Bataille d'Amiens (1918)

Bataille d'Amiens (1918)

49°53′38.09″N 2°17′39.30″E / 49.8939139, 2.29425

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Bataille d'Amiens
8th August 1918 (Will Longstaff).jpg
Le 8 août 1918, toile de William Longstaff
Informations générales
Date 8-12 août 1918
Lieu Somme (France)
Issue victoire franco-britannique
Belligérants
Drapeau français République française
Drapeau : Royaume-Uni Royaume-Uni
Drapeau d'Australie Australie
Drapeau: Empire allemand Empire allemand
Commandants
Drapeau de la France Eugène Debeney
Drapeau du Royaume-Uni Douglas Haig
Drapeau du Royaume-Uni Henry Rawlinson
Drapeau de l'Australie John Monash
Drapeau de l'Allemagne Georg von der Marwitz
Pertes
22 000 mort, blessés ou disparus 24 000 morts, blessés ou disparus
50 000 capturés
Première Guerre mondiale
Batailles
Front de l’Ouest

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Front italien
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Front de l’Est
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Front du Moyen-Orient
Mésopotamie - CaucasePerse - Sinaï et Palestine - 1re Gaza - 2de Gaza - 3e Gaza - Beer-Sheva - Aqaba - Megiddo - Magdhaba - Rafa


Afrique et Méditerranée
Lai (08-1914)Sandfontein (09-1914)Tanga (11-1914)Naulila (12-1914)Jassin (01-1915)Dardanelles (02-1915)Gibeon (04-1915)Bukoba (06-1915)Salaita (02-1916)Beringia (05-1916)Negomano (11-1917)


Batailles navales
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La bataille d'Amiens a eu lieu du 8 au 12 août 1918, sur le front occidental, en France.
Il s'agit de la première des batailles qui vont se succéder rapidement (avec des victoires alliées décisives dans la victoire finale) dans ce qui sera plus tard nommé « l'Offensive des Cent-Jours ».

Sommaire

Prélude

Le 21 mars 1918, l'Empire allemand avait lancé l'opération Michael, la première d'une série d'attaques par lesquelles il se proposait de repousser les Alliés sur toute la longueur de la ligne de front occidentale. Le traité de Brest-Litovsk, signé avec la jeune Union soviétique, avait donné aux Allemands un avantage important puisqu'ils étaient en mesure de transférer des centaines de milliers d'hommes vers le front occidental. Les offensives prévues devaient concrétiser cet avantage et le transformer en victoire. Par l'Opération Michael il fallait enfoncer l'aile droite de la Force expéditionnaire britannique, mais le manque de succès devant Arras aboutit à l'échec final de l'offensive. Un dernier effort fut tenté contre la ville d'Amiens, nœud ferroviaire vital, mais l'avance fut arrêtée à Villers-Bretonneux le 4 avril par les Australiens qu'appuyaient d'autres unités amenées tant bien que mal[1]. Suivirent d'autres offensives allemandes -- Opération Georgette (9 avril-11 avril), Opération Blücher-Yorck (27 mai), Opération Gneisenau (9 juin) et enfin l'Opération Marne-Reims (15 juillet-17 juillet) - toutes ces avances réalisées ailleurs sur le front occidental n'aboutirent pas cependant à la percée décisive[2],[3].

À l'issue de l'Offensive Marne-Reims, les Allemands avaient perdu leur supériorité en effectifs et leurs troupes étaient épuisées. Foch, qui commandait en chef les troupes alliées, ordonna une contre-offensive qui aboutit à la deuxième bataille de la Marne. Les Allemands, se rendant compte que leur position était intenable, se retirèrent de la Marne vers le nord. Foch décida alors de faire passer les Alliés à l'offensive[4].

Le corps expéditionnaire britannique du maréchal sir Douglas Haig dirige l'offensive qui deviendra la bataille d'Amiens. L'attaque est destinée à libérer une large partie de la ligne de chemin de fer entre Paris et Amiens, occupée par les Allemands depuis l'opération Michael, menée au mois de mars.

L'offensive est dirigée par la IVe armée britannique du général sir Henry Rawlinson qui doit avancer méthodiquement sur un front de 25 km. L'attaque est précédée par un bref barrage et plus de 400 tanks ouvrent l'avancée des 11 divisions britanniques engagées dans la première phase de l'assaut. L'aile gauche de la Ire armée française du général Eugène Debeney soutient l'offensive britannique.

Les défenses allemandes sont protégées par la IIe armée du général Georg von der Marwitz et la XVIIIe armée du général Oskar von Hutier. Les deux généraux disposent de 14 divisions en ligne de front et de 9 divisions de réserve. L'attaque franco-britannique est un énorme succès et les Allemands sont contraints de battre en retraite de 15 km.

Le comportement de l'armée allemande est inquiétant, certaines unités en première ligne ont simplement fui les combats sans opposer beaucoup de résistance, d'autres, quelque 15 000 soldats, se sont rapidement rendus. Le 8 août 1918, la bataille d'Amiens, menée par les troupes australiennes de John Monash, voit la première victoire importante de la guerre pour l'armée britannique. Quand la nouvelle parvient au général Ludendorff, chef d'état major général adjoint, il qualifie le 8 août de « jour noir de l'armée allemande ». La situation ne s'arrange pas. Le lendemain, de nombreux autres soldats allemands sont faits prisonniers.

Le 10 août, la bataille d'Amiens évolue vers le sud du saillant tenu par les Allemands. La IIIe armée française se dirige sur Montdidier, elle force les Allemands à abandonner la ville et permet la réouverture de la ligne ferrée Amiens-Paris.

La première phase de l'offensive arrive à son terme face à la résistance accrue des Allemands le 12 août. Cependant, leur défaite est nette. Les pertes allemandes s'élèvent à 40 000 hommes tués, blessés et 33 000 faits prisonniers. Les pertes françaises et britanniques totalisent 46 000 soldats.

Limite extrême de l'avance allemande le 8 août 1918

30 août - 2 septembre

Le repli des troupes allemandes du saillant à l'est d'Amiens est menacé par les attaques répétées des forces franco-britanniques. Les troupes australiennes et néo-zélandaises qui parviennent à traverser la Somme capturent Péronne et Saint-Quentin. Plus tard, la prise de Quéant oblige les Allemands à abandonner la ligne Hindenburg, d'où ils ont lancé leur offensive du printemps début mars.

3 - 10 septembre

Poursuivis de près par les forces franco-britanniques, les Allemands achèvent leur repli d'Amiens et occupent à nouveau la ligne Hindenburg. Les Britanniques ne peuvent plus poursuivre leur attaque en raison d'un manque de réserves. La bataille d'Amiens prend donc fin.

Les Britanniques et les Français ont subi quelque 42 000 pertes, mais les Allemands ont perdu plus de 100 000 soldats, dont 30 000 prisonniers. Le général Erich Ludendorff, chef d'état major général adjoint allemand, acquiert la conviction que l'Allemagne ne peut plus gagner la guerre.

Notes

  1. Historical Atlas of World War I. Anthony Livesey, Henry Holt and Company: New York. 1994
  2. The Defeat of Imperial Germany 1917-1918. Rod Paschall, Algonquin Books of Chapel Hill: Chapel Hill, North Carolina. 1989
  3. Kaiserschlat 1918 – The Final German Offensive. Randal Gray, Grolier Educational: Danbury, Connecticut. 1997
  4. Kaiserschlacht 1918 – The Final German Offensive. Randal Gray, Grolier Educational: Danbury, Connecticut. 1997

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