- Ligne de Paris à Granville
-
Ligne
Paris à GranvillePays France Villes desservies Paris, Versailles, Dreux, Argentan, Flers, Vire, Granville Historique Mise en service 1864 - 1870 Électrification 1937 (électrification partielle) Concessionnaires Ch. de fer de l'Ouest (1864 - 1908)
Ch. de fer de l'État (1908 - 1938)
SNCF (à partir de 1938)Caractéristiques techniques Longueur 327 km Écartement Voie normale (1,435 m) Électrification 1 500 Vcc de Paris à Plaisir
25 000 V - 50 Hz de Plaisir à Dreux
Non électrifié de Dreux à GranvilleNombre de voies Double voie de Saint-Cyr à Argentan
Voie unique d'Argentan à Granville
(Anciennement à double voie)Signalisation BAL jusqu'à Dreux,
BAPR de Dreux à Argentan,
CCVU d'Argentan à GranvilleTrafic Propriétaire Réseau ferré de France Exploitant(s) SNCF Trafic de Paris à Dreux
Grandes lignes de Paris à Granville
FretSchéma de la ligne Schéma de la ligne Légende0,450 Paris-Montparnasse-1 0,600 Paris-Montparnasse-2-Pasteur 0,800 Paris-Montparnasse-3-Vaugirard 81,181 Dreux 117,204 Verneuil-sur-Avre 140,952 L'Aigle 81,300 Ligne Le Mans - Mézidon vers Alençon et Le Mans 181,731 Surdon 196,384 Argentan 198,219 Ligne Le Mans - Mézidon vers Caen par Mézidon 225,477 Briouze 242,158 Flers 270,551 Vire 297,646 Villedieu-les-Poêles 310,xxx Bif. de la Croix – Ligne Lison - Lamballe vers Rennes (par Avranches) 312,701 Folligny 314,xxx Ligne Lison - Lamballe vers Caen et Cherbourg (par Lison) Raccordement en projet 327,114 Granville modifier La ligne de Paris à Granville est une ligne commerciale de la SNCF.
Elle utilise quatre lignes ou section de lignes du réseau ferré national :
- section de Paris-Montparnasse à Saint-Cyr de la ligne de Paris-Montparnasse à Brest (no 420000) ;
- ligne de Saint-Cyr à Surdon (no 395000) ;
- section de Surdon à Argentan de la ligne du Mans à Mézidon (no 430000) ;
- ligne d'Argentan à Granville (no 405000).
Longue de 327 km, elle dessert principalement des zones rurales des Yvelines, d'Eure-et-Loir et de la Basse-Normandie. Les agglomérations traversées sont relativement peu peuplées.
Les gares les plus importantes sont Paris-Montparnasse, Versailles-Chantiers, Dreux, Argentan, Flers, Vire et Granville. C'est une ligne construite à double voie mais dont une partie a été mise en voie unique banalisée en 1999 entre Argentan et Granville.
Sommaire
Histoire
Cette liaison a été mise en service en plusieurs étapes[1].
Date d'ouverture Destinations Observations 10 septembre 1840 Paris-Montparnasse à Viroflay-Rive-Gauche Section de la ligne de Paris-Montparnasse à Brest 12 juillet 1849 Viroflay-Rive-Gauche à Saint-Cyr Section de la ligne de Paris-Montparnasse à Brest 1er février 1858 Surdon à Argentan Section de la ligne du Mans à Mézidon sur l'axe de Caen à Tours 15 juin 1864 Saint-Cyr à Dreux 1er tronçon de la ligne de Saint-Cyr à Surdon 2 juillet 1866 Argentan à Flers 1er tronçon de la ligne d'Argentan à Granville 1er octobre 1866 Dreux à L'Aigle 2e tronçon de la ligne de Saint-Cyr à Surdon 5 août 1867 L'Aigle à Surdon 3e tronçon de la ligne de Saint-Cyr à Surdon ; ligne complète entre Paris et Flers 16 septembre 1867 Flers à Vire 2e tronçon de la ligne d'Argentan à Granville 3 juillet 1870 Flers à Granville 3e tronçon de la ligne d'Argentan à Granville La construction des deux principaux tronçons
Le même décret du 7 avril 1855 concède la ligne de Saint-Cyr à Surdon et la ligne d'Argentan à Granville. Ces deux lignes créent une nouvelle liaison entre les chemins de fer de Rennes et Cherbourg et desservent le sud agricole de la Normandie.
Article détaillé : Ligne de Saint-Cyr à Surdon.La ligne de Saint-Cyr à Surdon atteint la gare de Dreux le 15 juin 1864 ; quatre services quotidiens assurent la liaison avec Paris en deux heures quarante minutes[2]. La ligne est prolongée jusqu’à la gare de L'Aigle le 1er octobre 1866 ; quatre omnibus quotidiens atteignent L'Aigle en quatre heures quinze minutes[3]. Le tronçon final jusqu’à la gare de Surdon est ouvert le 5 août 1867 : les trains en provenance de Paris-Montparnasse atteignent la gare d'Argentan au bout d'un voyage de 197 kilomètres durant six heures environ. Il connaît une rapide hausse de fréquentation, en particulier grâce aux correspondances assurées vers Le Mans et Mézidon, trafic en partie gagné sur les lignes de Paris-Montparnasse à Brest et de Mantes-la-Jolie à Cherbourg. Dès 1868, ce trafic nécessite l'agrandissement des gares de marchandises et des dépôts des machines.
Article détaillé : Ligne d'Argentan à Granville.Le projet d'exécution de la ligne d'Argentan à Granville est approuvé en 1861. Cette ligne assure le prolongement de la ligne de Saint-Cyr à Surdon et présente l'intérêt de desservir le port de Granville depuis Paris, permettant au passage une liaison directe avec la capitale depuis les départements agricoles du Calvados, de l'Orne et de la Manche. Afin d'assurer ce nouveau trafic, une seconde voie est posée entre Argentan et Surdon, sur la Ligne du Mans à Mézidon qui relie les deux tronçons[2]. La ligne est ouverte en trois étapes : de Flers à Vire en 1867, puis de Vire à Granville en 1870[4]. Ouvert le 2 juillet 1866, le premier tronçon permet de relier Argentan et Flers en une heure trente cinq minutes et à trois heures de la ligne de Mantes-la-Jolie à Cherbourg par l'embranchement de Mézidon. La ville de Flers connaît une expansion économique et démographique, grâce au textile[4]. Le deuxième tronçon, long de vingt-neuf kilomètres, est mis en service le 16 septembre 1867 entre Flers et Vire. La ligne met Vire à deux heures trente minutes d'Argentan ; Paris-Montparnasse est atteint en huit heures dix minutes par la ligne de Saint-Cyr à Surdon, après un trajet de 271 kilomètres, avec arrêt dans pas moins de trente-trois stations intermédiaires. Quatre trains quotidiens relient les deux villes[5]. Le développement rapide du trafic le long des soixante-douze kilomètres d'Argentan à Vire impose des travaux d'adaptation, avec en particulier l'établissement d'un quai à bestiaux à Briouze, d'un hangar à marchandises à Messei, d'un quai et de voies spéciales à Écouché, pour le service des fours à chaux[5]. Un embranchement local est ouvert entre Briouze et La Ferté-Macé en décembre 1869 pour permettre la desserte de la station de Bagnoles-de-l'Orne. Le troisième et dernier tronçon de Vire à Granville, long de cinquante-sept kilomètres, est mis en service le 3 juillet 1870.
La ligne de la Belle Époque à nos jours
Avec l’achèvement de la ligne d'Argentan à Granville, la ligne de Paris à Granville est achevée. Elle permet de relier Paris et Granville par un parcours de 328 kilomètres, parcouru en onze heures et vingt minutes en moyenne, avec arrêt dans quarante gares intermédiaires. Des trains plus directs, desservant dix-huit arrêts, permettent de réaliser le trajet en sept heures quarante minutes[6]. Mais le déclenchement de la guerre franco-prussienne de 1870 perturbe rapidement la liaison : dès le 18 septembre, les trains au départ de Granville ne dépassent plus Dreux, puis Nonancourt le 21, et Argentan, le 12 janvier 1871. Les circulations reprennent progressivement, et, en 1878, la Compagnie de l'Ouest met en route des « trains de plaisir » entre Paris et Granville[6].
C'est le train express no 56 desservant cette ligne qui, le 22 octobre 1895, est à l'origine d'un des accidents ferroviaires les plus spectaculaires de l'histoire des chemins de fer français.
L'électrification a été réalisée en :
- courant continu 1500 V de Paris-Montparnasse à Saint-Cyr en 1937 et de Saint-Cyr à Plaisir - Grignon en 1972 ;
- courant alternatif 25 kV 50 Hz de Plaisir - Grignon à Dreux en 1984.
Les sapeurs du 5e régiment du génie, de Versailles-Matelots, faisaient une partie de leur stage traction au dépôt de Trappes. Il leur arrivait de faire un trajet sur la ligne de Paris à Granville avec des locomotives Pacific.
Caractéristiques
Tracé
Profil
Équipement
La liaison, à double voie sur la totalité du parcours lors de sa construction, a été électrifiée par caténaire alimentée en courant continu de Saint-Cyr à Plaisir - Grignon et en courant alternatif 25 kV 50 Hz de Plaisir - Grignon à Dreux. À l'occasion des travaux de modernisation intervenus entre 1994 et 1999 une grande partie de son parcours ([[ligne d'Argentan à Granville) a été mis en voie unique par mesure d'économie, mais également pour permettre un relèvement de la vitesse autorisée. En matière de signalisation, la liaison est équipée du block automatique lumineux de Saint-Cyr à Dreux, du BAPR (block automatique à permissivité restreinte) de Dreux à Argentan et d'une CCVU (commande centralisée de voie unique) entre Argentan et Granville. Il existe plusieurs tronçons à double voie, appelés évitements sur la partie mise en voie unique, et ce afin de permettre le croisement et le dépassement des trains.
Desserte
La desserte de la ligne est entièrement assurée par la SNCF. Certains trains de grand parcours sont qualifiés de Transport express régional, d'autres sont classés comme des Intercités. Six allers et retours quotidiens relient, en trois heures environ, la gare Montparnasse à Granville. Le matériel utilisé est constitué de 15 rames automotrices thermiques X 72500 tricaisses en service depuis 1999, complété par 4 rames supplémentaires acquises à la région Champagne-Ardenne fin 2007.
Suite à la mise sur route du trafic TER, la majorité des gares énumérées dans le schéma de ligne ne sont plus desservies par des trains de voyageurs en service normal.
Ci-dessous sont listées les gares desservies régulièrement, les services qui les desservent.
Notes et références
- Histoire chronologique des chemins de fer européens et russes.
- François et Maguy Palau, Le rail en France - Tome III, 1864 - 1870, p. 12.
- Ibid., p. 83.
- Ibid., p. 73.
- Ibid., p. 128.
- Ibid., p. 211.
Voir aussi
Article connexe
- Liste des lignes de chemin de fer de France
- Ligne de Paris-Montparnasse à Brest
- Ligne de Saint-Cyr à Surdon
- Ligne d'Argentan à Granville
Bibliographie
- François et Maguy Palau, Le rail en France - Les 80 premières lignes 1820 - 1851, 1995, 217 p. (ISBN 2950942104).
- François et Maguy Palau, Le rail en France - Tome II, 1858 - 1863, 2001, 223 p. (ISBN 2950942128).
- François et Maguy Palau, Le rail en France - Tome III, 1864 - 1870, 2004, 239 p. (ISBN 2950942135).
- Bruno Carrière, Les trains de banlieue, tome I, Éd. La Vie du Rail, 1997, 303 p. (ISBN 2902808666).
- Bernard Collardey, Les trains de banlieue, tome II, Éd. La Vie du Rail, 1999, 335 p. (ISBN 2902808763).
Liens externes
- [PDF] RFF - Bilan LOTI de l’aménagement de Paris Granville
- [PDF] RFF - Avis du Conseil Général de l’Environnement et du Développement durable
Catégories :- Ligne ferroviaire de Paris
- Ligne ferroviaire des Hauts-de-Seine
- Ligne ferroviaire des Yvelines
- Ligne ferroviaire d'Eure-et-Loir
- Ligne ferroviaire de l'Eure
- Ligne ferroviaire de l'Orne
- Ligne ferroviaire du Calvados
- Ligne ferroviaire de la Manche
Wikimedia Foundation. 2010.