- Société algérienne (population)
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La société algérienne est en majorité composée de jeunes mais connaît depuis quelque temps un vieillissement accéléré qui s'accentuera encore plus dans les prochaines années et aura des répercussions sociales difficiles à entrevoir. Plusieurs associations caritatives et organismes sont présidés par des femmes, de plus en plus actives et dynamiques dans le domaine social, entrepreneurial et caritatif. elles travaillent pour donner des soins et pour aider les gens surtout dans les régions rurales, en milieu urbain et péri-urbain et les hôpitaux[1].
l’Algérie a enregistré des progrès notables ces dernières années en matière des droits des femmes, le pourcentage officiel des Algériennes travailleuses est de 38%[2]. mais en réalité, ce taux est bien plus important puisque l'obsession de travailler, de devenir financièrement indépendant vis-à vis des parents et de sortir du carcan familial est devenue la principale tendance lourde chez la majorité des jeunes femmes nées entre 1980 et 1989.
la Constitution garantit tous les droits politiques, économiques, sociaux et culturels de la femme algérienne .L’écart masculin/féminin dans le taux de scolarisation s'est grandement rétréci passant de 20% en 1966 à 3,6% en 2002. A ce sujet, 55,4% des inscrits à l’université en 2003 sont des filles contre 39,5% en 1991 (quadruplement du nombre des étudiantes). Ce taux a atteint 70 %, en 2006 pour certaines filières (on parle de féminisation de secteurs entiers) comme les langues, le Droit ou encore la Médecine. Actuellement, le nombre d'étudiantes dépasse et de loin le nombre d'étudiants, toutes filières confondues. Concernant la main-d’œuvre féminine, il est indiqué dans le rapport du CNES que « une augmentation de près de 5 fois comparée à la période 1977/2003 et de près de 2,5 fois sur la période 1987/2003 »[3].
Au cours d'une enquête entre 2006 et 2007, la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (FOREM) a découvert que 38,3 des mariages du pays sont consanguins[4]. Bir el-Ater près de Tébessa vient en tête du classement avec un taux de 88 % de cas de consanguinité, alors que le taux le plus faible est enregistré à Oran avec 18,5 %[5]. Cependant, de plus en plus de jeunes algériens des deux sexes se marient avec des ressortissants d'autres nationalités.
Une étude récente dévoile qu’entre 2007 et 2008, 36 % de garçons et 15 % de filles ont subi une violence physique à l’école, 35 % de garçons et 12 % de filles ont été agressés dans la rue. 26 % d’adolescents ont été battus au sein de leur famille[6].
Depuis 2006 , l'IDH algérienne est croissante. Ainsi, en 2010, l'indice atteint 0.787. Passant de 0.754 en 2007 à 0.787 donc en 2010[7].Selon le PNUD qui publie ce classement, l'Algérie est, avec la Tunisie, le seul pays du Maghreb à avancer de façon régulière et il estime que dans 4 ans il fera partie des Pays développés[8]. Au Maghreb, la Libye est déjà un pays développé[9].
Le gouvernement accorde 1 5 milliard d'euros pour la rénovation de 320 hôpitaux et il prévoit 20 millirads d'euros pour améliorer les infrastructures sanitaires jusqu'à 2025[10].
Les statistiques exactes concernant la diaspora algérienne demeurent inconnues: des millions d'Algériens vivent à l'extérieur du pays. Toutefois, la commission des affaires étrangères de l’APN a été chargée du recensement général de la population (RGPH 2008) pour connaitre le poids des migrants[11]. Une estimation initiale estime la diaspora algérienne à plus de 5 000 000 d'individus disséminés majoritairement en Europe et en Amérique du Nord mais également au Maghreb, au Moyen-Orient, en Afrique et en Asie
Comme dans la plupart des pays de la rive Sud de la Méditerranéenne, l'Algérie est touchée par le phénomène de l'immigration clandestine par voie maritime. Elle en est même un des pays relais pour les ressortissants des pays sub-sahariens. En 2008, les garde-côtes algériens ont repêchés près d'une cinquantaine de corps à l'ouest de l'Algérie. La majorité des morts avaient entre 18 à 30 ans ans. Les algériens les appellent les Harragas. Le mythe du harrag se répand vite à travers le pays où il est devenu à la mode en tant qu'expression contestataire du système socio-économique marqué par un libéralisme sauvage et incontrolable. les jeunes fredonnent « C'est la dernière année où je suis là » [12]. La majorité des Harragas sont jeunes, voire très jeunes et proviennent de toutes les catégories sociales, y compris celles considérées comme nanties.
Chaque année, il y a plus de 15 000 fumeurs qui meurent des effets du tabagisme, presque la moitié des hommes sont des fumeurs, soit une régression de près de 38 % par rapport à 1989 tandis que cette pratique se répand de plus en plus au sein de la gent féminine, notamment dans les grandes villes mais également dans les villes de l'intérieur. Selon les statistiques officiels. 80% des habitants de la capitale développeront des maladies causées par le tabac et la pollution automobile dans les prochaines années, selon les spécialistes[13].
Le pays continue d'enregistrer un taux élevé d'accidents de la route. Au cours du premier trimestre 2009, 9 005 accidents corporels ont été enregistrés. le bilan est lourd, on rapporte 13 814 blessés et 951 morts. Les conducteurs sont en grande partie responsables de ces accidents[14].
Phénomène nouveau pour une société musulmane où il est totalement proscrit, le suicide gagne du terrain et touche l'ensemble des couches sociales et des régions. Chaque année, Il y a presque 10 000 personnes qui tentent de se suicider, d'après une estimation de 2005[15]. La gendarmerie algérienne déclare 203 cas de suicides en 2009. Le taux des hommes est supérieur aux femmes et plusieurs facteurs sont en cause[16].
Sommaire
Démographie
Article détaillé : Démographie de l'Algérie.Structure de la population de l'Algérie Population 33 800 000 habitants Densité de la population 13,8 hab./km² Taux de croissance de la population 1,69 % Âge médian (population totale)
- Hommes
- Femmes24,9 ans
24,7 ans
25,1 ansStructure par âge
- 0-14 ans
- 15-64 ans
- 65 ans et plus
28,1 %
67,1 %
4,8 %Rapport de masculinité (population totale)
- À la naissance
- Moins de 15 ans
- 15-64 ans
- 65 ans et plus1,02 homme/femme
1,05 homme/femme
1,04 homme/femme
1,02 homme/femme
0,88 homme/femmePart de la population urbaine 59 % Sources: The World Factbook, CIA[17]; ONU[18]; FAO; Office National des Statistiques algériennes L'Algérie comptait officiellement 33,8 millions d'habitants en janvier 2007 avec un taux de croissance annuel de 1,21 % contre 7,4 %[19] durant les années 1970. Cette baisse drastique de la natalité s'explique en partie par le recul de l'âge moyen du mariage (actuellement au-delà de la trentaine pour les deux sexes) et à l'amélioration croissante et continue du niveau d'instruction des filles. Cependant, avec 50 millions d'habitants en 2050, les prévisions démographiques placent l'Algérie parmi les 40 pays les plus peuplés du monde[20]. Environ 90 % des Algériens vivent sur un peu plus de 10 % du territoire, concentrés le long des côtes méditerranéennes. La densité de la population moyenne du pays est de 14 habitants/km². Cependant, ce chiffre reflète mal une répartition inégale, elle dépasse en effet les 150 habitants/km² pour les régions du nord, principales régions peuplées de l'Algérie.
Près de la moitié des Algériens a moins de 25 ans. Le pays connaît aussi un taux important d’émigration. La France abrite la plus importante communauté algérienne à l'étranger, estimée à 900 000 personnes, dont près de 450 000 binationaux[21]. Le taux de migration est négatif (-0,33‰), car le taux d'émigration n'est qu'en partie compensé par l'immigration de populations venues des pays du sud. L'Algérie abrite notamment dans la région de Tindouf près de 165 000 réfugiés sahraouis[22] ayant fui le Sahara occidental en 1975.
Les Algériens sont principalement berbère (amazigh). Mais historiquement les Haratins étaient établies avant les Berbères en Algérie, les Berbères les ont refoulés vers les oasis du Sahara algérien[23]. Les différentes vagues de peuplement sont composées de Phéniciens, de Juifs, de Romains, de Grecs, de Vandales, de Byzantins, d'Arabes, de Normands, d'Espagnols, d'Italiens, de Turcs(Kouloughlis), de Persans, de Français, etc., se sont succédé au cours de l'histoire.
Les musulmans orientaux ont converti l’ensemble du Maghreb à l’islam au VIIe siècle et y ont établi d'abord l'Islam et, quatre siècles plus tard, la langue arabe, langue liturgique. L’apport démographique arabe n’a été significatif en Algérie qu’à partir du XIe siècle, notamment par l’arrivée de tribus d’Hilaliens, estimées cependant à quelques dizaines de milliers[24] et environ 250 000 sur l’ensemble de l’Ifriqiya[25]. Aussi d'après ces estimations, la principale souche très majoritaire des Algériens est berbère[26],[27]. L'arrivée des hilaliens fut donc un facteur principalement important dans l’arabisation linguistique de la Berbérie[28]. Selon l'historien Charles-Robert Ageron[29], en 1886, l'Algérie comptait environ 1,2 million de berbérophones (Chaouis, Kabyles, Touaregs...) contre environ 1,1 million d'« Arabes ». L'arabisation plus massive de l'Algérie est donc relativement récente et s'est surtout accélérée, paradoxalement, durant la colonisation française entre 1850 et 1950. Parmi les régions restées berbérophones, notamment en raison de leur enclavement géographique (montagnes, oasis) ou religieux[30], les Kabyles et les Chaouis sont les plus nombreux.
À Travers le temps, plusieurs populations furent décimées suite aux épidémies et aux guerres fratricides et aux causes naturelles (sécheresse, tremblements de terre). Après l'indépendance, l'Algérie était parmi les pays à plus forts taux de fécondité au monde. Il y avait un très faible de taux de femmes au travail pendant les années 60 et 70 alors qu'aujourd'hui il est en progression exponentielle. La transition démographique s'est effectuée en 2000. Le pays se situe dans les pays à fécondité faible avec un taux de 18 pour mille (soit presque le même que celui de la France). L’introduction de la contraception, le changement de mentalités, l'instruction massive et l'émancipation des femmes dans le monde du travail et la situation socio-économique(crise de logement, avancée de l'âge moyen du mariage, l'inflation, le chômage, etc.) des familles sont les causes principales de cette baisse[31].
Natalité en Algérie Taux brut de natalité 21,36 ‰ Indice synthétique de fécondité 1,90 enfant(s)/femme Source: Statistiques Algérie[32]; The World Factbook, CIA[17]; INED Mortalité en Algérie Taux brut de mortalité 4,61 ‰ Taux de mortalité infantile (population totale)
- Hommes
- Femmes29,87 ‰
33,62 ‰
25,94 ‰Espérance de vie à la naissance (population totale)
- Hommes
- Femmes73.26 ans
71.68 ans
74.92 ansSource: The World Factbook, CIA[17] Autres indicateurs sociaux
en AlgérieTaux d'alphabétisation (population totale)
- Hommes
- Femmes70,0 %
78,8 %
61,0 %Nombre moyen d'années passées à l'école 11 ans Taux de séropositivité au VIH/SIDA
(chez les adultes)0,1 % Taux d'accès à l'eau potable 89 % Taux de chômage 17,1 % Sources: The World Factbook, CIA[17]; ONU[33],[34] Fêtes
Fêtes légales Date Nom Indication 1er janvier Jour de l'an Premier jour de l'année du calendrier grégorien 1er mai Fête du Travail Jour férié à l’occasion duquel plusieurs manifestations syndicales sont organisées, notamment par l’UGTA. 5 juillet Fête de l’Indépendance et de la Jeunesse Proclamée le jeudi 5 juillet 1962 1er novembre Anniversaire de la Révolution algérienne Déclenchement de la Révolution le lundi 1er novembre 1954 Fêtes religieuses pour l'année 2007[35] Date Nom Indication 20 janvier Awal muharram Premier jour de l’année musulmane (Hégire) 29 janvier Achoura Fête 31 mars al-Mawlid an-nabaoui Jour de la naissance du prophète Mahomet (cette fête est considérée comme d'essence non-religieuse par la majorité des théologiens) 13 octobre Aïd el-Fitr (ou Aïd es-Seghir) Fin du ramadan, mois de jeûne et de prières pour les musulmans (2 jours) 20 décembre Aïd El Adha (ou Aïd el-Kebir) « la fête du sacrifice », commémoration de la soumission d’Abraham à Dieu, marque la fin du pèlerinage à La Mecque (2 jours) L'Algérie a adopté le week-end semi-universel (vendredi/samedi) en août 2009 pour adapter son commerce extérieur à l'économie des pays occidentaux. Le repos hebdomadaire était fixé depuis 1976 au jeudi et vendredi, à la différence de la plupart des pays de tradition islamique qui avaient déjà choisi le week-end universel (samedi/dimanche) ou semi-universel. Les jours fériés algériens sont inscrits dans la loi no 63/278 du 26 juillet 1963, modifiée et complétée des ordonnances no 66/153 et no 68/149[36]. Cependant, d'autres fêtes non-officielles, islamiques, berbères ou nationalistes, sont également célébrées. Les quatre principales fêtes berbères sont : Yennayer (Nouvel an du calendrier berbère, 12-13 janvier), Tafsut Imazighen (« Printemps berbère », 20 avril), Amenzu n tfsut (27 juillet), et Amenzu n tyerza (29 octobre). Parmi les fêtes nationalistes sont commémorées les massacres de Sétif du 8 mai 1945 ou encore la date anniversaire du Congrès de la Soummam, tenu en 1956 et qui organisa la lutte des Algériens pour leur indépendance.
Religions
Articles détaillés : Christianisme au Maghreb et Liberté religieuse en Algérie.Fichier:Mosquée-Constantine.jpgL’islam sunnite est la religion d'État[37] et celle de 99 % des Algériens[38]. Ceux-ci sont majoritairement de rite malékite, mais on trouve également des communautés ibadites comme dans le Mzabou des sunnites de riteHanafis dans les vieilles agglomérations.
Il existe aussi plusieurs confréries soufies ou autres, les zaouïas. Ces derniers ont joué un grand rôle dans la société algérienne.
Le ministère des Affaires religieuses et des Wakfs gère tout ce qui est relié à la religion (calendrier musulman, les horaires de prières, les jours de fête religieuse, l'annonce du ramadan, le pèlerinage à La Mecque, l'entretien des mosquées, etc)[39]. Le Haut conseil islamique ou HCI s'occupe des affaires religieuses dans le pays et il est formé d'un président et de membres[40]. Son rôle est dicté par la constitution algérienne.
Plusieurs cérémonies religieuses célèbrent la naissance du prophète de l'islam Mahomet depuis des siècles. Cette commémoration est célébrée dans tous le pays avec un usage festif et immodéré de moyens pyrotechniques (pétards, fusées, feux d'artifice, fusils chargés de poudre), un peu comme dans les fêtes en Espagne méridionale.
Les récitants du Coran et les enfants circoncis reçoivent des cadeaux de la part des différents ministères et associations comme Ihssan lors des fêtes religieuses.
La constitution garantit à tous les citoyens une liberté du culte, et l'État en assure la protection. Les imams, les prêtres et les rabbins dépendent du ministère des Cultes et sont rémunérés par l’État. Le gouvernement contribue au financement des mosquées, des imams et de l'étude de l'islam dans les établissements scolaires. L’enseignement de la charia (les lois de la religion islamique) est devenu depuis septembre 2005 obligatoire dans toutes les filières du secondaire. En outre, le gouvernement a intensifié le contrôle de l'enseignement religieux scolaire, des prêches dans les établissements religieux et l'interdiction de la distribution d'ouvrages religieux faisant l'apologie des actes de violence commis au nom de la religion.
Les Églises protestantes d'Algérie avançant le chiffre de 50 000 fidèles en 2008[41], le ministère des Affaires religieuses reconnait 11 000 chrétiens dans le pays, essentiellement catholiques[42]. Roger Saïd est un algérien de confession juive représentant depuis 2009 les intérêts de la communauté juive en Algérie[43].
La liberté de culte, pleinement applicable aux trois religions monothéistes, s'accompagne quelques fois de restrictions pour les autres religions ou sectes, comme la prohibition du prosélytisme ou encore l'obligation pour tout prêche d'être effectuée par une personne agrée par les autorités[44]. L'ordonnance no 06.03 du 28 février 2006 fixant les conditions et règles d'exercice des cultes autres que musulman, approuvée par la loi no 06.09 du 17 avril 2006[45], prévoit la condamnation à une peine de 2 à 5 ans de prison et d’une amende de 500 000 à 1 000 000 DA quiconque utilise des « moyens de séduction tendant à convertir un musulman à une autre religion » ou « qui visent à ébranler la foi d’un musulman »[44]. Ces changements juridiques ont conduit à quelques procès et condamnations[46].
Selon une instruction du ministère de l'Intérieur, sur les photos du passeport, les oreilles doivent être apparentes pour les femmes et la tête découverte ainsi que la barbe rasée pour les hommes[47]. Depuis que les autorités saoudiennes exigent le passeport pour le pèlerinage musulman à La Mecque (le hajj), ces exigences embêtent voire font renoncer des personnes désireuses de le faire[47].
Média
Dans l'audio visuel, l'État garde le monopole depuis 1962. La télévision algérienne s'est démocratisée pendant la nouvelle constitution de 1989. Entreprise nationale de télévision (ENTV) est l'entreprise nationale algérienne qui assure le service public de télévision. Elle gère la chaîne de télévision du même nom, le Canal Algérie, l'Algérie 3, l' Amazigh tv 4 en tamazight et le Coran tv 5 qui diffuse le Coran[48]. Elle achète plusieurs émissions du privée pour les diffuser. Le Canal Algérie est diffusé sur le Web en direct sans interruption[49].
LA Radio Algérienne est l'organisme public algérien de radiodiffusion. Il dispose de trois stations nationales, de deux stations thématiques et de 32 stations régionales. Cet organisme, qui revendique 20 millions d'auditeurs en Algérie, diffuse en arabe, berbère et français.
La presse écrite algérienne comprend deux langues: l'arabe et le français. La majorité de la presse écrite est privée. Cette presse est publiée sur le Net quotidiennement sauf pour le vendredi (jour férié).
Algérie Presse Service est l'agence de presse nationale algérienne. Elle est née le 1er décembre 1961, dans le sillage de la Guerre de libération nationale, pour en être le porte-drapeau sur la scène médiatique mondiale. Ses évolutions successives dès ses origines en font une agence de presse moderne proposant des services en ligne et par satellite.
La population en majorité préfère regarder les chaines satellitaires (françaises ou arabes). Le nombre de paraboles serait de 20 millions[50]. Un projet de loi est en train d'être à l'étude pour interdire les paraboles sur les façades de maison qui donnent sur les rues et les boulevards[50]. Plusieurs opérateurs sont surplace, Camagraph, Stream System, Magenta, Condor, etc. Canal+ vient de signer un accord spécial avec l'Algérie[51]..
Les journalistes algériens sont représentés par le Syndicat national des journalistes algériens (SNJ) et travaillent dans plusieurs quotidiens Algériens. Aussi, plusieurs journalistes travaillent dans les chaînes arabes et ailleurs. Lors de la décennie noire, plus de 70 journalistes ont été assassinés et plusieurs arrestations dans le milieu journalistique[52].
Ali Dilem est un dessinateur de la presse algérienne. Il publie ses caricatures dans le quotidien privée algérien Liberté (Algérie) et dans l'émission de télévision Kiosque de TV5Monde sur la chaîne francophone TV5.
Langue
Article détaillé : Langues d'Algérie.L’arabe classique standard est depuis 1962, la langue officielle du pays, et depuis avril 2002 le berbère est reconnu comme langue nationale[53]. Dans la vie courante, les Algériens arabophones parlent en général un arabe dialectal un peu différent de l'arabe classique, le darija, toutefois proche de l’arabe classique de par son vocabulaire, il en est aussi assez proche syntaxiquement. Le darija a conservé certains mots et structures syntaxiques berbères, et même romanes et latines[54] et a emprunté, en les adaptant, des dizaines de termes au français, à l'italien, l'espagnol et au turc.
Le berbère ou tamazight se décline en plusieurs variantes régionales : chaoui dans les Aurès; chenoui dans la région du Chenoua; kabyle en Kabylie; mozabit dans le Mzab; le touareg au Sahara; le Zénètes; le chleuh à la frontière marocaine, etc. L'Algérie grâce aux populations touarègues a conservé aussi le système d'écriture du berbère : le tifinagh qui fut ensuite réintroduit chez les autres communautés berbérophones.
Il est difficile de connaître le nombre exact d’arabophones et de berbérophones. Cependant, d’après certaines estimations, le chiffre varie de 70 à 85 % pour les Algériens arabophones, et de 35 à 50 % pour les berbérophones[55],[54]. Le français est également extrêmement répandu : avec près de 28 millions de locuteurs francophones, l'Algérie est le deuxième pays francophone au monde, en nombre de locuteurs[56] après la France. Cependant, le français est considéré comme langue étrangère en dépit de son usage par l'administration et les affaires. L'État algérien n'adhère pas à la Francophonie, mais il assiste aux réunions organisées par les pays membres.
Les colonisations ont eu une certaine influence linguistique. En effet, certains mots employés par les Algériens sont d’origine française ou turque, alors que ces mêmes mots ont leur équivalent berbère ou arabe, en usage avant la colonisation de l’Algérie par la France. Aussi, quinze ans après l’indépendance de l’Algérie, le gouvernement algérien a entamé une politique d’arabisation progressive du pays, consistant à imposer à la population, et dans tous les domaines, l'arabe classique au détriment du darija et du berbère[57]. Cette politique menée à la hâte et sans étude sociologique sérieuse s'est avérée infructueuse. Les langues étrangères comme l'anglais, l'espagnol, le russe et l'allemand sont enseignées dans les écoles et aux universités depuis les arrêtés du 4/08/75 et 13/02/76. Plusieurs réformes des différents gouvernements ont apportés des rectifications dans le volume horaire à enseigner[58] Depuis 1995, un plan visant à supplanter le français par la langue anglaise est en train d'être appliqué. En 2010, près de 69 % des jeunes nés entre 1986 et 1994 sont anglophones.
Système éducatif
Depuis les années 1970, s'inscrivant dans un système centralisé qui avait pour objectif de réduire sensiblement le taux d'analphabétisme, le gouvernement algérien a instauré un décret par lequel l'enseignement à l’école est devenu obligatoire pour tous les enfants âgés entre 6 et 15 ans, qui ont la possibilité de suivre leur apprentissage scolaire à travers les 20 262 établissements construits depuis l'indépendance, à présent le taux d'alphabétisation avoisine les 78,7 % [59]. L’arabe est utilisé comme langue d’enseignement durant les neuf premières années d’école, et ce depuis 1972. À partir de la 3e année, le français est enseigné et c’est aussi la langue d’enseignement pour les cours de sciences. Les élèves peuvent par ailleurs apprendre à partir du moyen, l’anglais, l’italien, l’espagnol et l'allemand. En 2008, des nouveaux programmes au primaire fontt apparition, par conséquent la scolarité obligatoire démarre non plus à 6 ans, mais à 5 ans.
En dehors des établissements 122 privés[60], l’apprentissage à l’école et à l’université de l’État se fait gratuitement. Après les neuf années de l'école primaire, les élèves peuvent aller au lycée (secondaire) ou dans une institution d’enseignement professionnel. Le lycée propose deux programmes : général ou technique. À la fin de la troisième année du secondaire, les élèves passent l’examen du baccalauréat, qui permet une fois qu’il est réussi de poursuivre les études supérieures au sein des universités et instituts.
L’Algérie dispose par ailleurs de 26 universités et de 67 établissements d'enseignement supérieur, qui doivent accueillir en 2008 un million d'étudiants Algériens et 80 000 étudiants étrangers. L’université d’Alger, fondée en 1879 est la plus ancienne, elle offre un enseignement dans plusieurs disciplines (droit, médecine, sciences et lettres). 25 de ces universités et la quasi-totalité des établissements spécialisés de l’enseignement supérieur ont été fondés après l’indépendance du pays.
Même si un certain nombre d'entre elles proposent un enseignement en langue arabe à l'instar des filières du droit et de l'économie. La plupart des autres filières comme les sciences et la médecine continuent à être dispensées en langue française. Parmi les universités les plus importantes, il y a l’Université des sciences et de la technologie Houari-Boumediene, l’Université de Université Mentouri Constantine, l’Université d'Oran Es-Senia. Les meilleurs universités de qualités demeurent l'université de Tlemcen et de Université de Batna Hadj Lakhder, elles occupent respectivement le 26e et le 45e rang en Afrique[61].
Notes et références
- Solidaire Algérie,liste des associations
- http://www.presse-dz.com/revue-de-presse/13486-les-algeriennes-plus-emancipees.html
- http://www.algerie-dz.com/article1322.html
- Les mariages interfamiliaux sont très fréquents en Algérie », Afrik.com, 19 septembre 2007. Consulté le 26 janvier 2010 Djamila Kourta, «
- Les dangers des mariages consanguins en Algérie », Liberté-Algérie, 19 septembre 2007. Consulté le 27 janvier 2010 Farid Belgacem, «
- El Waten,Mélanie Matarese,15 mai 2009
- (fr) Indicateur de développement humain (IDH)Algérie sur Université de Sherbrooke [1]
- http://www.algeriepyrenees.com/article-29127136.html
- http://www.maghrebemergent.com/lindice-de-developpement-humaindespays-du-maghreb.html
- Romandie News, AFP 10 mai 2010
- El Waten, Fayçal Métaoui, 2 juin 2008
- Le Monde, Marie Nelle, Harraga, la jeunesse désenchantée d'Algérie, 07.04.09
- La Tribune, R.N, 20-11-2008
- Algérie 360, source la Tribune
- Algérie DZ, 16 juillet 2005, par La Dépêche de Kabylie
- Jijel echo, Lynda Louifi, Le Jeune Indépendant
- (en) The World Factbook, CIA (2006)
- (en) ONU (2004)
- Données générales sur l'Algérie
- Démographie algérienne
- « Présentation de l’Algérie » sur le site du ministère français des Affaires étrangères.
- (en) - « Humanitarian aid for the Sahrawi refugees living in the Tindouf region », par la direction générale de l'aide humanitaire (ECHO) de la commission européenne.
- Les oasis du Gourara (Sahara algérien), Par Rachid Bellil, page 62 et 63
- (fr) - Les Berbères : Mémoire et identité, Gabriel Camps, Errance, Paris, 1995 (ISBN 287772221X).
- (fr) - http://www.clio.fr/, François Decret, Les Invasions hilaliennes en Ifrîqiya.
- (en) - Algeria : People, CIA World Factbook (19 juin 2007).
- Gilbert Meynier (L’Algérie des origines. De la préhistoire à l’avènement de l’islam, p11, 2007), « la conquête islamo-arabe n’a pas déplacé vers le Maghreb des foules démesurées, pas plus que, par exemple en Europe, les invasions germaniques en France et en Espagne. Aujourd’hui, on peut raisonnablement affirmer que, peu ou prou, les Algériens sont très majoritairement des Berbères arabisés » Selon
- Gabriel Camps (Les Berbères, mémoire et identité, p102, Ed.France, 1995), « En renforçant par leur présence la part de population nomade, les Arabes arrivés au XIe siècle ont été d'un poids insignifiant sur le plan démographique, mais déterminant sur le plan culturel et socio-économique » D'après
- Charles-Robert Ageron, L'Algérie algérienne de Napoléon III à De Gaule, p. 37, Ed. Sindbad, 1980.
- (fr) « Les montagnes du Maghreb. Un cas de déterminisme géographique ? », Marc Côte, Cafés géographiques, 15 novembre 2001
- l’emploi féminin en transition Fatiha Talahite CNRS mai 2009
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- (en) ONU (1998/1999)
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- lune, les dates sont variables d'année en année. Les fêtes musulmanes étant célébrées selon les phénomènes locaux des différentes phases de la
- (en) - « Algérie 2006 - Jours fériés et fêtes légale », Q++ Studio Diary and Calendar Publishing System.
- (fr) - Article 2 de la constitution algérienne.
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- ministère des Affaires religieuse et des Wakfs
- Haut conseil islamique Algérie
- Lawyer: Jail Christian converts: Africa: News: News24
- Algeria closes churches: Africa: News: News24
- El Annabi du 1er juillet 2009 : Une représentation officielle de la religion juive, en Algérie
- Ordonnance n°06-03 du 28 février 2006 sur les conditions et règles d'exercice des cultes autres que musulman
- Loi n°06.09 du 17 avril 2006 portant approbation l'ordonnance n°06.03 du 28 février 2006
- Alain Duhamel sur RTL, Figaro international, Zenit...
- Des mesures révoltantes pour les futurs hadjis », Echorouk Online, 12 mai 2009. Consulté le 13 avril 2010 Rachid F.,G.Qamraoui/Z.A., «
- Liberté (Algérie),Sara Kharfi
- Canal Algérie
- El Waten, Naddir Iddir
- Liberté Algérie, Nabila SaÏdoun
- El Waten, Rabah Beldjenna
- (fr) - « Loi n° 02-03 portant révision constitutionnelle », adopté le 10 avril 2002, attribuant notamment à tamazight le statut de langue nationale.
- (fr) - http://www.tlfq.ulaval.ca/AXL/, Jacques Leclerc, L’aménagement linguistique dans le monde. CIRAL (Centre international de recherche en aménagement linguistique).
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- Situation de la francophonie dans le monde
- (fr) - « Données historiques et conséquences linguistiques »
- Langues étrangères en Algérie : Enjeux démocratiques,Lakhder Baraka, Sidi, Mohamed, 2002, page 6
- Liberté (Algérie) Taux d'analphabètes Synthèse de Mourad, algerie dz, selon
- Presse dz 2006
- Webometrics, 2010
Annexes
Articles connexes
Liens externes
Bibliographie
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