- Jan Baptist David
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Jan Baptist David Jean Baptiste DavidActivités chanoine
historien
homme de lettres
philologue
professeur à l’Université catholique de LouvainNaissance 25 janvier 1801
Lierre
République françaiseDécès 24 mars 1866 (à 65 ans)
Louvain
BelgiqueLangue d'écriture néerlandais Mouvement mouvement flamand Jean Baptiste David (en néerlandais : Jan Baptist David), né à Lierre, le 25 janvier 1801 et décédé à Louvain, le 24 mars 1866, est un chanoine, historien, philologue, homme de lettres, professeur à l’Université catholique de Louvain et chef de file du mouvement flamand.
Sommaire
Biographie
Dans ses jeunes années, il travailla à Anvers comme aide-pharmacien. C’est Jean-François Willems, père du mouvement flamand, qui lui insuffla l’amour pour la langue maternelle.
À dix-neuf ans, il suivit une formation de prêtre au séminaire de Malines. Il chanta sa première messe dans l’église principale de sa ville natale lorsqu’il fut ordonné prêtre, le 23 août 1823. Par la suite, il devint enseignant à l'Athénée royal d'Anvers. Peu après, le Petit Séminaire de Malines l’engagea comme professeur. En 1831, il obtint le poste de directeur du collège Pitzenburg à Malines, qu’il gardera jusqu’en 1836. C’est dans la même ville qu’il lui fut accordé la dignité de chanoine honoraire à l’église principale, en 1833.
Dès 1834, il occupa la chaire d'histoire patriotique à l'Université catholique de Louvain. Il s’y mit à promouvoir la littérature flamande d’expression néerlandaise. En collaboration avec Jean-François Willems, il fonda une société pour la promotion de la langue et de la littérature néerlandaise, la Maetschappy ter Bevordering der Nederduitsche Tael- en Letterkunde, en 1836. Il fut président d’une association d’étudiants catholiques flamands, Met Tijd en Vlijt (« par le temps et par l’assiduité »), de 1840 à 1866.
En 1836, le gouvernement organisa, par arrêté royal, un concours visant à couronner un traité sur les problèmes d’orthographe et d’inflexion de la langue néerlandaise, y compris la désignation des moyens les plus appropriés pour venir à l’unanimité. David, Willems, Ledeganck, d'Hulster, de Smet, Verspreeuwen en Bormans furent nommés membres de la commission chargée de juger les douze réponses reçues suite à l’organisation du concours. En août 1839, la commission rendit son avis. Rien ne lui semblait suffisamment méritoire. Lorsque éclata la querelle sur l’emploi de l'orthographe, après que des tentatives pour parvenir à l’unité orthographique avaient échoué, David fonda le magazine De Middelaer, dont le premier fascicule parut à Louvain le 1er janvier 1840 et qui continua à exister jusqu’en 1843. Les attaques violentes contre la commission, accusée d'hérésie et d’orangisme, et la défense solide de celle-ci occupèrent pendant tout un temps non seulement la presse flamande mais également celle de la Wallonie. Si Willems apporta des coups redoutables aux ennemis de l'orthographe améliorée dans sa publication Belgisch Museum, paraissant sous les auspices de la société pour la promotion de la langue et de la littérature néerlandaise, David fonda le journal susmentionné à l’appui du point de vue de la commission. Il y défendit entre autres l’uniformité de la grammaire. En fin de compte, c’est à David et ses compagnons d’armes que l’on doit l’unité orthographique au nord et au sud des Pays-Bas.
En 1841 et encore en 1850, il fut élu président des conférences philologique et littéraire Taal- en Letterkundige Kongressen, parfois considérées comme les premier pas du mouvement flamand[1].
En 1856, David fut nommé membre de la commission des Griefs linguistiques (Commissie der Taalgrieven) et en 1864 de la commission d'Orthographe (Spelling-commissie) qui fit accepter l'unité linguistique au sud et au nord des Pays-Bas (Flandre et Pays-Bas). Il collabora également au Grand Dictionnaire de la langue néerlandaise (Groot Woordenboek der Nederlandsche Taal) de De Vries et Te Winkel, initiative émanant des conférences linguistiques et littéraires susmentionnées. La même année, lors de la décision de la Cour d'appel de Bruxelles sur Jacob Karsman, interdisant à l'avocat de l'accusé de plaider en néerlandais, et de la mercurielle non moins étrange et provocatrice du procureur général de Bavay, malgré sa santé déjà ébranlée, David grimpa le préchoir lors d’une réunion à Louvain afin de défendre les droits bafoués des Flamands[2].
Le Davidsfonds, qui porte le nom du chanoine, s’est engagé dans le développement culturel de la population flamande et a sa propre maison d'édition. Il a été créé à Louvain en 1875 à l’instar du Willemsfonds qui existe déjà depuis 1851.
Notoriété
Grâce à son style souple, on l’a compté parmi les meilleurs prosateurs de son temps, avec Willems.
Heremans écrivait de lui :
- « Lorsque l’on évalue David dans sa qualité d’historien, il ne faut pas oublier qu'il était un prêtre catholique, et qu’il considéra les faits et les gens d'un point de vue catholique. Il est un excellent styliste mais, dans son histoire patriotique, il rechercha trop l’effet facile et, au lieu de toucher la tonalité populaire, souvent il retombe dans le vulgaire et l’ordinaire. En tant que philologue, il a su se maintenir à la hauteur de la science contemporaine, alors qu’en tant qu’esthéticien, il resta fidèle aux traditions classiques. Comme prêtre, il était tolérant ; comme Flamand, il fut un des plus ardents et talentueux partisans des droits linguistiques de cette population néerlandophone de la Belgique qui saura toujours se rappeler son nom en souvenir reconnaissant. »[3]
Après sa mort, des pierres commémoratives furent placées au cimetière de l'abbaye de Parc et au mur du presbytère de Wilsele (Louvain). À Lierre, il reçut une imposante statue sur la veste, près de la rue d'Anvers.
Œuvres
Outre son engagement pour le dictionnaire, il édita d’abord la Bible versifiée de Jacques van Maerlant avec commentaires (en quatre volumes, de 1858 à 1864), puis des œuvres de Jean de Ruisbroek (en cinq volumes de 1858 à 1868), mais aussi des œuvres contemporaines de Willem Bilderdijk (e.a. « Geestenwareld », 1842 et « Ziekte der Geleerden », 1848).
Comme historien, il écrivit plusieurs ouvrages mineurs, y compris une histoire de saint Albert de Louvain (Geschiedenis van St-Albertus van Leuven), en 1843, une de la ville et seigneurie de Malines (Geschiedenis van de stad en de heerlykheid van Mechelen), en 1854, et une histoire patriotique (De Vaderlandsche Historie, en onze volumes publiés de 1842 à 1866). Il traduisit également l’Imitatio Christi.
En 1897 parut l’album des fêtes de David à Lierre.
Liste d’œuvres
- Eenige regelen over de Vlaemsche tael, Malines, 1823 ;
- De Nacht, Klinkdicht, De Wolf op zijn doodsbed, trois poèmes dans le Lierschen Almanak (almanach de Lierre), 1825 ;
- Historiën en parabelen van pater Bonaventura, Malines, 1828 ;
- Historie van het Oud en Nieuw Testament, met frontispice en landkaerten, Malines, 1830 ;
- Nederduitsche spraekkunst, eerste deel, spelling en vormleer, Malines, 1833 ;
- Nederduitsche spraekkunst, Woordvoeging en prosodie, Malines, 1835 ;
- Voorlezingen van nederduitsche dichtstukken, Malines, 1836 ;
- Voorlezing van nederduitsche prozastukken, Louvain, 1839 ;
- Nederduitsche spraekkunst voor middelbare scholen, 2 volumes., Malines, 1839, (2e édition. Louvain, 1858) ;
- De Middelaer of Bydragen ter bevordering van tael, onderwys en letterkunde, Louvain, 1840-'43 ;
- Eenige woorden aen eenen waren Belg, over de tegenwoordige staetsomstandigheden, Louvain, 1841 ;
- Wie zullen wij kiezen? Brief van den boer van d'Eyermerkt van Antwerpen, aen alle boeren van Brabant en Vlaenderen, Anvers, 1841 ;
- Een woord van den boer van d'Eyermerkt over den volkstand en den adeldom, Anvers, 1841 ;
- Redevoering uitgesproken by de opening van het Taelcongres in de promotiezael van de Gentsche Hoogeschool 23 Oct. 1841, Gand, 1841 ;
- Verslag over den toestand des genootschaps Met Tyd en Vlyt, gedaen in zitting van 23 October 1842, Louvain, 1842 ;
- De Geestenwareld, gedicht van H. Bilderdijk, uitgegeven met inleidingen aenteekeningen, Louvain, 1842 ;
- De Geestenwareld en het waerachtig Goed, Gedicht van Mr. W. Bilderdijk, Uitgegeven met inleiding, analyse en aenteekeningen, Louvain, 1843 ;
- De Schoolen Letterbode, of bydragen ter bevordering van onderwys, letterkunde en geschiedenis, Saint-Trond, 1844 ;
- Geschiedenis van S. Albertus van Leuven, bisschop van Luik, Louvain, 1844, 2e édition, Anvers, 1845 ;
- Vier boeken van de navolging Christi van Thomas a Kempis, Malines, 1843, (7e édition, Louvain, 1865), une des éditions, destinée au peuple, fut publiée à Bruxelles en 1855 à 40 000 exemplaires en vente). Van Weenen naer Linz, Ischl en Salzburg, Amsterdam, 1846 ;
- Vaderlandsche historie;
- de vijf eerste deelen, 1842-'55 ;
- volume VI, Geschiedenis van Henegouw, 1857 ;
- VII, Geschiedenis van Namen, 1858 ;
- VIII, Geschiedenis van België onder de Bourgondische heerschappij, 1860 ;
- IX, België onder Oostenrijksche heerschappij 1861 ;
- X et XI, België onder Spaansche heerschappij 1864-'66'', publié à Louvain ;
- De Ziekte der Geleerden in zes zangen, Gedicht van Mr. W. Bilderdijk, uitgegeven met inleiding en aenteekeningen, Louvain, 1848 ;
- Stamtafel van hunne Kon. Hoogh. den Hertog van Brabant en den Graef van Vlaenderen, Louvain, 1852 ;
- Geschiedenis van de stad en heerlykheid Mechelen, Louvain, 1854 ;
- Het Roosje, gedicht, getoonzet door X. van Elewijck, Gand, 1855 ;
- Tael- en letterkundige aenmerkingen, Louvain, 1856 ;
- Van de beelden der heiligen en hunne gewone kenmerken, 3e édition, Bruges, 1857 ;
- Van Maerlants rymbybel, met voorrede, varianten van HS. aenteekeningen en glossarium op last van het gouvernement en in naem der Kon. Akad. van Wetenschappen, letteren en fraeye kunsten voor de eerste mael uitgegeven, 3 dln. , Bruxelles, 1858-'59 ;
- Jan van Ruusbroec.
- Dat boec van de twaelf Dogheden. Die Spieghel der ewigher salicheit, Gand, 1858 ;
- Id. Dat boec van VII trappen en den graet van gheestelyke mannen. Dat boec van zeven sloten. Dat boec van den rike der ghelieven. Dat boec van de vier becoringen, Gand, 1861 ;
- Id. Dat boec van den twaelf beghinnen, Gand, 1864 (les trois derniers, publiés par Vlaemsche Bibliophilen)
- Nederlandsche gedichten met taal- en letterkundige aanteekeningen, in naam en op last van het taal- en letterlievend studentengenootschap Met Tijd en Vlijt, édités par P. Willems, professeur de l’Université de Louvain, préface par les éditeurs, Louvain, 1869 ;
- De Vriend der Belgische jeugd, of bloemlezing uit de vaderlandsche historie, Louvain, 1877.
David écrivit également une grammaire latine et plusieurs articles pour des magazines et des annales.
Littérature
- (nl)H. van Gijsel, Voor godsdienst, taal en volk. Het leven van kanunnik Jan-Baptist David, 1968
- (nl)A. Lens, Jan-Baptist David, 1975
- (nl)L. Wils, Kanunnik Jan-Baptist David en de Vlaamse Beweging van zijn tijd, in : WP-lexicon, 1957
- (nl)L. Wils, Honderd jaar Vlaamse Beweging. Geschiedenis van het Davidsfonds (2 volumes, 1977-1984
Notes de bas de page
- De Nederlandse en Vlaamse auteurs van middeleeuwen tot heden met inbegrip van de Friese auteurs, De Haan, Weesp, 1985, p. 161 G.J. van Bork & P.J. Verkruijsse (réd.),
- Levensbericht van Prof. J.B. David in Handelingen der jaarlijksche algemeene vergadering van de Maatschappij der Nederlandsche Letterkunde te Leiden, gehouden aldaar den 18en Juni 1868, in het gebouw der Maatschappij ‘tot Nut van 't Algemeen. E.J. Brill, Leyde, 1868, p. 244 J.F.J. Heremans,
- Levensbericht van Prof. J.B. David in Handelingen der jaarlijksche algemeene vergadering van de Maatschappij der Nederlandsche Letterkunde te Leiden, gehouden aldaar den 18en Juni 1868, in het gebouw der Maatschappij ‘tot Nut van 't Algemeen. E.J. Brill, Leyde, 1868, p. 247, « Wanneer men David als historieschrijver beoordeelt, mag men niet uit het oog verliezen, dat hij Roomsch katholiek priester was, en feiten en personen van een katholiek standpunt beschouwt. Hij was een voortreffelijk stilist; doch in zijne Vaderlandsche historie maakt hij al te veel jacht op het populaire, en in plaats van den volkstoon te treffen, vervalt hij dikwijls in het platte en gemeene. Als taalkundige wist hij zich op de hoogte der hedendaagsche wetenschap te houden; als aestheticus bleef hij aan de classieke overleveringen getrouw; als priester was hij verdraagzaam, en als Vlaming een der dapperste en talentrijkste kampioenen voor de taalrechten der Nederlandsch sprekende bevolking van België, die steeds zijnen naam in dankbaar aandenken houden zal. » J.F.J. Heremans,
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