- Chakpori
-
Chakpori
Vue du Chakpori en 1938, avec l'école de médicine tibétaine avant sa destruction en 1959Géographie Altitude 3 700 m Massif Plateau tibétain Coordonnées Administration Pays Chine Région autonome Tibet Ville-préfecture Lhassa Géolocalisation sur la carte : Région autonome du Tibet
Géolocalisation sur la carte : Chine
modifier Le Chakpori ou Chagpori (Wylie : lCags po ri, (zh), littéralement la « colline de fer ») est une montagne sacrée de la ville de Lhassa au Tibet. Elle se dresse au sud du Potala et à gauche de celui-ci lorsqu'on se tient devant lui.
Considérée comme étant une des 4 montagnes sacrées du Tibet central, elle fut autrefois le site d'une célèbre école de médecine tibétaine bâtie au XVIIe siècle. Lors de l'insurrection de mars 1959, les Tibétains y ayant installé des canons – un ou deux selon le moine tibétain Lobsang Gyatso[1] –, elle fut démolie par l'artillerie de l’armée populaire de libération[2],[3],[4]. Selon Roger E. McCarthy, lors du soulèvement, sur la colline située derrière le collège de médecine, les Tibétains résistèrent vaillamment, bien que ne disposant comme armes que de fusils et d'épées, et ils tentèrent d'utiliser les canons qui s'y trouvaient. La répression qui s'ensuivit fit 15 000 morts[5]. Pourtant, selon les sources chinoises, le 10 mars le gouvernement tibétain avait fait ouvrir le dépôt d'armes et distribuer armes et munitions aux insurgés[6].
Cette montagne, qui a été rebaptisée « pic de la victoire », est maintenant couronnée par une grande antenne radio[7].
L'école médicale tibétaine de Chakpori avait été fondée par le 5e Dalaï Lama et son régent Sangyé Gyatso[8]. Le 5e dalaï-lama avait aussi créé un hôpital qui est encore en fonctionnement de nos jours[9]. En 1916, le 13e dalaï-lama nomma Khyenrab Norbu directeur du Collège médical de Chakpori et de l'Institut de médecine et d'astrologie tibétaine ou Men-Tsee-Khang[10].
Le gouvernement tibétain en exil a refondé l'Institut Chakpori de médecine tibétaine à Darjeeling en Inde et y forme des médecins tibétains. On y enseigne et développe aujourd'hui la médecine tibétaine en exil.
Notes et références
- (en) Lobsang Gyatso, Memoirs of a Tibetan Lama, Snow Lion Publications, 1998, (ISBN 1559390972), p. 262.
- Travelin Tibet, Going in circles : « The Tibetans placed their few cannon up there and the Chinese destroyed the place. »
- (en) Keith Dowman, The Power-Places of Central Tibet: The Pilgrim's Guide, Routledge & Kegan Paul Ltd., Londres, 1988, p. 49 (ISBN 0-7102-1370-0).
- (en)Lhasa - God’s own Land.
- Tears of the lotus: accounts of Tibetan resistance to the Chinese invasion, p. 184 Roger E. McCarthy,
- (en) Qingying Chen, Tibetan History, Series of basic information of Tibet of China, 2003, 181 pages, pp. 172-173 (ISBN 7508502345), (ISBN 9787508502342).
- (en) Lhasa - God’s own Land.
- Histoire de la médecine tibétaine.
- Roland Barraux, Histoire des Dalaï-Lama, Quatorze reflets sur le Lac des Visions, édition Albin Michel, 1993. Réédité en 2002 chez Albin Michel. (ISBN 2226133178) Voir le chapitre « Lobsang Gyatso » dans
- Rev. Khyenrab Norbu (1883-1962 A.D.)
Catégories :- Sommet de Chine
- Montagne du Tibet
- Lhassa
- Médecine tibétaine
Wikimedia Foundation. 2010.