- Thubten Gyatso
-
Dalaï-lama Thubten Gyatso Nom de naissance Nom de réincarnation Thub-bstan rgya-mtsho Date de naissance 12 février 1876 Lieu de naissance Tibet Successions Trinley Gyatso Tenzin Gyatso modifier Thubten Gyatso (ou Thupten Gyatso) (12 février 1876 – 17 décembre 1933) (Wylie : Thub-bstan rgya-mtsho, tibétain : ཐུབ་བསྟན་རྒྱ་མཚོ་) est le 13e dalaï-lama.
Qualifié d'avant-gardiste par l'abbé Jean-Maurice Champagne[1], le grand 13e, comme il est souvent ainsi dénommé par les Tibétains, entreprit des réformes et abolit la peine de mort en 1898[2],[3].
Sommaire
Biographie
Thupten Gyatso, est né en 1876, dans le village de Langdun dans le Dagpo, une région au sud du Tibet dans une famille paysanne. Deux ans plus tard, des prédictions des oracles d'État du Tibet permirent de l’identifier comme étant la réincarnation du 12e dalaï-lama, il fut alors amené à Lhassa pour y recevoir ses vœux de moine du 8e Panchen Lama, et le nom de Ngawang Lobsang Thupten Gyatso Jigdral Chokley Namgyal. Il fut intronisé au Palais du Potala en 1879[4].
À l’âge de 18 ans, le 8 août 1895, on lui confia la direction du gouvernement du Tibet[4].
La période de son règne fut marquée par le grand jeu international, lutte pour la suprématie en Asie centrale, entre la Russie Tsariste et l'Inde britannique dont les empires respectifs étaient en expansion[4].
Le 13e dalaï-lama survécut à une tentative d’assassinat[4].
Lors de l'invasion britannique du Tibet en 1904, il s’exila en Mongolie avant de se rendre en Chine. Après son retour à Lhassa le 13 août 1909, comprenant que le Tibet ne pouvait lutter seul contre les prétentions chinoises, il établit le Bureau des Affaires étrangères du Tibet, chargé des relations extérieures, limitées dans un premier temps au Népal, à la Mongolie et au gouvernement britannique des Indes[5]. Le Népal avait établi une légation à Lhassa en 1856, faisant suite à la Mission diplomatique népalaise ouverte en 1792.
L'invasion chinoise de 1909 menée par Zhao Erfeng, un général Qing, entraîna sa fuite en Inde, accompagné de membres de son gouvernement. Grâce au général tibétain Tsarong Dzasa, ils arrivèrent à échapper aux assaillants en traversant Dromo dans la Vallée de Chumbi, atteignant le Sikkim par le col de Jelep La[4].
Après la chute de la dynastie mandchoue en Chine en 1911, les Tibétains se soulevèrent et expulsèrent les dernières forces manchoues au Tibet[4]. Le dalaï-lama rentra au Tibet où il entreprit des réformes pour le moderniser et éliminer certaines caractéristiques oppressives du système monastique[4].
Proclamation d'indépendance du Tibet
Article détaillé : Tibet (1912-1951).En 1912, à la suite d'une lettre de Yuan Shikai souhaitant restaurer le rôle du dalaï-lama, celui-ci répond qu'il ne demande aucun titre du gouvernement chinois car il entend exercer son pouvoir spirituel et temporel au Tibet[6]. Cette lettre est depuis lors considérée par certains comme une déclaration officielle d'indépendance[7], pour d'autres elle ne l'est que dans l'esprit[8]. Le dalaï-lama est ensuite rentré au Tibet et a exercé une autorité politique qui n'avait pas été vue depuis le règne du 5e dalaï-lama. Au cours de l’été 1912, le 13e dalaï-lama rencontra Agvan Dorjiev à Phari-Dzong, et ce dernier l’accompagna ensuite au monastère de Samding, avant son retour à Lhassa[9]. En janvier 1913, le Tibet et la Mongolie signèrent un traité bilatéral à Urga, reconnaissant mutuellement leur indépendance vis-à-vis de la Chine[7].
Le 8 janvier 1913, il fit une déclaration publique en cinq points sur l'indépendance du Tibet[4].
Le 14 février 1913, le 13e dalaï-lama édita une proclamation réaffirmant l'indépendance du Tibet. Les troupes et les autorités officielles chinoises avaient été expulsées du Tibet en 1912 à la suite de l'invasion de 1908 par l'empereur mandchou[10].
En 1914, sous le 13e dalaï-lama, le monastère de Tengyeling aurait été privé de financement et transformé une école de médecine et d'astrologie tibétaine (selon Sanderson Beck), ou démoli (selon Heinrich Harrer) pour collusion avec les Chinois et le général Zhao Erfeng[11]. Les traîtres furent bannis et les moines restants furent répartis entre différents monastères[12].
Les réformes de Thubten Gyatso
Le 13e dalaï-lama réalisa de profondes réformes, notamment des modifications des structures administratives. Il créa le drapeau du Tibet en 1912, à partir des différents drapeaux des armées frontalières. Il décida en 1912 de créer en complément des pièces de monnaie tibétaines, des billets de banque tibétains spécifiques au Tibet. C'est aussi en 1912 que furent émis les premiers timbres du Tibet.
Abolition de la peine de mort
Après l’intronisation en 1895 du 13e dalaï-lama, l'ancien régent Demo Rinpoché aurait projeté de l’assassiner. Le complot fut découvert, les instigateurs arrêtés et l’Assemblée nationale tibétaine (tsongdu), prononça la peine de mort. Cependant, le dalaï-lama refusa cette décision, déclarant son opposition à la peine de mort en raison des principes bouddhistes. Sir Charles Bell, dans sa biographie du 13 e dalaï-lama, écrit que ce dernier lui a déclaré que « jusqu'au moment de sa fuite en Inde, il n'a autorisé aucune peine de mort sous aucune circonstance que ce soit » [13].
Cas isolés de peine capitale
Le 13e dalaï-lama abolit la peine de mort en 1898[2],[3]. Le tibétologue Alex McKay confirme cette abolition, mais précise qu'il y eut des cas isolés de peine capitale dans les années qui suivirent. Citant Melvyn C. Goldstein, il évoque la mort de Padma Chandra. Citant l'OIOC (Oriental and India Office Collection), il mentionne l'exécution d'un jeune homme impliqué dans le vol du cheval de l'administrateur du Tibet occidental. McKay rappelle qu'on continuait à infliger, pour de nombreux délits, des châtiments corporels entraînant souvent la mort[14]. Il ajoute que le dalaï-lama avait interdit les peines de mutilation, et qu’en raison de son abolition de la peine de mort, « les exécutions étaient rares, en particulier au niveau de l'État » [15].
Interdiction de châtiments physiques tels que l'amputation
Après son retour de l'exil, dans sa proclamation d'indépendance, le 13e dalaï-lama annonça l'interdiction des amputations de membres – en plus de son abolition précédente de la peine de mort. La déclaration est tout à fait spécifique : « Divers châtiments physiques sont bannis [interdits] : ainsi, l’amputation de membres était pratiquée en guise de punition. Dorénavant, des traitements aussi sévères sont interdits »[16]. Des exemplaires de la proclamation furent envoyés dans tout le Tibet et durent être gardés dans le bureau de chaque district[13]. En mai 1924, Tsarong, le commandant en chef de l'armée, punit d'amputation, malgré l'interdiction officielle, deux soldats responsables de la mort d'un policier : le meurtier eut la jambe coupée et en mourut, son complice eut l'oreille coupée. Tête et jambe furent exposées au marché de Lhassa[17]. Tsarong ayant contrevenu à l'interdiction du dalaï-lama, il fut démis de toutes ses fonctions.
Modernisation de l'administration
Article détaillé : Influence britannique au Tibet (1904-1950).Lors de son exil en Inde, le dalaï-lama a été en contact avec les Britanniques et le monde moderne[4].
En 1913, il fonda le premier bureau de poste du Tibet[4].
Il décida d’envoyer 4 jeunes Tibétains en Angleterre afin qu’ils y reçoivent des formations d'ingénierie [4].
En 1914, il entreprend de moderniser l’armée tibétaine en augmentant les forces militaires et en organisant leur entraînement [4].
En 1916, il prit des mesures pour préserver la médecine tibétaine traditionnelle en nommant des moines de différents monastères à cette tâche, et en créant l'Institut de médecine et d'astrologie tibétaine dénommé Men-Tsee-Khang[4]. En 1916, il nomma Khyenrab Norbu directeur du Collège médical de Chakpori, et du Men-Tsee-Khang[18].
En 1923, pour la sécurité du peuple tibétain, il fonda la police de Lhassa[4].
En 1923, pour développer l’éducation au Tibet, il fonda la première école anglaise à Gyantse[4],[19].
En 1925, grâce aux connaissances techniques acquises par Kyibu II, un des quatre Tibétains envoyés en 1913 en Angleterre pour sa formation, une liaison télégraphique est installée à Gyantsé, permettant la connexion au réseau anglo-indien[20].
Arrêt des réformes
Craignant de perdre leurs prérogatives héréditaires et l'assise locale de leur pouvoir, les éléments conservateurs de l'élite tibétaine, selon Mark Abramson, forcèrent le 13e dalaï-lama à abroger les réformes à peine engagées concernant l'armée, les impôts, le foncier et les infrastructures qui marquèrent le début de la modernisation du Tibet, contribuant ainsi à la défaite d'une invasion chinoise en 1917-18[21].
Si l'on en croit le site Tibet-China Accuracy Project, pour les grands propriétaires terriens nobles et monastiques, qui estimaient que l'autorité exercée par la Chine sur le Tibet n'avait jamais eu d'impact négatif sur la pratique du bouddhisme tibétain ni changé le mode de vie tibétain, il n'y avait nul besoin de moderniser le Tibet ni de créer une nation à l'occidentale, et de se mettre la Chine à dos. Réformes et mesures visant à l'indépendance furent vidées de toute substance[22].
Dans le cadre d'un mouvement général contre la modernisation, l'école anglaise de Gyantse dut fermer ses portes en 1926[4],[19]. Selon Melvyn C. Goldstein, quelques nobles continuèrent à envoyer leurs enfants faire des études en Inde et quelques enfants de dignitaires suivirent des cours particuliers à la Mission britannique à Lhassa, mais après 1926, il n'y eut plus de programme d'enseignement de l'anglais au Tibet[23].
Selon les historiens chinois Jiawei Wang et Nima Gyaincain, le 13e dalaï-lama interdit aux fonctionnaires et civils tibétains de porter des vêtements à l'occidentale et fit même démolir la villa de style occidental que les Britanniques lui avaient construite dans le parc de Norbulingka[24].
« La destruction de la faction militaire pro-occidentale »
Dans The demise of the Lamaist State, Melvyn C. Goldstein évoque « la destruction de la faction militaire pro-occidentale » [25]. Il relate un incident, survenu en 1924, « qui renversa à nouveau le cours de l'évolution politique du Tibet et déboucha sur la rétrogradation de presque tous les commandants de l'armée y compris de Tsarong, et mit un terme au programme, à peine engagé, de modernisation du Tibet ». Une rixe entre soldats et des membres du nouveau corps de policiers à Lhassa fit une victime, un policier. Sur l'ordre de Tsarong, le meurtrier fut amputé de la jambe et mourut le lendemain, son complice eut l'oreille coupée[26].
Comme le dalaï-lama avait interdit les châtiments corporels, Tsarong fut démis de toutes ses fonctions, et remplacé à la tête de l'armée par Dorjé Tsegyal Lungshar (en)[27].
Testament
Un an avant sa mort, en décembre 1933, le Grand 13e laisse un testament qui, à ce qu'affirme la traductrice du 14e dalaÏ-lama Claude B. Levenson, s'il semble obscur dans sa formulation, est maintenant considéré comme prémonitoire par ses avertissements d'une redoutable clarté[28],[7] :
« Le gouvernement de l'Inde nous est proche, et il dispose d'une grande armée. Le gouvernement de la Chine a lui aussi une grande armée. En conséquence, nous devons fermement maintenir l'amitié avec les deux pays, ils sont tous deux puissants (...) En outre, les temps sont aujourd'hui aux cinq sortes de dégénérescence dans tous les pays. La plus grave, c'est la manière de faire parmi les Rouges. Ils ne permettent pas de mener les recherches pour trouver la nouvelle incarnation du Grand Lama d'Ourga. Ils se sont saisi et emparé de tous les objets sacrés des monastères. Ils ont obligé les moines à devenir soldats. Ils ont brisé la religion, de façon à ce que jusque son nom soit effacé. Avez-vous entendu toutes ces choses qui se sont passées à Ourga ? Et elles continuent.
II se peut qu'un jour, ici, au cœur du Tibet, la religion et l'administration séculière soient attaquées simultanément de l'intérieur et de l'extérieur. À moins de sauvegarder nous-mêmes notre pays, il arrivera que les dalaï-lamas et les panchen-lamas, le père et le fils, les dépositaires de la Foi, les glorieuses Réincarnations, seront jetés à terre et leurs noms voués à l'oubli. Les communautés monastiques et le clergé verront leurs propriétés détruites. Les us administratifs des Trois Grands Souverains religieux (Tri Songtsen Gampo, Trisong Detsen et Tri Ralpachen) seront affaiblis. Les fonctionnaires ecclésiastiques et séculiers verront leurs domaines saisis et leurs autres biens confisqués. Ils seront eux-mêmes réduits en servitude par l'ennemi, ou contraints à l'errance comme des vagabonds. Tous les êtres vivants sombreront dans la misère et la terreur, et la nuit tombera lentement sur la souffrance du monde. Ne soyez pas traîtres à la Foi ni à l'État en travaillant pour un autre pays que le vôtre. Aujourd'hui, le Tibet est heureux et connaît un certain bien-être. Le reste repose entre vos mains. Tout doit être organisé en connaissance de cause. Œuvrez en harmonie l'un avec l'autre, ne prétendez pas faire ce que vous ne pouvez pas. »
L'école anglaise de Lhassa (1944)
Article détaillé : Éducation au Tibet.Devant la nécessité d'avoir des responsables ayant reçu une éducation anglaise pour pouvoir faire fonctionner des émetteurs radios, l'usine hydroélectrique et autres équipements modernes, une école dispensant un enseignement en partie en tibétain, en partie en anglais, fut ouverte à Lhassa le 31 juillet 1944, à la demande du gouvernement tibétain. Le régent Taktra Rinpoché la justifia comme étant la continuation de la politique du 13e dalaï-lama[29],[30]. L'école, toutefois, ne fonctionna que pendant six mois en raison, selon Melvyn C. Goldstein, de l'opposition véhémente de la faction monastique (qui menaçait d'y envoyer des moines de combat (dob-dob) pour enlever et violenter les élèves) et de ses alliés conservateurs : il n'était pas question de porter atteinte aux valeurs religieuses en inculquant des idées étrangères, athées[31]. Pour Yangdon Dhondup, l'échec de ce projet est dû aux factions conservatrices du clergé[32], pour Catriona Bass à des groupes conservateurs au sein du clergé et de l'aristocratie[33].
Selon Kashopa, ce sont les factions monacales et laïques de l'ancien régent Reting Rinpoché qui lancèrent des rumeurs dans les trois monastères principaux, Sera, Drepung et Ganden, au sujet de l'école, l'accusant de conceptions hostiles à la religion bouddhiste du Tibet. Les abbés et les représentants de ces monastères décidèrent de rencontrer le régent Tagdra et le Kashag pour leur demander de fermer l'école ouverte sans l'accord de l'assemblée nationale, ajoutant que si leur demande n'était pas prise en considération, ils rassembleraient un grand nombre de dob-dobs pour la détruire. Les ministres défendirent l'école qui avait été ouverte avec l'aval du régent et constituait un projet commun des gouvernements tibétain et britannique et serait utile aux besoins politiques actuels et à venir du Tibet. Les abbés ont menacé de fermer l'école par la force et de faire ramener par des moines-policiers les étudiants à leurs familles qui étaient de toute façon attachées à l'un des trois monastères. La plupart des officiels et des aristocrates ne souhaitaient pas la fermeture de l'école, mais la crainte et les rumeurs au sujet des dob-dob détruisant l'école et enlevant les étudiants circulèrent à Lhassa, obligeant le Kashag à fermer l'école britannique[34].
Le stupa du 13e dalaï-lama
Le stupa du 13e dalaï-lama au palais du Potala est situé dans une chapelle du palais rouge. Le gros œuvre en fut bâti pendant l'inter-règne du 5e Réting Rimpoche[35]. Haut de 14 m (soit 86 cm de moins que le stupa du Grand 5e), il est couvert d'or et de pierres précieuses[36].
Voir aussi
Liens internes
Liens externes
- (en) Tibetan exiles mark Centenary of 13th Dalai Lama's exile to India,
- Biographie de Thubten Gyatso, sangharime.com
- Thupten Gyatso
- (zh)Thubten Gyatso en plain-pied et costume d'apparat.
Notes et références
- Le monachisme au premier millénaire « Le palais blanc fut construit par le 5e D.L. Lozang Gyatso pour sa résidence personnelle au XVIIe siècle et fut ensuite étendu par le 13e D.L. Thubten Gyatso (1876-1933), avant-gardiste qui avait aboli la peine de mort, crée le drapeau tibétain en 1912, la monnaie propre au Tibet, les timbres. »
- (en) The third World day against Death Penalty, Jean-François Leclere
- La répression est féroce, sur le site helvétique 24 heures (entretien avec Katia Buffetrille), 26 mars 2008. Florence Perret,
- (en) The Thirteenth Dalai Lama, Thupten Gyatso, sur dalailama.com, le site officiel du 14e dalaï-lama.
- ISBN 2-226-13317-8), p. 280, 282, 318 Roland Barraux - "Histoire des Dalaï Lamas - Quatorze reflets sur le Lac des Visions" - Edition Albin Michel 1993. Réédité en 2002, Albin Michel, (
- (en)Brief History Of Tibet.
- Roland Barraux, Histoire des Dalaï Lamas - Quatorze reflets sur le Lac des Visions,Albin Michel, 1993; réédité en 2002, Albin Michel (ISBN 2226133178).
- (en) Bradley Mayhew, Michael Kohn, Tibet, Lonely Planet, 2005, 360 p., p. 32 : « Tibetans have since read this reply as a formal declaration of independence. It certainly was in spirit if not quite in letter ».
- Soviet Russia and Tibet. Alexandre Andreyev,
- (en)The Status of Tibet, DIIR, 1996.
- (en) Heinrich Harrer, Seven Years in Tibet, with a new epilogue by the author. Translated from the German by Richard Graves. With an introduction by Peter Fleming, First Tarcher/Putnam Hardcover Edition, 1997 (ISBN 0-87477-888-3) : « The penalties for political offenses are very strict. People still speak of the monks of Tengyeling, who forty years ago sought to come to terms with the Chinese. Their monastery was demolished and their names blotted out ».
- (en) Sanderson Beck, Tibet, Nepal, and Ceylon 1800-1950 : « The Tengyeling monastery was disendowed; traitors were banished, and the rest of the monks were distributed to other monasteries ».
- (en) Jamyang Norbu, From Darkness to Dawn, site Phayul.com, 19 mai 2009.
- (en) Alex McKay, Introduction, dans The History of Tibet: the modern period: 1985-1959, the encounter with modernity, edited by Alex McKay, RoutledgeCurzon, 2003, p. 32, note 2 (voir aussi note 5) : « By contemporary and modern Western social standards, Tibetan society, not least in such matters as the relatively high status of women and the abolition of the death penalty (note 2), could be compared favourably with most of the outside world. Note 2 : The death penalty was abolished around 1898. Isolated cases of capital punishment did, however, take place in later years; see, for example, M. Goldstein, a History of Modern Tibet, 1913-1951: The Demise of the Lamaist State (London/Berkeley: University of California Press, 1989), pp. 126-30 in regard to the death of Padma Chandra. But for an example of a more despotic kind, see Oriental and India Office Collection (hereafter OIOC), L/P&5/7/251, in regard to the execution of a youth involved in stealing the western Tibetan administrator's horse. It must not be forgotten that corporal punishment continued to be inflicted for numerous offences and often proved fatal ».
- (en) Alex McKay,Tibet and the British Raj: the frontier cadre, 1904-1947, Routledge, 1997, pp. 109, 114 : « The Dalai Lama had forbidden the use of mutilation as a punishment (...) The 13th Dalai Lama had abolished the death penalty in Tibet, so executions were rare, particularly at state level, but whether Chandra was guilty of these crimes or just a convenient scapegoat, remains a mystery. »
- Proclamation d'indépendance du Tibet
- (en) Melvyn C. Goldstein, A history of modern Tibet, 1913-1951: the demise of the Lamaist state, University of california Press, 1989, pp. 123-124.
- Rev. Khyenrab Norbu (1883-1962 A.D.)
- (en) Alex McKay, “The Birth of a Clinic”? The IMS Dispensary in Gyantse (Tibet), 1904–1910, Med Hist. 2005 April 1; 49(2): 135–154 : « An English school existed in Gyantse in the period 1923–26; it was closed as part of a general Tibetan movement against modernization at that time ».
- Roland Barraux, Histoire des Dalaï-Lamas - Quatorze reflets sur le Lac des Visions, Albin Michel, 1993; réédité en 2002, Albin Michel (ISBN 2226133178), p. 291.
- (en) Mark Abramson (a Ph.D. candidate in Chinese and Inner Asian History at Princeton University), Mountains, monks and mandalas: 'Kundun' and 'Seven Years in Tibet', in Cineaste, vol. 13, No 3, summer 1998, pp. 8-12 : « In fact, the current Dalai Lama's predecessor had been forced by conservative elements who feared losing their own hereditary prerogatives and local power bases into repealing nascent military, tax, land, and infrastructure reforms, which had begun the modernization of Tibet and contributed to the defeat of a Chinese invasion in 1917-18. ».
- (en) Tibet-China Accuracy Project : « But the 13th Dalai Lama's policies of modernization and nation-building are resisted by the large, landowning theocracy and aristocracy. Their view is that Chinese authority over Tibet has never adversely impacted the practice of Tibetan Buddhism or changed the Tibetan way of life, and there was no need to modernize or create a Western-style nation - or to antagonize China. Under pressure, the 13th Dalai Lama guts his reforms and his drive for independence ».
- (en) Melvyn C. Goldstein, A history of modern Tibet, 1913-1951: The Demise of the Lamaist State, University of California Press, 1989, p. 421 : « A few aristocrats continued to send their children to India for schooling, and a few children of officials were tutored at the British Mission, but after 1926 there was no program to teach English in Tibet [...]. »
- (en) Jiawei Wang et Nima Gyaincain, The historical Status of China's Tibet, China Intercontinental Press, également reproduit sur china.com.cn , page 143, chap. 5 (The 13th Dalai Lama Awakens), 1997 : « To stop the British before it was too late, he closed the British schools in Gyangze and banned Tibetan officials and civilians from wearing Western suits. As a token of his resolution, he ordered the dismantling of a Western-style villa put up by the British for him in Norbu Lingka ».
- « the destruction of the pro-Western military clique in the mid-1920s ». Melvyn C. Goldstein, A history of modern Tibet, 1913-1951: the demise of the Lamaist state, University of California Press, 1989, pp. 422-424 :
- « In 1924 an incident occurred that again reversed the direction of Tibet's political development, resulting in the demotion of almost all the army commanders including Tsarong, and ending the incipient program of modernization of Tibet. (...) In early May 1924, a fight between some soldiers and policement ended with the fatal stabbing of a policemen. (...) Tsarong punished the guilty soldiers on the spot: the soldier who killed the policemen had one of his legs amputated above the knee, and the soldier who helped him had his right ear cut off. The former died and his head and limb were publicly displayed on the left and right of the entrance to the Thromsikang Lhasa marketplace beside the Barkor and Jokhang Temple ». Melvyn C. Goldstein, A history of modern Tibet, 1913-1951: the demise of the Lamaist state, University of California Press, 1989, pp. 121-124 :
- ISBN 2-226-13317-8) p 299, « ... l'amputation d'une jambe pour un soldat, d'une oreille pour un second. Le lendemain, le premier était mort. La foule promena son corps dans la ville. Le Dalaï Lama s'était opposé aux châtiments corporels. Tsarong fut cette fois démis de toutes ses fonctions et quitta le pays pour un séjour au Népal et en Inde. Il fut remplacé à la tête de l'armée par Dorjé Tsegyal Lungshar, qui dirigeait le département des finances depuis son retour d'Europe où il avait accompagné les quatre premiers officiers tibétains formés en Angleterre. » Roland Barraux, Histoire des Dalaï-lamas, 2002, Albin Michel, (
- La Chine envahit le Tibet: 1949-1959, Editions Complexe, 1995, (ISBN 2870275803), pp. 11-12. La citation est précédée de « Arrivé à mon âge, mieux vaudrait renoncer au pouvoir ecclésiastique et temporel pour consacrer le bref temps qui m'est encore imparti dans cette vie à la dévotion religieuse. Nombreuses sont mes vies futures, et j'aimerais pouvoir me vouer entièrement aux choses spirituelles. Jusqu'ici, j'ai accompli ma tâche au mieux de mes capacités, mais j'aurai bientôt cinquante-huit ans, il me sera alors plus difficile de continuer à mener de front mes activités religieuses et profanes. Qui ne le comprendrait ? », et suivi de « Considérez ce qu'il convient de faire ou de ne pas faire, et accomplissez votre tâche sans douter, à la manière voulue par le Maître Omniscient, comme si toute chose se déroulait sous son regard. Agissez dans cet esprit, et tout ira bien (...). Ceux qui se détourneront de la Loi et de la tradition pour emprunter une voie mauvaise, ceux qui ne se préoccupent que de leurs propres intérêts en aidant uniquement ceux qui leur plaisent et pas les autres, ceux qui sont indignes de confiance aujourd'hui et ne s'astreignent pas au bien, ceux-là n'atteindront pas leurs buts et seront châtiés par les Protecteurs. Réfléchissez sérieusement à ce que j'ai écrit, rejetez irrévocablement le mal et conformez-vous au bien. » Claude B. Levenson,
- (en) Melvyn C. Goldstein, A history of modern Tibet, 1913-1951: The Demise of the Lamaist State, University of California Press, 1989, p. 421 : « Because of the need for English-educated officials to operate the wireless units, hydroelectric works, and other modern technology, the shapes, with the Chigyab Khembo Ngawang Tenzin, approached Tak-tra with a plan to open a school. He quickly agreed, rationalizing that such a school was merely an extension of the late Dalai Lama's policy. In January 1944, the Kashag asked the British Mission in Lhasa for help in finding a good headmaster; on their advice, RA Parker was hired. The new school was to combine Tibetan education for part of the day with English education for the remainder. [...] The school was officially opened on 31 July. [...] "Now it is necessary for us to continue the great idea and the important decisions of the late Dalai Lama. We are here to establish this school where one can study both Tibetan and English." ».
- (en) Melvyn C. Goldstein, A history of modern Tibet, 1913-1951: The Demise of the Lamaist State, University of California Press, 1989, p. 421 : « A few aristocrats continued to send their children to India for schooling, and a few children of officials were tutored at the British Mission, but after 1926 there was no program to teach English in Tibet ».
- « The creation of an English school in Lhasa in late 1944 was one of the more visible of these attempts. The Tibetan government, realizing that securing Western equipment such as wireless broadcasting units was pointless without skilled personnel to run the equipment, embarked on a program of educating young aristocrats and monk-officials' relatives to form an English-speaking infrastructure. This action brought vehement opposition from the monastic segment, which forced the school to close by threatening to send their fierce dobdo monks to kidnap and sexually abuse the students. Once again, the monasteries and their conservative allies thwarted even a small step toward modernization. Their rationale was the same as it had been in 1921–1925; the school would inculcate alien, atheistic ideas and would thus harm the religious value system. ». Melvyn C. Goldstein, A History of Modern Tibet, 1913-1951: The Demise of the Lamaist State, op. cit., p. 821 :
- (en) Yangdon Dhondup, Roar of the Snow Lion: Tibetan Poetry in Chinese, in Lauran R. Hartley, Patricia Schiaffini-Vedani, Modern Tibetan literature and social change, Duke University Press, 2008, 382 p., (ISBN 0822342774 et 9780822342779), p. 37 : « There were a number of attempts to establish other schools such as the Gyantsé school and the Lhasa English school but unfortunately these projects were undermined by conservative factions within the clergy. »
- Education in Tibet: policy and practice since 1950, p. 2 : « From the outset, these foreign secular establishments had faced considerable opposition from conservative groups among the clergy and aristocracy. » Catriona Bass,
- Claude Arpi, Long and dark shall be the night : the Karma of Tibet, Éditions Auroville Press, Auroville, 2002 : « According to Kashopa it was “the monk and lay factions of the exregent Reting which began to instigate rumours against this school specially in the three major monasteries of Sera, Drepung and Ganden accusing the school of inimical designs on the Buddhist religion of Tibet [...] the abbots and representatives of the three monasteries resolved first to approach the regent Tagdra and the Kashag to request them to consider closing the English school [...]. They further resolved that if the regent and the Kashag does not take their request into consideration, the three monasteries will collect a large number of monk Dob-Dobs who will gather in Lhasa and destroy the school then and there. ” [...] The abbots told the Kashag that ”recently an English school was opened at Lhasa without discussing the matter in the National Assembly and as the school was harmful to the religion and politics of Tibet, they felt concerned to question on the why's and how's of this school.” [...] The ministers tried to defend the opening of the school and argue that they had taken prior permission from the Regent; it was a joint project between the Tibetan and British Governments; it would be useful to the present and future political requirements of Tibet. The abbots did not accept the argument [...] There were determined to close it down. The abbots further threatened that the school will be closed by force and the monk policemen will forcefully take away the students to their families which were in any case attached to one of the three monasteries. [...] Though most of the officials and the aristocrats were not keen to close the school, fear entered the Tibetan capital and wild rumours about the dob dobs destroying the school and kidnapping the students began circulating. At the end, there was no alternative for the Kashag but to decide to close a British school. »
- (en) The Fifth Reting Hutuktu Thubden Jampal Yeshe Tenpai Gyaltsen (1912-1947), sur le site HH RETING HUTUKTU : « During that time he constructed both the base and the main structure of the wish-granting auspicious golden memorial stupa [...] of the 13th Dalai Lama Thubden Gyatso [...]. »
- (en) Attractions of the Potala, site TibetTravel.info : « The thirteenth Dalai Lama’s stupa chapel is the hall where the stupa of the Thirteenth Dalai Lama (1876-1933) is housed. People started to build his stupa after his death in the fall of 1933, so it's the latest building in Potala Palace. Taking three years, the stupa is comparable with the Great Fifth's stupa. It is 14 meters (46 feet) in height, which is only 0.86 metres lower than the Fifth Dalai Lama’s. Made of a large amount of silver, covered with about 600 kilograms of gold and studded with lots of coral, amber, agate, diamond and other precious jewelries. »
Catégories :- Dalaï Lama
- Naissance en 1876
- Décès en 1933
Wikimedia Foundation. 2010.