- Tengyeling
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Tengyeling, ou Tengye Ling, était un temple du bouddhisme tibétain dans la ville de Lhassa. Il se trouvait au sud du Mont Chakpori et sur l'ancien sentier de pèlerinage du Lingkhor.
Construit au XVIIe siècle, après que le 5e dalaï-lama fut devenu le dirigeant spirituel et temporel du Tibet, c'était aussi l'un des quatre collèges royaux ou temples de régence royaux (Ling Shi, gLing bzhi) de Lhassa. Les trois autres temples-Ling sont Drib Tsemchokling, Kundeling et Tsomonling.
Histoire
Tengyeling était le plus important des quatre collèges royaux et le siège des Demo Rinpochés, dont le 6e Demo Rinpoché Jampal Gelek Gyatso, le 7e Demo Rinpoché Ngawang Lobsang Thubten Jigme Gyatso et le 9e Demo Rinpoché Lobsang Trinley, les régents qui régnèrent aux XVIIIe et XIXe siècles, période pendant laquelle un grand nombre de dalaï-lamas furent assassinés avant qu'ils n'atteignent l'âge adulte.
Le monastère aurait été confisqué par le 13e dalaï-lama en 1901, car soupçonné de soutien au dernier amban mandchou, lequel deviendra ultérieurement le général Zhao Erfeng.
L’armée impériale mandchoue envahit le Tibet au début des années 1900, et occupa Lhassa en 1910, entraînant la fuite du dalaï-lama. À la suite de la révolution chinoise de 1911, une partie l’armée chinoise se rendit aux forces de l’armée tibétaine tandis qu’une autre partie trouvait refuge au monastère de Tengyeling où elle continua de combattre. Affamées, les troupes furent contraintes de se rendre[1],[2].
Après le retour du 13e dalaï-lama en 1912, le monastère, à ce que rapporte l'Autrichien Heinrich Harrer, fut démoli en 1914 pour collusion avec les Chinois[3].
Il existe une photo de 1920-1921, prise par Sir Charles Bell et montrant le monastère en ruines[4].
Selon Sanderson Beck, du fait de sa politique qui affaiblissait le gouvernement tibétain, aux alentours de 1912/14, le monastère fut privé de financement, les traîtres furent bannis, et le reste des moines répartis entre les autres monastères. Le 13e dalaï-lama transforma le monastère en école de médecine et d'astrologie tibétaine, le gouvernement finança les cours aux étudiants et fournit une médecine gratuite aux personnes pauvres[2].
Selon Kunsang Paljor, durant la révolution culturelle, le monastère de Tengyeling fut saccagé et endommagé[5].
Notes et références
- Michael van Walt van Praag, Le statut historique du Tibet : un résumé
- Tibet, Nepal, and Ceylon 1800-1950. Sanderson Beck,
- ISBN 0-87477-888-3) : « The penalties for political offenses are very strict. People still speak of the monks of Tengyeling, who forty years ago sought to come to terms with the Chinese. Their monastery was demolished and their names blotted out ». Heinrich Harrer, Seven Years in Tibet, with a new epilogue by the author. Translated from the German by Richard Graves. With an introduction by Peter Fleming, First Tarcher/Putnam Hardcover Edition, 1997 (
- photo.
- Kunsang Paljor, Tibet, the undying flame, Information & Publicity Office of His Holiness the Dalai Lama, 1977, p. 55.
Voir aussi
Catégories :- Temple bouddhiste au Tibet
- Lhassa
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