassaya [12]. Jonathan a expliqué que l'affiliation rapporte environ 4 % à 5 % de son chiffre d'affaires[12] à Deezer.

Les actionnaires sont [42] : Benassaya qui détient plus de 10 % de la société, Marhély directeur technique possède plus de 35 %, le fondateur de Free, Pixmania et l'entrée au capital en octobre 2009 d' AGF et CIC.

L'année 2010 est selon le SNEP : « L’industrie du disque recense en France 1,2 milliard de titres écoutés » en streaming. Les revenus reversés par ces plates-formes sont inférieurs à 12 % des revenus numériques des producteurs de musique, soit moins de 2 % de leurs revenus globaux. » [68]. La pub a rapporté 9,8 millions en 2010 contre 9 millions en 2009 [68]. Le SNEP dit qu'il est : « fondamental d’augmenter le volume de publicité sur ces sites » [68].

UMG pense que Deezer a reversé 4 millions d’euros sur l’année 2010 aux auteurs, artistes et producteurs [68]. Deezer annonce un volume d’affaires de 30 millions d’euros pour les ayants droit : « Autant que Pandora aux États-Unis et rien qu’en France » dit le PDG de Deezer dans une interview de fin mai 2011 [68]. La conversion du gratuit vers le payant est en grande partie lié au partenariat avec Orange [68].

Au 1er trimestre 2011, selon le SNEP, les revenus publicitaires de Deezer en France sont de 3,1 millions d'euros, les abonnements 5,9 millions d'euros et les téléchargements 13,5 millions d'euros soit un total de 22,5 millions [69].

Techniques

La direction du site précisait le 28 août 2007, dans Good Morning Business sur BFM[86], devoir au moins doubler le nombre de ses serveurs suite à l'annonce de Free.

Les morceaux sont encodés à 128 kbit/s[87] contre 192 kbit/s pour Jiwa. Avec un abonnement l'écoute est à 320 kbit/s. La GDN est utilisée afin de bloquer l’écoute des téléchargements suite à l'arrêt de l’abonnement [88]. Les publicités sonores sont en 96 kbps [89]. En 2011, le streaming gratuit est toujours en 128 kbps.

La fréquence de chute de l'intensité sonore en kHz en fonction du débit [90]
1 411 kbps ou 1232[réf. à confirmer] [91] (CD) 320 kbps 192 kbps 160 kbps 128 kbps 32 kbps Perception humaine
22 kHz 19,5 kHz 18 kHz 17 kHz 16 kHz kHz 20 kHz[92]

Le procédé d'envoi des musiques oblige le site à laisser les navigateurs placer les morceaux en mémoire cache. Deezer complique constamment ses procédures pour contrer les enregistreurs (MP3 encapsulés dans des FLV et découpage de chaque musique en plusieurs fichiers FLV), mais les logiciels d'enregistrement sont adaptés en fonction des contre-mesures[93]. D'autres logiciels sauvegardent directement le son joué par l'ordinateur, indépendamment de la manière dont Deezer configure sa diffusion[94].

La découverte de cette possibilité de télécharger remet en cause la crédibilité du site qui se prétend respectueux des droits d'auteur et fut d'ailleurs approuvé par la SACEM[95]. Cependant Catherine Kerr-Vignale, membre du directoire de la SACEM, a indiqué que l'on peut enregistrer Deezer comme on peut déjà le faire avec une radio classique, les ayants droit étant rémunérés pour cela grâce à la rémunération pour copie privée perçue sur les supports de stockage[96].

De nombreux logiciels permettent d'enregistrer le streaming mais ont un nom qui n'évoque pas Deezer. Début 2008, Freezer est créé. Début juin 2009 est créé Beezik dont le nom ressemble à Deezer. Sinker évoque Deezer ainsi que la restriction du temps d'écoute à 5 heures par mois et Dizer évoque Deezer ainsi que 10 heures.

Notes et références

  1. a, b, c et d Chronique « Patron, chef d'entreprise » d'Olivier de Lagarde sur France Info
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  6. Grooveshark, la future alternative à Deezer ? Stream-actu.com, publié en avril 2008.
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  27. Sujet UPLOAD DE MP3 DÉSACTIVÉ TEMPORAIREMENT Forum officiel, page supprimée.
  28. a, b, c et d Deezer s'explique sur les restrictions d'accès territoriales Publié le 10 février 2009.
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  31. Footeuz, « Info sur vos albums favoris », blog de Deezer, 3 juin 2009.
  32. Deezer disponible sur l’Android Market
  33. Améliorations sur la discographie et les résultats de recherche Publié le 20 aout 2009
  34. Le nouvel album de MUSE en écoute exclusive sur Deezer
  35. Mademoiselle K : Album en préecoute sur Deezer les 3 et 4 octobre 2009
  36. Deezer à la techno parade
  37. Intégration du catalogue de Domino Records sur Deezer. Publié le 14 octobre 2009
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  92. http://www.neuroreille.com/promenade/francais/sound/fsound.htm
  93. Guillaume Champeau, « La protection anti-téléchargement de Deezer à nouveau craquée » sur Numerama, 7 juillet 2008.
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  95. Damien Bancal, « La musique de Deezer à la merci du piratage » sur 01net.com, 24 août 2007.
  96. Catherine Kerr-Vignale, « Musique gratuite : qui paie ? » sur lesechos.fr, 12 octobre 2007. Consulté le 7 janvier 2009

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