- Académie (éducation)
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En France, une académie est une circonscription administrative du ministère de l'Éducation nationale et du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Elle est dirigée par un recteur d'académie.
En métropole, les académies sont au nombre de vingt-six. Leurs limites territoriales correspondent à celles des régions, à quelques exceptions près :
- La région Rhône-Alpes est divisée en deux académies :
- La région Île-de-France est divisée en trois académies :
- La région Provence-Alpes-Côte d'Azur est divisée en deux académies :
Les quatre départements d'outre-mer (DOM) que sont la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane et la Réunion, sont des régions monodépartementales et chacune d'entre elles correspond également à une académie.
Les autres collectivités d'outre-mer (Mayotte, Nouvelle-Calédonie, Polynésie française et Wallis-et-Futuna) sont des vice-rectorats (pour Saint-Pierre-et-Miquelon, le vice-rectorat est remplacé par un service territorial de l'éducation). Quant aux îles de Saint-Martin et Saint-Barthélemy, bien qu'étant devenues collectivités d'outre-mer (COM), elle dépendent toujours actuellement de l'académie de Guadeloupe.
La plus grande académie (par le nombre d'élèves et d'étudiants) est celle de Versailles.
Chaque académie est dirigée par un recteur d'académie, désigné par le président de la République et choisi, en général, parmi les professeurs des universités.
Sommaire
Rôle des académies
L’académie est l’échelon administratif permettant de décliner en région, la politique éducative définie par le gouvernement, et notamment par les ministères de l'Éducation nationale et de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Elle permet d’agir en fonction du contexte local et en partenariat avec les collectivités territoriales :
- les communes pour l’enseignement primaire,
- les départements pour les collèges
- les régions pour les lycées.
Liste des académies actuelles
Le rectorat a toujours son siège dans la ville dont l'académie porte le nom. Pour les académies à double-nom (ex : Orléans-Tours), le siège est toujours le nom de la première ville citée (et indiqué entre parenthèses). Le nom vient la plupart du temps de la ville où se trouvait l'université. Pour les DOM, le nom de l'académie est le même que celui du département de son ressort et le siège est généralement celui de la préfecture (ou d'une commune de l'agglomération de celle-ci, comme par exemple : Schœlcher pour la Martinique ou Les Abymes pour la Guadeloupe).
Histoire des académies
Napoléon Ier a divisé l’Université impériale en circonscriptions qui ont donné naissance aux académies. À l'origine, en 1808, on en comptait 29. Leurs ressorts territoriaux étant calqués sur ceux des cours d'appel, tandis que les rectorats siégeaient dans les villes où se trouvaient les universités (qui étaient d’ailleurs souvent les mêmes que les sièges de cours d'appel).
Cette carte est révisée en 1814 et 1815 pour tenir compte des territoires perdus.
Le 7 septembre 1848, un arrêté du gouvernement réduit le nombre d'académies à 20, Algérie comprise, selon le tableau ci-dessous :
En 1850, la loi Falloux crée une académie par département. On parle alors de l'académie de la Somme, du Loiret, etc.Toutefois, dès 1854, la loi du 14 juin (dite « loi Fortoul ») décide de recréer 16 académies interdépartementales, plus vastes que celles de 1808 et même que celles de 1848.
Le décret du 22 août 1854 fixe le ressort des différentes académies :
Excepté l'adjonction d'une académie à Chambéry par le décret du 28 août 1862 pour tenir compte de l’Annexion de la Savoie[1], la liste des académie reste inchangée jusqu'en 1962.
À partir de cette date, les gouvernements successifs s'efforcent d'harmoniser les limites des académies avec celles des circonscriptions d'action régionale, puis des régions, l'un des objectifs étant de désengorger l'académie de Paris : la France métropolitaine est divisée en 22 régions, qui regroupent chacune 2 à 8 départements.
C'est ainsi qu'est créé l'académie de Nantes pour la région des Pays de la Loire et que sont recréées des académies dans des villes qui les avaient perdues :
- Orléans et Reims au 1er janvier 1962[2] ;
- Amiens et Rouen au 1er octobre 1964[3] ;
- Limoges et Nice au 1er octobre 1965[4].
Des réajustements sont prononcés en 1971 et 1972 pour faire pleinement coïncider les académies et les régions.
À la suite du redécoupage de l'Île-de-France, sont créées les académies de Créteil et de Versailles en janvier 1972[5]
Les départements d'outre-mer avaient alors des vice-rectorats rattachés aux académie de métropole. Le décret № 73-847 du 31 août 1973 crée une « académie des Antilles et de la Guyane » regroupant justement les départements de Guadeloupe, de Guyane et de Martinique.
En 1975, La Corse est elle aussi érigée en académie et détachée de celle de Nice[6].
En 1984, La Réunion devient à son tour siège d'une académie[7].
Enfin, le 26 décembre 1996, l'« académie des Antilles et de la Guyane » est scindée en trois, créant ainsi trois rectorats spécifiques pour la Guyane, la Guadeloupe et la Martinique[8].
Il y a donc a cette date, 30 académies en France.
Notes et références
- Louis Gobron, Législation et jurisprudence de l'enseignement public et de l'enseignement privé en France, Librairie de la Société du recueil général des lois et des arrêts et du journal du Palais, 1896, 579 p.
- Décret № 61-1354 du 12 décembre 1961.
- Décret № 64-525 du 9 juin 1964.
- Décret № 65-302 du 20 avril 1965.
- Décret № 71-1023 du 22 décembre 1971.
- Décret № 75-1026 du 6 novembre 1975.
- Décret № 84-998 du 13 novembre 1984.
- Décret № 96-1147 du 26 décembre 1996.
Voir aussi
Liens externes
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