- Kayfabe
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Dans le catch professionnel, le kayfabe (prononcé KAY-fayb; IPA: ['keɪfeɪb]) désigne le fait de donner l'illusion que les combats de catch ne sont pas arrangés. Un catcheur qui briserait le kayfabe pendant un show serait comme un acteur qui dévoilerait qu'il n'est pas son personnage devant la caméra.
Le kayfabe est parfois analysé comme une suspension consentie de l'incrédulité utilisée pour cacher des aspects du catch comme les rivalités, les storylines, et les gimmicks. Dans le passé, le kayfabe était pratiqué pour préserver l'illusion que les combats ne sont pas arrangés à l'avance mais avec l'avènement d'Internet et de ses communautés de fans, et du mouvement du divertissement sportif, les secrets du catch ont été plus difficiles à protéger. Aujourd'hui, le kayfabe est parfois brisé pour avancer dans les storylines, pour expliquer le prolongement d'une absence à cause d'une blessure légitime, ou pour un hommage à un catcheur, ou même pour un effet comique.
Origines du terme
Des termes du catch prennent leur source aux origines de celui-ci, dans des foires ou des carnavals. Le terme "kayfabe" était un slogan de carnavalier pour désigner "la protection des secrets du business". Le terme "kayfabe" en lui-même trouve sans doute ses origines du Pig latin, la forme ancienne de "fake" ("ake-fay") ou "be fake" (être faux).
Kayfabe peut aussi dériver d'une autre ruse, utilisée par les carnavaliers pour donner de leurs nouvelles à leur famille sans payer de dispendieux appels téléphoniques interurbains. Un forain appelait chez lui en PCV (à frais virés) et demandait à l'opérateur de l'annoncer sous le nom de Kay Fabian. C'était un code préétabli : la famille refusait l'appel, mais savait que cela voulait dire que tout allait bien, et que le carnavalier avait rejoint la ville suivante de sa tournée.
Le terme "kayfabe" a été adopté (et même employé abusivement) par les éléments extérieurs à l'industrie (les fans et quelques journalistes) avec la popularisation des bulletins d'information et plus tard des brèves disponibles sur internet. L'usage régulier de "kayfabe" peut référer à une convention narrative, comme ne pas "briser le personnage", ce qui est courant dans le théâtre. Le "kayfabe" restait cependant maintenu strictement pour l'intérêt du catch, en dissimulant l'organisation prédéterminée des matchs et de ses aspects. En pratique, cet impératif interdisait aux catcheurs, aux promoteurs et à leurs familles de parler franchement de leur travail aux fans ou à la presse.
Exemples célèbres
- Le MSG Incident en 1996 durant lequel Shawn Michaels, Triple H, Kevin Nash et Scott Hall ont célébré ensemble le départ de ces deux derniers à la WCW alors que le kayfabe impliquait Michaels et Hall dans un rôle de faces et Nash et Triple H dans un rôle de heels.
- La promo de Paul Heyman lors de ECW One Night Stand 2005.
- Vince McMahon se voyant obligé d'annoncer à la télévision l'arrêt de l'histoire mettant en scène sa propre mort, suite au décès réel de Chris Benoit.
- Certains faits réels, bien que ne s'étant pas directement produits à la télévision, ont également inspirés des histoires/feuds, comme en 2005 quand la catcheuse Lita quitta son compagnon Matt Hardy pour aller avec Edge.
- La promo de CM Punk lors du RAW du 27 juin 2011.
Catégorie :- Terminologie du catch
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