Vienne (département)

Vienne (département)
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Vienne
Logo du département de la Vienne
Localisation de la Vienne en France
Administration
Pays France
Région Poitou-Charentes
Code département 86
Création 4 mars 1790
Chef-lieu
(Préfecture)
Poitiers
Sous-préfecture(s) Châtellerault
Montmorillon
Président du
conseil général
Claude Bertaud
Préfet de département Yves Dassonville
Statistiques
Population totale 424 354 hab. (2008)
Densité 61 hab./km2
Superficie 6 990 km2
Subdivisions
Arrondissements 3
Circonscriptions législatives 4
Cantons 38
Intercommunalités 22
Communes 281

La ViennePrononciation du titre dans sa version originale est un département français traversé par la Vienne.

Département le plus étendu de la région Poitou-Charentes et 16e plus grand département de la France métropolitaine, il se caractérise cependant par un peuplement moyen mais, grâce à sa capitale régionale Poitiers et aussi grâce à l'excellence de sa situation géographique sur l'axe Paris-Bordeaux-Espagne, il affirme un dynamisme certain et une forte vitalité économique.

La devise du département est « Demain vous appartient ! » (référence au Futuroscope, pôle économique du département)

Les habitants de la Vienne sont les Viennois.

L'Insee et la Poste lui attribuent le code 86.

Sommaire

Géographie

Article détaillé : Géographie de la Vienne.

Le cadre géographique

Le département de la Vienne occupe le quart nord-est de Poitou-Charentes où il est le plus vaste des quatre départements qui composent cette région avec une superficie de 6 990 km2[1].

Dans la région Poitou-Charentes, il voisine à l'ouest avec le département des Deux-Sèvres et au sud avec celui de la Charente.

La Vienne est limitrophe dans sa bordure nord-ouest du département du Maine-et-Loire qui relève de la région Pays-de-la-Loire, il est limité au nord et à l'est par les départements d'Indre-et-Loire et de l'Indre qui appartiennent à la région Centre tandis qu'au sud-est, il confine avec celui de la Haute-Vienne qui fait partie de la région Limousin.

Carte de la Vienne

Le cadre administratif

Sur le plan administratif, la Vienne est divisée en 3 arrondissements, 38 cantons, 22 intercommunalités et 281 communes.

Histoire

Article détaillé : Histoire de la Vienne.

Le département a été créé à la Révolution française, le 4 mars 1790, en application de la loi du 22 décembre 1789, à partir d'une portion de la province du Poitou et d'une partie de l'Anjou avec le rattachement du sud du Saumurois (région du Loudunais, dépendant du gouverneur de Saumur).

Le Loudunais et le Mirebalais appartenaient auparavant à la province d'Anjou, depuis le milieu du Moyen Âge et sa conquête sur le comté de Poitiers. Loudun dépendait du gouverneur de Saumur, Mirebeau relevait de la Sénéchaussée de Saumur).
Le triangle Loudun, Mirebeau et Moncontour, constituant le Loudunais reste détaché du Poitou et dépendra du gouvernement de Saumur et du Saumurois jusqu'à la Révolution française et la création des départements français.

Sur le plan religieux, le Loudunais faisait partie du diocèse de Poitiers.

À sa création, le département de la Vienne était divisé en six districts : Loudun, Poitiers, Châtellerault, Civray, Montmorillon, Lusignan ; puis en cinq arrondissements : Poitiers, Châtellerault, Loudun, Montmorillon et Civray. En 1926, les arrondissements de Loudun et Civray sont supprimés. Le premier est rattaché a celui de Châtellerault et le deuxième rejoint celui de Montmorillon.

La Seconde Guerre mondiale

Lors de la Seconde Guerre mondiale, le département accueille environ 54 000 réfugiés du département de la Moselle à partir du mois de septembre 1939, y compris l’École normale de Metz[2], en plus des réfugiés espagnols internés au camp de la route de Limoges à Poitiers. Il doit encore accueillir les réfugiés de Gironde en 1941, les enfants réfugiés de Seine-et-Oise (1942), les 30 000 Nantais victimes des bombardements de 1943[3], les habitants chassés de la zone côtière de Charente-Maritime en 1944[4]. En mai-juin 1940, le gouvernement belge s’installe à Poitiers, son parlement s’installant à Limoges[5]. Fin juin, le département fait l’objet d’une invasion étrangère pour la première fois depuis le XIVe siècle et est coupé en deux par la ligne de démarcation. 20 000 Allemands y stationnent[6].

Le camp de concentration des Nomades, proche de Poitiers, sur la route nationale 147, qui avait servi à recevoir les réfugiés Espagnols en 1939, est également utilisé par la Kommandantur de Poitiers dès la fin de 1940 pour y enfermer les Tsiganes. À partir du 15 juin 1941[réf. nécessaire], elle y parqua de façon provisoire les Juifs, avant de les acheminer vers le camp de Drancy. Très peu d’entre eux purent être sauvés, à cause de la très bonne collaboration de la Kommandantur et de la Préfecture. Au total, près de 1 600 Juifs furent envoyés vers Drancy à partir de ce camp, dont le rabbin Élie Bloch, mort à Auschwitz. Ce camp reçoit aussi les militantes communistes et les épouses de résistants et les réfractaires au STO à partir de janvier 1944[7].

Le premier réseau de Résistance organisé du département est le réseau Renard[8], du nom de son chef Louis Renard, qui le met en place à partir d’octobre 1940. Ce réseau, d’information essentiellement mais qui s’étendait, est démantelé par les Allemands aidés de la police française en août 1942[9]. Cent résistants sont arrêtés, et quinze meurent en Allemagne[10]. Parallèlement, les effectifs de la Résistance dans le département croissent, pour passer de 500 hommes mi-1943, à plusieurs milliers en juin 1944 (3 300 selon Calmon, 5 000 selon Stéphane Simonnet[11]). Les principaux maquis se trouvent dans le sud du département, où le bocage les favorise, et dans la forêt de Scévolles. Les FTP rejoignent les FFI du colonel Chêne en juillet, qui atteignent des effectifs de 12 000 hommes en septembre. Aidés par les équipes Jedburgh et les SAS (deux commandos de 56 et 46 hommes), les FFI harcèlent les Allemands à la fin de la guerre.

Ces combats, souvent violents, opposent les FFI à la Milice et les troupes allemandes à partir du 10 juin et jusqu’au 15 août. Du 22 au 31 août, celles-ci abandonnent Poitiers (suite au débarquement de Provence), et la colonne Elster traverse la Vienne le 3 septembre[12]. Les Allemands ont fusillé 200 Poitevins ; 188 FFI sont morts au combat, 110 ont été blessés[13].

La reconstruction

À la fin de la guerre, des prisonniers de guerre sont répartis sur le territoire, parfois dans d’anciens camps allemands[14] :

  • à la Chauvinerie : 7300 PG ;
  • à Rouillé : 900 officiers.

Climat

Article détaillé : Climat de la Vienne.

La Vienne possède un climat à forte dominance océanique. En effet sa position proche de l'Atlantique à l'ouest du continent européen lui assure un climat plutôt frais l'été et doux l'hiver. En témoigne la moyenne annuelle des températures du département de 14,4 °C. Pour ce qui est des précipitations, elles s'échelonnent de 600 mm à 850 mm suivant la position géographique au nord ou au sud du département. La durée d'insolation moyenne se situe proche de 1900 heures par an.

Quelques records

  • Froid : -17,9 °C le 16 janvier 1985, année la plus froide : 1963
  • Chaleur : 40,8 °C le 27 juillet 1947, année la plus chaude : 2003
  • Précipitations max. en 24h : 92,3 mm, année la plus pluvieuse 1960

Économie

Article détaillé : Économie de la Vienne.

Démographie

Article détaillé : Démographie de la Vienne.

Un département moyennement peuplé

Au dernier recensement de population, celui de 2008, le département de la Vienne compte 424 354 habitants[15], ce qui le classe au deuxième rang en Poitou-Charentes, loin derrière la Charente-Maritime mais nettement devant les départements des Deux-Sèvres et de la Charente.

Sa densité de population qui s'établit à 61 hab/km² en 2008 demeure cependant inférieure à celle de la région Poitou-Charentes qui, à la même date, s'établit à 68 hab/km². Cette densité est presque deux fois inférieure à celle de la France métropolitaine qui est de 115 hab/km². Il s'agit d'un département moyennement peuplé mais il existe à l'intérieur de ses limites de vrais contrastes de peuplement. En effet, la concentration de population est établie majoritairement le long de la vallée du Clain sur l'axe Poitiers-Châtellerault qui constitue l'épine dorsale de la Vienne et le foyer principal des activités humaines et économiques.

Poitiers, la première ville et agglomération de Poitou-Charentes

Au dernier recensement officiel de population, celui de 2008, dix villes de plus de 5 000 habitants sont présentes dans la Vienne.

Parmi celles-ci, les cinq principales sont les suivantes :

Poitiers (89 282 hab), Châtellerault (33 540 hab), Loudun (7 146 hab), Chauvigny (6 875 hab) et Montmorillon (6 443 hab).

Les quatre autres sont des villes de l'agglomération de Poitiers qui est la plus importante de la région Poitou-Charentes et qui rassemble 128 090 habitants en 2008. Quatre villes de cette agglomération ont plus de 5 000 habitants en 2008 : Buxerolles (9 879 hab), Saint-Benoît (6 997 hab), Migné-Auxances (5 984 hab) et Jaunay-Clan (5 822 hab).

Aux portes de l'agglomération urbaine de Châtellerault, qui rassemble 35 362 habitants en 2008 et qui se classe au 6e rang des agglomérations de Poitou-Charentes, se situe Naintré qui, avec 5 782 habitants en 2008, est la dixième ville de la Vienne par sa population.

Culture

Article détaillé : Culture en Vienne.

Tourisme

Article détaillé : Tourisme en Vienne.

Politique

Article détaillé : Politique de la Vienne.

Administration

Article détaillé : Administration de la Vienne.

Environnement

Transports

  • Le département gère les transports interurbains et les transports scolaires sur son territoire (à l'exclusion des périmètres de transport urbain de Châtellerault et Poitiers).
  • Le département de la Vienne est desservi par l'A10, ce qui lui confère une position stratégique pour le tourisme bien que ce soit un département de transition entre le Nord de la France (Paris) et le Sud de la France (Bordeaux). Châtellerault, Chasseneuil-du-Poitou (Futuroscope) et Poitiers sont desservies par l'autoroute.

L'autoroute est venue doubler la Nationale 10 (voie Paris-Bayonne) qui traverse également le département. Les villes de Poitiers, Vivonne et Couhé sont notamment traversées. Au nord de Poitiers, la N10 a été déclassée en 2006 sous le nom de D910. D'autres routes nationales partent de Poitiers : la N147 (Limoges) et la N149 (Nantes).

Annexes

Notes et références

  1. Viennent ensuite par ordre de superficie les départements suivants : Charente-Maritime (6 864 km2), Deux-Sèvres (5 999 km2) et Charente (5 956 km2).
  2. Jean-Henri Calmon, Occupation, Résistance et Libération dans la Vienne en 30 questions, Geste éditions, coll. « 30 questions », Jean-Clément Martin (dir.), La Crèche, 2000, 63 p. (ISBN 2-910919-98-6), p. 7
  3. Jean-Henri Calmon, op. cit., p. 43
  4. Jean-Henri Calmon, op. cit., p. 8
  5. Jean-Henri Calmon, op. cit., p. 8-10
  6. Jean-Henri Calmon, op. cit., p. 16
  7. Jean-Henri Calmon, op. cit., p. 36-37
  8. « Le réseau Louis Renard », sur le site vrid-memorial.com, consulté le 16 septembre 2008.
  9. Jean-Henri Calmon, op. cit., p. 46-47
  10. Jean-Henri Calmon, op. cit., p. 50
  11. Stéphane Simonnet, Atlas de la Libération de la France, éd. Autrement, Paris, 1994, réimp. 2004 (ISBN 2-7467-0495-1) , p. 40
  12. Jean-Henri Calmon, op. cit., p. 53-54
  13. Jean-Henri Calmon, op. cit., p. 54
  14. Jean-Paul Louvet, Les dépôts de P.G. de l'Axe en mains françaises, disponible en ligne [1], consulté le 3 octobre 2008
  15. Tandis que la population totale s'établit à 435 887 habitants, cette dernière donnée est prise en compte par les administrations, notamment en vue du calcul de la DGF des communes lors de l'établissement du budget. Sur ce, consulter notamment la Base A.S.P.I.C. des départements / Site ASPIC des départements, intercommunalités, communes. Ce chiffre de population n'est généralement pas pris en compte pour des études démographiques ayant l'inconvénient de posséder des doubles comptes, c'est-à-dire des personnes comptées deux fois (exemple : lycéens et étudiants en internat, militaires dans une caserne, prisonniers dans une maison d'arrêt, malades dans un hôpital, ...).

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Liens externes

Liens internes

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