- Alexandre Bompard
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Alexandre Joubert-Bompard, né le 4 octobre 1972 à Saint-Étienne[1], est un haut fonctionnaire et dirigeant de l'audiovisuel français.
Sommaire
Biographie
Origines et débuts dans l'administration
Fils d'Alain Bompard, chef d'entreprise et président du club de football de Saint-Étienne de 1997 à 2003, il est diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris, puis de l'ENA, promotion Cyrano de Bergerac.
Sorti inspecteur adjoint en 1999, il devient inspecteur des finances en 2002. En 2001, il participe à l'écriture du rapport L'Entreprise et l'hexagone (Éditions de Bercy).
En 2003, après un an comme chargé de mission auprès du chef du service de l'Inspection générale des finances, il occupe le poste de conseiller technique auprès de François Fillon, alors ministre des Affaires sociales et du Travail[2].
Dirigeant à Canal + puis à Europe 1
Il entre en 2004 chez Canal + comme directeur de cabinet du président Bertrand Meheut, et en devient directeur des sports en juin 2005, en remplacement de Michel Denisot[3].
Il redresse la chaîne cryptée en arrêtant l'hémorragie des abonnés, obtenant les droits de la Ligue 1 de football, et négociant le rachat de TPS[4].
Il prend la tête d'Europe 1 en qualité de président-directeur général de la radio, et de sa filiale « sport », en remplacement de Jean-Pierre Elkabbach en juin 2008[5]. Il remanie rapidement en profondeur la grille des programmes pour la rentrée 2008, avec le recrutement de plusieurs personnalités de la télévision (Michel Drucker, Marc-Olivier Fogiel, Marie Drucker, Alexandre Ruiz), mais aussi en évinçant d'autres présentateurs (Michel Cymes, Karen Cheryl…), et au sein de la rédaction (Benoit Duquesne, directeur de la rédaction, et Jérôme Dorville son adjoint), dans l'optique de sanctionner l'annonce prématurée de la mort de Pascal Sevran, cause de l'éviction d'Elkabbach, et de renforcer l'actualité sportive et la musique le week-end[6]. Consécutivement à ces changements, l'audience de la station cesse de baisser pour revenir au-dessus de 9 %. Pour sa seconde saison à la tête d'Europe 1, il travaille à la réorientation du format « news and talk » vers une programmation généraliste, à travers l'arrivée de Nagui et le retour du Top 50[7], tout en réaffirmant sa stratégie à long-terme de diversifier les revenus de l'entreprise à travers le partage d'intérêts économiques avec l'industrie culturelle (co-édition et co-production, notamment)[8]. Sous sa présidence, la station connait des recettes publicitaires croissantes, un club des auditeurs dynamique et un site internet à la fréquentation forte, et décroche deux records d'audience en 2010[9].
Annoncé sur le départ au printemps 2010, pour prendre la tête de France Télévisions qui échoit finalement à Rémy Pflimlin, ses relations se tendent avec la tête du groupe Lagardère et son départ pour la présidence de la Fnac début 2011 est annoncé le 23 novembre suivant[9].
Notes et références
- Alexandre Bompard : d'Europe 1 à la FNAC » publié le 23 novembre 2010 «
- Notice biographique du Who's Who in France (consulté le 7 juin 2008)
- Mouvements Alexandre Bompard remplace Michel Denisot à la direction des sports de Canal
- Alexandre Bompard sur les ondes », whoswho.fr, semaine du 5 au 12 juin 2008 «
- Bompard, un énarque venu de Canal+, AFP, LeParisien.fr, 3 juin 2008
- Europe 1 : la grande purge de Bompard », lepoint.fr, 10 juillet 2008 Carine Didier, « C'est le grand ménage à Europe 1 », Le Parisien 9 juillet 2008 ; Emmanuel Berretta, «
- Rentrée décisive pour les radios généralistes », Les Echos, 24 août 2009 Grégoire Poussielgue avec J. C. F., «
- http://www.lenouveleconomiste.fr/JV/JVLNE1517/C1/Portrait.html
- Marc Pellerin, « Europe 1 perd son prodige », Le Parisien, 24 novembre 2010
Catégories :- Naissance en 1972
- Élève de l'Institut d'études politiques de Paris
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- Personnalité française du monde des affaires
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- Naissance à Saint-Étienne
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