Jan Smeken

Jan Smeken
Manuscrit concernant la Confrérie de Notre-Dame-des-Sept-Douleurs, environ 1500 ; représentation des écus et des noms, sur les banderoles, des quatre premiers « prévôts » de cette confrérie : de gauche à droite et de haut en bas Johannes Steemaer (Pertcheval), Jan de Baertmaker (Smeken), Jan Borreman et Claes der Weduwen.
Nom de naissance	Jan de Baertmaker
Activités	Dramaturge Écrivain Poète urbain
Naissance	vers 1450 Bruxelles Duché de Brabant  Pays-Bas bourguignons
Décès	15 avril 1517 Bruxelles  Pays-Bas des Habsbourg
Langue d'écriture	moyen néerlandais
Mouvement	Style des rhétoriciens Littérature moyen-néerlandaise
Genres	Poésie Théâtre

Jan Smeken, de son vrai nom Jan de Baertmaker, né à Bruxelles (?) vers 1450, mort dans cette ville le 15 avril 1517, est un rhétoricien et poète urbain attitré de la ville de Bruxelles, écrivant en moyen néerlandais.

Biographie

Succédant sans doute à Colijn Caillieu en 1485 en tant que poète urbain attitré de la ville de Bruxelles, dans sa nouvelle fonction, Smeken dut rendre de l’éclat à toutes sortes de festivités et concours tels que les processions de l’Ommegang, les fêtes à l’occasion d’une Joyeuse Entrée ou celles à l’occasion des compétitions organisées par les milices bourgeoises. Il s’occupa également de la rédaction de rapports sur les cérémonies à Bruxelles et dans d’autres villes, ainsi que de la création de poèmes de circonstance en thiois^[1] et en français^[2].

C’est en 1498, période à laquelle meurent ses parents, qu’il devint membre fondateur de la confrérie de Notre-Dame-des-Sept-Douleurs où il obtiendra encore le titre de prévôt. En 1500, année de la naissance du futur empereur Charles Quint, il contribue à la joie générale par un poème de 1.000 vers, Een spel op hertoghe Karle. Hue Mars en Venus tsaemen bueleerden ^[3] est une œuvre transmise à la fois par un manuscrit et par l’insertion dans un recueil publié postérieurement.

Au plus tôt en 1511, il crée en 34 strophes de 12 vers un poème dans lequel il décrit les sculptures de glace qui ornaient les rues, marchés et jardins de Bruxelles en l’hiver de 1510/11 : Dwonder van Yse en Snee (la merveille de glace et de neige)^[4]. En novembre 1516, c’est en 38 strophes de 12 vers qu’il crée le poème Een schoon gedicht opten name Jesus ^[5] à l’occasion des fêtes en l’honneur de la Toison d'Or ayant eu lieu le mois précédent^[6].

On lui attribue également Het spel vanden heilighen sacramente vander Nyeuwervaert^[7], qui est transmis par un manuscrit à Bréda mentionnant d’ailleurs un Smeken comme auteur de la pièce^[8].

Smeken était facteur ^[9] de la chambre de rhétorique bruxelloise De Lelie^[10]. Il aurait également été membre de la chambre de rhétorique anversoise De Violieren^[11]. Il est co-auteur, avec Jan Steemaer (Pertcheval), d’une série perdue de jeux de mystères, les Spelen van de Zeven Weeën^[12],[13].

Œuvre

• Een spel op hertoghe Kaerle, ons Keyser nu es, une pièce à l’occasion de la naissance du duc et futur empereur Charles Quint en 1500 ;
• Dwonder van claren ijse en snee, de 1511  ;
• Le poème à l’occasion des festivités autour de la Toison d'Or de 1516 ;
• Een Gedicht opten name Jesus', transmis par le recueil de refereinen ^[14] de Jan van Styevoort, No CXXXI.

Les Seven mysteriën van de Seven Weeën : « les sept mystères des Sept Douleurs » ; ceux-ci, réalisés en collaboration avec Jan Pertcheval en 1497, sont considérés comme perdus. Des œuvres suivantes, l’attribution demeure incertaine :

• Hoe Mars en Venus tsaemen bueleerden ;
• Quelques rapports sur les fêtes à l’occasion des joyeuses entrées ;
• Van den H. Sacramente vander Nyeuwervaert ^[15]

Notes et références

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