Temple du Saint-Esprit de Besançon

Temple du Saint-Esprit de Besançon
Temple du Saint-Esprit de Besançon
Image illustrative de l'article Temple du Saint-Esprit de Besançon
Présentation
Culte Protestant réformé
Type Temple
Rattaché à Église réformée de France.
Début de la construction Probablement vers le XIIIe siècle.
Fin des travaux Probablement vers le XIIIe siècle.
Style(s) dominant(s) Gothique
Protection  Classé MH (1932, Façade du 16e)
 Inscrit MH (1933, Façade, toiture)
 Inscrit MH (1937, Mur, Façade)
 Classé MH (2005, Tour)
Géographie
Pays France
Région Franche-Comté
Département Doubs
Ville Besançon
Coordonnées 47° 14′ 26″ N 6° 01′ 23″ E / 47.24060857647943, 6.02318465709686347° 14′ 26″ Nord
       6° 01′ 23″ Est
/ 47.24060857647943, 6.023184657096863
  

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L'ancien hospice du Saint-Esprit, actuellement temple du Saint-Esprit de Besançon est un édifice protestant situé au numéro cinq de la rue Goudimel, à deux pas de la place de la révolution, au cœur du centre historique de la ville.

Sommaire

Histoire

Contexte : le protestantisme à Besançon

L'édifice des origines à la Révolution

L'hôpital du Saint Esprit a été fondé à Besançon en 1207 par l'Ordre Hospitalier du Saint-Esprit. La chapelle a probablement été édifiée entre 1207 et 1220. Le chœur est agrandi dans les années 1300[1]. L'hôpital accueille durant tout le Moyen Âge les malades, femmes enceintes, vieillard, voyageurs et orphelins[1]. Cependant, l'hospice limite son aide aux orphelins, aux femmes enceintes ainsi qu'aux voyageurs à partir du XVIe siècle après des accords avec la municipalité de Besançon. En 1792, l'édifice prend le nom d'hospice des enfants de la patrie avant d'être transféré en 1797 à l'Hôpital Saint-Jacques récemment construit, ce dernier devant être l'hôpital central de la ville[1].

De la consécration à nos jours

La ville de Besançon, qui s'était montrée particulièrement hostile face au culte réformé, devait cependant fournir un local pour les soldats protestants jusqu'à la Révolution française. Cette hostilité est peu à peu oubliée quand les horlogers suisses, qui étaient pour la plupart calvinistes, introduisirent l'industrie horlogère en Franche-Comté[1]. C'est ainsi que les protestants de la ville se voient attribuer la chapelle du Refuge ( Notre-Dame-du-Foyer ) en 1793, puis l'ancienne chapelle des Capucins en 1805 (qui s'appellera par la suite temple de Chamars) et enfin la chapelle du Saint-Esprit[1].

En 1842, le bâtiment est officiellement cédé aux protestants de la ville. Lors de travaux de réhabilitation de 1841, l'architecte bisontin Alphonse Delacroix dote l'église d'un nouveau porche néogothique de style troubadour[1]. Le 28 avril 1842 eut lieu la dédicace du temple du Saint-Esprit. En 1975, l'Église Réformée devient propriétaire de la Tour du Saint-Esprit dite "Carrée" ( monument historique ) attenante à la chapelle de l'ancien hôpital, construite de 1447 à 1450 sur un bâtiment plus ancien du XIIIe siècle [2] par frère Lambert Vernier de Vélesme[1].

Dans le temple se trouvent:

. la plaque tombale du Recteur Pierre de Navarret, 1414, classée,

. l'ancienne chapelle "Notre-Dame de la Gésine" construite vers 1480 par le Recteur Guillaume Bercy

. un orgue Frères Callinet de 1837 ( monument historique ) transféré de l'ancien temple de Chamars,

. le mobilier dessiné par l'architecte Alphonse Delacroix (bancs)

. la plaque dédicace de l'attribution par le premier consul Bonaparte en 1803 de la chapelle du Refuge ( Notre-Dame-du-Foyer ) de l'Hôpital Saint-Jacques aux protestants de la ville. Sic: "ORATOIRE accordé aux Réformés le 21 Vendémiaire an XII par BONAPARTE PREMIER CONSUL solemnellement consacré le 9 nivose an XIII par Mr J.H. EBRAY 1er Pasteur nommé par le GOUVERNEMENT". Cette plaque retrouvée en 2010 brisée en plusieurs morceaux dans le dépôt lapidaire de la Ville, a été restaurée et posée dans l'actuel temple en mars 2011. Elle se trouvait à l'origine apposée à la façade de la chapelle Notre-Dame-du-Foyer dite du Refuge.

La façade du XVIe siècle sise sur le côté ouest de la petite cour attenant à l'ancienne église du Saint-Esprit fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 22 avril 1932[3].

La façade et la toiture de la maison sise 31 quai Vauban, ainsi que la chaussée et le quai fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 16 septembre 1933[3].

Le mur entre la rue et la cour avec le grand portail ; les façades sur rue et sur cour, ainsi que les combles qui les surmontent de l'immeuble sis rue Claude Goudimel fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 27 octobre 1937[3].

La tour en totalité, sise 29 quai Vauban, y compris la porte déposée et la fermeture en bois de la tour d'escalier fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 19 août 2005[3].

Architecture

Généralités et modifications

Statue de la Charité.

L'édifice, construit semble-t-il de 1207 à 1220, est de type gothique. Le chœur est agrandi dans les années 1300. Trois chapelles sont adjointes sur le flanc ouest : 1318 chapelle St-Denis (disparue); 1361 chapelle St-Jacques (disparue) puis 1480 chapelle Notre-Dame de la Gésine (actuelle sacristie) ainsi qu'un clocher détruit[4] durant la Révolution française[1]. Alphonse Delacroix dote le bâtiment d'un nouveau porche néogothique de style troubadour en 1841. La nef de l'église, voûtée sur croisées d'ogives larges et basses avec des fenêtres étroites, est marquée par l'influence cistercienne dominante dans la région, de même que l'ensemble de la décoration néo-romane du porche et des chapiteaux[5].

La tour du Saint-Esprit ( monument historique ) attenante à la chapelle de l'ancien hôpital, construite entre 1447 et 1450 par frère Lambelet Vernier de Vélesme (recteur de l'hôpital de 1427 à 1476), sur un premier étage du XIIIe siècle [6], est l'un des plus anciens bâtiments de la ville, remarquable pour sa charpente et pour son escalier à vis hexagonal exécuté par un artiste anonyme[1].

Décors, mobilier et aspect interne

La Galerie en bois ( monument historique ) dans la cour est remarquable pour son décor sculpté. Son décor est clairement influencé par le Moyen Âge, comme le suggèrent des sculptures de monstres avalant l'extrémité des poutres. Cependant il est incontestable que ces sculptures datent du XVIe siècle, avec des gravures d'angelots, des guirlandes, des vases ainsi que des figures allégoriques et mythologiques prouvant que ces œuvres sont originaires de la Renaissance [1] - ceci est toutefois encore discuté par les spécialistes, les documents historiques donnant faveur à une date de construction avant 1476 sous le mandat de Lambelet Vernier[2]. Sur les 10 colonnettes présentes à l'origine, il n'en reste plus que quatre; la balustrade et la colonnette à la sirène datent d'une restauration malheureuse des années 1950[2].

Des bâtiments construits par les architectes Jean-Pierre Galezot et Jean-Charles Colombot pour le Saint-Esprit sont situés à proximité de l'édifice, au numéro trois de la rue Goudimel et sont actuellement occupés par la présidence de Franche-Comté[1]. On peut y apercevoir un corps de logis datant de 1740, possédant un escalier de pierre à clefs pendantes ainsi que des rampes en fer forgé[1]. Un autre chef-d'œuvre est situé près de ces bâtiments : un portail donnant sur la cour, qui est orné d'une allégorie sculptée représentant la charité sous les traits d'une mère accompagnée de ses enfants, sculptée par l'artiste Perrette. Sur la base de cette sculpture est gravé le psaume numéro 26 : « Si mon père et ma mère m'abandonnent, Yahvé me recueillera »[1]. Cet édifice a remplacé plusieurs bâtiments du Moyen Âge dont la grande salle des malades construite par le Recteur Lambelet-Vernier, fragilisés par un incendie en 1599. Il a abrité l'orphelinat de l'hôpital du Saint-Esprit jusqu'en 1797. De 1842 à 1885, l'aile Nord de ce bâtiment a accueilli des salles de classe pour les enfants protestants (2 classes de filles et 2 de garçons) d'une école primaire mixte bi-confessionnelle juive et protestante. Les salles de classe pour les filles et les garçons israélites, se situaient pour leur part dans la Tour du Saint-Esprit attenante, ainsi que le logement de la directrice de cette école[7].

L'orgue des frères Callinet, facteurs à Rouffach (Alsace) date du 18 mars 1837. Il possède sept jeux au clavier ainsi que deux jeux à la pédale. Ses tuyaux d'étain et son buffet d'origine ont justifié son classement à titre instrumental comme monument historique en 1972[1].

Vie communautaire

Activités

Données sociologiques et rituelles

Notes et références

  1. a, b, c, d, e, f, g, h, i, j, k, l, m et n Brochure éditée par la ville de Besançon, service de l'action culturelle et des communications, 2003.
  2. a, b et c Église Réformée de Besançon
  3. a, b, c et d Ministère de la Culture, base Mérimée, « Notice no PA00101480 » sur www.culture.gouv.fr.
  4. Église Réformée de Besançon et Thèse de Mme Nicole Brocard
  5. Église Réformée de Besançon, formation des guides de l'Office du Tourisme par M. Plagneux, professeur d'histoire à l'Université de Franche-Comté
  6. Église Réformée, étude de l'architecte des Monuments Historiques 2008
  7. Église Réformée de Besançon,correspondance avec le Maire, AMB 2M3 doc 118 et plan d'aménagement de l'école

Annexes

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Bibliographie

Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article : sources utilisées pour la rédaction de cet article (ne sont présents ici que les ouvrages utilisés de manière récurrente).

Liens internes

Liens externes


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