De Violieren

De Violieren
Image I - Poème sous forme de rébus sur un blason (Musée royal des Beaux-Arts d’Anvers), peint pour De Violieren par quatre membres, les peintres Hendrick van Balen, Jan Brueghel l'Ancien, Frans II Francken et Sébastien Vrancx, en 1618 ; ce tableau leur a valu d’obtenir le premier prix au concours organisé par une chambre concurrente, De Olijftak

De Violieren (la giroflée, après la fusion : De Olijftak, le rameau d'olivier), est l’une des chambres de rhétorique à Anvers, dont l’origine remonte au XVe siècle ; faisant fonction de département littéraire et dramatique de la guilde de Saint-Luc, elle s’opère en langue néerlandaise. Fusionnées à partir de 1660, les chambres De Violieren et De Olijftak, prirent le nom de cette dernière société jusqu’à la dissolution de la chambre fusionnée en 1762.

Sommaire

Bref historique

Présentation

Image II - Représentation fantasmée de 1899 de la parade de la Chambre de rhétorique De Violieren, après avoir remporté le grand prix du Landjuweel de 1539 à Gand, par Edgard Farasyn (1858-1938) ; Salle des pas perdus de l’Hôtel de ville d'Anvers

Les activités les plus notables de cette chambre de rhétorique ne différaient en rien de celles de toute autre société littéraire semblable : la mise sur scène de pièces dramatiques telles que les Esbattements ; l'organisation de, ainsi que la participation à des concours auxquels les chambres étaient invitées à trouver la réponse à des questions d’ordre religieux ou moral, posées au préalable et formulées dans la carte d’invitation ; l’organisation de, et la participation à des compétitions de blasons peints devant représenter des énigmes emblématiques à décrypter et à expliquer. Il s’agissait, en bref, de toute sorte d’activités par lesquelles les compagnies participantes pouvaient remporter des prix, ainsi que de la participation et l’encadrement littéraire et dramatique de célébrations et de festivités officielles[1], telles que la Joyeuse Entrée de Philippe II en 1556. Ce genre d’activités était le plus souvent ouvert au public[2]. Les affiliés de la chambre connurent certains avantages, comme l’exemption de service dans les milices bourgeoises, conférée à la chambre De Violieren en 1504 pour un nombre fixé, au maximum, à 75 membres ; cette décision fut, toutefois, révoquée lorsqu’on établit de nouveaux statuts en 1619[3].

XVe siècle

La chambre De Violieren a été constituée au sein de la guilde de Saint-Luc d'Anvers. Selon une note pour l'an 1480 dans les registres du début du XVIe siècle de la guilde de Saint-Luc, la chambre obtint son nom après la victoire remportée par les « guldebruers » lors du Landjuweel de Louvain, qui eut lieu à l'automne de 1478[4], et auquel Maximilien d'Autriche, qui se vantait d’avoir appris le néerlandais, avait assisté[5]. D'autres sources confirment ces données. La victoire au Landjuweel ayant été notée dans les registres pour l’an 1480, les membres du Violieren acceptèrent cette date comme celle de la constitution de leur chambre (voir par exemple le règlement du 7 juin 1619). C’est de la même année, 1480, que date la première mention de la devise de cette chambre : « Wt ionsten versaemt » (réunis en amitié)[4]. Dès 1490, la chambre reçut de la ville une subvention annuelle de 3 livres de gros de Brabant[4].

Les Violetten van Antwerpen étaient présentes à Malines en 1493 et ont assisté au concours à Bruxelles en cette année[4]. Lorsque la guilde reçoit une bulle papale d'Alexandre VI, octroyant à la compagnie le droit de constituer une confrérie des Sept Douleurs à l'église de Notre-Dame, elle présente une pièce dont on lit dans les archives de la chambre que celle-ci comptait 2.800 vers, et que les spectateurs en étaient si satisfait qu'une deuxième représentation fut prévue le jour de la Mi-Carême[6].

En tant que vainqueur du concours à Louvain en 1478[5], il incombait à la chambre De Violieren d'organiser un prochain concours, et à leur Landjuweel, qui eut lieu en juin 1496[7] sous les auspices de Philippe le Beau[8], étaient invitées 28 chambres de Brabant, de Flandre, de Hollande et de Zélande, dont trois de Gand ainsi que d’Audenarde, d’Axel, d’Alost, de Termonde, de Hulst (Pays-Bas), de L'Écluse, d’Ostende, d’Ypres, de Courtrai, d’Amsterdam, de Reimerswaal et de Zevekote. Parmi les sociétés du duché de Brabant, il y en avait trois de Louvain, trois de Bruxelles, ainsi que des chambres de Bergen op Zoom, Herentals, Malines, Zevenbergen, Lierre et une de Nivelles qui était la seule à présenter des pièces en français[7].

XVIe siècle

Image III - Scène pour le célèbre Landjuweel à Anvers en 1561, illustration de la publication « Spelen van Sinne, ghespeelt op de Lant juweel binnen Andtwerpen », imprimée en 1562.

En 1510, la chambre a été reconnue comme la plus ancienne de la ville d'Anvers[4].

Elle participa au Landjuweel de Malines en 1515, à Louvain en 1518, à Diest en 1521, à Bruxelles en 1532, à Malines en 1535 et à Diest[4] où la chambre remporte le premier prix en 1541[9]. Elle participa également aux compétitions de Gand en 1539[4] (où elle remporta le prix principal de quatre cruches d’argent, pesant neuf marcs de Troyes[10]), à Bruxelles en 1562, à Amsterdam en 1613 et à Malines en 1620[4].

Au cours du XVIe siècle, les membres de la chambre De Violieren sympathisaient avec la Réforme protestante, comme le firent les élites dirigeantes partout aux Pays-Bas. Ainsi, en 1547, le maître d’école Peter Schuddemans, membre distingué de la chambre anversoise, se vit condamner à mort pour cause de ses convictions religieuses, comme d’ailleurs le hoofdman ou chef, influent et fortuné, Anthonis van Stralen, qualifié de luthérien en 1566, qui fut exécuté, quoique d’abord pour des raisons politiques[11].

Comme l'organisation d’un prochain Landjuweel incombait au gagnant du concours précédent, et que De Violieren avait remportée le prix de la compétition de 1541, c'est cette chambre-ci[12] et son facteur, ou poète en titre et dramaturge principal, dynamique[13], le luthérien[11] Willem van Haecht[13], qui durent prendre en charge l’élaboration du tournoi dramatique de 1561[12], ouvert aux chambres de rhétorique de Brabant, ainsi accueillant des compagnies de Bergen op Zoom, de Bois-le-Duc, de Bruxelles, de Diest, de Herentals, de Lierre, de Louvain, de Malines et de Vilvorde dont les nombreux rhétoriciens firent leur entrée à Anvers à cheval[14]. Comme le thème initial, retenu par la chambre, fut considéré comme « scabreux » par le cardinal Granvelle, la chambre dut établir et proposer une liste de sujets parmi lesquels la gouvernante des Pays-Bas put sélectionner les trois d’entre lesquels cette société put, à son tour, faire le choix définitif[11].

Le concours eut lieu du 3 août 1561 au 23 août 1561, et fut suivi des moralités mises sur scène au Jeu des haies, également octroyé par le roi et ouvert[15] aux chambres non autorisées à participer au Landjuweel[16], ainsi qu’aux sociétés des villages et du franc[15], ce qui fit que des chambres de Berchem (Anvers) et de Turnhout participèrent au Jeu, à côté de celles d’Anvers et de Bruxelles, la ville résidentielle dont les chambres étaient à cette époque les partenaires privilégiés de celles d’Anvers[17]. Le 2 septembre 1561 fut la date de clôture du Jeu des haies[13].

Si Farnèse avait interdit toute activité rhétoricienne en 1584, et que les biens des chambres fussent déclarés confisqués, c’est tout de même au savoir-faire et à l’expérience des rhétoriciens, et apparemment aussi à ceux de la compagnie des Violieren, qu'on a dû faire appel pour organiser la grote triomphe à l'occasion de l'arrivée à Anvers du gouverneur, victorieux de la République calviniste de cette ville[18]. En 1592 la subvention, suspendue depuis 1587 à cause de la Guerre de Quatre-Vingts Ans et suite aux restrictions imposées par la Contre-Réforme, fut accordée de nouveau par provision[4].

XVIIe siècle

Image IV - Portrait gravé de Gonzales Coques, doyen en 1664 et 1679, par Paulus Pontius et Jan Meyssens, d’après son autoportrait

Après la paix conclue entre l'Espagne - contrôlant de fait les états du sud - et la République par la Trêve de douze ans, les chambres de rhétorique reprirent leurs activités ; les sociétés anversoises De Violieren et De Olijftak envoyèrent même des morceaux aux concours de refrains[19] organisés par les villes républicaines d'Amsterdam, de Haarlem et de Leyde[20].

En 1619, après requête, la chambre reçut de nouveaux statuts[4], stipulant, entre autres, que le nombre de membres à qui purent être accordés certains faveurs, privilèges et immunités[21], était désormais réduit de 75 à 50[21]. Dans leur requête les rhétoriciens soulignent que, malgré la période d’inactivité causée par la guerre, la guilde avait continué à jouer une moralité (spel van zinne) le jour de saint Luc, leur patron[4]. En vertu des statuts, les rhétoriciens étaient supposés de prêter serment à la foi catholique dans les mains du chef (Hoofdman) de la ville[22]. C’est à partir de cette époque, que la chambre réunit, parmi ses affiliés, la fine fleure des artistes anversois, tels que Boel[23], Brouwer[24], Jan Brueghel le Jeune[25], Coques[26], Janssens[27], Van Noort[27], Rombouts[28], Artus et Erasmus Quellinus[26], Vaenius[27], Cornelis et Paul de Vos[29], ainsi que Sebastiaen Vrancx[30], l’un de leurs membres les plus prolifiques. À cette époque, elle participe aussi aux festivités organisées à l’occasion des entrées solennelles des gouverneurs généraux des Pays-Bas espagnols, comme celle du cardinal infant en 1635[31].

Bien que cette société honorât encore, de temps à autre, son patron saint Luc le jour de sa fête par la représentation de pièces dramatiques[26] de, entre autres, Guillielmus Ogier[32], elle semble toute de même avoir été à peu près moribonde après 1638, pas moins d’ailleurs que deux autres chambres de rhétorique à Anvers, De Goubloeme (le souci) et De Olijftak (le rameau d'olivier)[26].

La perte de l’arène publique pour les représentations de pièces dramatiques, partiellement due à la surveillance accrue de la part des autorités, alla de pair avec un élitisme renforcé. La chambre ne jouait plus en plein air, mais pour un public restreint, à l’intérieur, et dans ses propres locaux[33]. L’illustration en est offerte par la pétition de 1644, introduite par la chambre et connue par un document des archives de la ville d’Anvers, par laquelle elle demande une rétribution à l'entrée de leurs locaux[4].

Vers 1660, la chambre De Violieren et De Olijftak entamèrent des pourparlers dans le but de se fusionner, ce qui, chose faite, menait à la poursuite des activités sous le nom de cette dernière société[4],[34]. De cette période féconde résultaient plusieurs pièces de Guillielmus Ogier. Cependant, une mésentente entre la chambre et la corporation des arbalétriers conduira à un procès avec, comme enjeu, le nombre de membres titulaires de privilèges et d’immunités. Le coût du procès aura pour conséquence que la chambre, des années durant, ne put investir dans les représentations dramatiques, trop coûteuses[35]. Lorsque, le 2 juin 1677, après quatorze ans, le verdict tombe, et que la guilde de Saint-Luc, unie à son département littéraire, en sort gagnant, obtenant 2.212 florins Carolus et quatre patards et demi, la chambre monte, le jour de fête de son patron saint Luc, mais également en célébration du succès judiciaire, une pièce comique écrite par Barbara Ogier, suivie d’une farce de son père, Guillielmus[36].

XVIIIe siècle

Au début du XVIIIe siècle, lorsque les armées de Louis XIV inondèrent les Pays-Bas méridionaux dans la Guerre de Succession d'Espagne, les représentations dramatiques de la chambre des Violieren, rebaptisée en Olijftak, perdirent leur attrait par l’arrivée de la concurrence du théâtre français, bien que les chambres de rhétorique possédassent officiellement le monopole sur ce genre de divertissement[37]. À partir du règne du gouverneur général des Pays-Bas autrichiens, Charles-Alexandre de Lorraine, les activités de la chambre reprirent de l’ampleur ; il semble que les rhétoriciens s’adaptassent au goût de leur public et à la mode du jour, jouant en langue néerlandaise, entre autres en janvier 1758, Amphitryon, une pièce de Molière[38]. Bien que ces pièces fussent très populaires auprès des spectateurs, en raison de l’un ou l’autre démêlé, et, peut-être, dû au manque de zèle des rhétoriciens, en 1762, la société est dissoute[39].

Liste de doyens

Cette liste de doyens de la guilde de Saint-Luc, ayant reçu des membres au sein de la chambre de rhétorique De Violieren, entre 1619 (date à laquelle la société reçut de nouveaux statuts) et 1714 (année à laquelle la guerre de succession d'Espagne prit fin), ou, et à partir de 1660, de la même chambre fusionnée avec De Olijftak, ne vise pas à être complète[40].

Doyen En l’année :
Peeter Goetkint
Adriaen van Stalbemt (Jan Coomans)
Cornelis de Vos, Jan van Meurs
Carolo de Mallery
Antonio Goetkind
Abraham Goyvaerts
Geeraert van Wolschaten
Steven Wils
Roelant Jacops
Jan Baptist Barbe
Andries Colyns de Nola (Jan Janssens, prince)
Theodoor Rombouts
Henderick Aertsen
Eduard Snaeyers
Andries de Licht
Nicolaus Lauwers
Francken Deken
Henderick van Spagnien
Joannes Galle
Wilhelmus van Hamme
Gillis Fabry
Guiliam Lesteens
Cornelis de Bailleur
Henricus van Halmale
Peeter Thys
Gaspar Huybrechts (Henricus van Halmale)
Henricus Peris (Maximus Gerardi)
Martinus Huybrechts
Gonzales Coques
Job. Gillemans
Godgaf Verhulst
Peeter Clouwet
Joannes Baptista Segers
Peeter van Brekevelt
Franciscus Huybrechts (remplaçant : Ambrosius Breugel)
Josephus Dela Morlet
Jacobus Bruynel
Martinus Verhulst
Carolus Emmanuel Biset
Peeter Claessens
Theodorus Verbruggen
Ferdinandus van Abshoven (remplaçant : Martinus Verhulst)
Martinus Huybrechts
Gonzales Coques
Ignatius van Coukercken
Peeter Sion
Philippus Werts, Martinus Deurweerders, et Godefridus Maes, peintre
Jan Baptist de Vree
Geeraert Donck
Augustinus Graet
Henricus Verbruggen
Gaspar Bouttats
Gaspar Pedro Verbrugghen
Henricus van Soest
Guillielmus Kerricx, sculpteur, & Henricus van Soest
Jacobus Wattele & Gerardus Thomas
Jacobus Peeters & Constantinus Francken
Cornelis de Clee
Thomas Maes
Matthys van Afryn
Peeter Scheemakers
Guilielmus Jacobs
Reynier Adriaenssen
Joan Anthoni de Pooter
Gaspar de Boudt
Jacobus van Hal
Franciscus Nobertus Colyns
Gerardus Thomas
Joannes Paulus Robyns
1618, doyen
1619, doyen (prince)
1620, doyen
1621, doyen
1622, doyen
1623, doyen
1624, doyen
1625, doyen
1626, doyen
1627, doyen
1628, doyen
1629, doyen
1631, doyen
1632, doyen
1634, doyen
1635, doyen
1636, doyen
1637, doyen
1638, doyen
1640, guide spirituel de la guilde
1642, Hoofdman
1643, doyen
1644, doyen
1655, Hoofdman
1660, doyen
1661, doyen (guide spirituel)
1662, doyen (prince en chef)
1663, doyen
1664, doyen
1665, doyen
1666, doyen
1667, doyen
1668, doyen
1669, doyen
1670, doyen
1671, doyen
1672, doyen
1673, doyen
1674, doyen
1675, doyen
1676, doyen
1677, doyen (remplaçant)
1678, doyen
1679, doyen
1680, doyen
1681, doyen
1682, ancien doyens et doyen en chef
1683, doyen
1686, doyen
1687, doyen
1688, doyen
1689, doyen et prince
1691, doyen
1692, doyen
1693, doyen et prince, doyen en chef
1694, doyen
1695, doyen
1696, doyen
1697, doyen
1698, doyen
1699, doyen
1700, doyen
1702, doyen
1703, doyen (peintre)
1704, doyen
1705, doyen
1706, doyen
1707, doyen
1714, doyen

Articles connexes

Quelques membres des Violieren

Autres

Notes et références

Sources

Lien externe


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