- Catcheur
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Catch
« Lutte professionnelle » redirige ici. Pour d'autres sports appelés « lutte » ou dont le nom commence par ce mot, voir lutte (homonymie). Le catch, qu'on appelle aussi lutte professionnelle au Québec (au Québec, « catcher » signifie attraper ou comprendre), Puroresu au Japon et Professional Wrestling dans les pays anglophones, est un sport-spectacle qui se déroule sur un ring et qui est l'héritier d'une vieille tradition européenne de spectacles forains.
Le terme catch (« attraper » en français) peut être considéré comme un faux anglicisme car dérivé de l'ancienne expression anglaise catch-as-catch-can (en français « attrape-le comme tu peux » - voir Catch wrestling).
Sommaire
Histoire
Le catch plonge ses racines dans les spectacles forains typiques de l'Europe du XIXe siècle[1],[2]. Les cirques proposent à cette période des combats mettant en scène un assemblage de techniques piochées dans diverses écoles de luttes traditionnelles. Les premières troupes de lutteurs professionnels indépendants des cirques se forment en Europe entre 1840 et 1860 de Bordeaux à Saint-Petersbourg, en passant par Lyon, Vienne, Berlin et Varsovie, notamment. Ces troupes sont sous la coupe d'un manager. La plus fameuse organisation de lutte professionnelle est celle de Saint-Petersbourg, créée en 1885, qui compte plusieurs dizaines de filiales à travers l'Europe. En Grande-Bretagne, en revanche, la priorité est laissée à la boxe, et la lutte professionnelle n'y connait longtemps aucun écho. La Première Guerre mondiale ferme l'âge d'or de la lutte professionnelle en Europe. Les fédérations nationales et internationales de luttes sportives entravent clairement le développement de cette activité sur le Vieux Continent entre les deux guerres. En Suisse, toute publication sur le sujet est même interdite[3]. Quelques organisations parviennent toutefois à opérer, mais leur impact reste très limité. Les États-Unis ravivent la flamme au début des années 1960.
Le catch dans les différents pays
L'importance de la mise en scène et son aspect sportif varient beaucoup selon les styles de catch :
- le catch pratiqué au Japon, le Puroresu.
- le catch pratiqué aux États-Unis et au Canada (majoritairement), le Sports Entertainment.
- la Lucha Libre, pratiquée au Mexique.
- le Catch wrestling, pratiqué en Europe.
Il existe aussi plusieurs formes de catch : le Strong style/Shoot wrestling (Japon) et l'Hardcore Wrestling (qui est la forme dominante).
Règles
Les règles d'un match de catch sont utilisées pour accentuer l'impression de combat. Si elles permettent de désigner un vainqueur, elles sont surtout là pour enrichir le déroulement d'un match, l'arbitre faisant alors office de troisième participant. Par exemple si un catcheur subit une prise de soumission, il peut donner l'illusion au public qu'il va d'abord abandonner puis attraper l'une des cordes pour provoquer la règle du « rope break » et obliger l'arbitre à forcer son adversaire à casser la prise (celui ci a alors 5 secondes pour le faire sous peine de disqualification).
Compte de trois
C'est la technique de base pour obtenir la victoire. Aussi appelée le tombé (Pinfall en anglais), il consiste à river les épaules de son adversaire au ring pendant trois secondes, ce décompte est effectué par l'arbitre qui frappe le compte de la main sur le ring. Le compte de l'arbitre peut être interrompu lorsque le catcheur soumis décolle son épaule du sol avant le compte de 3 ou quand il arrive à attraper une corde du ring. C'est ce que l'on nomme un Rope Break.
Abandon
Un lutteur pris dans une prise de soumission peut être forcé d'abandonner. Pour marquer son abandon, il tapote (tap out en anglais) sur le matelas, son adversaire ou fait signe à l'arbitre.
Pour se dégager d'une prise de soumission, un catcheur peut attraper une corde du ring qui force l'attaquant à briser sa prise, selon la règle du Rope Break. Il peut également tenter de se dégager en frappant, projetant, ou renversant son adversaire, lui faisant ainsi rater sa prise.
Un knockout est aussi considéré comme un abandon, l'arbitre communique avec le catcheur, si celui-ci ne répond pas à l'arbitre, il perd: l'arbitre lève la main de la victime puis la lâche, au bout de la troisième chute consécutive de la main sans que le catcheur ne soit parvenu à la maintenir tendue, l'arbitre le déclare K.O.
Décompte extérieur
Il est possible de gagner sur un décompte extérieur (ou count-out en anglais) où l'adversaire resté trop longtemps en dehors du ring, en général le temps que l'arbitre compte jusqu'à 10 (20 secondes dans le catch japonais). Si l'autre catcheur (qui est resté sur le ring) descend du ring, l'arbitre est obligé de refaire le décompte. Généralement, un match se finissant de la sorte ne peut voir une ceinture de championnat changer de mains même si le challenger a remporté le match, c'est une règle qui n'est pas constante mais qui revient très souvent.
Un exemple classique d'usage du ring out est lorsqu'un catcheur incarnant un méchant (personnage heel) détenant un titre de champion perd volontairement son match en quittant le ring. Il conserve ainsi son titre tout en s'attirant les foudres du public.
Si deux catcheurs sont tout deux hors du ring à la fin du décompte, l'arbitre déclare la fin du match par double count-out, c'est donc un match nul. Cette issue du match n'est que rarement utilisée.
Disqualification (DQ)
Enfin, il est possible de gagner sur une disqualification de l'adversaire dans un match classique.
Le catcheur est disqualifié s'il :
- emploie une attaque interdite (illégale) ;
- utilise un objet comme arme pour tricher (sauf pour les match hardcore et un match sans disqualification (DQ) où les catcheurs ont le droit d'utiliser des armes, voir plus bas) ;
- agresse l'arbitre ;
- refuse d'exécuter un ordre de l'arbitre (habituellement, l'arbitre compte jusqu'à 5 et si le catcheur continue toujours, il est disqualifié), par exemple :
- donner plusieurs coups (de poing ou de pied) sur un adversaire reposant contre le turnbuckle ou alors allongé par terre ;
- refuser de lâcher une prise quand son adversaire a fait un rope break ;
- tirer les cheveux ;
- mordre l'adversaire.
- Interférence : si une personne non impliquée dans le combat intervient en faveur d'un des catcheurs, celui-ci est disqualifié.
Il existait auparavant une règle qui interdisait la projection de son adversaire par-dessus la troisième corde (supérieure). Cette règle n'est cependant plus appliquée.
Cependant, il existe des matchs ayant les règles du catch hardcore où tous les coups sont permis.
« Non déclaré »
Un match peut être « non déclaré » (« No contest » en anglais), lorsque un évènement ou une interférence n'impliquant pas les deux catcheurs empêche le match de se terminer. Dans ce cas-là, il n'y a pas de gagnant.
Les cas les plus habituels sont :
- une personne se blesse elle-même (non par une autre personne)
- une personne décide d'attaquer une autre personne non impliquée dans le combat
- les deux combattants sont attaqués par d'autres personnes
Égalité
Il se peut qu'un match se termine par un match nul, il n'y a donc aucun gagnant et perdant. Les causes peuvent être :
- un double décompte extérieur (double count out).
- Lorsque deux catcheurs ou plus sont à terre, l'arbitre commence un décompte: il faut au moins impérativement qu'un des deux catcheurs se relève avant que l'arbitre compte jusqu'à 10, sinon, le match devient un match nul.
- Un double abandon, un double décompte de trois, ou encore lorsqu'un catcheur abandonne en même temps que l'arbitre ait fini le décompte de trois (ces faits sont extrêmement rares).
Règles pour les matchs spéciaux
L'existence des matchs spéciaux peut changer les règles classiques.
Articles détaillés : Type de match au catch et Tag team.Popularité
La popularité dans quelques pays
Le catch n'est pas très connu dans le monde, cependant, il déchaîne les passions aux Philippines, au Canada, au Japon, au Mexique et en Grande-Bretagne, en France, en Belgique, en Suisse, en Inde, en Italie, en Algérie au Maroc et bien sûr, aux États-Unis. Il n'est en effet pas rare de voir certaines stars du catch devenir de véritables vedettes du show business américain, tous média confondus, comme Hulk Hogan et The Rock, devenus acteurs.
Une plaisanterie veut résumer la manière dont le catch est perçu à travers le monde : « Au Japon, c'est un sport. Au Mexique, c'est une religion. Au Canada, c'est une tradition. Aux États-Unis, c'est une farce ».
La conquête mondiale
Le catch américain a conquis le monde depuis l'adoption du Sports Entertainment par la World Wrestling Federation, mais citons ici quelques grands noms du catch américain qui ont marqué à tout jamais leur discipline comme : Shawn Michaels, ou The Undertaker : ces catcheurs sont de véritable légendes vivantes, et sont considérés comme faisant partie des Plus Grands Catcheurs de L'Histoire de ce sport spectacle; tandis que Hulk Hogan peut être considéré comme le responsable de la popularité du catch moderne tel qu'on le connaît aujourd'hui, notamment grâce à sa victoire contre The Iron Sheik pour le championnat WWF poids lourds le 23 janvier 1984 au Madison Square Garden de New York (suite à un conflit avec la société de protection des animaux, la World Wildlife Fund, en avril 2002, le championnat WWF est actuellement connu sous le nom de WWE, World Wrestling Entertainment à la place de World Wrestling Federation). Hogan, soutenu par sa légion de fans, a lancé un phénomène de mode connu sous le nom de Hulkamania qui a permis a sa fédération de signer des partenariats avec de grandes chaînes câblées américaines (même MTV) et de proposer la première offre de catch télévisé disponible en paiement à la séance (pay-per-view) : WrestleMania, le 31 mars 1985. WrestleMania est depuis lors devenu la grande tradition annuelle de catch, un peu comme le Super Bowl pour le football américain. D'autres catcheurs resteront eux aussi des vedettes du monde du catch, tels que André the Giant, Booker T, Randy Savage, Owen Hart, Bret Hart, Shawn Michaels, Eddie Guerrero, The Undertaker, Triple H, Stone Cold Steve Austin, Edge, Chris Jericho, The Rock, Kurt Angle, Matt Hardy, Jeff Hardy, The Big Show, Christian, Chris Benoit, Kane, Bobby Lashley, Tommy Dreamer, etc. Mais on peut aussi dire qu'actuellement, des nouvelles stars sont nées, notamment John Cena, Randy Orton, Batista, CM Punk, Mr.Kennedy, M.V.P., Shelton Benjamin, Rey Mysterio, Kofi Kingston, Gregory Helms, Vladimir Kozlov ou encore R-Truth.
La guerre de popularité
Le monde du catch doit sa grande popularité à Vincent Kennedy McMahon dit Vince McMahon ou Vinny Mac, grand patron de l'organisation WWE. Celui-ci est l'héritier d'une longue lignée de personnes investies dans le monde du catch. En devenant patron de la WWE (ex-WWF) à la fin des années 1970, il a donné au catch ses lettres de noblesse. Souvent dépeint comme un visionnaire, il a en effet réussi à faire naître des scénarios exceptionnels pour aboutir à des combats mémorables. Au milieu des années 1990, la popularité de la WWF a commencé à battre de l'aile, au profit de la World Championship Wrestling, fédération détenue par le milliardaire Ted Turner (qui faisait venir dans son spectacle les plus célèbres catcheurs WWF). S'engageront alors ce qu'on a appelé les Monday Night Wars : tous les lundis soirs, l'émission Monday Night Raw de la WWF faisait face à Monday Nitro de la WCW sur une chaîne concurrente. L'issue de cette lutte fut longtemps incertaine mais faillit mettre la WWF sur la paille. Finalement, les idées audacieuses de McMahon et la mauvaise gestion de la WCW (détaillée dans le livre de R.D. Reynolds et Bryan Alvarez, The Death of WCW) signèrent l'arrêt de mort de la WCW qui sera rachetée pour une bouchée de pain par McMahon.
Parmi les erreurs stratégiques qui ont précipité la chute de la WCW : l'incapacité des bookers successifs (notamment Eric Bischoff et Vince Russo) à renouveler leurs scénarios, leur trop grande confiance dans la popularité de stars vieillissantes (Hulk Hogan, Kevin Nash, Lex Luger) dans des matchs sans cesse plus poussifs, au détriment de catcheurs moins connus mais plus talentueux, une multiplication des dépenses inconsidérées… On peut considérer que l'erreur de jugement qui fut le dernier clou du cercueil de la WCW fut de laisser un acteur, David Arquette, gagner la ceinture de champion des poids lourds dans un simple but publicitaire. L'événement était si inattendu que toute la presse américaine en fit l'écho, certes… mais les fans, furieux de voir gagner Arquette, se détournèrent en masse et de façon définitive de la WCW.
En face, McMahon sut injecter du sang neuf à sa fédération. Délaissant le côté « divertissement familial » du catch des années 1980, il se tourna vers le public des adolescents et jeunes adultes en offrant un produit adapté à la génération MTV. Privé de ses stars, il en fabriqua de nouvelles, transformant en vedettes des catcheurs rejetés par la WCW tels que Steve Williams et Mick Foley, qui devinrent parmi les plus grandes stars du catch de tous les temps à la WWF sous les noms de Stone Cold Steve Austin et Mankind. Il cassa les traditionnels rôles de face et heel ; désormais, le personnage adulé par les foules ne serait plus un fier héros conseillant aux enfants de « dire leurs prières et de prendre leurs vitamines » (comme le faisait Hulk Hogan) mais un rebelle, un mauvais garçon individualiste et sans merci (principalement personnifié par Stone Cold Steve Austin), ne reculant devant rien pour gagner et se moquant des règles. Cette ère de changement est connue sous le nom d'Attitude Era.
Une des manœuvres qui permit à la WWE d'obtenir plus de fans fut l'invitation de Mike Tyson dans un WrestleMania. Les fans se sont alors détournés de la WCW pour voir si le boxeur prendrait part à l'action. Finalement, il ne catcha pas mais le public découvrit réellement Stone Cold Steve Austin et ne retourna plus jamais vers la WCW.
Aujourd'hui, la WWE n'a plus aucun concurrent sérieux dans le monde (en termes de puissance économique et de scores d'audience du moins), ayant absorbé ses deux principaux rivaux, WCW et ECW. Il reste néanmoins un très grand nombre d'autres fédérations encore actives aux États-Unis, telles que Total Nonstop Action ou Ring of Honor qui commence à devenir célèbre. Les fédérations dites « indépendantes » (de petite taille, dont les shows ne sont généralement pas diffusés à la télévision, et qui ne détiennent aucun contrat d'exclusivité avec les catcheurs qui s'y produisent) sont toujours populaires auprès des smarts.
Le Mexique et le Japon, aussi « populaires »
Le Japon et le Mexique accueillent également d'importantes fédérations, moins basées sur le sport entertainment et plus orientées sur le côté sportif ou dangereux du catch. Le catch mexicain popularise le Lucha libre, alors que le catch au Japon est basé sur le Puroresu. Les faibles diffusions des shows et le marché dans le monde font le Puroresu et le catch mexicain, moins populaires.
En revanche, il existe également des fans qui décident de connaître d'autres « catch » que le catch américain. Au Japon, il existe des grands stars très connues dans le monde entier. On peut citer des grands noms comme Kenta Kobashi, Toshiaki Kawada, Mitsuharu Misawa, Shoichi Funaki, Keiji Mutoh/The Great Muta, Jushin Liger, Tiger Mask, Antonio Inoki ou alors Shohei Baba. Même chose du côté du Mexique, il y a aussi des grands noms comme Rey Mysterio, El Santo, Chavo Guerrero, Eddie Guerrero, Juventud Guerrera, Rey Misterio, Sr., etc. qui sont des grands vedettes. La popularité de certains catcheurs non américains est souvent due à leurs apparitions dans les grandes fédérations américaines, notamment le ROH, la WWE, le WCW, etc. pour un fan qui ne regarde que le catch des États-Unis.
Les caractéristiques du catch
Les personnages
Contrairement aux autres sports de combat, un match de catch sert généralement de prétexte à raconter une histoire (feud) pour distraire les spectateurs et les pousser à se prendre au jeu. Par exemple, le catcheur jouant le rôle du « méchant » (heel) passe son temps à « tricher » de sorte à forcer la foule à le huer. Ainsi, les fans s'amusent en encourageant le « gentil » (face) à gagner son match. Malgré cet aspect parfois grand-guignol, le catch possède un aspect sportif indéniable nécessitant une condition physique hors-pair de ses participants, capables d'accomplir de réelles prouesses physiques sans se blesser (dans la plupart des cas).
La plupart des catcheurs américains et européens possèdent un gimmick. Dans les grosses compagnies de catch américaines la nature des gimmicks a beaucoup évolué au fil du temps. Au début ils se limitaient au simple comportement du catcheur dans le ring (celui qui respecte les règles contre celui qui ne les respecte pas). Par la suite les gimmicks ont évolué pour s'imprégner des différentes facettes de la personnalité (un narcissique, un courageux, etc.), pour finalement devenir encore plus précis (un biker, un milliardaire, etc.). De nos jours, les gimmicks peu réalistes tendent à disparaître et les lutteurs préfèrent axer leurs personnages sur une caractéristique comportementale (par exemple Edge a un look de rock star, mais son gimmick consiste à ne pas le faire passer pour une rock star).
Les catcheurs japonais sont montrés comme des combattants d'art martiaux (karaté, judo, muay thai, etc.), plutôt que des combattants du « catch américain ». L'utilisation du gimmick est plutôt rare au Japon.
Contrairement à la tendance générale le Mexique voit ses lutteurs se démarquer en axant leur gimmick vers plus d'exubérance, certains allant même jusqu'à copier l'iconographie de personnages de comics book (Iron man, Spider-Man, etc.) ou encore de rocker (Kiss demon).
Match et histoire
Histoire
Aux États-Unis, un show de catch dure généralement 2 heures pour un show normal et entre 3-4 heures pour un show de plus grande importance (type Pay-Per-View : WrestleMania et SummerSlam sont les plus célèbres). Traditionnellement, le match oppose un gentil à un méchant mais ce n'est pas systématique. Bien sûr, la façon dont un catcheur gagne un match sert avant tout à faire avancer le scénario de sa rivalité (dans le jargon du catch, feud) avec son adversaire. Les rivalités sont évidemment décidées par les bookers et ne reflètent pas (ou pas forcément) une véritable animosité entre les catcheurs concernés. Dans la mesure où deux catcheurs impliqués dans un feud vont être amenés à lutter souvent l'un contre l'autre, il est même préférable qu'ils s'entendent bien afin d'être sûrs que les matchs ne dégénèrent pas en authentiques règlements de compte et n'entraînent des blessures réelles.
L'issue d'un match
L'issue du match est toujours prédéterminée par les bookers et doit évidemment être acceptée par les participants pour que le match se déroule correctement et sans malentendu. Le gagnant n'est pas forcément le catcheur le plus talentueux ou le plus populaire : victoires et défaites servent avant tout à raconter une histoire. Pour les matchs de moindre importance, les participants se contentent de déterminer et de répéter les temps forts (appelés spots) : prises risquées, saut depuis la troisième corde, bagarre hors du ring, renversement de situation, prise de finition, etc. Le reste est improvisé.
Précisons également que les interviews et les longues déclarations au micro jouent une part de plus en plus importante du spectacle car elles servent de mise en scène pour des matchs futurs. Généralement, les catcheurs les moins habiles à s'exprimer oralement sont accompagnés d'un manager servant à parler à leur place et à les valoriser aux yeux du public. On fait également appel à des Divas, c'est-à-dire des jeunes femmes qui accompagnent vers le ring les catcheurs en mal de popularité, et qui attirent sur leur poulain l'attention du public de par leur plastique.
Entrée
L'entrée au ring d'une personne permet à n'importe qui d'entrer dans l'arène et jusqu'au ring. Aujourd'hui, tous les catcheurs sont accompagnés par de la musique. Beaucoup de catcheurs, particulièrement à la WWE, ont leur(s) musique(s) et paroles spécialement créées et écrites pour leur entrée sur le ring. Les musiques sont choisies et créées en fonction du personnage du catcheur.
Autres éléments inclus dans l'entrée d'un catcheur :
- accompagné par de la pyrotechnie ou de la fumée
- arène devenue sombre, souvent accompagnée par de la lumière (comme The Undertaker)
- entrant à l'arène avec certains véhicules, notamment en voiture, en moto, etc. (JBL ou l'Undertaker de 2000 à 2003)
- faisant du culturisme et/ou des gestes/mouvements, souvent en montant sur les cordes devant la foule
- parlant à la foule
- entrant sur le ring en traversant la foule (R-Truth)
- accompagné par un manager, valet ou un enforcer (Mark Henry).
L'entrée d'un catcheur est souvent liée a son gimmick.
État d'esprit
L'état d'esprit d'un catcheur est sa façon de combattre. Il existe 5 types d'état d'esprit :
- le Top face ou babyface (populaire), acclamé par le public qui le soutient toujours.
- le Face (fair-play), moins populaire que le top face mais possédant également des fans
- le Tweener (mixte, ), ni aimé ni détesté. Certains sont plus aimés que d'autres. S'il combat un face, le public soutiendra le face, mais s'il combat un heel, il est probable que le public le soutienne.
- le Heel (détesté), hué continuellement par le public. S'il combat un heel, le public préférera le voir gagner mais ne l'encouragera pas pour autant.
- le Top heel (détesté par tous), hué dès son arrivée. Ils tiennent souvent une grande importance dans les scénarios et font en sorte que le public les déteste (ils les insultent, attaquent des faces). Pourtant, du fait de leurs nombreuses victoires, ces catcheurs possèdent souvent un réseau de fans.
- Exemples
- Top Face : The Hardy Boyz, Rey Mysterio, Batista, John Cena, The Undertaker, Triple H, Shawn Michaels
- Face : MVP, Kofi Kingston, R-Truth, John Morrison
- Tweener : The Brian Kendrick, Finlay, Kane
- Le Heel : Jack Swagger, Chavo Guerrero, William Regal, Shelton Benjamin
- Top Heel : Edge, Randy Orton, Chris Jericho, The Big Show,CM Punk
Style de combat
De différents styles de combat sont fixés pour chaque catcheur et catcheuse. Voici quelques différents styles de combat :
- Brawler (le bagarreur) : Personne qui passe son temps à utiliser des coups de poing, de pied, de tête, de coude, de genou, comme le ferait un bagarreur de rue, notamment Stone Cold Steve Austin, John Cena, Triple H, Finlay ou JBL.
- Hardcore (l'hardcore) : Personne qui catche de façon hardcore en utilisant plusieurs types d'objets afin de blesser l'adversaire, comme Terry Funk, Sabu, Mick Foley ou bien The Sandman.
- High-Flyer (le voltigeur) : Personne utilisant beaucoup de techniques aériennes de catch, la plupart de ces personnes sont des cruiserweights (poids moyens). On peut citer des exemples comme Rey Mysterio, Jeff Hardy, Evan Bourne, John Morrison ou Shawn Michaels.
- Powerhouse (la locomotive) : Personne soulevant ses adversaires en l'air pour les projeter avec des prises puissantes. Ce sont en majorité les catcheurs de très grande taille et/ou très lourds et/ou très puissants: Kane, The Undertaker, Goldberg, The Great Khali, Brock Lesnar, Mark Henry, Umaga, The Big Show, Big Daddy V ou Batista.
- Submission artist (l'artiste de la soumission) : Personne experte en prises de soumission. Ric Flair, Chris Benoit et Chris Jericho sont des exemples de catcheurs spécialisés dans la soumission.
- Technical (le technicien) : Personne connaissant à peu près tous les différents techniques de catch (prises, attaques, prises de soumission et techniques aériennes) et qui contre-attaque souvent son adversaire. Matt Hardy, Eddie Guerrero, Finlay, Chris Benoit, Kurt Angle, CM Punk, Al Snow, Bret Hart, Shawn Michaels, Chris Jericho et Christian
- Dirty (le pourri) : Personne qui triche et essaie de gagner un match de toutes les manières possibles. Les tricheurs les plus connus sont Edge, Randy Orton et Chris Jericho
- Show Man : Personne qui provoque souvent et qui fait réagir le public pendant le combat:Stone Cold Steve Austin, The Undertaker, The Rock, Hulk Hogan, Jeff Hardy, Shawn Michaels, Ric Flair, Batista, John Cena, Triple H, Chris Benoit, Rey Mysterio, Chris Jericho et Christian.
- Shoot Wrestler : Beaucoup moins de popularité que les autres styles, quand on entend « Shoot Wrestler », on pense directement à un catcheur originaire du Japon, en effet, le « Shoot Wrestler » (Shoot wrestling ou Strong Style) est un combattant possédant des talents de catch et de combat libre (techniques de muay thai, judo, karaté, etc.) : Kung Fu Naki.
Des débuts aux années 1980
Le catch a connu son apogée en France dans les années 1960. Les shows étaient fréquents, non seulement dans des foires ou à l'occasion de galas spéciaux comme à l'honneur du 14 juillet. Mais les français avaient aussi la possibilité de suivre des matchs à la télévision avec des émissions en primetime. Le catch a par la suite peu à peu disparu, souffrant d'une mauvaise réputation et d'un problème de renouvellement de génération.
Les grands noms français du catch sont l'Ange Blanc (Charles Eltes), André le Géant (André Roumissof), Le Bourreau de Béthune (Jacques Ducrez), Le Petit Prince, Zarak, Claude Rocca, etc.
Le regain d'intéret
Le catch connut un soubresaut dans les années 1980 grâce à la télévision et la chaîne Canal + qui en 1985 achéte les droits de la WWF et plus tard quatre de ses plus importants pay per view. Mais si cette période relance l'intérêt publique du catch en France, elle impose aussi le style américain comme la référence plaçant dans l'école française dans l'ombre.
Canal +, diffusa l'émission WWF Superstars, puis WCW Nitr de 1997 à 2000, et à nouveau WWF Superstars de 2000 à 2002.
2000 Le catch américain s'impose à la télévision
En 2000, AB Groupe obtenait les droits sur la WCW, et diffusait WCW Monday Nitro sur RTL9 et WCW Thunder sur Action. Canal stoppait définitivement le catch sur ses antennes en 2002, faute d'argent alors qu'elle était en pleine crise financière à l'époque. La WWE passait peu de temps après sur RTL9. Cependant, le délai par rapport à la diffusion aux États-Unis était important, il a été jusqu'à deux mois (deux semaines actuellement), l'explication serait que la mise en commentaires français mettrait du temps, étant donné qu'elle n'est pas réalisée dans les studios de la WWE. Le catch commence à faire son retour, WWE SmackDown! est diffusé sur NT1 à partir de 2006, et diffuse désormais RAW, les pay per views de la WWE sont désormais tous disponibles en DVD chez les marchands de journaux, et la fédération WWE est revenue en France pour la première fois depuis 14 ans le 24 avril 2007, au Zénith avec la branche de Raw. Les 5800 billets étaient vendus en moins de 4 mois à travers le bouche à oreilles des fans de catch du web. Ce fut un énorme succès pour ce retour tant attendu. Juste après l'annonce du sold-out, début 2007, l'organisateur annonçait un second show qui se déroulait 14 septembre 2007 au Palais Omnisport de Paris-Bercy à guichet fermé pour la branche SmackDown!. La division du vendredi soir fait son retour le 13 avril 2008 au flambant neuf Zénith de Strasbourg, alors que RAW fera son retour en France le 27 septembre au POPB. SmackDown! sera également présent le 6 novembre 2008 au Palais Nikaia de Nice. Le 16 mars 2008, Alexandre Bompard, directeur des sports de Canal+ annonce dans le Journal du Dimanche le retour du catch sur ses antennes, avec les PPVs et un magazine hebdomadaire sur Canal + Sport présenté par Mariella Tiemann, et ce dès le 17 avril 2008[4]. Le 27 juin 2008 paraît le premier numéro de Génération Catch, magazine consacré à la NWE. Le 17 septembre 2008 paraît le premier numéro de Planète Catch, magazine consacré à la WWE et à la TNA. La WWE a également annoncé la parution du magazine de la WWE en français à partir de janvier 2009.
Les organisations françaises
Le catch français, qui n'est plus que l'ombre de lui-même depuis les années 1960, a lui aussi droit à un regain d'intérêt à partir des années 2000.
Il existe actuellement en France quelques sections de lutte pouvant prétendre à une activité grandissante :
- L'Association les Professionnels du Catch[5] propose un catch assez comparable à celui pratiqué en France dans les années 1960. Elle se produit assez régulièrement au Studio Jenny à Nanterre.
- France Catch (qui utilise le nom Fighting Spirit Federation pour ses galas masculins et Queens of Chaos pour les galas féminins) se veut évènementielle en utilisant presque uniquement des catcheurs étrangers dont parfois quelques grands noms américains (Kid Kash, Lance Hoyt, Christy Hemme, Rodney Mack, etc.). Deux faits majeurs réalisés par France-Catch sont d'avoir fait un show au Stade de France en levé de rideau d'un match de rugby, et fait venir en France la prestigieuse promotion américaine Pro Wrestling Guerrilla.
- La French Professional Wrestling Organisation (FPWO) est encore une jeune section parisienne mais qui bénéficie d'un atout public grandissant. C'est aussi après la WS la section offrant le plus de représentation, grâce à son gala de la Lucha Libre deux fois par mois.
- La International Catch Wrestling Alliance (ICWA)[6] dont Pierre "Booster" Fontaine est le président, et Christophe Agius le vice-président, a fait son apparition en 2002. Son style s'oppose à la WS en s'inspirant du catch pratiqué aux États-Unis et au Canada. Cette prise de position leur a valu les foudres des défenseurs du catch « à l'ancienne ».
- La Wrestling Stars[7] est la plus ancienne de ces promotions, ce qui lui a permis d'être ancrée dans le paysage français en ayant été la seule organisation à faire des spectacles pendant les années sombres. La WS revendique un style européen, voire français, qui serait complètement opposé à un catch américain. La WS a établit un réseau d'alliance avec d'autres fédérations de moindres importances et d'écoles de catch, ce qui lui permet d'obtenir un grand nombre de représentants. Néanmoins, elle possède un roster principal assez fermé.
Le catch sport ou spectacle
Le catch se distingue de la boxe et des autres sports de combat par la mise en scène dont il est l'objet. Pour Roland Barthes « le catch n'est pas un sport » mais « un spectacle ». Barthes spécule également sur le lien entre catch et théâtre : « les combattants affichent leur état d'âme [...] toutes leurs expressions sont choisies pour représenter au public populaire une lecture immédiate et comme exhaustive de leurs mobiles »[8].
Mouvements de catch
- Attaques au catch
- Prises de catch
- Prises de préparation (catch)
- Prises de soumission (catch)
- Techniques aériennes de catch
Vocabulaire
Article détaillé : Liste des termes de catch.- Dark match
- Enforcer
- Face (catch)
- Heel (catch)
- House show
- Kayfabe
- Squash (catch)
- Storyline
- Triple Crown Champion
- Tweener
Notes et références
- ↑ Lamoureux Christophe, La grande parade du catch, Revue de sociologie française, 1996, n° 2, pp. 322-325.
- ↑ Wojciech Liponski (s.d.), L'encyclopédie des sports, Poznan, Atena, 2003 (éd. fra., Paris, Grund et UNESCO, 2005), p. 317
- ↑ ibid
- ↑ le blog tv news, « Le magazine du catch sur C+ Sport, avec Mariella Tiemann ». Consulté le 22-03-08
- ↑ Association les Professionnels du Catch
- ↑ International Catch Wrestling Alliance
- ↑ Wrestling Stars
- ↑ R. Barthes, Écrits sur le théâtre.
Sources
- (en) Site de la WWE
- (en) Site de la CMLL
Liens externes
- (fr) Catégorie Lutte professionnelle de l’annuaire dmoz
- (fr) La lutte, un documentaire de 1961 sur la lutte professionnelle à Montréal
- (fr) Catch Arena, magazine d'actualité sur le Catch
- Portail du catch
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