- Tramway Paris
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Le tramway de Paris à Saint-Germain est une ancienne ligne de tramway française qui reliait la place de l'Étoile à Paris à la place du château à Saint-Germain-en-Laye (Yvelines). Cette ligne longue de 18 650 mètres a été exploitée de 1890 à 1935 avant d'être remplacée par un service d'autobus (actuelle ligne 258 de la RATP).
Historique
Une première concession de tramway à traction hippomobile a été accordée par décret du 15 juillet 1854 à M. de Mazenod, afin de relier au chemin de fer de Paris à Saint-Germain les localités de Bougival, La Malmaison et Marly.
Cette ligne ne fut pas réalisée[1], et la concession fut rétrocédée par décret du 16 juin 1874[2] à M. Eugène Tarbé des Sablons (1846-1876), homme d'affaires et journaliste[3], qui réalisa la ligne.
Société anonyme du Tramway à Vapeur de Rueil à Marly-le-Roi (TVRMR)
Eugène Tarbé des Sablons créa la Société anonyme du Tramway à Vapeur de Rueil à Marly-le-Roi (TVRMR) pour exploiter la concession. Après son décès, l'entreprise est reprise par son frère Edmond (1838-1900), associé à Léon Francq.
La ligne, à voie normale, longue de 9 km, débutait en contrebas de la gare de Rueil-Malmaison, et était réalisée pour sa quasi-totalité en accotement de voies publiques, sauf entre la gare de Rueil et l'entrée du bourg. La voie était établie en rails à patin, initialement en fer de 20 kg/m, rapidement remplacés par un rail en acier de même poids et profil. Les rampes ne dépassaient pas 30 ‰ entre Rueil et Port-Marly, mais atteignaient 60 ‰ entre Port-Marly et Marly-le-Roi, ce qui était très important compte tenu des techniques alors disponibles pour les chemins de fer secondaires.
La ligne comprenait 14 arrêts : les gares, dotées de voies d'évitement et d'une salle d'attente, et les stations, implantées sur la voie unique, où les voyageurs ne disposent pas d'un bâtiment de protection.
La compagnie commença son exploitation avec quatre locomotives à vapeur, dont deux à foyer vertical fournies par le constructeur belge Saint-Léonard.
Celles-ci ne donnant pas satisfaction, le concessionnaire accepta en 1878 les propositions de Léon Francq préconisant l'usage de ses locomotives sans foyer[1].
Compagnie du tramway à vapeur de Paris à Saint-Germain (PSG)
Cette compagnie est créée en 1889. Elle reprend les actifs de la Compagnie du tramway à vapeur de Rueil à Marly-le-Roi, fondée en 1878. Elle établit deux prolongements : le premier entre Courbevoie et Rueil, le second entre Port-Marly et Saint-Germain-en-Laye. Ces deux sections sont concédées par décret du 13 juin 1889, au sieur Tarbé des Sablons.
À partir de Courbevoie, l'accès à Paris était possible en empruntant la ligne Étoile - Courbevoie ouverte par la Compagnie tramways du Nord et exploitée alors par la Compagnie des tramways de Paris et du département de la Seine.
La ligne est inaugurée le 15 mai 1890[4]. Elle a son origine place de l'Étoile à Paris et dessert Neuilly, Courbevoie, Nanterre, Rueil, La Malmaison, Bougival. Il existe deux embranchements de Rueil-Ville à Rueil-Gare et de Port-Marly à Marly-le-Roi.
La voie, d'une largeur de 1,44 m, constituée par des rails du type Vignole, est établie sur les accotements de l'ancienne route nationale 13[5].
Compagnie des tramways mécaniques des environs de Paris (TMEP)
La Tramways mécaniques des environs de Paris (TMEP) reprend l'exploitation du PSG en 1902. Elle ouvre en 1904 un prolongement de l'embranchement de Rueil - gare vers Le Pecq via Le Vésinet. L'exploitation se fera à l'aide de locomotives à vapeur.
Compagnie des tramways de Paris et du département de la Seine (TPDS)
La compagnie TPDS absorbe en 1910 les TMEP et reprend l'exploitation du PSG. La ligne est électrifiée en 1911.
Société des transports en commun de la région parisienne (STCRP)
En 1921, la STCRP absorbe l'ensemble des compagnies de tramways du département de la Seine, en grandes difficultés, et reprend l'exploitation du PSG.
Les lignes prennent alors les numéros suivants :
- 58, Porte Maillot - Saint Germain en Laye ;
- 59, Port-Marly à Marly-Le-Roi ;
- 60, Rueil - Le Pecq.
La STCRP modernise alors l'exploitation, en rénovant la voie et le matériel roulant. Malgré cela, le tramway disparait le 21 janvier 1935 sur la ligne 58. Les deux autres lignes ont été fermées en 1928.
Matériel utilisé
Locomotives Lamm et Francq
Article détaillé : Léon Francq.Ces locomotives « sans foyer » et « à eau surchauffée » conçues par l’ingénieur Léon Francq, avaient l’avantage de ne produire ni fumée ni escarbilles. Elles sont remplacées à partir d'août 1891 par des locomotives à vapeur classiques, sur la section de Courbevoie à Saint-Germain. Leur manque de puissance ne leur permettait pas de gravir facilement la rampe de Saint-Germain-en-Laye[6].
Certaines des locomotives Francq servirent ensuite sur la ligne de Saint-Germain à Poissy jusqu’en 1911[7].
Locomotives Tubize et Blanc-Misseron
Des locomotives à vapeur construites par « La Métallurgique » de Tubize ou par « ANF Blanc-Misseron » sous licence Tubize, ont circulé de 1891 à 1911. Leur retrait est dû à l'électrification de la ligne.
Galerie
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Locomotive Francq utilisée sur la ligne du rond-point de l'Étoile à Saint-Germain puis de l’Étoile à Courbevoie.
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Le tramway Paris Saint-Germain, place de l’Étoile 1900, locomotive Francq, TPDS
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Le tramway à Nanterre, en direction de Saint-Germain-en-Laye, tracté par une locomotive à vapeur Blanc-Misseron « bicabine ».
Notes et références
- op. cit. en bibliographie. A. Sampité,
- « Décret du 16 juin 1874 déclarant d'utilité publique et approuvant le cahier des charges de la concession d'une voie ferrée à traction de locomotives entre Rueil et Marly-le-Roi (Seine-et-Oise) », dans Annales des ponts et chaussées, no 216, 28 août 1874, p. 687 - 712 [texte intégral]
Bertrand Malaud, « Louis Deffès (1819-1900) », MUSICA ET MEMORIA, 2001. Consulté le 19 avril 2011
Éléments biographiques sur Eugène Tarbé des Sablons sur la page :- ISBN 9782952009188) p. 227 Lien Google livres du 14/08/2009 François Boulet, Leçon d'histoire de France : Saint-Germain-en-Laye, des antiquités nationales à une ville internationale, Dislab, 2006, (
- Alfred MARTIN - Étude historique et statistique sur les moyens de transport dans Paris, avec plans, diagrammes et cartogrammes - 1894, pages 160-161
- Histoire générale des transports - 1887-1900 : l'épanouissement de la traction mécanique sur http://www.amtuir.org. Consulté le 10 janvier 2010
- Gallica - Image du tramway de Saint-Germain à Poissy
Bibliographie
- A. Sampité, Les chemins de fer à faible trafic en France : Lignes secondaires des grands réseaux, chemins de fer d'intérêt local et tramways à vapeur - établissement et exploitation, Baudry et cie, 1888 (réimpr. 2010 par BiblioLife), 467 p. (ISBN 978-1-145-90434-7) [lire en ligne], « Tramways à traction de locomotives sans foyer : Rueil-Marly », p. 363-368
- Revue Chemins de fer Régionaux et Urbains
- Le Tramway de Paris à Saint-Germain (1), n° 122, 1974
- Le Tramway de Paris à Saint-Germain (2), n° 123, 1974
- Claude Wagner, Les Petits Trains et les Tramways des Yvelines et de l'Ouest parisien du XIXe siècle aux années 2000, Valhermeil, 1997 (ISBN 978-2-905684-85-1) (LCCN 2001325709).
http://www.corlet-editions.fr/services/univers/ile_de_france/virtual/histoirergionale/e-docs/00/00/04/A1/document_ouvrage_valhermeil.md?type=text.html Lien site éditeur (consulté le 14/08/209)
- Josette Desrues, En coche, en tram, en bus : le Paris-Saint-Germain, Paris, Les Presses Franciliennes, 2005, 157 p. (ISBN 978-2-9520091-7-1) [lire en ligne] (notice BNF no FRBNF40031272r)
Voir aussi
Articles connexes
- Tramway
- Locomotive à vapeur
- Léon Francq
- Tramways mécaniques des environs de Paris
- Compagnie des tramways de Paris et du département de la Seine
- Société des transports en commun de la région parisienne
- Tramway d'Île-de-France
Liens externes
- Marc André Dubout, « Les derniers rails de la STCRP ont disparu à Port-Marly ! », décembre 2000. Consulté le 19 avril 2011
Catégories :- Ancien tramway de France
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