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Rouillac (Charente)
Pour les articles homonymes, voir Rouillac.Rouillac Administration Pays France Région Poitou-Charentes Département Charente Arrondissement Cognac Canton Rouillac
(Chef-lieu)Code Insee abr. 16286 Code postal 16170 Maire
Mandat en coursMichel Trainaud
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Rouillacais Démographie Population 1 761 hab. (1999) Densité 60 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 89 m — maxi. 186 m Superficie 29,28 km² Rouillac est une commune française, située dans le département de la Charente et la région Poitou-Charentes.
Les habitants de Rouillac s'appellent les Rouillacais.Sommaire
Géographie
Rouillac est située à égale distance d’Angoulême et de Cognac, coté rive droite de la Charente sur des terrains datant du jurrassique.
Sur ce sol riche prospère le vignoble de cognac des Fins Bois.
Le climat est tempéré, ce qui est dû à la proximité de la côte atlantique.
Hydrologie
La Nouère prend sa source au nord-est de Rouillac qu'elle contourne puis son cours est sud-sud-est et elle rejoint la Charente dont elle est un affluent rive droite, juste en aval d'Angoulême, en face de La Couronne.
La longueur de son cours d'eau est de 25,8 km.[1]
Histoire
Rouillac doit son nom à Rullus, riche propriétaire de l’époque gallo-romaine qui y fonda sa villa dont les terres s’étendaient jusqu’au lieu-dit Les Bouchauds. En cet endroit les romains construisirent des thermes, un théâtre et sans doute une ville importante dont il ne reste plus aucune trace aujourd’hui, les invasions barbares du IIIe siècle ayant détruit ce vaste complexe architectural qu’on imagine avoir été extrêmement riche.
Dès cette époque, Rouillac se trouve sur un axe important : la Voie Agrippa qui relie Lyon à Saintes et le commerce des chevaux est alors florissant, comme en témoigne la statue de la déesse Épona, trouvée sur la commune. L’origine de la foire du 27 est sans doute dans ce commerce des chevaux qui se développa au fil des siècles entre les maquignons qui sillonnaient la route royale, de Bretagne en Espagne.
En 1837, les communes du Temple et de Rouillac ont fusionné.
Surmonter les crises
Après la Révolution, en 1792, Rouillac devient le centre administratif du canton en remplacement de la commune de Saint-Cybardeaux qui sous l’ancien régime avait beaucoup plus d’importance.
Sous le règne de Napoléon III, plus de vingt ans de stabilité politique exceptionnelle vont promouvoir les ventes de cognac et faire la fortune des propriétaires.
La guerre perdue de 1870 va détruire cette belle euphorie et Rouillac comme les autres communes de France va devoir payer l’impôt exceptionnel exigé par les troupes allemandes.
Un malheur n’arrivant jamais seul, en 1874, le phylloxéra détruit en quelques années tout le vignoble et ruine toutes les familles.
L’arrivée des Vendéens en Charente va entraîner un nouvel essor dû à la polyculture : on va créer des prairies à la place des vignes arrachées et l’élevage des vaches laitières va se développer en même temps qu’on replante de nouveaux cépages de vignes plus résistants.Un double carrefour de communication
Au carrefour traditionnel de la route du Poitou (qui relie Paris à l’Espagne) et de l’ancienne Voie Agrippa (est / ouest) va se greffer un nouveau réseau de communication avec l’implantation de la ligne de chemin de fer du Petit Mairat, implantée par la compagnie des Chemins de fer économiques des Charentes qui va relier Rouillac à Saint-Angeau et à Segonzac.
Puis en 1889, c’est la Compagnie des Chemins de Fer Départementaux qui construit une seconde gare sur la commune pour la ligne Saint-Angeau-Segonzac,[2] et rapproche Rouillac de Matha ou d’Angoulême.
Irriguée par deux lignes de chemins de fer et deux routes de grande communication, Rouillac développe naturellement son économie commerciale et multiplie son influence sur le canton.Administration
La ville de Rouillac est le chef-lieu de canton et le centre d’une communauté de 20 communes rassemblant plus de 9 000 habitants.
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité mars 1989 mars 2008 Michel Bastier SE médecin retraité mars 2008 mandat en cours Michel Trainaud SE Employé de banque Toutes les données ne sont pas encore connues. Fiscalité
La fiscalité est d'un taux de 20,81% sur le bâti, 46,36% sur le non bâti, et 9,42 % pour la taxe d'habitation ( chiffres 2007).
La communauté de communes de Rouillac prélève 10,80% de taxe professionnelle.
Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[3])1800 1831 1841 1851 1901 1921 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 1 168 1 470 1 913 2 088 1 994 1 671 1 450 1 516 1 704 1 795 1 713 1 761 1 748 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Les 1900 habitants ont été dépassés en 1841 après l'absorption du Temple et de ses 288 habitants.
Économie
Sa situation centrale sur le territoire du Rouillacais et le rôle moteur joué par sa foire séculaire, ont depuis longtemps fait de Rouillac un centre d’activités commerciales, artisanales, industrielles et agricoles important.
Cette foire, tenue le 27 de chaque mois, a une importance régionale qui conforte le commerce de Rouillac. Du coup Rouillac possède la diversité des commerces d'une ville importante, de la parfumerie au chausseur, de la boutique de vêtements griffés aux deux supermarchés.
La société Pernod Ricard S.A. a racheté le château de Lignères, et a installé sur son domaine une usine d'embouteillage moderne.
Rouillac est également un lieu de prédilection pour les vacanciers qui veulent goûter à la fameuse douceur de vivre charentaise.
Équipements et services
Aujourd’hui la commune connaît un nouveau développement soutenu par une politique d’innovation et la création d’équipements culturels et de services uniques en Charente. Le 27 est un centre culturel comme peu de zones rurales en possèdent.
Vivre à Rouillac
Une vie associative forte et variée et une économie diversifiée font de Rouillac une ville au tissu social dynamique.
Lieux et monuments
L'église Saint-Pierre, siège d'un ancien archiprêtré du diocèse d'Angoulême, en croix latine, dont le chevet s'appuie à l'ancienne route nationale. Plusieurs fois remaniée et restaurée au cours des âges, elle eut beaucoup à souffrir des protestants, qui démolirent le clocher, les voûtes de la nef et des croisillons, cette église remonte au XIIe siècle. Elle a conservé de sa première construction une belle abside, ornée de cinq grandes arcatures extérieures, qui sont séparées par des pilastres s'élevant jusqu'à l'entablement. Elle est surmontée d'une belle tour romane octogone sur base rectangulaire à deux étages. Cette tour se termine par une corniche ornée de modillons; il semble probable qu'à l'origine, une flèche conique en pierre couronnait ce clocher. Elle a été classée aux Monuments historiques le 19 novembre 1910.[4],[5],[6]
Antique carrefour de voies romaines de première importance, Rouillac n’est qu’à quelques kilomètres du théâtre gallo-romain des Bouchauds situé sur la commune de Saint-Cybardeaux.
Article détaillé : Théâtre gallo-romain des Bouchauds.Ce fut le plus grand théâtre de Gaule (plus de 5 000 places), qui est désormais utilisé pour des représentations culturelles estivales, construit en milieu rural et il reste aujourd’hui un site remarquable où se mêlent étroitement les caractéristiques architecturales et votives de Gaule et de Rome.
Dans la campagne alentour s’égrène un chapelet d’églises romanes du XIIe siècle : de Saint-Pierre de Rouillac à Auge, Montigné, Échallat, Genac, Gourville, Mons, Saint-Amant-de-Nouère, Saint-Cybardeaux… jusqu’à l’imposant Prieuré Notre-Dame de Lanville de Marcillac-Lanville.
Rouillac possède un intéressant patrimoine bâti :
Le Château de Lignères est sur le territoire de Rouillac. Ce chateau a vu le tournage d'une partie du film Bang-Bang du réalisateur Serge Piolet avec Sheila.
Un peu partout, dans les nombreux hameaux autour de Rouillac, l’architecture rurale charentaise se dévoile avec ses hauts murs, ses chais et les orgueilleux portails ouvragés, signes extérieurs de richesse des propriétés agricoles.
Personnalités liées à la commune
Jean Piveteau, paléontologue, Membre de l'Institut - 1899 - 7 mars 1991
Voir aussi
Liens internes
Liens externes
Notes et références
- ↑ SANDRE, « Fiche ruisseau la nouère (R3020500) »
- ↑ Le Petit Mairat
- ↑ Rouillac sur le site de l'Insee
- ↑ Base Mérimée
- ↑ J. George et A. Guérin-Boutaud, Les églises romanes de l'ancien diocèse d'Angoulême, 1928, Imp. Kapp, Paris
- ↑ J. Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, Tome I, 1915, Imp. Coquemard et Cie, Angoulême
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Catégorie : Commune de la Charente
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