Daniel Balavoine

Daniel Balavoine
Daniel Balavoine
Daniel Balavoine

Naissance 5 février 1952
Drapeau de la France Alençon, France
Décès 14 janvier 1986 (à 33 ans)
Drapeau : Mali Gourma-Rharous, Mali
Activité principale Auteur-compositeur-interprète
Producteur de musique
Genre musical Pop
Soft rock
New wave
World music
Variété Française
Instruments Claviers
Fairlight CMI
Guitare acoustique
Années d'activité 19711986
Labels Disques Vogue (1971-1973)
Barclay Records (1975 à aujourd'hui)

Entourage Andy Scott
Léo Missir
France Gall
Joseph Hammer
Michel Berger
Thierry Sabine
Catherine Ferry
Jean-Jacques Goldman

Daniel Balavoine est un auteur-compositeur-interprète français, né le 5 février 1952 à Alençon (Orne) et mort dans un accident d'hélicoptère le 14 janvier 1986 aux environs de Gourma-Rharous (Mali), en marge du Paris-Dakar.

Porté par sa voix de « cristal », il connut le succès en 1978 avec son titre Le Chanteur et son rôle de Johnny Rockfort dans l'opéra rock Starmania. Il est aussi célèbre pour ses prises de position médiatiques et ses engagements humanitaires[1].

Grand faiseur de tubes, il a écrit et composé l'immense majorité de ses chansons (une centaine) et demeure l'un des artistes francophones les plus populaires. Revendiquant son influence anglo-saxonne (adorant entre autres Peter Gabriel) et son attirance pour les expérimentations sonores, Daniel Balavoine évoluera tout au long des années 1980 vers une pop à dominance électronique techniquement très élaborée, dont il fut l'un des pionniers en France.


Sommaire

Sa biographie

Les débuts (1952-1978)

1952-1968 : la jeunesse

Daniel Balavoine est le benjamin d'une famille de six enfants. Il a deux sœurs : Marie-Françoise (née en 1940) et Claire (née en 1943) et trois frères : Bernard (né en 1944), Guy (né en 1946) et Yves (né en 1948). Son père Émile est ingénieur en urbanisme et travaille pour le ministère de la reconstruction, quant à sa mère Élisabeth, elle est antiquaire. Il passe la majorité de sa jeunesse dans le sud-ouest. En 1959, Émile est muté en Algérie. Daniel entre donc en pension. C'est à la même époque que ses parents se séparent. Il apprécie peu le pensionnat, qui lui fait perdre le goût de la religion et provoquera un profond rejet de sa part vis-à-vis de la discipline qui y règne. Vers 11 ans, il entendra dans l'établissement She Loves You des Beatles ce qui, il le confiera plus tard, lui donne indirectement goût à la musique.

Les années passent. Lycéen à Pau, Balavoine est un élève doué, surtout en littérature. Il s'implique de très près dans la révolte étudiante de mai 68 et s'imagine alors faire une carrière politique. Mais la fin du mouvement le déçoit, et il décide de se lancer dans la musique[2].

Après trois mois de terminale, il quitte son établissement.

1968-1972 : le temps des groupes

Il débute chanteur de bal et se produit à Pau en interprétant du Bob Dylan. Purple Eruption, les Shake's puis Réveil sont les noms de ses orchestres. Il acquiert ainsi une petite notoriété locale. Passionné par le rock, il décidera désormais de s'y consacrer pleinement.

En 1971 il décide de monter à Paris avec ses amis une première fois. Grande désillusion. De retour à Pau, il est contacté par le groupe Présence, dont le chanteur vient de partir. Retournant à Paris, il passe une audition au cours de laquelle un autre jeune chanteur, du nom de Laurent Voulzy, concourt. Balavoine est retenu et commence à côtoyer les studios. Un premier 45 tours oscillant entre hard rock et slow sort chez Vogue, il ne s'en vendra que 247 exemplaires. Malgré l'échec de ce disque, Présence se produit un peu partout en France[3].

En 1972, le groupe signe chez Warner Bros et Balavoine quitte le groupe.

1972-1978 : les années galères

Pour assurer le quotidien, Balavoine trouve un emploi de disquaire mais ne renonce pas pour autant à la musique. En 1973 la maison de disques Vogue le rappelle et l'encourage à entamer une carrière solo. Le 45 tours Viens vite sort mais obtiendra à peine plus de succès qu'avec Présence. Daniel devient alors choriste, accompagné de son frère Guy. La même année, ils sont engagés dans la comédie musicale pop La Révolution française de Claude-Michel Schönberg.

À la même période, Patrick Juvet prépare son passage à l'Olympia et recherche un choriste avec une voix aiguë. Contacté par sa productrice, Daniel est engagé. Il entamera avec l'artiste une tournée au cours de l'année 1974. Daniel Balavoine lui compose une chanson Couleurs d'automne pour son prochain album ; Patrick Juvet, généreux, la lui laissera chanter. Intitulé Chrysalide, le disque sort chez Barclay. C'est d'ailleurs pendant cet enregistrement que Daniel fera la connaissance d'Andy Scott, ingénieur du son qui ne le quittera plus. Interpellé par la voix de Balavoine, Léo Missir, vice-président et directeur artistique de Barclay, lui fait signer un contrat de trois albums sur le champ. Leur collaboration durera bien au-delà.

Le premier 33 tours de Daniel Balavoine sort en mars 1975 et s'intitule De vous à elle en passant par moi. Aucun titre ne se démarque clairement, l'album ne rencontre pas le succès.

Peu avant il rencontre Catherine Ferry dont il tombe amoureux. Il devient par ailleurs le pygmalion de la jeune femme[4]. Elle est choisie pour représenter la France à l'Eurovision en 1976. Elle terminera deuxième, les frères Balavoine chantant les chœurs. Daniel écrira et composera la majeure partie de ses futures chansons.

Au cours d'un voyage en Pologne, Balavoine, heurté par le climat politique ambiant, imagine un concept-album autour du mur de Berlin. Cet album sort sous le nom Les Aventures de Simon et Gunther... en avril 1977. Malgré le succès d'estime qu'il obtient, les ventes restent faibles et Eddie Barclay commence à s'impatienter des non-résultats du chanteur en faisant savoir à Léo Missir que le prochain album sera décisif.

Entre temps Michel Berger qui a fini de composer ce qui allait être Starmania cherche toujours un rôle pour jouer Johnny Rockfort dans cette comédie musicale. Impressionné par une prestation de Balavoine à la télévision où il interprète Lady Marlène, le seul titre du dernier album ayant réussi à percer, il l'embauche. Entre les deux hommes se tissera dés lors une amitié presque fraternelle.

Une vie de chanteur (1978-1982)

1978 : Le chanteur

Ainsi en juin 1978 paraît l'album studio de Starmania ; en quelques semaines les titres de l'opéra rock deviennent des hits. Balavoine y interprète Quand on arrive en ville, Banlieue nord et le fameux S.O.S. d'un Terrien en détresse, composé et taillé sur mesure à sa voix. Le disque demeure la septième meilleure vente française de l'Histoire, cumulant deux millions deux cent mille unités[5]. L'œuvre sera exportée à l'étranger et sera tout aussi bien accueillie.

En parallèle, et après deux 45 tours encore peu rentables, à savoir : Je suis bien et Le français est une langue qui résonne, Daniel Balavoine enregistre son troisième album Le Chanteur, dont la sortie, heureuse coïncidence, intervient le même jour que celui de Starmania. Le titre éponyme de l'album obtient un succès fulgurant et se vend à plus d'un million d'exemplaires, entraînant avec lui quelque huit cent mille albums. Ce titre, devenu un standard incontournable du répertoire francophone, décrit les ambitions d'un artiste en devenir. En commençant par la très célèbre phrase « J'me présente/je m'appelle Henri » et terminant dans la déchéance avec « J'veux mourir malheureux », Balavoine montre la fulgurance d'un succès aussi rapide qu'éphémère évoluant vers une longue ringardisation ne pouvant s'achever que par la mort[6].

De ce disque est également tirée la chanson Lucie, qui rencontre aussi un succès. Cette double réussite considérable et quasi-simultanée fait passer Daniel Balavoine de simple inconnu au statut de star en devenir et par la même occasion lui permet de signer à nouveau, soulagé, chez Barclay.

1979 : Starmania

Entre avril et mai 1979 ont lieu les représentations de Starmania au Palais des congrès de Paris. Cent mille personnes viendront à ce spectacle. La distribution se compose outre Daniel de France Gall, Fabienne Thibeault, Étienne Chicot, Diane Dufresne, Nanette Workman pour ne citer qu'eux. Balavoine marquera profondément cette production. Cette participation accroit davantage sa notoriété en lui donnant une image un peu voyou mais également pleine de tendresse.

Revenu grandi de cette expérience, il retourne dans les studios. Son quatrième album a pour titre Face amour / Face amère et paraît en octobre 1979. Le disque se vendra moins bien que Le Chanteur, souffrant allègrement des ventes de ce dernier qui sont encore très importantes.

Dans ce disque on trouve en sélectionnant: Love Linda, dédié à sa nouvelle compagne Linda Lecomte, Rougeagèvre un rock endiablé, Ces petits riens une douce balade pop et Me laisse pas m'en aller dont la construction musicale rappelle celle du Chanteur. Sans réel tube, cet album aura un succès moyen, mais salué tout de même par la critique on lui décerne le prix Raoul-Breton[7]. À Lille, au mois de novembre il donne le premier concert à son nom.

1980-1981 : Un autre monde

Balavoine se produit à l'Olympia du 31 janvier au 2 février 1980.

Toujours en ce début d'année 1980, il apparait dans le film Alors... Heureux ? jouant le rôle d'un brancardier homosexuel ; il composera également la musique de ce film.

Il fait aussi sensation le 19 mars 1980, lors d'un débat au journal de midi sur Antenne 2[8] au cours duquel il prend à partie François Mitterrand, alors premier secrétaire du Parti socialiste et par la même occasion les journalistes présents sur le plateau, les accusant d'ignorer les problèmes de la jeunesse dans un monologue resté célèbre. Les médias l'érigent alors en porte-parole de cette même jeunesse, rôle duquel il désirera toujours se défaire estimant que ce n'est pas du tout ce qu'il désirait. Créant la polémique, il devient désormais un invité incontournable des émissions-débats[9], devenant un "bon client" aux yeux des médias. De par cette intervention, il est catalogué comme chanteur engagé dans l'esprit du grand public.

En bon ami, il soutient à l'époque la candidature de Coluche à l'élection présidentielle. Après le retrait de cette dernière, François Mitterrand lui demandera de se joindre à sa campagne ; Balavoine sensible aux idées de gauche, chantera dans la première partie de ses meetings pendant quelques semaines avant de se rétracter, refusant ce qu'il estime être une récupération politique.

En novembre 1980, il revient avec l'album Un autre monde, disque contenant des tubes essentiels : Mon fils ma bataille inspiré du divorce de son guitariste et ami Colin Swinburne, Je ne suis pas un héros écrit à l'origine pour Johnny Hallyday, La vie ne m'apprend rien et dans une moindre mesure Lipstick Polychrome.

Fort du succès de ses nouvelles chansons, Daniel réinvestit la scène de l'Olympia du 10 au 14 mars 1981. Il fait salle comble et enregistre son premier album en public paru en novembre 1981 avec pour titre Balavoine sur scène. La Chine est très présente dans ce spectacle. Il entame ensuite une grande tournée et participe à un concert au profit d'Amnesty International le 22 octobre : 100 artistes pour les prisonniers d'opinions.

1982 : Vendeurs de larmes

Il part à l'hiver 1981 à Ibiza enregistrer un sixième 33 tours avec de nouveaux musiciens, dont le batteur américain Joe Hammer. À 30 ans Balavoine veut entamer un nouveau virage musical, plus rock, plus électronique, s'écartant de plus en plus de l'acoustique. En avril Vendeurs de larmes apparait porté par la chanson Vivre ou survivre, chanson qui devient très vite un tube.

Dieu que l'amour est triste, Soulève-moi et le titre éponyme de l'album sont aussi notables. Ce disque rencontre un grand succès.

À titre de récompense on lui décerne le prix Diamant de la chanson française.

Estimant que ses productions sont maintenant dignes de concerts plus imposants, il investit le Palais des Sports (qui est à l'époque la plus grande salle parisienne) du 9 au 13 juin 1982. Amoureux de l'acoustique du lieu ainsi que de son ambiance, il restera fidèle à cette salle.

Le climat concurrentiel est extrêmement élevé puisqu'au même moment sont invités à l'hippodrome d'Auteuil Simon et Garfunkel et les Rolling Stones. Contre toute attente Balavoine jouera à guichets fermés, d'autant qu'à cette période de l'année les spectacles à ciel ouvert sont réputés comme étant les plus prisés. Les moyens mis en œuvre sont très importants, offrant au public un grand spectacle[10].

Il se voit également proposer un second rôle au cinéma dans le film Qu'est-ce qui fait craquer les filles.

Balavoine sans frontières (1983-1986)

1983 : Loin des yeux de l'Occident

Passionné de sports mécaniques, Balavoine participe en janvier à la course du moment, le Paris-Dakar. Tombé en panne à la première étape, il suit la caravane en touriste et découvre alors l'Afrique. Électrochoc pour Daniel Balavoine qui prend violemment conscience de la famine et de la pauvreté du continent. Revenant avec des images dures "Lorsqu'on voit au détour d'un village un môme à quatre pattes en train de ramasser des mouches pour les manger, il n'y a plus rien à dire", il part en Écosse durant l'été composer son septième album. Inspiré, il lui donne le titre Loin des yeux de l'Occident. Sorti en octobre 1983 et réputé comme étant son album le plus engagé, les textes évoquent les femmes du tiers-monde avec Pour la femme veuve qui s'éveille, la torture avec Frappe avec ta tête, la drogue avec Poisson dans la cage, les dictatures d'Amérique du Sud avec Revolucion. Notons également: Partir avant les miens, dont le texte à l'annonce de sa mort sonnera comme étrangement prémonitoire. Musicalement, le disque, inspiré par Peter Gabriel, mêle sonorités électroniques et ambiances « world music » avec l'emploi de percussions africaines.

Durant l'année, Balavoine participe au conte musical Abbacadabra avec Frida du groupe ABBA, avec laquelle il enregistrera le single Belle.

Pendant quelque temps il tient une chronique quotidienne sur une éphémère radio 95.2, il réagit sur l'actualité en rédigeant des billets d'humeurs. En septembre 1983 il préfigure les Restos du Coeur dans une de ces chroniques en émettant l'idée d'une grande « banque alimentaire » . Certains politiques feront comprendre au chanteur qu'il n'a pas à se mêler de tels sujets et l'idée n'ira pas plus loin.

Par la suite le chanteur crée de nouveau la polémique. Invité à l'émission d'information 7 sur 7[11] le 23 octobre 1983, jour de l'attentat du Drakkar au Liban où son frère Yves — militaire — est basé, il lancera sous le coup de l'émotion : « J'emmerde les anciens combattants! ». Phrase en fait adressée à tous ceux qui souhaitent à la jeunesse d'alors « une bonne guerre ». Il poursuit avec véhémence et colère dans une diatribe profondément anti-politique et anti-militariste. Deux semaines plus tard, il s'excusera publiquement dans une émission de Michel Drucker, ce qui n'empêchera pas le boycott de certains de ses concerts (notamment à Avignon) par des manifestations d'anciens combattants.

1984 : la scène et la paternité

Balavoine entreprend une tournée marathon à travers la France durant l'hiver-printemps 1984. Le 2 avril il fait une halte au Printemps de Bourges.

Le 15 juillet 1984, naît son fils Jérémie. Daniel a rencontré sa mère Corinne pendant l'enregistrement de Vendeurs de larmes.

Dans l'émoi et à titre promotionnel pour sa rentrée parisienne, il compose un 45 tours inédit Dieu que c'est beau illustrant d'une manière métaphorique l'accouchement avec des références omniprésentes à la Genèse.

Sa tournée se clôture au Palais des sports du 21 au 30 septembre, où il enregistre un double album live. Daniel Balavoine présente au public un spectacle moderne utilisant les faisceaux Vari-Lite (projecteurs assistés par ordinateur dont le spectre est quasi-infini) et la technologie HF (sans fil). Le décor est très dépouillé, Balavoine privilégiant largement la lumière et le rendu sonore qu'il désire irréprochable. La totalité des chansons a été réorchestrée soit dans des ambiances techno-world soit dans un rock très prononcé.

Durant l'année il compose et écrit l'album Vivre avec la Musique pour Catherine Ferry où il expérimente pour la première fois le sampleur Fairlight qu'il vient d'acquérir pour un prix exorbitant.

1985 : Sauver l'amour

Le 1er janvier 1985, Balavoine se lance dans son deuxième Paris-Dakar comme copilote de Jean-Luc Roy à bord d'un Toyota. Ils arriveront à Dakar trentième.

L'année 1985 marque l'entrée du showbiz dans le monde de l'humanitaire: Les stars du monde entier se mobilisent pour l'Éthiopie qui subit alors une famine effroyable. À l'initiative de Bob Geldof qui a créé Band Aid l'année passée, un concert planétaire est donnée le 13 juillet 1985 au Wembley Stadium qui sera marqué par des performances scéniques d'anthologie comme celle de Queen, par exemple. Une délégation française est présente ce jour-là[12]. Elle est composée de Michel Berger, France Gall, Jean-Jacques Goldman, et Daniel Balavoine. Amer de n'être que spectateur de cet événement, le groupe décide de reproduire un exploit similaire en France. Ce sera le concert des Chanteurs sans Frontières organisé par Renaud à La Courneuve le 13 octobre 1985. Daniel Balavoine y chante en duo Je marche seul avec Jean-Jacques Goldman et Il jouait du piano debout avec France Gall. Le concert en plein air, dont le prix des places est réputé trop onéreux, est un échec mais le disque se vendra bien.

Durant l'été, Balavoine retourne en Écosse pour enregistrer son huitième et de fait dernier album studio. Sauver l'amour parait en octobre 1985[13]. A titre anecdotique, le chanteur décide de l'editer également en CD, format d'écoute encore rarissime à cette époque qui, en bon amateur de nouvelle technlogie, fait le bonheur de Daniel Balavoine. L'album est marqué musicalement par l'utilisation d'un sampleur Fairlight, permettant une large gamme de sonorités nouvelles et encore inédites en France où l'appareil n'est pas encore en usage. Les arrangements ainsi que les rythmiques se voient travaillés à l'extrême. 1 240 000 albums et 1 580 000 singles seront vendus, ce qui en fait la meilleure vente toutes catégories confondues du chanteur.

On y trouve L'Aziza en hommage à sa femme Corine, juive-marocaine, le plus grand succès de l'album vendu à plus d'un million d'exemplaires. Sur les neuf chansons que compte l'album, quatre deviendront des tubes parmi lesquels Tous les cris les S.O.S. hymne du désespoir, Sauver l'amour et Aimer est plus fort que d'être aimé. Tous les titres ou presque traitent d'un problème politique ou social: une jeunesse incomprise pour Petite Angèle, le sujet grave des enfants soldats avec Petit homme mort au combat, la rupture avec Ne parle pas de malheur et la sécheresse (et a fortiori la famine en Éthiopie) avec Un enfant assis attend la pluie qui clos l'album dans un solo de guitare sèche. Après sa mort, on apprendra que l'artiste avait cédé en secret tous les droits de cette dernière chanson au profit de l'Afrique.

Toute la fin de l'année 1985 est consacrée à la promotion de cet album. Parallèlement il réalisera deux titres pour Jeanne Mas : Coeur en stéréo et Oh Mama[14].

Balavoine participe à plusieurs manifestations parmi lesquelles, les premières Victoires de la musique le 23 novembre qu'il préside pendant une partie en remettant un prix à Jean Michel Jarre et au groupe Téléphone[15]. Le 7 décembre, il reçoit le prix de la chanson anti-raciste pour L'Aziza des mains de Harlem Désir au nom de SOS Racisme[16]. Militant de la première heure au sein de cette association, il était inscrit comme militant de base au comité de Colombes, son lieu de résidence[17]. Quelques jours plus tard le 14 décembre, il participe au lancement officiel des Restaurants du cœur par son ami Coluche. Balavoine en est le premier parrain[18].

Par sa volonté d'être sur tous les fronts, le chanteur se voit extrêmement médiatisé à cette période.

Retour en Afrique

Le représentant en France de Band Aid, Lionel Rotcage, l'encourage ainsi que Michel Berger, France Gall et Richard Berry à s'investir dans son opération Action Écoles qui consiste à créer des comités d'élèves dans tous les établissements scolaires de France afin de lever des fonds et de financer des projets précis sur le continent africain.

Parmi ces projets, Daniel Balavoine se voit confier la responsabilité de l'opération Pompes à eaux pour l'Afrique, qui l'amène à repartir sur le Paris-Dakar, non pas cette fois en tant que concurrent, mais comme ambassadeur des Paris du cœur (une action humanitaire visant à installer des pompes à eaux dans des villages africains, en profitant de la logistique du rallye). Il supervise, avec l'aide du créateur et directeur de la course Thierry Sabine, ce programme en prenant appui sur le rallye[19]. À l'aide d'une caméra et d'un appareil photo, il réalise un reportage au fur et à mesure de ses arrêts dans le but de le présenter sur le plateau de Champs-Élysées peu après son retour[20]. Parallèlement, il rédige des chroniques quotidiennes pour Europe 1.

Ainsi, le 8 janvier 1986, on le voit assistant à l'installation d'une pompe à eau solaire dans un village voisin d'Agadez. C'est probablement sa dernière apparition télévisée.

14 janvier 1986, l'accident mortel

Tombe de Daniel Balavoine

Présent lors du Paris-Dakar 1986 en tant qu'ambassadeur de l'action humanitaire des Paris du Cœur, Daniel Balavoine est tué dans le crash d'un hélicoptère qui l'emmenait de Gao au bivouac de Gourma-Rharous le soir du 14 janvier 1986. Les quatre personnes qui étaient avec lui dans l'hélicoptère sont également tuées : le pilote de l'hélicoptère François-Xavier Bagnoud, l'organisateur du rallye Thierry Sabine, la journaliste du Journal du dimanche Nathalie Odent et le technicien radio Jean-Paul Le Fur. En France, la catastrophe n'est connue que le lendemain dans la matinée.

La version officielle veut que cet accident soit dû aux conditions météorologiques difficiles. L'appareil, désorienté par un vent de sable et par la nuit, aurait raclé le sommet d'une dune ou d'un arbre (présent au même endroit) avant de se désintégrer sur une centaine de mètres.

Une polémique autour de cet accident subsiste. Vingt et un kilomètres avant destination, on sait que le pilote avait décidé de poser l'hélicoptère par mesure de sécurité. Thierry Sabine demanda alors que l'on réquisitionne un véhicule afin de les amener à bon port, et déclara l'attendre. Contre tout bon-sens et bafouant le danger, ils redécolleront et s'écraseront treize kilomètres plus loin, à seulement cinq minutes du bivouac. Une attitude qui s'explique difficilement; peut-être une blessure nécessitant une arrivée rapide (des gazes furent découvertes à l'endroit de leur arrêt) ...

Daniel Balavoine aurait eu 34 ans le 5 février 1986. Il repose désormais au cimetière de Ranquine à Biarritz, dans le département des Pyrénées-Atlantiques.

Un rêve brisé

La mort de Daniel Balavoine intervient à un moment charnière où le chanteur bouillonne de projets et rêve d'entamer une carrière internationale. Son seul succès francophone ne lui suffit plus, il désire s'exporter outre-Manche et créer un groupe.

Voulant se remettre en cause et repartir de zéro, il était convenu que, dès février 1986, Balavoine aille s'installer à Londres. Là-bas était prévue l'admission du chanteur dans un groupe dans lequel il n'occuperait pas forcément la place de chanteur ou de leader[21]. Entièrement anglo-saxonne et réservée au marché anglais, cette nouvelle production aurait été pour lui non seulement un moyen de convaincre les critiques rocks que sa musique était digne de la Grande-Bretagne mais aussi de renouer avec ses débuts . L'équipe aurait été composée, outre Balavoine, du batteur Joseph Hammer, du guitariste John Wooloff et du claviériste Matt Clifford, le tout accompagné d'Andy Scott à la réalisation. La même équipe que pour l'enregistrement de Sauver l'amour. Un 45 tours à titre expérimental serait sorti au cours de l'année 1986, puis selon le succès un premier album anglophone vers fin 1987[22].

En parallèle, Balavoine voulait continuer sa carrière nationale. Sa salle fétiche, le palais des Sports, devait à nouveau l'accueillir pour trois semaines de show dès la fin septembre 1986[23]. Il n'était d'ailleurs pas exclu que le groupe anglais s'occupe de la première partie du spectacle en interprétant des inédits. Reproduire le son de Sauver l'amour sur scène aurait été la difficulté essentielle et le rendu n'aurait sans doute rien eu de commun avec ses précédents concerts.[réf. nécessaire]

Ce spectacle aurait inauguré une tournée qui se serait étendue de la France aux Pays-Bas, en passant par l'Allemagne jusqu'en mars 1987. Elle aurait rejoint celle de Jeanne Mas au palais des Sports de Lyon où les deux artistes envisageaient de donner un spectacle en commun[24].

Autour de la quarantaine, le chanteur, estimant que son métier n'est pas une fin en soi, disait vouloir mettre un terme à sa carrière pour pouvoir commencer autre chose. Politique, production, cinéma, écriture... il ne le savait pas encore. Certaines personnes de son entourage affirment qu'il aurait quand même continué[25].

Tous ces projets soigneusement préparés ne verront jamais le jour. Daniel Balavoine s'en va à l'aube de ses 34 ans, n'assistera jamais à la naissance de sa fille Joana le 1er juin 1986 et laisse en héritage une œuvre, inachevée.

Sa musique

Le style Balavoine

Balavoine, l'anglo-saxon

« Je ne fais pas de la variété, cela n'a rien à voir avec la musique de Michel Sardou »[26], résumait cyniquement Daniel Balavoine.

En effet, durant toute sa carrière, il n'a eu de cesse de blâmer les critiques rock qui, à son sens, censuraient son statut de « rockeur » et ne reconnaissaient pas à part entière son travail, ou tout simplement ne considéraient pas l'œuvre de Balavoine comme de la musique rock. Cette quête permanente de reconnaissance artistique fut plus ou moins récompensée en 1984, année où il se vit accorder un portrait dans Les Enfants du rock sur Antenne 2 ; il gardera toutefois une violente amertume vis-à-vis de cette presse spécialisée. C'est d'ailleurs une des raisons pour lesquelles il voulait tout recommencer en Angleterre, fonder un groupe de rock lui aurait assuré une légitimité à long terme[27].

Grand détracteur de la catégorie « variété »[27], tout du moins de par le sens péjoratif qu'on lui donne il essaiera, à la moindre interview et par tous les moyens d'échapper à son étau, à son goût hautement réducteur. Balavoine définit la musique comme prioritaire sur les textes, sans pour autant les dénigrer, se distinguant ainsi du modèle français de tradition plutôt littéraire ne voulant en aucun cas être comparé à des poètes tels que Jacques Brel, Georges Brassens ou Léo Ferré[28]. Il adopte donc un modèle anglo-saxon. Michel Berger étant l'un des premiers à avoir popularisé ce courant, c'est donc tout naturellement que Daniel Balavoine le prendra comme un exemple.

Un compositeur avant-gardiste

Issu de la nouvelle scène française émergeant à la fin des années 1970, à savoir les Cabrel, Renaud, Souchon, Voulzy ou Goldman, il se distinguera des premiers dans sa volonté de mettre en avant l'instrumentation électronique, et d'utiliser principalement les synthétiseurs (dans la deuxième moitié de sa carrière). L'œuvre de Jean-Jacques Goldman, faisant partie de la même famille musicale que Daniel Balavoine, se révèle en être assez proche notamment dans la manière d'aborder la nouvelle chanson pop-rock. Daniel Balavoine partage des sensibilités proches avec Jean Michel Jarre, notamment dans le matériel technique utilisé (à l'image du Fairlight CMI). Ce genre d'appareil laisse entrevoir sa passion pour le son et la technologie.

Rétrospectivement reconnu comme étant une figure importante de la musique new wave (ou synthpop) en France, il n'hésitait pas à critiquer une majorité d'artistes français établis, qu'il accusait alors de faire de la musique de « music hall », pas assez en rapport avec les attentes de la jeunesse tendant à se tourner davantage vers la musique anglo-saxonne[29].

Il prend pour modèle essentiellement le groupe Genesis et ses membres : Phil Collins mais surtout Peter Gabriel, détenteur d'un univers bien particulier, idole du chanteur[30]; une collaboration entre les deux artistes avait même été envisagée[31]. Balavoine était enthousiaste face à l'arrivée des nouvelles technologies (le CD naissant et l'informatique) motivé par la perpétuelle recherche de sons nouveaux. C'est dans cette optique d'innovation qu'il s'essaye même à la world music avec Pour la femme veuve qui s'éveille dont découle l'album Loin des yeux de l'Occident. On dit de lui qu'il est un alchimiste de studio, perfectionniste voulant toujours être à l'avant-garde[réf. nécessaire].

Un Fairlight CMI

On note que l'achat du Fairlight CMI marque un tournant décisif dans sa carrière. Grâce à ce matériel, il est l'un des premiers à avoir expérimenté le concept du home studio [réf. nécessaire]; l'informatisation de la musique lui permet de composer et travailler chez lui. Le sampleur Fairlight, permettant d'enregistrer des sons réels puis de les échantillonner pour pouvoir ensuite les jouer, lui octroie un éventail presque infini de possibilités musicales. En découle des airs inédits, tel l'intro de Tous les cris les S.O.S. matérialisée par un vrai sifflement de train mêlé à des taiko japonais. Les percussions ainsi que les effets synthétiques (synthèse proche de l'orgue ou du violon) occupent un rôle qui ne cessera de croître, devenant ainsi priorité sur Sauver l'amour[32]. Le titre Ne parle pas de malheur est peut-être l'exemple le plus flagrant en matière de rythme et d'effets. Sauver l'amour ne peut pas être non plus réduit à un album de « laboratoire », album qui serait d'ailleurs qualifié d'électro-pop aujourd'hui; Le solo de guitare de L'Aziza est un contre-exemple et révèle que certains morceaux requièrent toujours beaucoup de spontanéité[33].

Compositeur avant d'être auteur, Balavoine passe la majeure partie de son temps à élaborer ses musiques[33]. Les textes sont écrit très rapidement et toujours au dernier moment; à titre d'anecdote Le Chanteur a été écrit en trois quart d'heure sur un coin de console[34]. Balavoine n'est pas musicien de formation, par conséquent il travaille à l'oreille, ne sachant pas écrire la mélodie[35].

Les textes

Son écriture, engagée par les sujets traités, dresse le portrait de facettes sensibles de la société (célébrité, divorce, enfance, argent et réussite sociale, travail, guerres, drogue, torture, politique, amour, tolérance et racisme, drames humanitaires, vie et mort, etc.). Il inclut dans une grande majorité de ses chansons la notion d'espoir au sein d'un environnement majoritairement désespérant, Vivre ou survivre et Tous les cris les S.O.S. illustrent bien cette idée, autant textuellement que musicalement[36]. Balavoine est fréquemment montré comme appartenant à une certaine mouvance romantique.

Un chanteur à voix

Sa voix reste néanmoins sa principale caractéristique. Puissante et assez singulière, on la reconnait par son timbre haut perché et parfois volontairement éraillé[37]. On lui décerne la plupart du temps une amplitude de trois octaves (généralement représentative de la montée effectuée sur le S.O.S. d'un Terrien en détresse qui couvre aussi bien les graves que les aigus). La confusion qu'engendre sa tonalité naturellement plus haute que la normale, aurait tendance à l'oreille, à majorer son étendue vocale[38]. Il n'utilise que peu la voix de tête et reste la majeure partie du temps en voix pleine (normale) qui lui suffit pour chanter haut.

Succès posthume

Laissant près de vingt tubes, nombre d'artistes ont interprété ultérieurement des chansons de son répertoire tel que Jeanne Mas, Liane Foly, Léna Ka, Johnny Hallyday, Nicole Rieu, Pascal Obispo, Patrick Fiori, Florent Pagny, la troupe des Enfoirés, Grégory Lemarchal ou Marie Denise Pelletier pour ne citer qu'eux.

Daniel Balavoine a vendu près de 20 millions de disques[39] et est de ceux dont la carrière posthume est autant prolifique sinon plus que celle menée de leur vivant. Il est fréquemment diffusé sur les ondes (en 2003, il a été l'artiste le plus diffusé à la radio, en moyenne une fois par heure[40]) et souvent repris à la télévision.

Il jouit encore aujourd'hui d'une grande popularité, en témoigne les ventes de ses principales compilations : L'Essentiel (paru en 1995) vendu à 720 000 exemplaires et l'actuel Balavoine sans frontières (paru en 2005) atteignant les 150 000 copies[41]. Ses actions humanitaires et prises de positions sont unanimement saluées[1]. Cependant très peu d'artistes de la nouvelle génération se réclament de lui musicalement[42].

C'est l'auteur compositeur disparu qui génère le plus de droits d'auteur en France.[réf. nécessaire]

Discographie

Article détaillé : Discographie de Daniel Balavoine.

Albums studio

Année Titre Nombre d'albums vendus
1975 De vous à elle en passant par moi 5 000
1977 Les Aventures de Simon et Gunther... 23 000
1978 Le Chanteur 800 000
1979 Face amour / Face amère 130 000
1980 Un autre monde 520 000
1982 Vendeurs de larmes 610 000
1983 Loin des yeux de l'Occident 280 000
1985 Sauver l'amour 1 240 000

Albums live

Année Titre Nombre d'albums vendus
1981 Balavoine sur scène 180 000
1984 Balavoine au Palais des Sports 300 000

Singles

Les chiffres présents montrent les plus grosses ventes (à l'exception de Le jour s'est levé) et sont pour la plupart des estimations (chiffrées ou déduites des charts). Les points d'interrogations illustrent un manque de données et reflètent souvent une vente inférieure à 100 000 copies[43].

Année(s) Titre(s) Nombre de singles vendus Label(s)
1971 Le jour s'est levé / La Lumière et la folie (avec Présence) 247 Disques Vogue
1973 Viens vite / Lire un livre  ?
1975 Sally / Autrefois (avec Mélodie S.A.)  ? Barclay
Evelyne et moi / Vis loin de moi  ?
Vienne la pluie / La tête en bas  ?
1977 Lady Marlène / La porte est close  ?
Ma musique est mon patois / Lettre à Marie  ?
1978 Je suis bien / Le Français est une langue qui résonne  ?
Si je suis fou / Le chanteur (Single promotionnel)  ? Barclay / Riviera LM
Le Chanteur / Si je suis fou 1 000 000
Banlieue nord / Quand on arrive en ville
(extraits de la comédie musicale Starmania)
 ?
Lucie / S.O.S. d'un Terrien en détresse 150 000
1979 Ne me laisse pas m'en aller / Toi et moi  ?
Dancing Samedi / Face amour face amère  ?
Tu me plais beaucoup / Ces petits riens  ?
1980 Mon fils ma bataille / Détournement 543 000[43]
Lipstick Polychrome / Je ne suis pas un héros 110 000
1981 La vie ne m'apprend rien / Allez hop! 170 000
1982 Vivre ou survivre / La fillette de l'étang 390 000
Vendeurs de larmes / Dieu que l'amour est triste  ?
Soulève-moi / L'amour gardé secret ne sert à rien  ?
1983 Belle / C'est fini
(avec Frida, du groupe ABBA, extraits de la comédie musicale Abbacadabra)
 ?
Pour la femme veuve qui s'éveille / Supporter 210 000
Les petits lolos / Frappe avec ta tête  ?
1984 Dieu que c'est beau / La muraille 139 000
1985 L'Aziza / Tous les cris les S.O.S. 1 090 000[43] Barclay
1986 Sauver l'amour / Petite Angèle 360 000
Aimer est plus fort que d'être aimé / Ne parle pas de malheur 230 000

Réeditions de titres ou singles posthumes

Compilations

  • 1986 : Ses 7 premières compositions
  • 1986 : Master Série vol.1
  • 1990 : Balavoine compilation
  • 1992 : Master Série vol.2
  • 1995 : L'Essentiel (double CD)
  • 2002 : L'Essentiel (réedition, double CD)
  • 2003 : Anthologie (3 CD)
  • 2005 : Balavoine sans frontières (double CD)
  • 2005 : Sans frontières (intégrale de 12 CD, studios + concerts)
  • 2006 : Les 100 plus belles chansons (6 CD)
  • 2008 : Les 50 plus belles chansons (3 CD)
  • 2010 : L'intégrale des albums originaux (intégrale de 9 CD, studios seulement)
  • 2010 : Sans frontières (réedition, double CD)

(principales compilations; liste non-exhaustive)

DVD

  • 2005 : Le chanteur (double DVD)
  • 2007 : Master Série

Principaux titres

1977

Lady Marlène, La porte est close

1978

Le Chanteur, Lucie, Quand on arrive en ville, Banlieue nord, S.O.S. d'un Terrien en détresse

1979

Ne me laisse pas m'en aller, Rougeagèvre

1980

Mon fils ma bataille, Je ne suis pas un héros, Lipstick Polychrome, La vie ne m'apprend rien

1982

Vivre ou survivre, Soulève-moi, Vendeurs de larmes

1983

Pour la femme veuve qui s'éveille, Revolución, Les Petits lolos, Frappe avec ta tête, Partir avant les miens

1984

Dieu que c'est beau

1985

L'Aziza, Sauver l'Amour, Aimer est plus fort que d'être aimé, Tous les cris les S.O.S., Petite Angèle, Un enfant assis attend la pluie

Diverses participations

Récompenses et distinctions

Précédé par Daniel Balavoine Suivi par
néant
Victoire de la musique de l'album de l'année
1986
Les Rita Mitsouko
  • 5 disques d'or et 2 d'argent lui ont également été remis lors de sa carrière[44].

Hommages

Jean-Jacques Goldman lui a rendu hommage avec la chanson qu'il a composé et interprété "confidentiel". Michel Berger a écrit et composé pour France Gall la chanson Évidemment (sur l'album Babacar, en 1987), en hommage à Daniel Balavoine. Il lui a également fréquemment dédié sa chanson "La minute de silence" lors de concerts. De même, Francis Cabrel enregistre sur son album Sarbacane (1989) la chanson "Dormir debout" dans laquelle il rend hommage à l'homme qui courait après Lucie et l'homme qui pouvait sauver l'amour. Alors qu'elle remporta le concours Tremplin de la musique du Festival de Wallonie en 1986, Lara Fabian décida de faire figurer sur la face A de son premier 45 tours la chanson écrite et composée en hommage à Daniel Balavoine par Marc Lerchs L'Aziza est en pleurs.

Dans son album Rocktambule (1988), Catherine Lara rend également hommage à Daniel Balavoine avec la chanson I.E.O.

En 2010, le rappeur Soprano lui rend aussi hommage dans sa chanson Hiro en affirmant vouloir remonter le temps pour boycotter son décollage.

Marc Lavoine a pour sa part interprété Sauver l'amour, en duo avec Joanna Balavoine, fille de l'artiste disparu lors de l'émission "Daniel Balavoine, Evidemment" diffusée en juin 2011[45],[46].

Filmographie

Association Daniel Balavoine

L'Association Daniel Balavoine, loi 1901, a été créée en mars 1986, par les amis et la famille, pour répondre à l'appel de ceux qui souhaitaient continuer l'action de Daniel Balavoine et Thierry Sabine en Afrique de l'Ouest. Son but principal est de fournir des motopompes d'irrigation pour la culture du riz au Sénégal, en Mauritanie et au Mali (tracé du Paris-Dakar). Ce matériel est destiné aux coopératives villageoises dans le but d'atteindre l'auto-suffisance alimentaire. L'association est une association à but non lucratif, elle est apolitique et aconfessionnelle et se veut ouverte à tous.

Bibliographie

  • 1986 : Tout sur Balavoine, Philippe Deboissy, Hyperstar Biographie
  • 1986 : Balavoine, Geneviève Beauvarlet, Editions Poésie et Chanson
  • 1987 : Balavoine, Geneviève Beauvarlet, Editions Le Club des Stars (réédition)
  • 1987 : Balavoine, Geneviève Beauvarlet, Editions France Loisirs (réédition)
  • 1987 : La légende Balavoine, Philippe Deboissy, Hyperstar Biographie
  • 1995 : Balavoine, Gilles Verlant, Editions Albin Michel
  • 2001 : De la scène au Sahel, Franck Stromme, Editions Kiron-Editions du Félin
  • 2001 : L'ascension de l'apprenti-chanteur, Thierry Rouault, Juke Box Magazine (n°173)
  • 2002 : Balavoine, Gilles Verlant, Editions Albin Michel (réédition)
  • 2006 : Le roman de Daniel Balavoine, Didier Varrod, Editions Fayard
  • 2006 : Il était une fois... Daniel Balavoine, Fabien Lecoeuvre, Editions de la Lagune
  • 2011 : Balavoine parmi nous, Fabien Lecoeuvre, Editions du Rocher [47]

Notes et références

  1. a et b Daniel Balavoine, RFI
  2. Biographie de Daniel Balavoine du site dbalavoine.com
  3. Livre Il était une fois Balavoine par Fabien Lecoeuvre
  4. Article sur la relation de Balavoine avec Catherine Ferry
  5. Source : infodisc.fr.
  6. Biographie sur le site Tous les cris les SOS
  7. Encyclopédie Bordas 1996, page 525
  8. Extraits du journal Midi Première sur le site Balavoine.net / Retranscription écrite sur dbalavoine.com
  9. Références des participations dans des émissions de télévision sur le site Balavoine.net
  10. Article sur Vendeurs de larmes, Salut 12 mai 1982
  11. Extraits de l'émission Sept sur Sept sur le site Balavoine.net
  12. Balavoine parle du Live Aid
  13. Étude de Sauver l'amour dans le magazine Paroles et musiques de janvier 1987
  14. Collaboration avec Jeanne Mas
  15. Extrait de sa participation aux Victoires de la Musique 1985 sur YouTube
  16. Extrait remise du prix
  17. Harlem Desir parlant de Balavoine
  18. Daniel Balavoine répond à l'appel de Coluche
  19. Interview de Camille Scoffier, VSD, janvier 1986 sur le site Balavoine.net
  20. [1]
  21. Balavoine parle du groupe, sur YouTube
  22. Télé 7 jours du 04/01/86
  23. Daniel Balavoine parle de ses projets pour 1986, sur Dailymotion
  24. Balavoine annonce son programme à Philippe Gildas, sur YouTube
  25. Paris Match 29/12/2005
  26. [2]
  27. a et b [3]
  28. [4]
  29. Le Roman de Daniel Balavoine, Didier Varrod page 181, 194, 198
  30. Fan de Peter Gabriel
  31. http://www.dbalavoine.com/hommages/interviews/gilles-verlant/ Balavoine par Gilles Verlant
  32. Magazine Numéro 1 octobre 1985
  33. a et b Balavoine côté studio
  34. [5]
  35. DVD Balavoine Le Chanteur vol.1 piste 16
  36. http://www.dbalavoine.com/discographie/paroles/vendeurs/vivre_survivre.php Vivre ou survivre]
  37. Vidéo Frappe avec ta tête
  38. [6]
  39. Emission Duel de stars (M6) du 4 mars 2004[7]
  40. Capital du mois de novembre 2004
  41. Chiffres albums
  42. [Le Parisien du 14/01/2006]
  43. a, b et c [8]
  44. Les 30 destins de stars, TF1 2007
  45. Enregistrement de l'émission Daniel Balavoine, Evidemment (TF1) du 17 juin 2011 sur le site Balavoine.net[9]
  46. Emission Daniel Balavoine, Evidemment (TF1) du 17 juin 2011 sur le site Balavoine.net[10]
  47. http://livre.fnac.com/a3118952/Fabien-Lecoeuvre-Balavoine-parmi-nous

Voir aussi

Liens externes

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