Rolland Courbis

Rolland Courbis
Biographie
Nationalité	France
Naissance	12 août 1953 (1953-08-12) (58 ans) à Marseille
Taille	1,85 m (6′ 1″)
Poste	Libéro puis Entraineur
Parcours junior
Saisons	Club
???-1966	US Police
1966-1971	Marseille
Parcours professionnel *
Saisons	Club	M. (B.)
1971-1972	Marseille	3 (1)
1972-1973	AC Ajaccio	28 (1)
1973-1974	Olympiakos	4 (0)
1974-1977	Sochaux	116 (0)
1977-1982	Monaco	155 (4)
1982-1985	Toulon	99 (2)
Sélections en équipe nationale **
Années	Équipe	M. (B.)
1976	France A'	1 (0)
Équipes entraînées
Années	Équipe	Stats
1986-1990	Toulon
1990-1991	Endoume
1992-1994	Bordeaux
1994-1995	Toulouse
1996-1997	Bordeaux
1997-1999	Marseille
2000-2001	Lens
2001-2003	AC Ajaccio
2003	Al-Wahda Club
2004	Alania Vladikavkaz
2004-2006	AC Ajaccio
2007-2009	Montpellier
* Compétitions officielles nationales et internationales. ** Matchs officiels.
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Rolland Courbis est un ancien joueur français de football né le 12 août 1953 à Marseille, qui évoluait au poste de libéro qui s'est reconverti entraîneur, agent de joueurs et animateur radio. Il est actuellement consultant sur RMC, BFM TV et CFoot.

Sommaire 1 Biographie 2 Carrière de joueur 2.1 Débuts à l'OM, Ajaccio et l'Olympiakos (1972-1974) 2.2 Retour en France à Sochaux (1974-1977) 2.3 Monaco (1977-1982) 2.4 Fin de carrière à Toulon (1982-1985) 3 Palmarès de joueur 4 Carrière d'entraîneur 4.1 Débuts de carrière à Toulon (1986-1990) 4.2 Un passage à vide (1990-1992) 4.3 Le retour au haut niveau à Bordeaux (1992-1994) 4.4 La pige à Toulouse (1994-1995) 4.5 Deuxième passage réussi à Bordeaux (1996-1997) 4.6 Au sommet de la France et de l'Europe avec Marseille (1997-1999) 4.7 Échec dans le nord (2000-2001) 4.8 Montée exceptionnelle en L1 avec Ajaccio (2001-2003) 4.9 Exil à l'étranger (2003-2004) 4.10 Retour à Ajaccio (2004-2006) 4.11 Montée en L1 avec Montpellier (2007-2009) 4.12 Retour au football ? 5 Palmarès d'entraîneur 6 Bilan d'entraîneur 7 Activités médiatiques 7.1 Consultant TV 7.2 Animateur radio 8 Affaires judiciaires 8.1 Affaire de baronnage du Palm Beach 8.2 Affaire de la caisse noire du SC Toulon 8.3 Affaire Rutily 8.4 Affaire des comptes de l'OM 9 Image publique 10 Famille 11 Publications 12 Liens externes 13 Notes et références

Biographie

Natif de Marseille, Rolland « Avec deux "L" il pourra s'envoler plus haut » déclare son père, a grandi dans les quartiers Nord.

Ce fils de policier, jouera à l'US Police avant de se faire repérer par l'OM en 1966 à 13 ans alors que le petit Rolland finit meilleur joueur après un tournoi pupilles^[1].

En 1969, à l'âge de 16 ans, Mario Zatelli l'intègre dans le groupe pro en compagnie d'autres jeunes comme Albert Emon. À l'époque Rolland Courbis est obligé de mentir à Zatelli qu'il n'a pas école pour pouvoir s'entraîner avec les stars de l'époque (Magnusson, Skoblar...)^[2].

Carrière de joueur

Débuts à l'OM, Ajaccio et l'Olympiakos (1972-1974)

Formé à l'Olympique de Marseille. Limité techniquement mais assez dur sur l'homme et solide en un contre un, il joue quelques matchs lors de la saison du doublé. Mais lors de l'été 1972, il est échangé avec quatre autres joueurs contre Marius Trésor, qui évolue à l'AC Ajaccio. En Corse, Rolland trouve une certaine qualité de vie ainsi que du temps de jeu. Sa mentalité colle bien à l'équipe et à la culture corse. Dans l'équipe on retrouve Claude Le Roy, René Le Lamer ou François M'Pelé. L'équipe termine lanterne rouge et Rolland doit quitter le club.

En 1973, il signe au grec de l'Olympiakos. À l'époque seuls les joueurs grecs peuvent jouer en Grèce. Il s'invente donc un arrière-grand-père grec mais sportivement c’est un mauvais choix.

Retour en France à Sochaux (1974-1977)

Au bout d'une saison, Courbis rentre au pays, à Sochaux en 1974 l'année de l'inauguration d'un centre de formation qui porte ses fruits assez rapidement, révélant des joueurs tels que Philippe Anziani, Yannick Stopyra, Bernard Genghini, Joël Bats... qui feront les beaux jours du club et de l'équipe de France. La première saison est très dure et le club échappe de peu à la descente.

Et la deuxième saison, c'est la résurrection, le club finit à la 3^e place en championnat cette saison le club bat son record d'affluence avec 20 886 spectateurs pour la réception de l'AS Saint-Etienne. Ses bonnes performances lui valent d'être appelé par Henri Guérin en équipe de France A' le 27 mars 1976 face au Luxembourg^[3].

Monaco (1977-1982)

En 1977, il retourne dans le sud et rejoint l'AS Monaco promu en Division 1. Lors de sa première saison, il obtient le titre de Champion de France en 1978. L'AS Monaco devient ainsi le premier club à remporter le titre de Champion de France juste après être remonté avec des joueurs tels que Christian Dalger, Jean-Luc Ettori, Jean Petit et surtout Delio Onnis.

Les années 1980 seront caractéristiques entre une équipe de très bon niveau au classement national, fournissant et attirant de nombreux joueurs de l'équipe de France (Bruno Bellone et Manuel Amoros entre autres), et une équipe inexistante sur la scène européenne. Lorsque Gérard Banide est l'entraîneur de Monaco, le club remporte la Coupe de France en 1980 au dépens de l'US Orléans (Rolland étant blessé et ne dispute pas la finale), une stabilité en haut du tableau national (3 places de 4^e) ainsi qu'un titre de championnat en 1982.

Durant cette période, il sera sélectionné une fois en équipe de France en profitant des absences de Marius Trésor et Christian Lopez mais ne jouera pas car Michel Hidalgo lui préfère une charnière Patrice Rio-Carlos Curbelo.

Fin de carrière à Toulon (1982-1985)

Après 5 ans à Monaco où il aura gagné 2 titres de champion et une coupe de France, il rejoint le SC Toulon en 1982. Grâce notamment à son expérience en défense, à l'efficacité de Christian Dalger en attaque et au talent du meneur Alain Bénédet, le Sporting est de nouveau promu en première division en 1983, en terminant premier du groupe B, devant le Stade de Reims, grâce notamment à une victoire sur le terrain de Grenoble (1-5).

Lors de la saison 1983-1984, Toulon arrache son maintien grâce notamment aux 21 buts de Delio Onnis, meilleur buteur du championnat. Le club accède de nouveaux aux demi-finales de la Coupe de France mais est battu par l'AS Monaco (1-4, 2-1). La saison suivante voit les Toulonnais obtenir d'excellents résultats, comme par exemple la victoire écrasante sur le Paris Saint Germain (5-1). Encore troisièmes au soir de la 31^e journée, ils connaissent en avril trois défaites d'affilée (dont une face à l'AS Monaco, un but à zéro, devant les 18 000 spectateurs du stade Mayol, record d'affluence du club), qui les relèguent à la cinquième place, encore qualificative pour la Coupe d'Europe, avant la dernière journée. Mais une dernière défaite à domicile face au FC Nantes les pousse au sixième rang et les prive de compétition continentale^[4].

Palmarès de joueur

• Champion de France : 1972, 1978, 1982
• Coupe de France : 1980
• 1^er du Groupe B de D2 : 1983
• Champion de Grèce : 1974

Carrière d'entraîneur

Débuts de carrière à Toulon (1986-1990)

Un an après avoir mis un terme à sa carrière de joueur, il revient au club de Toulon en tant que directeur sportif, puis entraîneur en remplaçant Christian Dalger en plein championnat en 1987 avec comme objectif le maintien et cette première mission est réussie. La saison suivante en 1988, il réalise la meilleure saison de l'histoire du club en finissant à la 5^e place avec une génération dorée comprenant des joueurs comme David Ginola, Bernard Casoni ou Bernard Pardo.

Il est aussi agent de joueurs, conseiller du président de l'OM Bernard Tapie, il joue sur tous les registres. Le club varois connaît dès cette époque une des spécificités de la gestion Courbis avec des transferts très nombreux, très rapides et très opaques. Les joueurs vont et viennent entre Toulon et Marseille (Joseph-Antoine Bell, Bernard Casoni, Pascal Olmeta, Bernard Pardo...) sans que l'on discerne toujours l'intérêt sportif de la chose.

Un passage à vide (1990-1992)

En 1990, il est contraint à quitter Toulon car il est impliqué dans l'affaire de la caisse noire du SC Toulon (voir ci-dessous). En 1991, il se fait oublier et part entraîner le club d'Endoume (quartier de Marseille, en division nationale)^[5].

Le retour au haut niveau à Bordeaux (1992-1994)

Après des déboires judiciaires et une pige en amateur. Alain Afflelou vient le repêcher en 1992. L'homme d'affaires a repris les Girondins de Bordeaux qui viennent de remonter en première division après une saison en deuxième division. Il cherche un entraîneur. On lui présente Courbis : « Dès le premier entretien, il m'a mis au courant de ses casseroles. J'ai découvert quelqu'un de bien, un homme charismatique, séducteur, malin, mais aussi timide et pudique. Lorsque mon fils s'est retrouvé dans le coma, après un accident de la route, il me téléphonait cinq fois par jour. ».

Aux Girondins, l'heure de la revanche a sonné. Il retrouve le plus haut niveau pour un premier épisode girondin, où il fait notamment recruter Zinedine Zidane. Très tôt, son œil avisé a remarqué ce jeune milieu de terrain cannois : « Il était mal dégrossi, il paraissait lent, ne réussissait pas tout ce qu'il faisait, mais j'ai tout de suite su que c'était un futur grand. ». Pour le faire venir à Bordeaux, il utilise un truc de joueur de cartes. La scène se passe autour d'une table avec Alain Afflelou et Alain Pedretti, le président de l'AS Cannes. Ils évoquent d'abord les transferts de Jean-François Daniel et d'Éric Guérit. Puis Courbis tente benoîtement : « Et Zidane, vous le vendez à l'OM, comme prévu ? », Pedretti, l'air distrait : « Non, non, ils n'en veulent plus... ». Aussitôt, Courbis écrase le pied d'Afflelou sous la table. Quelques minutes plus tard, Zidane est bordelais contre un chèque de 3 millions de francs. Courbis voit par la même occasion éclore le trio composé avec Bixente Lizarazu et Christophe Dugarry. En deux saisons, il fait deux remarquables saisons : 4^e en 1993 derrière le trio magique Olympique de Marseille, Paris Saint-Germain et AS Monaco et 3^e ex-æquo avec l'AJ Auxerre derrière le PSG et l'OM en 1994^[6]. Il ne veut pas commenter les raison qui ont poussé Alain Afflelou à ne pas renouveler son contrat alors qu'il pense avoir "correctement rempli sa mission" avec la qualification des girondins pour la coupe de l'UEFA une deuxième année consécutive mais toutefois il lance le mémorable : « Je remercie joueurs, supporters, sponsors, partenaires élus et dirigeant, qui durant deux saisons, m'ont soutenu avec sincérité, et même à ceux qui ont fait semblant... » ^[7]

La pige à Toulouse (1994-1995)

Il effectue ensuite un passage à Toulouse où il manque de peu la montée en 1^re division, lors de la saison 1994-1995, trois points sont donnés à Gueugnon sur tapis vert lors d'un match contre Le Mans à cause d'une coupure d'électricité cela permet au club bourguignon de monter en D1 en passant devant Toulouse^[8],[9]. Il démissionne la saison suivante^[10].

Deuxième passage réussi à Bordeaux (1996-1997)

Après presque une saison d'inactivité il retrouve le banc et la 1^re division. Le nouveau président Jean-Louis Triaud et Bordeaux finaliste de la Coupe UEFA en titre font à nouveau appel à Courbis malgré ses problèmes personnels (il a frôlé la mort trois mois plus tôt, grièvement blessé par balles).

Avant le début de saison, il perd les trois internationaux de l'équipe Bixente Lizarazu, Zinédine Zidane et Christophe Dugarry, agent de la moitié des joueurs Girondins, il participera d'ailleurs au départ des deux derniers, en profitant de ses reseaux italiens pour faire signer Zinédine Zidane à la Juventus Turin et Christophe Dugarry au Milan AC. Il tente de relancer l'ancienne star du football français Jean-Pierre Papin et mise sur des espoirs comme Ibrahim Ba ou Johan Micoud.

Avec une défaite en finale de Coupe de la Ligue et une belle quatrième place en championnat, son retour à Bordeaux est réussi^[11].

Au sommet de la France et de l'Europe avec Marseille (1997-1999)

Rolland Courbis débarque à l'Olympique de Marseille pendant l'été 1997 nommé par le nouvel actionnaire Robert Louis-Dreyfus, pour beaucoup, c'est le retour de l'enfant prodigue. Il fait signer alors Laurent Blanc, Claude Makelele ou Titi Camara. Grâce à ses connections en Italie et aux affaires qu'il traîte avec son homologue agent Lucien D'Onofrio (ensemble, ils ont fait signer Ba au Milan AC), il fait signer Fabrizio Ravanelli et Christophe Dugarry au mercato d'hiver. Cette saison permet au club de retrouver la coupe d'Europe et la coupe UEFA grâce à l'obtention de la quatrième place en championnat, meilleure performance du club depuis la remontée.

La saison suivante, l'OM fête son centenaire et Courbis investit dans de nombreux joueurs de talents : Robert Pires, Florian Maurice, Daniel Bravo et Jocelyn Gourvennec^[12]. À force d'user de son influence et de ses réseaux, il a fini par essaimer des joueurs à travers toute la France. Au point de menacer, selon certains, l'équité du championnat. Le président de la Ligue nationale de football Noël Le Graët a convoquer Courbis : « Je lui ai demandé de choisir entre son métier d'entraîneur et celui d'agent. Que dirait-on d'un PDG qui managerait la carrière des plus hauts cadres de l'entreprise concurrente ? À l'OM, en revanche, il peut faire ce qu'il veut. ». Étant encore agent de nombreux joueurs de Bordeaux, des joueurs comme Patrick Blondeau et Peter Luccin arrivent à l'OM et rejoignent ainsi leurs anciens co-équipiers Cyril Domoraud et Patrick Colleter qui étaient arrivés un an auparavant.

Dans ce début de saison mouvementé, Courbis décide de confier le but à Stéphane Porato venu en provenance de l'AS Monaco (seulement 15 matchs en L1) au détriment d'Andreas Köpke, certaines "mauvaises langues" diront qu'il a voulu privilégié son joueur (Courbis étant l'agent de Porato). Lors de la 3^e journée, l'OM affronte Montpellier au Stade Vélodrome, ils sont menés 0-4 à la mi-temps ! Dans les tribunes, on réclame la tête des joueurs, du président et de l'entraîneur mais Courbis garde son sang-froid dans les vestiaires et dit à ses hommes : « Imaginez qu'on joue à la pétanque. On est mené 12-0. Mais la partie est en 13 points. Alors, maintenant, soit on jette les boules à la mer, soit on gagne 13 à 12. ». À la fin du match, les Olympiens parviennent à s'imposer 5-4^[13]. Cette saison-là, il perd le titre de champion à la dernière journée au profit de son ancien club Bordeaux, il parvient tout de même à la deuxième place du championnat ce qui permet à l'OM de retrouver la Ligue des Champions pour la première fois depuis 1993, avec à la clé une moyenne record de points par match pour un dauphin (2,09, soit 71 points après 34 journées)^[14]. Il atteint également la finale de la Coupe UEFA 1999, qu'il perd contre le Parme AC (3-0) avec une équipe décimée sans la moitié de ses joueurs de champ titulaires Éric Roy, William Gallas, Peter Luccin et surtout Christophe Dugarry et Fabrizio Ravanelli^[15].

Pour sa troisième saison au club, il renforce son effectif par l'international espagnol Iván de la Peña, l'attaquant ivoirien Ibrahima Bakayoko, le latéral droit Sébastien Perez ou l'attaquant franco-guinéen Kaba Diawara. Au moment de la venue de Stéphane Dalmat (venu en provenance du RC Lens) à l'OM, le président de l'Olympique lyonnais Jean-Michel Aulas déclare : « Etre agent de joueur quand on est entraîneur, ce n'est pas sain. Dans une entreprise, toucher à la valeur individuelle de ceux avec qui on travaille, cela s'appelle de l'abus de bien social. ». Ce mercato est marqué par le départ de son capitaine et leader naturel Laurent Blanc car il n'apprécie guère qui lui fasse de l'ombre médiatique, il sera remplacé par l'international argentin Eduardo Berizzo. En Ligue des champions, il bat au Vélodrome le champion d'Europe en titre Manchester United, mais les Marseillais se font éliminer lors de la seconde phase de poules^[16]. Il quitte donc Marseille en novembre 1999, victime d'un début de saison raté^[17].

Échec dans le nord (2000-2001)

Il tente de se relancer en 2000 en signant au RC Lens^[18]. Mais jamais véritablement adopté par le public lensois, quelques mois auparavant, le méridional Rolland Courbis avait ironisé sur les rudesses du climat local en déclarant « La pelouse de Bollaert à cette époque doit ressembler tellement à une banquise que je ne serais pas surpris d'y voir des pingouins ! ». En février 2001, il est démis de ses fonctions dès les premiers mauvais résultats^[19].

Montée exceptionnelle en L1 avec Ajaccio (2001-2003)

Il retrouve la Méditerranée en 2001 en partant entraîner l'AC Ajaccio, le club le plus modeste de Ligue 2, avec un budget d'à peine 4,5 millions d'euros. Il parvient à faire monter le club en Ligue 1 à l'issue du championnat de D2 trente ans après avoir quitté l'élite obtenant au passage le titre de champion de France de D2 à plusieurs journées de la fin. Avec des joueurs moyens et un stade vétuste, il ne se faisait guère d'illusions : « Cette aventure, c'est quand même une belle farce. Lors de ma dernière saison à Ajaccio comme joueur, on était descendus en D 2. C'était en 1972, il y a pile trente ans. Pour 2002, j'y ai vu un présage. ». En 1992, Ajaccio évoluait en PHA, l'équivalent de la 7^e division. Grâce à Michel Moretti, président du club, l'ACA vient tout juste d'engranger sa sixième accession en dix ans^[20].

Mais dans un premier temps les Ajacciens ne seront pas sûrs d'évoluer en Ligue 1. Car il faut d'abord que leur stade, loin d'être conforme, soit homologué par la Ligue nationale de football (17 000 places au minimum et des conditions de sécurité, d'éclairage et d'accueil draconiennes) avant le début du championnat 2002-2003. Finalement la LFP acceptera qu'Ajaccio évolue dans son stade François-Coty d'une capacité de 8 219 places. L'autre problème de cette intersaison, c'est Rolland Courbis alors qu'il fait l'objet d'une information judiciaire concernant cinq transferts douteux du temps où il était entraîneur de l'Olympique de Marseille, il sera alors interdit du banc de touche ajaccien jusqu'à la trêve hivernale, dans l'intervalle, son adjoint Dominique Bijotat était sur le banc^[21].

Tout était fait pour que le club fasse l'ascenseur mais ils réussissent à se maintenir dans l'élite à seulement un point du premier relégable Le Havre AC en profitant de la dégringolade du club normand avec huit défaites lors des neuf dernières journées !

Exil à l'étranger (2003-2004)

En juin 2003, il quitte Ajaccio et part entraîner à l'étranger le club des Émirats de Al Wahda avant de se frotter aux frimas du championnat russe à Vladikavkaz qu'il arrive à maintenir en première division russe^[22].

Retour à Ajaccio (2004-2006)

Puis, fin 2004 il retourne à Ajaccio en remplaçant Dominique Bijotat (limogé pour mauvais résultats) pour l'exercice du championnat de France de football L1 2004-05 et parvient à assurer à nouveau le maintien finissant devant des équipes comme Bordeaux ou Nantes, en prenant 37 points en 27 matchs (contre 8 points en 11 matchs avant son arrivée)^[23].

À l'issue de la saison, dans l'émission Larqué Foot sur RMC, il donne son sentiment personnel sur l'arbitrage réservé à Ajaccio et annonce son départ devant l'acharnement dont le club corse serait apparemment victime^[24]. Il signe alors un pré-contrat avec Bordeaux car le président Jean-Louis Triaud souhaite le faire revenir, il s'en est fallu de peu pour qu'il revienne pour la troisième fois dans un club qu'il a toujours su relancer : « Sans le véto de M6, je venais à Bordeaux en juin 2005. Et j'avoue que ma déception avait été forte car, premièrement, on s'était mis d'accord sur tout avec les dirigeants et, deuxièmement, j'avais déjà pensé à deux, trois idées fortes pour le recrutement. Ce fut donc une double désillusion d'autant que je pensais aussi une troisième fois qu'il s'agissait de la bonne intersaison pour y aller. »^[25].

Il reste alors à l'ACA, convaincu par le président, les joueurs et les supporters, mais cette saison sera difficile, en début de saison dans les coulisses, le club est menacé de rétrogradation en National équivalent de la 3^e division s'il ne met pas son stade en conformité puis se voit retirer 25% de ses droits TV à cause de ce problème de stade^[26]. Sportivement, il ne gagne que 2 matchs en championnat pendant la première partie de saison et sera démis de ses fonctions en janvier 2006^[27].

Montée en L1 avec Montpellier (2007-2009)

Après un championnat catastrophique, le Montpellier Hérault Sport Club de Louis Nicollin, 18^e de Ligue 2 après 34 journées, décide de se séparer de son entraîneur Jean-François Domergue le 23 avril 2007 et de le remplacer par Rolland Courbis. En l'espace de quatre matches, il maintient donc Montpellier en Ligue 2^[28]. La Française des Jeux et plusieurs bookmakers avait décidé de ne pas prendre de paris sur la rencontre Ajaccio-Montpellier. Ce match, qui voit l'entraîneur Rolland Courbis se déplacer avec les Héraultais en lutte pour le maintien chez son ancien club en roue libre, les rend méfiants. Tous évoquent une mesure de précaution face aux interrogations que font naître cette rencontre. Officiellement, personne ne soupçonne personne, mais une source anonyme citée par l'AFP assure qu'il y a un lien entre le retour de Courbis à Ajaccio et le retrait des paris : « On a estimé qu'on avait pas suffisamment de garanties ni quant à l'enjeu sportif ni quant aux règles éthiques ». Le soupçon vient du fait que Rolland Courbis, condamné à de la prison ferme et à cinq ans d'interdiction d'exercer une activité dans le football dans l'affaire des transferts suspects de Marseille, a laissé d'excellents souvenirs à Ajaccio qui, eux, ont déjà assuré leur maintien et ne peuvent plus monter en L1. En cas de succès en Corse, Montpellier pouvait sortir de la zone de relégation^[29]. Mais suite à ce match contre Ajaccio, ceux qui avaient soupçonné un match truqué ont été séverement insultés par Rolland Courbis de "Langues de putes" et par Louis Nicollin de "pédés"^[30].

Il prolonge son contrat de deux saisons avec pour objectif la montée en Ligue 1 que le club héraultais n'a plus connu depuis 2004, pour le championnat, il recrute des joueurs de renom comme Abdelnasser Ouadah, Nenad Dzodic et Gregory Lacombe (qui ont tous joués à Ajaccio) mais échoue dans sa mission en faisant une saison très moyenne (8^e du championnat).

Il redémarre le championnat avec le même objectif en ne recrutant que des joueurs "type Ligue 2" (Tino Costa, Lilian Compan, Xavier Collin, Joris Marveaux, Garry Bocaly…). Il permet alors à Montpellier de décrocher in extrémis la deuxième place synonyme de montée, à l'issue d'une victoire 2-1 contre Strasbourg son concurrent direct qu'il dépasse d'un petit point lors de la 38^e et ultime journée. Cette saison n'a pas été facile pour lui puisqu'il a été menacé de licenciement à deux reprises en début de championnat (3 défaites en 6 matchs) et à 6 journées de la fin du championnat quand Montpellier était à 6 points de la montée^[31]. Cependant même avec la montée, Rolland Courbis décide d'arrêter l'aventure montpelliéraine et est remplacé par René Girard^[32].

Retour au football ?

Contacté par la Fédération camerounaise de football, il est pressenti pour sélectionner les Lions Indomptables^[33].

Pendant son incarcération (de septembre 2009 à février 2010), il est contacté par le président de l'OGC Nice Gilbert Stellardo pour devenir son conseiller sportif^[34].

Dès son retour en liberté, il est pressenti dans de nombreux clubs, à Nice en tant qu'entraîneur^[35] et au RC Strasbourg où il reçoit une proposition de conseiller sportif, en plein direct dans son émission de radio, venant de la part d'Alain Fontenla (propriétaire du club)^[36].

À l'intersaison 2010, le président Jean-Louis Triaud, qui avait déjà fait revenir Coach Courbis à Bordeaux en 1996, pense à lui une nouvelle fois pour prendre la tête des Girondins de Bordeaux et remplacer Laurent Blanc devenu sélectionneur de l'équipe de France mais comme en 2005, le propriétaire du club Nicolas de Tavernost s'oppose à la venue de Courbis sans doute à cause de ses problèmes privés (sorti de prison cinq mois plus tôt)^[37]. Quelques mois plus tard on l'annonce à la tête de la sélection algérienne^[38]. Pendant l'hiver 2010, il refuse deux propositions à l'étranger, le club suisse du FC Sion et le club grec de l'AO Kavala. En février 2011, plusieurs médias l'annoncent de nouveau à Bordeaux^[39] ou à Nice^[40].

En septembre 2011, au lendemain de la désignation de Marco Simone au poste d'entraîneur de l'AS Monaco, c'est une drôle de révélation que Rolland Courbis a faite. Il a expliqué que le directeur sportif du club monegasque Jean-Luc Buisine lui avait demandé de prendre les commandes du club, ce qu'il avait accepté. Au moment où il commençait à réfléchir sur son organisation, Courbis a appris que c'est Simone qui héritait du poste^[41]. En octobre, il est en discussions avec la sélection du Niger qualifiée pour la CAN 2012 et avec le club algérien de l'USM Alger^[42].

Juste avant la CAN 2012, Rolland Courbis accompagne la sélection du Niger en tournée à Dubaï et à Casablanca pour des matchs amicaux contre l'Arabie Saoudite et la Russie dans un rôle de superviseur et conseiller^[43].

Palmarès d'entraîneur

• Vice-champion de France de L2 : 2009 avec Montpellier HSC
• Champion de France de D2 : 2002 avec l'AC Ajaccio
• Vice-champion de France de D1 : 1999 avec l'Olympique de Marseille
• Finaliste de la Coupe UEFA : 1999 avec l'Olympique de Marseille
• Finaliste de la Coupe de la Ligue : 1997 avec les Girondins de Bordeaux

Bilan d'entraîneur

Équipe	Saison	Div	Cla	M.J	Vic	Nul	Déf	B.P	B.C	D.B	% Vic	Coupe de France	Coupe de la Ligue	Coupes d'Europe
Sporting Toulon Var	1986-1987	Division 1	15e	38	10	14	14	36	46	-10	26,3%	1/32e f.	N/A
Sporting Toulon Var	1987-1988	Division 1	5e	38	14	13	11	41	26	+15	36,8%	1/16e f.	N/A
Sporting Toulon Var	1988-1989	Division 1	11e	38	12	14	12	30	29	+1	31,5%	1/8e f.	N/A
Sporting Toulon Var	1989-1990	Division 1	12e	38	12	11	15	35	50	-15	31,5%	1/16e f.	N/A
Girondins de Bordeaux	1992-1993	Division 1	4e	38	18	12	8	42	25	+17	47,3%	1/4e f.	N/A
Girondins de Bordeaux	1993-1994	Division 1	4e	38	19	8	11	54	37	+17	50%	1/8e f.	N/A	1/8e f.
Toulouse FC	1994-1995	Division 2	4e	42	22	11	9	69	43	+26	52,3%	1/64e f.	1/4e f.
Toulouse FC	1995-1996	Division 2	-	18	8	3	7	19	16	+3	44,4%	N/A	1/32e f.
Girondins de Bordeaux	1996-1997	Division 1	4e	38	16	15	7	59	42	+17	42,1%	1/4e f.	Finaliste
Olympique de Marseille	1997-1998	Division 1	4e	34	16	9	9	47	27	+20	47%	1/8e f	1/4e f.
Olympique de Marseille	1998-1999	Division 1	2e	34	21	8	5	56	28	+28	61,7%	1/16e f.	1/16e f.	Finaliste
Olympique de Marseille	1999-2000	Division 1	-	16	5	7	4	21	15	+6	31,25%	N/A	N/A	1/8e f.
RC Lens	2000-2001	Division 1	-	26	8	8	10	56	28	+28	30,7%	1/32e f.	1/8e f.
AC Ajaccio	2001-2002	Division 2	Champion	38	20	12	6	47	25	+27	52,6%	1/16e f.	1/32e f.
AC Ajaccio	2002-2003	Ligue 1	17e	38	9	12	17	29	49	-20	23,6%	1/16e f.	1/16e f.
Alania Vladikavkaz	2004	Premier-Liga	14e	30	7	7	16	28	52	-24	23,3%
AC Ajaccio	2004-2005	Ligue 1	14e	27	9	10	8	30	24	+6	33,3%	1/16e f.	1/16e f.
AC Ajaccio	2005-2006	Ligue 1	-	21	2	7	12	10	27	-17	9,5%	1/16e f.	1/16e f.
Montpellier HSC	2006-2007	Ligue 2	15e	4	2	1	1	5	3	+2	50%	N/A	N/A
Montpellier HSC	2007-2008	Ligue 2	8e	38	14	12	12	43	32	+11	36,8%	1/16e f.	1/8e f.
Montpellier HSC	2008-2009	Ligue 2	2e	38	19	9	10	61	36	+25	50%	1/32e f.	1/8e f.

Activités médiatiques

Rolland Courbis
Date de naissance	12 août 1953
Lieu de naissance	Marseille Bouches-du-Rhône
Nationalité	Française
Émission(s)	Coach Courbis After Foot
Chaîne(s)	RMC BFM TV

Consultant TV

Lors de la coupe du monde 1998, il fait partie de l'équipe des consultants de Canal+.

En septembre 2005, TF1 s'interesse à Rolland Courbis pour la coupe du monde 2006, mais en mars 2006, il fait face à un procès où il est soupçonné d'avoir profité d'irrégularités dans les transferts de certains joueurs de l'Olympique de Marseille^[44]. Il signe finalement à TPS^[45], où il était chroniqueur dans Le Monde est Foot sur TPS Foot, émission présentée par Christophe Josse^[46].

En septembre 2007, il est recruté comme consultant par France 2 dans l'émission dominicale consacrée à la LFP, France 2 Foot présentée par Denis Balbir avec Philippe Lucas et Guy Carlier notamment^[47]. En octobre 2007, il est condamné à deux ans de prison ferme dans l'affaire des transferts suspects de l'OM (voir ci-dessous), mais l'ex-entraîneur de Marseille garde la confiance de la chaîne, comme en temoigne le rédacteur en chef de l'émission Thierry Clopeau : « On assume la décision de justice, Rolland Courbis n'a tué personne. Il va sans doute se pourvoir en cassation. Ça va prendre du temps. En attendant, il continuera à intervenir sur notre plateau tous les dimanches. Son contrat court jusqu'au 31 décembre 2007. » Il sera même reconduit jusqu'à l'arrêt de l'émission en mai 2008.

Au moment de son arrestation en septembre 2009, Rolland Courbis croulait sous les propositions de travail, il aurait été sollicité une nouvelle fois par TF1 pour commenter la coupe du monde 2010^[48]. C'est finalement sur BFM TV, qu'il commentera la coupe du monde 2010, en animant une chronique matinale (Le tacle de Courbis), une autre l'après-midi (Coup Franc) et une dernière le soir après les matchs du jour (After Foot)^[49]. D'ailleurs, Rolland Courbis est chargé des commentaires du DVD et du Blu-ray du programme officiel de la compétition (Éditions M6 Vidéo) avec Thierry Roland^[50].

Depuis, il intervient chaque samedi et dimanche sur BFM TV dans Week-end 360 avec Karim Bennani à 19h45 et 21h45.

Il rejoint CFoot, la chaîne de la LFP inaugurée le 28 juillet 2011 où il participe chaque lundi, aux côtés de Jean-Michel Larqué, à l'émission C-Le Talk animée par David Astorga et Julie Raynaud^[51].

Animateur radio

Début 2005, il est consultant à RMC où il anime Coach Courbis de 20h à 22h les soirs sans match, avec Gilbert Brisbois depuis le 31 août 2010 (initialement Yann Lavoix de 2005 à 2006 puis Jano Rességuié de 2006 à 2010)^[52].

Outre son émission, il est chroniqueur dans l'After Foot avec Gilbert Brisbois et Daniel Riolo après chaque soir de match^[53], il intervient dans Larqué Foot chaque dimanche matin^[54], il est présent dans Les Paris RMC chaque samedi matin avec Vincent Moscato, Luis Fernandez et Eric Di Meco^[55] et commente le multiplex de Ligue 1 (Intégrale Foot) tous les samedis entre 18h30 et 21h.

À la rentrée 2008, il refuse de rejoindre Europe 1. Thierry Clopeau desormais nouveau directeur des sports d'Europe 1 déclare alors : « Rolland Courbis, c’est une pointure, c’est un ami et j’ai très envie de travailler avec lui. Je conseille à RMC d’être très vigilante avec son contrat. »^[56]

En septembre 2010, l'incarcération de Rolland Courbis (voir ci-dessous) interrompt ses activités professionnelles sur RMC. Le directeur général de RMC Sport, François Pesenti, annonce l'avoir suspendu d’antenne pour la durée de son incarcération^[57]. À sa sortie de prison, il reprend alors ses fonctions de consultant/animateur radio sur RMC après 5 mois d'absence, le 16 février 2010^[58].

Selon Médiamétrie, RMC est en tête des audiences des radios généralistes privées de 20h à 22h avec l'émission Coach Courbis. Son émission est la plus écoutée de France le soir après Planète Rap sur Skyrock. Il est par ailleurs l'un des consultants les mieux payés derrière les champions du monde français Christophe Dugarry (Canal +) et Bixente Lizarazu (TF1 et RTL) qui sont payés 350 000 € par an tandis que lui est payé 300 000 € par an, autant que son collègue de RMC Luis Fernandez^[59].

Affaires judiciaires

Affaire de baronnage du Palm Beach

C'est aux côtés de sa compagne, la comtesse Marie-Louise Rizzoli, que Rolland Courbis ramasse 1,6 million de francs à la roulette de Beaulieu. Selon Courbis, le problème au casino, c'est que quand on perd on a des ennuis avec son banquier, et quand on gagne c'est avec la police. Au printemps de 1990, avec la comtesse, il est inculpé d'infraction à la législation sur les jeux, dans l'affaire de baronnage du Palm Beach. On les soupçonne d'avoir truqué des jeux au casino de Nice, d'être de mèche avec des croupiers et d'avoir raflé plusieurs millions sous la table. Il aura donc une interdiction d'accès aux casinos français. Mais en janvier 1996, la cour d'appel d'Aix-en-Provence confirme la relaxe pour Courbis et sa compagne, dans cette affaire de fraude au casino Palm Beach de Cannes.

Affaire de la caisse noire du SC Toulon

Rolland Courbis a été l'entraîneur du SC Toulon de 1986 à 1990. À cette époque, les mouvements de transferts s'accélèrent au Sporting : Bernard Pardo, Laurent Roussey, rejoignent le club en 1986, puis c'est au tour de Joseph-Antoine Bell, Philippe Fargeon, Philippe Anziani, qui suivent en 1987. En 1990, l’affaire de la caisse noire du club éclate au grand jour. Une réserve d'argent a été accumulée à l'insu du fisc et gérée selon une comptabilité clandestine à partir de rentrées financieres non declarées. Courbis et Eric Goiran, directeur administratif du club, sont incarcérés et inculpés pour malversations financières et fausses factures.

Selon l'entraîneur, le club avait besoin d'une caisse noire pour pouvoir jouer au plus haut niveau. Une somme de 13,6 millions de francs aurait été détournée à l'occasion de transferts de joueurs. Le déficit du club chiffré à 550 millions de centimes en 1988 a enflé jusqu'à atteindre 7,1 milliard de centimes en 1990. Mis en examen en 1991 pour faux en écritures de commerce, abus de confiance et recel, il sera écroué pendant 98 jours.

En 1993, la justice rétrograde administrativement le club de D2 en National. En février 1995, Courbis est condamné à trois ans de prison avec sursis et 300 000 francs d'amende

Affaire Rutily

En 1996, Courbis est blessé par balle dans l'assassinat de Dominique Rutily, membre présumé du Gang de la brise de mer, à Hyères dans le Var et président du Football Club de Calvi. Il avait pour ambition de reprendre l'OGC Nice et Rolland Courbis etait son conseiller technique.

Le 29 mars 1996, alors que les deux venaient d'assister à la rencontre entre Calvi et l'équipe d'Hyères. C'est en regagnant sa voiture que Rutily est tombé dans une embuscade tendue par quatre hommes, armés de calibres 9 mm et 11,43 mm. Touché de plusieurs balles à la tête, il est mort sur le coup. Courbis, atteint de deux balles, a été transporté à l'hôpital. Il a été opéré immédiatement et les médecins estiment que ses jours ne sont pas en danger. Les agresseurs ont pris la fuite sans être inquiétés.

L'enquête a été confiée au SRPJ de Marseille. Pour les policiers, Rutily aurait été victime d'un règlement de comptes lié au banditisme. Le président du club corse était en effet un personnage important du milieu corse. Outre ses fonctions dans le football, il était le patron d'une discothèque, le Challenger, à L'Ile-Rousse. Il déclarait également un troupeau d'une vingtaine de vaches, lui donnant droit aux primes européennes. Condamné, en 1990, par la cour d'assises de Nice à quatre ans de prison pour une attaque à main armée commise en 1987, Rutily passait pour l'un des barons de la «Brise de mer», une bande de voyous née il y a une vingtaine d'années et qui avait l'habitude de se réunir dans un bar dont elle a pris le nom, sur le vieux port de Bastia.

Affaire des comptes de l'OM

En mars 2006, il fait face à un procès : il est soupçonné d'avoir profité d'irrégularités dans les transferts de certains joueurs de l'Olympique de Marseille. Puis, il est condamné le 9 juin 2006 par le tribunal correctionnel de Marseille à deux ans de prison ferme dont 18 mois de prison avec sursis, 375 000 euros d'amende et cinq ans d'interdiction d'exercer une activité dans le milieu du football pour abus de biens sociaux, complicité d'abus de biens sociaux, faux et usage de faux et complicité de faux, au sujet des comptes de l'OM. Il doit effectuer en outre 18 mois supplémentaires pour révocation partielle du sursis pour des condamnations précédentes. Il fait immédiatement appel. Pour la même affaire, Robert Louis-Dreyfus, actionnaire principal de l'OM, est condamné à 3 ans de prison avec sursis et 375 000 euros d'amende pour abus de biens sociaux^[60].

Le 17 octobre 2007, dans le procès en appel au sujet des comptes de l'OM, il est condamné à deux ans de prison ferme. Le 18 octobre, il se pourvoit en cassation^[61]. La longue saga juridique prend fin le mercredi 22 octobre 2008 : Rolland Courbis écope de 2 ans de prison ferme. Robert Louis Dreyfus écope, lui de 10 mois de prison avec sursis^[62]. Cependant, selon le site de la radio RMC, il pourrait échapper à la prison. En effet, ayant déjà effectué une peine préventive de 3 mois de prison, il passe sous la barre des 24 mois et pourrait bénéficier de la loi contre la surpopulation carcérale^[63].

Néanmoins, le 19 septembre 2009, il est interpellé au Stade Vélodrome lors du match Marseille - Montpellier, qu'il devait commenter, et mis en garde à vue à l'hôtel de police de Marseille, en vue d'une incarcération^[64]. Il est incarcéré aux Baumettes le 20 septembre^[65] mais dès le 23 septembre on apprend que Maître Monneret, étudie les effets d'une loi qui devrait être adoptée prochainement par l'Assemblée Nationale qui prévoit des aménagements de peine pour les individus condamnés à moins de 2 ans de prison. Courbis, condamné à 21 mois de prison pourrait donc en bénéficier^[66]. À sa demande, il est transféré, le 5 octobre, à la prison de Villeneuve-lès-Maguelone, près de Montpellier.

Sur décision du juge d’application des peines du parquet de Montpellier, Rolland Courbis est libéré avec sursis le 12 février 2010 et devra porter un bracelet électronique dans le cadre de l'aménagement des peines. Le 28 mai 2010, Rolland Courbis est autorisé par le juge d'application des peines à poser son bracelet. Il est donc définitivement libre^[67].

Image publique

À Monaco, Rolland Courbis devient célèbre pas pour ses qualités de footballeur mais du fait qu'il soit en couple avec la comtesse Marie-Luisa Rizzoli (veuve du magnat italien Andrea Rizzoli, ancien président du Milan AC) qu'il a rencontré en 1980 à Milan^[68]. Ensemble, ils partagent une existence dorée, une somptueuse villa à Saint-Jean-Cap-Ferrat, des bolides italiens et l'amour des tapis verts et répond à tous ses détracteurs de la manière suivante : « Que veut-on? Que je m'excuse? Bien! Je m'excuse. Oui, j'ai rencontré une jeune fille belle, riche, intelligente, célèbre. C'est promis, la prochaine, je la choisirai moche, conne et fauchée. OK, je m'excuse. »^[69].

Son franc-parler, ses coups de gueule et sa force de conviction ont fait sa célébrité et un "bon client" pour les émissions de télévision, si bien qu'il est souvent invité sur les plateaux pour parler de football. Séduit par la notoriété, Rolland Courbis répond volontiers aux invitations des médias, invité dans les émissions de pure variété généralement dévolues aux chanteurs et aux acteurs ou même aux politiciens (Tout le monde en parle^[70], Nulle Part Ailleurs^[71], Vie privée, vie publique^[72], Le Plus Grand Cabaret du monde, T'empêches tout le monde de dormir^[73], Morandini !^[74], On n'est pas couché^[75] ou encore Bourdin Direct^[76]). Caricaturée dans l'émission humoristique des Guignols de l'info, où il est souvent interviewé par son ancien coéquipier et ancien joueur Laurent Paganelli, il ne mâche pas ses mots. D'ailleurs, en 1998 à l'occasion de la coupe du monde, il apparaît comme comédien avec ce dernier dans une série de programmes courts comiques écrits par Philippe Guillard et diffusés sur Canal +. Avec "Paga", il joue une parodie d'Astérix et Obélix qui se nomme "Paganellix et Courbix". Il sera sociétaire dans les Grosses Têtes. En 2002, il fait une apparition dans le film 3 zéros de Fabien Onteniente^[77]. À l'occasion des Téléfoot Awards 2009, Rolland Courbis joue une parodie de Dr House avec Patrick Vieira qui se nomme "Dr Courbis" dans le cadre d'un faux reportage de 50 minutes inside^[78].

Rolland Courbis est celui qui a attribué le surnom "Zizou" à Zinedine Zidane lors de sa période bordelaise.

Sportivement, Rolland Courbis a la réputation d'être un entraîneur qui ne gagne jamais notamment depuis la saison 1998-99 avec l'OM où il perd le titre de champion de France dans les dernières minutes du championnat au Parc des Princes (stade de l'ennemi parisien)^[79], cette saison-là il perd aussi une finale de coupe d'Europe. Auparavant malgré ses bonnes saisons girondines (3 fois 4^e du championnat), il perd une finale de coupe de la Ligue en 1997 aux tirs au but. Il a également la particularité de ne pas avoir de diplôme d'entraîneur.

Surnommé Coach Courbis sur RMC, ses réparties, ses formules toute faites (« On peut le siffler comme on peut ne pas le siffler », « C'est con ce que je vais te dire », « Je peux me tromper », « Qu'est ce qu'il y a comme blessés », « Tu as bon goût » etc.) et ses divergences avec l'éditorialiste Daniel Riolo expliquent une partie de son succès au micro. On connaît ses prises de position pour contester la victoire à trois points^[80] et les prolongations^[81]. Contrairement à ses collègues de L'After, Rolland Courbis est formellement pour un arbitrage vidéo dans le football^[82]. Dans l'émission Les Paris RMC consacrée aux paris sportifs, il est aussi connu pour souvent effectuer un double choix ou chance double, c'est-à-dire le pari de l'assurance qui a été baptisé la "Courbissade"^[83].

Famille

Son fils unique Stéphane, est agent de joueurs depuis 2001, après avoir pris la relève de son père. Ses principaux joueurs sont Robert Pires, Willy Sagnol, Emmanuel Adebayor, Mathieu Chalmé, Hugo Lloris, Cédric Carrasso, Clément Chantôme, Frédéric Piquionne, Víctor Hugo Montaño ou encore Péguy Luyindula^[84].

Publications

• Pourquoi mentir, Neuilly-sur-Seine, Michel Lafon, 2007 (ISBN 978-2-7499-0754-3) 

Liens externes

• Le blog de Coach Courbis sur RMC
• Statistiques de Rolland Courbis

Notes et références

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