Chemin de fer de la baie de Somme

Chemin de fer de la baie de Somme
Association CFBS
Chemin de Fer de la Baie de Somme
Ligne du Crotoy à Cayeux-sur-Mer
via Noyelles et Saint-Valery-sur-Somme
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Carte de la ligne
⇒ Voir l'illustration ⇐
Train pour Le Crotoy à Noyelles
Pays Drapeau de France France
Villes desservies Le Crotoy, Noyelles-sur-Mer, Saint-Valery-sur-Somme et Cayeux-sur-Mer.
Historique
Mise en service 1887 - 1971
Fermeture 1970
Concessionnaire Association CFBS (à partir de 1971)
Caractéristiques techniques
Longueur 27 km
Écartements Voie métrique (1,000 m) et
voie normale (1,435 m)
Électrification Non électrifiée
Nombre de voies Voie unique
Signalisation Règlement d'exploitation & consignes
Trafic
Propriétaire Conseil Général de la Somme
Exploitant(s) Association CFBS
Trafic Touristique
modifier Consultez la documentation du modèle

Le Chemin de Fer de la Baie de Somme (CFBS) est un chemin de fer touristique français, géré par une association sans but lucratif, qui circule de mars à décembre entre Le Crotoy et Cayeux-sur-Mer via Noyelles-sur-Mer et Saint-Valery-sur-Somme, sur une ligne à voie métrique appartenant à l'ancien réseau d'intérêt local de la Somme. Il dessert trois stations balnéaires de la Baie de Somme : Le Crotoy, Saint-Valery-sur-Somme et Cayeux-sur-Mer.

L'association est née en 1970 et au fil des années, elle est devenue un acteur majeur du développement touristique de la Côte Picarde mais aussi de la préservation, de la sauvegarde et de la mise en valeur d'une partie du patrimoine ferroviaire du Réseau des Bains de Mer en restaurant complètement des voitures, wagons, des locomotives à vapeur et des locomotives diesel.

Sommaire

Histoire

Gare de Noyelles

Les lignes

Article détaillé : Chemins de fer départementaux de la Somme.

Le réseau des chemins de fer départementaux de la Somme, concédé à la Société générale des chemins de fer économiques, compta jusqu'à 329 km de voies organisés en 3 groupes géographiques, le groupe des Bains de Mer, dont il est question ici, mais également :

La ligne Noyelles - Le Crotoy

Cette ligne à voie métrique de 7 469 m a été mise en service en 1887. Elle longe la rive droite de la baie de Somme et desservait, au temps de l'exploitation commerciale, deux haltes : Morlay (commune de Ponthoile) et Favières, située à 2 km de ce village.

La ligne Noyelles - Saint-Valery

Cette ligne à voie unique[1], longue de 5,6 km, a été inaugurée en 1856 par la Compagnie du Nord. Elle a été mise à double écartement (voie normale et voie étroite imbriquée) en 1887.

Elle comprend sur toute sa longueur quatre files de rail : au centre la voie métrique, à l'extérieur la voie normale, et est implantée sur une digue qui a remplacé en 1912 l'estacade en bois d'origine, qui avait 1 367 mètres de longueur.

Peu avant de franchir le Canal de la Somme sur un pont-écluse rénové en 2006, elle longe le dépôt du CFBS, à proximité immédiate de l'ancienne gare de Saint-Valery-Canal 50° 10′ 34″ N 1° 39′ 08″ E / 50.17610833, 1.652272222 (Saint-Valery-Canal).

Cette ligne, initialement classée d'intérêt général, portait le no 324 000[2] (ligne de Noyelles-sur-Mer à Saint-Valery-Canal) du réseau ferré national).

La ligne Saint-Valery-sur-Somme - Cayeux-sur-Mer

Un train du CFBS à Saint-Valery-sur-Somme (avril 2007)
L'avant-gare de Noyelles comprend des voies à double écartement et des voies métriques. On voit ici les voies marchandises des installations de transbordement entre le « grand réseau » et le réseau secondaire, à droite, qui se réunissent en 2 voies plus une voie de tiroir occupée par la locomotive 031 Buffaud Robatel N°3714, la voie à double écartement avec la rame provenant de Saint-Valery tractée par la 130 Cail N°2 et enfin la voie vers Le Crotoy
La gare de Cayeux au temps des Chemins de fer départementaux de la Somme.


Cette ligne est le prolongement de la ligne de Noyelles à Saint-Valery-sur-Somme, à voie métrique, et a été créée par la SE le 6 septembre 1887.

Outre son trafic voyageur, elle assurait le transport de galets en vrac, utilisés notamment dans l'industrie de la cimenterie, ainsi que le transport de coquillages.

L'exploitation du réseau touristique

Le réseau du CFBS

À la fin de l'exploitation du service public par les chemins de fer économiques, une association de bénévoles passionnés par les chemins de fer, l'Association à but non lucratif du Chemin de Fer de la Baie de Somme (CFBS), créée le 13 mars 1970, décide d'exploiter sous la forme d'un chemin de fer touristique la ligne du groupe des Bains de Mer reliant Noyelles-sur-Mer au Crotoy, fermée depuis le 31 décembre 1969.

L'exploitation de la ligne se fait alors uniquement sur la période estivale. L'hiver est propice aux travaux d'entretien de la ligne et du matériel.

Au bout de deux ans, la ligne Noyelles-sur-Mer - Cayeux-sur-Mer ferme à son tour et le CFBS la reprend signant un accord avec la SNCF afin que la société alimente le port de Saint-Valery jusqu'en 1989. Durant la période des années 70, le matériel roulant fait défaut au CFBS car le trafic augmente. Grâce à des ventes sur d'autres réseaux (en Suisse principalement), l'association récupère du matériel et le restaure.

Au début des années 80, le rôle de l'association commence à être reconnu, le nombre de touristes est en hausse, l'accroissement du matériel roulant, mais surtout le soutien financier de différentes institutions (communes desservies, Syndicat Mixte d'Aménagement de la Côte Picarde, Conseil Général, Conseil Régional, État, Union Européenne,...) permet désormais au CFBS de réaliser des travaux d'entretien des voies, des gares, du matériel. Tous ceci permet une augmentation continue du nombre des visiteurs au milieu des années 90, qui passe de 20 000 à 100 000 par an[3]. En 2010, l'association a transporté 139 000 passagers.

Le personnel

Le CFBS est une structure associative composée de plus de 300 membres dont au moins 70 bénévoles actifs et emploie environ 20 salariés. Le fait que le CFBS emploie du personnel salarié au sein d'une association en fait une structure atypique. Le CFBS s'efforce d'auto-financer l'intégralité de ses frais de fonctionnement (salaires, entretien, charbon,...) et participe aux investissements (aménagements, infrastructures, matériels,...)[4].

Le matériel préservé

Matériel vapeur

Huit locomotives à vapeur dont six sont en service sont présentes sur le Réseau et dans les hangars du CFBS :

Numéro CFBS Machine Constructeur Année Poids à vide Numéro série Notes
N°15 020T Corpet-Louvet 1925 14,5t 1667
La 020 Corpet-Louvet n°15
 La Marron ex-Entreprise Paul Frot - restaurée - arrêtée depuis le milieu des années 90 (Hors Service)
N°25 020T Corpet-Louvet 1927 14,5t 1672
La 020 Corpet-Louvet n°25
 La Verte ex-Entreprise Paul Frot - confiée par la FACS - restaurée en 2007
N°1 130T Corpet-Louvet 1906 19t 1097
La 130 Corpet-Louvet ex-CDA N°1
 Locomotive N°1 du chemin de fer départemental de l'Aisne - restaurée en 2006
N°2 130T Cail 1889 22t 2296
130 Cail N°2296 à voie métrique, N°2 du FCPR, datant de 1889
 Locomotive N°2 du Chemin de Fer de Porto-Rico (FCPR) - restaurée en 2003
N°101 030T Pinguely 1905 17,5t 165
030 Pinguely n°101
 Venant des Chemins de fer du Morbihan où elle portait le N°101 - confiée par la FACS - restaurée puis Hors Service depuis 1996 - nouvelle restauration entamée en 2009, avec objectif 2014[5].
N°15 130T Haine-St-Pierre 1920 24,8t 1316
la 130 Haine-Saint-Pierre N°15
 Construite pour les lignes Noyon - Guiscard - Ham et Noyon - Lassigny où elle portait le N°15, elle a fini sa carrière sur Saint-Just-en-Chaussée - Crèvecœur-le-Grand (Oise) - restaurée en 1998
N°3714 031T Buffaud & Robatel 1909 20t -
La Buffaud-Robatel 3714
 Ex-Seine-et-Marne N°3714 « Beton-Bazoches »[6] - Restaurée en 1980 puis à nouveau en 2000[7]
N°E.332 230T Fives-Lille 1909 33,5t 3587
La 230 Fives-Lille N°E.332
 Ex-E.332 du Réseau breton - restaurée en 2009
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Matériel à moteur à combustion interne

  • huit locotracteurs diesel dont six en service (d'origines diverses : Somme, Chemins de fer Catalans) :
Numéro CFBS Constructeur Année Puissance Poids Notes
351 030 Ateliers VFIL de Lumbres 1951 Ex-VFIL Nord [8]
352 030 Ateliers VFIL de Lumbres 1951
Locotracteur 352, ex-VFIL du Nord
 Ex-VFIL Nord[8]
Y 2107 020 Baudet Donon Roussel 1952 ex-Y 2107 SNCF à voie normale, ce Diesel est offert en 1987 par l'usine de machines agricoles John Deere de Fleury-les-Aubrais (Loiret). Il est entièrement restauré par le CFBS en 2009.
301 030 Ateliers VFIL de Lumbres 1948 ex-VFIL Nord. Ce locotracteur à bielles est aujourd'hui garé Hors Service.
824 030 Naval Rolls Royce 1966 230 ch Ex-Chemin de Fer Catalans. Ce diesel à bielles, construit par Naval avec un moteur Rolls-Royce, est actuellement en réfection en Allemagne pour une remise en service prochaine.
2 020 Klöckner-Humboldt-Deutz 1953 115 ch Ex-Chemin de fer Montreux - Oberland Bernois. Ce locotracteur diesel-hydraulique d'origine allemande, construit en de nombreuses séries similaires, a été récupéré en bon état de marche en 2010.
15 020 Raco Landquart 1957 84cv 9t Ex-Chemins de fer rhétiques, réceptionné le 16-11-2010.
21 020 Raco Landquart 1965 84cv 9t Ex-Chemins de fer rhétiques, réceptionné le 16-11-2010.
  • neuf autorails, sept à restaurer, un pour pièces, un en cours de restauration
Numéro CFBS Constructeur Année Puissance Notes
M 31 Ateliers VFIL de Lumbres 1954 Ex-VFIL Pas de Calais. Cet autorail à essieux, monocabine, est garé Hors Service.
M 41 Ateliers VFIL de Lumbres 1936 Ex-Chemin de fer de Hermes à Beaumont. Autorail à bogies garé Hors Service.
M 42 Ateliers VFIL de Lumbres 1936 Ex-VFIL Pas de Calais. Autorail à bogies qui a un châssis neuf et une motorisation récente qui attendent une nouvelle caisse.
M 43 Ateliers VFIL de Lumbres 1936 Ex-Chemin de fer de Hermes à Beaumont. Autorail à bogies garé Hors Service.
X157 De Dion-Bouton 1937 Autorail OC1 n°15 ex-CdN puis réseau breton
AM 23 Billard 1938 Démotorisé, devenu remorque R-6, ex-Tramways d'Ille-et-Vilaine puis Réseau breton.
X212 SCF.Verney 1951 Mis à disposition par la SNCF, ex-Blanc-Argent. remis en marche en cours de restauration.
X213 SCF.Verney 1951 Mis à disposition par la SNCF, ex-Blanc-Argent. À reconditionner.
X214 SCF.Verney 1951 Mis à disposition par la SNCF, ex-Blanc-Argent. Accidenté, va servir de réserve de pièces détachées, après démontage, la caisse sera probablement ferraillée.


  • une draisine Billard n°1 à moteur à essence Ballot (1928) ex-SE Somme.
  • une draisine CIMT Lorraine de type DU 65 n°046 à voie normale ex-SNCF avec grue de manutention (1968).

Voitures voyageurs

Autorail Verney X 212 garé à Romorantin
voiture ABCDf 12 ex-Réseau Breton
Voiture ABf 209 du Berner Oberland-Bahn, identique aux ABf 207-208 et 210, acquises par le CFBS, vue ici en Suisse, à Interlaken

Le CFBS détient 33 voitures voyageurs (à bogies écartement métrique, sauf mention contraire) dont 25 en service.

Origine française
  • ex-SE Somme, construction Manage (Belgique) de 1920 :
    • ACf 10302, restaurée, ex-CFTA
    • ACf 10303, en cours de restauration
    • ACf 10305, (hors service)[9]
    • ACf 10308, restaurée, caisse reconstruite, remise en service en 2009
  • ex-SE Somme, construction Manage (Belgique) de 1920 :
    • BCf 10501, restaurée, classée Monument Historique,
    • BCf 10502, restaurée en livrée verte
    • BCf 10504, restaurée en livrée verte, ex-CFTA[10]
    • BCf 10507, classée Monument Historique,
    • BCf 10508, classée Monument Historique, caisse et châssis rénovés, remise en service en mai 1994, ex-CFTA
    • BCf 10509, (hors service)
    • BCf 10510, classée Monument Historique, ex-CFTA
  • ex-SE Allier, construction Desouches-David de 1889 :
    • voiture Salon
  • ex-PLM (Ligne d'Orange à Buis-les-Baronnies, exploitation SE), construction Decauville de 1906 :
    • ABef 4 en attente de restauration (sans bogies et Hors Service)
    • ABef 5 en service
  • ex-État/Réseau Breton (exploitation SE), construction De Dietrich de 1894 :
    • ABCDf 12 (propriété AMTUIR, sous convention avec le CFBS)
  • ex-VFIL Oise, construction ANF/Blanc-Misseron de 1894 :
    • BCf 101 (à essieux, propriété FACS sous convention avec le CFBS)
Origine suisse
Voitures à essieux
BDf 201, en circulation,
Bf 204, en circulation,
Bf 22,
BDf 26
BDf 27, transformée en Bf 27, (retour à l'état d'origine),
Voitures à bogies
Bf 31, en circulation
Bf 32, en cours de restauration
Bf 231, en circulation
Bf 236, en circulation
Bf 237, en circulation
ABf 207, en circulation
ABf 208, en cours de restauration
ABf 210, en cours de restauration (mise en service prévue pour 2012)
B 2212, hors service, en attente de restauration/réaménagement pour train dédié restaurant.
B 2214, hors service, en attente de restauration/réaménagement pour train dédié restaurant.

Fourgons à bagages

  • 7 fourgons dont 5 en service (diverses origines : SE Somme, Suisse,...)
  • Df 10801, ex-SE, à essieux, réseau de la Somme
  • Df 803, construit par Blanc Misseron, ex-SE Seine et Marne,
  • Df 422, SWS 1905, à essieux, ex-Chemins de fer électriques de la Gruyère, ex-couvert K 301,
  • Df 522, SIG 1916, ex-Berner Oberland-Bahn, BOB (Suisse), à bogies
  • Df 523, SIG 1908, ex-Berner Oberland-Bahn, BOB (Suisse), à bogies, aménagé en cuisine et affecté aux trains-repas
  • Df 852, ex-SE, remis en service en juillet 2011.
  • Dz 62, ex-chemin de fer Yverdon Sainte-Croix (Suisse) , à bogies

Wagons de marchandises

Le CFBS détient trente-cinq wagons de marchandises.

Wagons couverts
  • 17 wagons couverts dont 3 en service utilisés comme fourgons occasionnels

ex-SE Somme

  • K 11008, construit par Manage en Belgique, attente de restauration
  • K 11013, construit par Manage en Belgique, restauré en 2009,
  • K 11025, construit par Manage en Belgique, attente de restauration
  • Kf 12005, construit par Manage en Belgique, attente de restauration
  • K 1219, attente de restauration
  • K 1247, attente de restauration
  • K 1254, attente de restauration
  • K 1276, attente de restauration
  • Kf 2222, restauration totale, en service
  • Kf 2224, attente de restauration
  • Kf 2246, attente de restauration

ex-Réseau breton

  • Kf 1501,
  • Kf 1502,
  • Kf 1584,
  • Kf 1590,

ex-Chemins de fer électriques de la Gruyère

  • Kf 603, SWS 1903, ex-CEG K 46, puis GFM K 603
Tombereaux
  • 10 tombereaux dont 2 en service

ex-SE Somme

  • U 3305, en attente de restauration
  • U 3387, en attente de restauration
  • U 13021, en attente de restauration
  • U 13053, en attente de restauration
  • U 13056, en attente de restauration
  • Uf 14008, en attente de restauration

ex-Chemin de fer Yverdon-Sainte-Croix (Suisse)

  • Uf 4501, en service
  • Uf 4502, en service
  • Uf 4503, en attente de restauration
  • Uf 4504, en attente de restauration
Plats
  • 5 plats, tous en service

ex-Chemin de fer Yverdon-Sainte-Croix (Suisse)

  • Hf 9501 à 9504, en service

Wagons spéciaux

  • wagons spéciaux dont 6 en service du type plats à rails, grue, plat à traverse pivotante, trémies,... (origine française diverse : SE Somme, Mine d'Orne,...)
wagons trémie à bogies

ex-Dampfbahn Furka-Bergstrecke (Suisse)

  • Ff 4801, wagon trémie à bogies, 1956, ex-Mitteldeutsche Braunkohle (Allemagne), monté sur bogies munis de crémaillère, provenant de la ligne de Đà Lạt - Nha Trang au Viêt Nam
wagon grue,
  • Wagon à 2 essieux, ex-SE Somme,

Matériel roulant ayant quitté le réseau

Les installations ferroviaires

Lors des fêtes de la vapeur, la plaque tournante de Noyelle est parfois utilisée pour tourner les locomotives

Le CFBS exploite son réseau avec du matériel à voie métrique, mais la voie à double écartement subsiste entre la gare de Noyelles et celle de Saint-Valery-Ville. Des installations de transbordement pour le fret existent encore à Noyelles, qui servent à chaque Fête de la Vapeur.

Les diverses lignes sont à voie unique, avec des évitements en gare, permettant d'éventuels croisements des trains.

Sauf en gare de Noyelles, équipée d'une signalisation mécanique de type SNCF, il n'existe pas de signalisation sur la ligne, et la sécurité des circulations est assurée par consignes. Un Chef de Ligne assure l'exploitation opérationnelle du Réseau et peut communiquer par radio « sol-train » avec tous les trains.

Des passages à niveau automatiques sont installés aux croisements avec les routes principales, et des passages à niveau non gardés aux autres croisements.

Le dépôt atelier du matériel est installé à la gare de Saint-Valery-Canal.

Des plaques tournantes existent à Noyelles, à Saint-Valery-Port, à Cayeux et au Crotoy. Les locomotives peuvent cependant circuler dans les deux sens de circulation sans être tournées.

Manifestations spéciales

La Fête de la vapeur

Les fêtes de la vapeur du CFBS permettent de montrer des matériels historiques à voie métrique et à voie normale en gare de Noyelles, avec un grand succès populaire

La Fête de la vapeur est organisée pour la première fois en 1988 à l'occasion du centenaire du Réseau des Bains de Mer. Le Chemin de Fer de la Baie de Somme organise un rassemblement de machines à vapeur à Noyelles-sur-Mer, point de correspondance du Réseau des Bains de Mer et de celui de la SNCF. Devenu rapidement une manifestation majeure, le CFBS la réorganise tous les trois ans, avec de nombreuses machines à vapeur venues de toute l’Europe.

Une affiche est réalisée pour chaque fête. Depuis 1994, elles sont l'œuvre d'un artiste peintre ferroviaire, également membre du CFBS. Leur qualité contribue grandement à la renommée de la manifestation.

Devenu un événement majeur pour les amoureux de chemins de fer mais aussi pour les habitants de la baie de Somme et les touristes, la fête de la vapeur rassemble autour du Réseau des Bains de Mer tout ce qui concerne l'énergie vapeur et les trains en général. Le chemin de fer est bien sûr mis en avant, mais aussi des tracteurs, autobus, rouleaux, scies... et beaucoup d'autres engins d'autrefois.

La dernière manifestation a eu lieu en avril 2009. L'association a mis en place un site dédié à cette manifestation. Il retrace l’épopée des différentes Fêtes de la Vapeur (2009).

Jumelages

Le chemin de fer de la baie de Somme est jumelé avec le Kent and East Sussex Railway (Royaume-Uni) ainsi que l'Association des Chemins de Fer des Côtes-du-Nord (ACFCdN).

Notes et références

  1. ↑ Afin de contrer l'offensive allemande de 1918, la Compagnie du Nord est sollicitée pour créer en trois mois une ligne à double voie à grand débit hors de portée des canons allemands, afin d'éviter le passage par Amiens. Cette ligne raccorderait celle de Paris à Beauvais, Abancourt et Le Tréport-Mers à la ligne du littoral Abbeville - Boulogne-Ville.
    Pour cela, la section Noyelles - Saint-Valery fut mise à double voie sous la direction de Raoul Dautry. Ces travaux importants (90 km de ligne à double voie, plus 60 km de voies de service, soit 350 000 t de déblais et 250 000 t de remblais à charrier, ainsi que 300 000 m³ de ballast) ont été réalisés par dix compagnies de sapeurs, ainsi que par le corps expéditionnaire chinois amené par l'armée anglaise. Le cimetière de ce corps expéditionnaire se trouve à Nolette, hameau de Noyelles-sur-Mer.
    La paix revenue, ces installations furent démontées vers 1919-1920.
  2. ↑ Fascicule Gares et lignes du nord édité par le COPEF (Cercle Ouest Parisien d'Études Ferroviaires) en 1985.
  3. ↑ Site officiel, chapitres sur l'association et histoire du réseau.
  4. ↑ Site officiel, chapitre sur l'association.
  5. ↑ La Direction régionale des Affaires culturelles de Picardie a donné son accord sur un plan de financement étalé sur plusieurs années (2010 - 2014). Les premiers travaux commenceront avec le démontage de la locomotive, l’envoi de sa chaudière pour reconstruction et le démontage de ses cylindres pour étude, plan et reconstruction.
  6. ↑ La 3714 a été construite par Buffaud-Robatel sur le modèle des 3701 à 3713 de l'entreprise Cail pour des lignes autour de Jouy-le-Châtel des chemins de fer départementaux de Seine-et-Marne. Elle sera utilisée par la sucrerie de Nangis par la suite.
    Acquise en 1965 pour un musée des chemins de fer secondaires à Verneuil qui n'aboutira pas, puis en 1970 pour un réseau touristique en Lozère, également sans suite, cette machine est rachetée par le tout jeune CFBS en 1971, qui la restaurera jusqu'en 1981. Elle servira régulièrement jusqu'en 1998, où elle sera à nouveau restaurée, car elle tracte encore régulièrement les rames du CFBS
  7. ↑ (Rochaix 2009, p. 30-33)
  8. ↑ a et b Les locotracteurs 351 et 352 ont circulé sur les lignes VFIL des Flandres jusqu'en 1954, avant de rejoindre en 1957 le réseau de la Somme, qu'ils n'ont plus quitté. En rampe de 15 mm/m, ils remorquent une charge de 130 t à 15 km/h.
    Constructeur : Ateliers VFIL, à Lumbres.
    Moteur Willème 180 ch, 8 cylindres en ligne
  9. ↑ La caisse et le châssis de l'ACf 10305 furent vendus par la CFTA à un particulier dans la Somme, et récupérés en 2003.
  10. ↑ La BCf 10504 a la particularité d'avoir un plancher en béton qui avait pour but de la lester, car cette voiture servait de remorque d'autorail. Son grand compartiment est équipé de sièges rembourrés provenant de rame de métro RATP MP 55 ou MP 59.

Bibliographie

Ouvrages

  • Philip Pacey (dir.), Roland Arzul, Guy Lenn et Geoffrey Nickson, Les chemins de fer de la Baie de Somme : Le Réseau des Bains de Mer [« Railways of the Baie de Somme »], Grande-Bretagne, Oakwood Press, coll. « Séries X », 2002, 176 p. (ISBN 0-85361-590-X et 978 0-85361-590-3) [présentation en ligne].
    En 176 pages illustrées de 170 photos, cartes et plans, l’auteur retrace les premiers pas, la croissance, le déclin et la résurrection du « Réseau des Bains de Mer », caractérisé de 1887 à 1972 par un double rôle de transport des estivants et de service à l’économie locale.
     
  • Maurice Testu, Patrice Candillon, Jean-Michel Candillon, Alain Valegeas et Nicolas Novel-Catin, Le chemin de fer de la Baie de Somme, Éditions du Cabri (réimpr. 2003), 2e éd., 32 p. (ISBN 2914603096) 
  • Le chemin de Fer de la Baie de Somme du réseau des bains de mer au CFBS. Maurice Testu. Editions La Vie du Rail. Juillet 2011.ISBN : 978-2-918758-25-9

Articles

Voir aussi

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Articles connexes

Glossaire

Liens externes


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