Rage Against the Machine

Rage Against the Machine
Rage Against the Machine
Rage Against The Machine au Big Day Out 2008, Flemington Racecourse, Melbourne
Rage Against The Machine au Big Day Out 2008, Flemington Racecourse, Melbourne.

Surnom Rage, RATM
Pays d’origine Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre musical Funk metal,
Rap metal,
Metal alternatif
Années d'activité 1990 - septembre 2000 2007-Présent[1]
Labels Epic Records
Site officiel ratm.com

Membres Zack de La Rocha
Tom Morello
Tim Commerford
Brad Wilk
Entourage Audioslave
One Day as a Lion
The Nightwatchman
Street Sweeper Social Club
Urban Dance Squad

Rage Against the Machine (souvent abrégé en : Rage ou RATM) est un groupe de metal américain créé en 1990 à Los Angeles. Leur musique est principalement une fusion de metal et de rap, avec des influences funk et punk.

Composé de musiciens à forte personnalité tels Zack de La Rocha, Tom Morello, Tim Commerford et Brad Wilk, le groupe va marquer les années 1990 jusqu'à sa dissolution en 2000[2]. Il s'est reformé en janvier 2007 pour le festival de Coachella[1].

Rage Against the Machine se caractérise principalement par la rythmique des paroles signées de La Rocha, les effets de guitare de Morello et les prises de position politique dans et en dehors de la sphère musicale (contre le racisme, le capitalisme et la mondialisation). Orienté vers l'extrême gauche (altermondialiste)[3], RATM est connu pour ses nombreuses revendications et son appui à différents mouvements de revendication sociaux et musicaux.

Sommaire

Membres du groupe

SearchTool Pour plus d’informations sur les membres du groupe, leurs collaborations à d’autres projets et leurs productions solo, se référer aux articles détaillés les concernant.

Rage Against the Machine s'est toujours articulé autour des mêmes quatre membres.

Histoire

La naissance

Les origines de RATM remontent à l’époque où Zack de La Rocha et Tim Commerford allaient à l’école. Il se rencontrent et deviennent amis quand le premier apprend à l’autre comment voler de la nourriture à la cantine[4]. Zack de la Rocha cultive alors un profond intérêt pour la musique, qu’il finit par transmettre à son ami Tim, qui commence par jouer de la basse. Par ailleurs, Zack de la Rocha fréquentait la scène hardcore straight edge de Orange County, en Californie, et il commence à jouer de la guitare avec un groupe appelé « Hardstance », puis fonde en 1988 le mythique Inside Out dans lequel il chante[4]. D'ailleurs Rage Against the Machine[5] est un titre écrit à l'époque pour Inside Out. Le départ décisif de Vic DiCara (guitare) en 1991 déçoit profondément Zack pour qui Inside Out était cher, et au potentiel gigantesque. La demo No Spiritual Surrender reste l'une des contributions les plus remarquable du hardcore du début des années 90, la voix de Zack n'ayant jamais été aussi intense depuis Inside Out. Il décide de tourner la page du hardcore laissant derrière lui un héritage mémorable[6].

La Californie, l’État américain où le groupe fit ses débuts.

Pendant ce temps, Tom Morello, diplômé en sciences politiques dans l'Université Harvard, joue de la guitare à Libertyville, dans l’Illinois, dans divers groupes de garage rock comme Electric Sheep, avec le guitariste de Tool, Adam Jones. Tom Morello finit par se rendre à Los Angeles, persuadé que c’est l’endroit idéal pour former un véritable groupe de rock[7]. Dans un club de rap, il assiste à une prestation de Zack de la Rocha. Dès qu’il parvient à saisir le sens des paroles, Tom Morello adhère immédiatement aux idées qu’elles portent. Ensuite, Tom Morello rencontre Brad Wilk, qui a répondu à une annonce disant qu’un groupe cherchait un batteur[8]. Zack de la Rocha appelle son vieil ami Tim Commerford : les choses sérieuses peuvent alors commencer.

1991-1992 : Les débuts

La première représentation du groupe se fait dans un garage, chez un des amis de Tim Commerford, à Huntington Beach. Les quatre musiciens jouent seulement cinq chansons, qu’ils ont écrites, mais leurs amis les apprécient tellement qu'ils doivent les rejouer plusieurs fois. Ils décident alors de se lancer dans la cour des grands, avec une bande de douze chansons enregistrées dans un studio local. Ils commencent à jouer dans des clubs aux alentours de Los Angeles et parviennent à vendre cinq cents copies de leur bande. Ils se font peu à peu leur place dans le milieu musical local et réalisent même la première partie de Porno for Pyros pour leur premier grand concert. Ils jouent également sur la scène secondaire du Lollapalooza II, à Los Angeles, en tant que « jeunes talents ». Ils finissent par signer un contrat avec Epic Records (une filiale de Sony BMG) et ils continuent de tourner pendant que leur premier disque, Rage Against the Machine, est alors réalisé.

Zack de La Rocha utilise déjà le nom de Rage Against the Machine (en français, Rage envers le Système) avant la formation du groupe[9]. En effet, De La Rocha faisait partie d’un groupe de hardcore, Inside Out, dont l’une des chansons est appelée ainsi[10]. Il était prévu de donner ce nom au deuxième album. Cependant, le groupe se sépare avant. Lorsque Zack de La Rocha et Tom Morello forment leur groupe, le nom Rage Against the Machine leur parut le plus adapté au style de musique et aux idées qu’ils souhaitent diffuser. Selon Tom Morello, « The Machine » dont il est question représente des idées comme la mondialisation, le néolibéralisme, le racisme, l’élitisme et l’indifférence, entre autres.

1992-1994 : La consécration

Le groupe débute alors sa première tournée, avec Suicidal Tendencies, jusqu’à la parution du disque chez Epic en octobre 1992. Celui-ci a beaucoup de succès dans les charts américains : il reste dans le Top 200 du magazine Billboard pendant 89 semaines. En Europe, c'est le titre « Killing in the Name » qui révèle le groupe au grand public. Le succès est phénoménal pour un genre plutôt méconnu sur le vieux continent.

Ils donnent ensuite plusieurs concerts de soutien à Mumia Abu-Jamal[11], Leonard Peltier, la ligue anti-nazi et participent au Rock for Choice. En 1993, ils sont de retour à Lollapalooza (sur la première scène cette fois). À Philadelphie, leur renommée prend de l’ampleur quand ils protestent contre la censure, en particulier contre Parents Music Resource Center (PMRC), en restant sur la scène complètement nus pendant 14 minutes. Le lendemain, ils donnent un concert gratuit dans Los Angeles[12].

Pancarte sur la route 307 (au Chiapas), règlement du EZLN (cette pancarte détruite par les intempéries n'existe plus en nov. 07) ; de la Rocha a séjourné dans cette région au moment de la crise du groupe.

En décembre 1993, le groupe lance le clip de Freedom sur les chaînes de télévision en soutien à Leonard Peltier. La vidéo mélange à la fois des extraits de concerts du groupe et du documentaire de 1992, Incident at Oglada, avec des passages du livre de Peter Matthiessen, In the Spirit of Crazy Horse. Le clip devient numéro 1 aux États-Unis.

Ils poursuivent leur tournée en 1993 et 1994, tout en continuant de diffuser leurs idées, se faisant ainsi autant d’adeptes que d’ennemis. En janvier 1994, Zack s’intéresse de près à un groupe indigène zapatiste du sud est du Mexique, l’Ejército Zapatista de Liberación Nacional (EZLN) ; à ce moment-là, Zack de la Rocha s’identifie à un groupe qui combat, selon lui, le néolibéralisme et le capitalisme implantés au Mexique par les États-Unis[13].

1995-1996 : La crise

En 1995, le groupe est à Atlanta pour enregistrer un nouvel album, mais les choses deviennent plus compliquées que prévu. Les quatre artistes communiquent peu entre eux, et le rythme effréné des concerts les a fatigués. En fait, il s’avère que l’ambiance au sein du groupe est loin d’être aussi bonne qu’il n’y paraît[14]. Ils s’accordent alors une pause ; Zack en profite pour aller quelques semaines au Chiapas (Mexique), pendant que les autres vaquent à d’autres occupations dans leurs foyers respectifs.

Finalement, ils reprennent l’aventure. Ils louent une chambre en face de leur appartement à Los Angeles, et ils finissent par réaliser leur second album, Evil Empire (en français, « L’Empire du Mal »). Le titre de cet album fait allusion à une expression employée par le président Ronald Reagan pour qualifier le bloc de l'Est. Début 1996, Rage joue au festival australien Big Day Out, où est tournée la vidéo de Bulls On Parade.

1996-1997 : Le renouveau

Milieu 1996, grâce à l'appui d'un de leurs grand ami d'enfance Yves Beaufaron, le groupe fait une apparition dans l’émission télévisée Saturday Night Live[15] de la chaîne NBC, et provoque un incident qui lui vaut d’être censuré de la chaîne à vie (voir la partie « polémique » pour plus d'informations sur l'incident). Le lendemain, la vidéo de Bulls on Parade passe sur MTV, et Evil Empire sort dans les jours suivants. Rage joue gratuitement à l’Université de Californie, pendant qu’Evil Empire se place en tête du Billboard 200, délogeant ainsi Jagged Little Pill d’Alanis Morissette.

Pendant l’été 1997, Rage Against the Machine et le Wu-Tang Clan font une tournée commune : c’est l’évènement musical de l’été aux États-Unis. Ils se produisent dans des endroits comme le Warped Tour, H.O.R.D.E, et le Lilith Fair Tour. RATM sort le 25 novembre une VHS sobrement intitulé Rage Against the Machine, qui contient plusieurs prestations live de leur tournée, ainsi que cinq de leurs vidéos censurées. The Ghost of Tom Joad, une chanson de Bruce Springsteen reprise par le groupe en live, figure également sur cette VHS. Le groupe s’octroie alors une deuxième pause fin 1997.

2000 : La dissolution

Pendant la conception de The Battle of Los Angeles, le troisième album studio du groupe, Zack de la Rocha annonce, fin 2000, qu’il va se séparer du groupe pour commencer une carrière solo[16]. Selon lui, le groupe est à court d’idées neuves depuis leur album Evil Empire. Des proches des membres du groupe estiment également que les débats incessants rendent la cohabitation impossible au sein du groupe[14]. Suite au départ de Zack, RATM sort cette même année un CD de reprises intitulé Renegades. C’est l’avant-dernier album du groupe avant sa dissolution définitive.

Pour ses adieux au public, RATM donne deux derniers concerts à Los Angeles, appelés « Live at the Grand Olympic Auditorium », qui entraînent également la réalisation d’un DVD et d’un album.

Le reste du groupe monte alors le groupe Audioslave avec Chris Cornell, l'ex-chanteur du projet Soundgarden.

Quant à Zack de la Rocha, il prépare la sortie d’un album solo produit par DJ Shadow[17].

En 2000, le groupe livre un concert à Los Angeles avec un morceau en compagnie de Cypress Hill : "How I Could Just Kill A Man", morceau de Cypress Hill que le groupe avait repris sur l'album Renegades.

2007 : La reformation

Tom Morello et Zack de La Rocha à Coachella, 2007.

En janvier 2007, le groupe annonce sa reformation. Les motifs sont encore flous. En effet la principale raison serait la dissolution de Audioslave, annoncé par Chris Cornell pour divers conflits au sein du groupe[18]. Un premier album solo de Tom Morello (sous le pseudo de The Nightwatchman) est sort le 24 avril 2007, One Man Revolution.

Le groupe se reforme pour le Coachella Festival, en Californie. Le samedi 28 avril 2007, Tom Morello donne un concert de The Nightwatchman. Le lendemain, dimanche 29 avril, le groupe donne un concert, moment fort du festival, le groupe ayant réalisé une liste de chansons comprenant au moins un titre de chacun de leurs albums après une très brève introduction de Zack de La Rocha : « Good evening we're Rage Against The Machine, from Los Angeles California ».

Le discours anti-Bush de Zack de La Rocha tant attendu[réf. nécessaire] est prononcé durant la chanson Wake Up :

« [...] A good friend of ours said that if the same laws were applied to U.S. Presidents as were applied to the Nazi's after World War II, then every single one of 'em, every last rich white one of 'em from Truman on, would have been hung to death, and shot. And this current administration is no exception. They should be hung, and tried, and shot. As any war criminal should be. But the challenges that we face, they go way beyond administrations. Way beyond elections. Way beyond every four years of pulling levers. Way beyond that, because this whole rotten system has become so vicious and cruel, that in order to sustain itself, it needs to destroy entire countries, and profit from their reconstruction, in order to survive, and that's not a system that changes every four years, it's a system that we have to break down generation after generation after generation after generation after generation. WAKE UP! [...] »

De plus, au cours de l'été 2007, ils joueront quatre concerts aux côtés du Wu-Tang Clan et un concert avec Queens of the Stone Age. Les concerts avec le Wu-Tang Clan auront lieu le 28 et 29 juillet à New-York, le 11 août à San Bernardino (Sud de la Californie) et 18 août à San Francisco, dans le cadre de la plateforme hip-hop Rock the Bells. Le concert avec Queens of the Stone Age a eu lieu le 24 août à East Troy (État du Wisconsin). Ils ont aussi joué fin octobre au Voodoo Music Experience Festival et au Vegoose Festival. Fin janvier 2008, début février, ils jouent en Australie et en Nouvelle-Zélande dans le cadre du festival Big Day Out à Auckland, Gold Coast, Sydney, Melbourne, Adelaide et Perth. En février 2008, ils jouent au Japon : le 7 à Ōsaka, le 9 et le 10 à Tōkyō. Le 30 mai au festival Electric WeekEnd à Getafe en Espagne. Le 1er juin 2008, au Pinkpop aux Pays-Bas, le 2 juin à Anvers en Belgique.

Le 4 juin, ils remplissent de nouveau Bercy à Paris, plus de 8 ans après leur dernier passage dans la capitale française, les places avaient été vendues en moins de 15 minutes ; les rumeurs annoncaient Cypress Hill en première partie, mais ce fut Saul Williams qui assura celle-ci. Sans rien ajouter à leur répertoire, ils enchainent les titres avec une énergie quasi intacte.

Le 6 juin 2008, ils jouent au Rock am Ring et le 8 juin au Rock im Park (Tom Morello jouait avec le logo de la CNT et une guitare rouge et noir), ces deux derniers se déroulant en Allemagne. Le 10 juillet, ils sont au festival Optimus Alive! à Lisbonne au Portugal. Ils se produisent le 20 août au festival Rock en Seine, près de Paris, devant plus de 30 000 personnes pour leur deuxième concert en France depuis leur reformation. Leur tournée européenne se finit aux festivals de Reading (22 août) et Leeds (23 août) en Angleterre.

En décembre 2010, Zack de La Rocha a déclaré que le groupe était retourné en studio et qu'un nouvel album devrait sortir dans le courant de l'été 2011[19], soit plus d'une décennie après le dernier album original en date (Renegades) ; cependant, le 4 mai 2011, Tom Morello annonce au contraire que le groupe n'a pas prévu de rentrer en studio courant de l'année, étant concentré sur le festival L.A. Rising qui s'est déroulé le 30 juillet Los Angeles Memorial Coliseum aux cotés de Rise Against, Immortal Technique, Lauryn Hill, El Gran Silencio et Muse[20].

Style artistique

Brad Wilk jouant pour Audioslave au Montreux Jazz Festival, 2005.

Musicalement, Rage Against the Machine mélange le heavy metal, à travers les riffs de guitare de Tom Morello, avec le phrasé rap de Zack de La Rocha. On ressent aussi l’influence du funk et du jazz sur la basse de Tim Commerford, qui a d'ailleurs joué dans un groupe de jazz dans les années 1980. Enfin, la batterie de Brad Wilk est chargée de rythmes funk.

Les Rage Against the Machine sont les précurseurs, avec les rappeurs Cypress Hill et Ice-T avec son groupe Body Count, d’un style mélangeant rap et metal apparu au début des années 1990. C’est un peu la version hip-hop et violente du « rock fusion » inspiré par Fishbone et les Red Hot Chili Peppers. En mixant rudement un rap incisif aux textes très politiques, inspiré directement de la virulence et du pouvoir de contestation de Public Enemy, avec les riffs d’un metal tétanisé (hérité des grands maîtres du genre : Black Sabbath, Deep Purple, Led Zeppelin) et les rythmiques d’un funk puissant et combatif (Funkadelic), le rock incandescent des RATM devient un modèle du genre[réf. nécessaire].

Selon Michael Woodswort, journaliste au Sun, « Rage Against the Machine explose dans l'industrie du disque comme une version musicale de The Anarchist Cookbook, l'ouvrage anarchiste de William Powell. Avec son mélange original de metal, de rap, et de politique d'extrême-gauche, le groupe réalise un premier album si puissant qu'il secoue les adolescents apathiques et leur fait prendre conscience des injustices du capitalisme. » En parlant de l’album Rage Against the Machine, fondateur et parfait exemple du style musical du groupe, il rajoute : « Virtuose défricheur, le guitariste Tommy Morello ajoute des interludes de scratching à ses solos époustouflants et à ses riffs inspirés de Black Sabbath. Dans Know Your Enemy, il est à l'honneur sur quatre passages successifs, tour à tour funky et frénétiques, jouant quelques mesures de speed metal avant de se jeter dans une sorte de bouillonnement hystérique. Pendant ce temps, Zack de La Rocha lance des rimes menaçantes avec une énergie implacable, rappe l'autopropagande urbaine de Bombtrack, récite la leçon d'histoire de Wake up, ode à Martin Luther King, Malcolm X et Cassius Clay, ou chevauche le groove radical de Township Rebellion qui est le récit de la lutte anti-impérialiste de Los Angeles à l'Afrique du Sud. De La Rocha est un maître de la colère brute, qu'il libère à mesure que les constructions sonores du groupe gagnent en intensité. Bullet in the Head, manifeste contre le monopole de la presse, culmine sur un mur de batterie signé Brad Wilk et une rafale dévastatrice de Morello, alors que de La Rocha aboie le refrain brutal jusqu'à extinction de voix. »[21]

Aujourd’hui encore, la musique de RATM est très influente dans le milieu musical, et beaucoup d'artistes s'en inspirent[réf. nécessaire].

Les thèmes abordés à travers les albums

Zack de La Rocha à Coachella, 2007.

Pochettes des albums

Pour les premiers albums de RATM, le message n’est pas présent seulement dans les paroles. Avant même d’entendre les textes ou la musique, on est d’abord frappé par la pochette de l’album.

Rage Against the Machine (1992)

Article détaillé : Rage Against the Machine.

La pochette est basée sur une photo d’un moine bouddhiste, Thích Quảng Đức, s’immolant par le feu pour protester contre les exactions du régime dictatorial sud-vietnamien de Ngô Đình Diệm, soutenu par les États-Unis. Cette image violente donne une idée du contenu de l’album.

Evil Empire (1996)

Article détaillé : Evil Empire.

De nouveau, la pochette transmet à l’avance le message du groupe. Elle représente un jeune homme, dans le style des images de propagande de l’ex-URSS, déguisé en super-héros, rappelant ainsi Superman ou d’autres héros de comics américains. Juste en dessous, le titre Evil Empire, qui est en fait le nom que donnait Ronald Reagan à l’URSS, suggère que les États-Unis ne sont peut-être pas si éloignés de cet « Empire du Mal ».

Zack de La Rocha lui-même déclare : « Vers la fin de la guerre froide, le gouvernement de Reagan a constamment essayé de nourrir la crainte dans l'opinion publique américaine, en qualifiant l'Union Soviétique d'Empire du Mal. D'une certaine façon, il se jetait lui-même la pierre car les États-Unis ont commis pas mal d'atrocités au XXe siècle. »

The Battle of Los Angeles (1999)

Article détaillé : The Battle of Los Angeles.

Il s’agit d’un graffiti sur un mur, représentant le contour d’un homme avec le poing levé, symbole de la lutte et de l’engagement. Le titre, The Battle of Los Angeles, suggère lui aussi cette idée de lutte, et il est d’ailleurs repris pour la tournée qui suit, puisque chaque représentation du groupe y est intitulée « The Battle of [nom de la ville du concert] ».

The Battle of Los Angeles a été très influencé par le roman 1984 de George Orwell. Testify, Sleep Now in the Fire et Voice of the Voiceless, entre autres, incluent des citations directes du roman, et mentionnent des termes Orwellien clefs dans les paroles. Le titre de cet album serait un clin d'œil aux sanglantes émeutes de Los Angeles qui ont éclaté en 1992.

Renegades (2000)

Article détaillé : Renegades.

La pochette est inspirée par la statue Love de Robert Indiana.

Un album composé de douze reprises, d'artistes tels que Cypress Hill, Minor Threat, ou Bob Dylan, dans un style mêlant Evil Empire au premier album Rage Against the Machine.

Les textes

Tous les textes de Rage Against the Machine sont très engagés politiquement, et tournent autour de thèmes comme les abus du capitalisme ou les mensonges des médias. La liste qui suit n’est pas exhaustive mais donne un aperçu de cet engagement.

La critique du système capitaliste

Drapeau de l'EZLN, que le groupe arbore régulièrement pendant ses concerts.

C’est sans doute le thème qui revient le plus souvent dans les chansons du groupe. On en retrouve de nombreuses occurrences au fil des albums :

  • Bombtrack (Rage Against the Machine) rappelle comment les classes supérieures profitent des classes inférieures : « Landlords and power whores on my people they took turns. » (« Les propriétaires et les putes du pouvoir, chacun leur tour contre mon peuple. »)
  • Voice of the voiceless (The Battle of Los Angeles) prend la défense de Mumia Abu-Jamal (surnommé « The voice of the voiceless » (la voix de ceux qui n’en ont pas) par les médias parce qu’il défendait ceux à qui on ne donnait pas les moyens de se faire entendre). Rage dénonce ici la mainmise du pouvoir sur les médias : « You see the powerful got nervous, ‘cause he refused to be their servant. » (« Vous voyez, les dirigeants sont devenus nerveux parce qu’il a refusé d’être leur domestique. »)
  • Dans Testify (The Battle of Los Angeles), il est par exemple question de la course au pétrole qui entraîne de nombreuses guerres : « The pipeline is gushing, while here we lie in tombs » (« Les oléoducs débordent, pendant qu’ici on s’allonge dans des tombes ») ou encore « Mass graves for the pump and the price is set » (« Des tombes en masse pour la pompe et le prix est fixé »).
  • Dans Know your Enemy (Rage Against the Machine), RATM nous montre sa vision du rêve américain, bien différente de ce qu’on a l’habitude d’entendre dans les médias : « Compromise, conformity, assimilation, submission, ignorance, hypocrisy, brutality, the elite. All of which are American Dreams. » (« Compromission, conformisme, assimilation, soumission, ignorance, hypocrisie, brutalité, l’élite. Tous sont des rêves américains. »)

La critique des médias

On retrouve aussi régulièrement une dénonciation des médias qui montrent une réalité modifiée :

  • Ainsi, dans Take the Power Back (Rage Against the Machine), on peut entendre : « One-sided stories for years and years and years. » (« Un seul point de vue depuis des années et des années et des années. »)
  • Dans Bombtrack (Rage Against the Machine), le texte est encore plus explicite : « See through the news and views that twist reality. » (« Vois au-delà des infos et des points de vue qui déforment la réalité. »)
  • Testify (The Battle of Los Angeles) évoque la vision de la guerre du Golfe à travers les médias : « Mister Anchor assure me that Baghdad is burning. Your voice it is so soothing, that cunning mantra of killing. I need you my witness to dress this up so bloodless. » (« Monsieur le présentateur, assure-moi que Bagdad brûle. Ta voix, tellement apaisante, cet adroit mantra du massacre. J’ai besoin de toi, mon témoin, pour rendre ça moins sanglant. »)

Autres

Certains textes condamnent également la prépondérance de la religion dans la politique : Take the Power Back (Reprends le pouvoir) (Rage Against the Machine) dénonce l’emprise de la religion sur les Américains : « They want us to allege and pledge and bow down to their God. » (« Ils veulent que nous fassions allégeance et que nous nous engagions et que nous nous prosternions devant leur Dieu. »)

Dans ses textes, RATM suggère souvent des actions à mener pour illustrer ses propos : aussi, dans Bombtrack (Rage Against the Machine), de La Rocha nous dit « I warm my hands upon the flames of the flag… » (« Je me réchauffe les mains sur les flammes du drapeau… ») ; le groupe passe d’ailleurs à l’acte à Woodstock (Édition 1999), pendant la chanson Killing in the Name, où ils ont brûlé le drapeau américain sur scène.

Les clips

Impact socio-culturel

Idéologie

Michael Moore, qui a réalisé quelques vidéo-clips du groupe.

Avant tout, Rage Against the Machine utilisait sa musique comme mouvement social, et devint ainsi le groupe engagé le plus célèbre des États-Unis. Un aspect important du groupe est son engagement politique de gauche, qui l'a amené à manifester à plusieurs occasions contre la politique — intérieure et extérieure — des États-Unis. Au fil de son existence, RATM participa à plusieurs protestations en accord avec ses convictions.

Ainsi, le groupe donna un concert mouvementé en marge de la convention nationale démocrate de 2000 à Los Angeles lors de la campagne présidentielle américaine, où ils ont violemment critiqué le système politique américain, celui de « l’establishment » et ont appelé les spectateurs présents à ne pas se rendre aux urnes[22].

De même, ils jouèrent aux alentours de Wall Street le 26 janvier de la même année. À cause de la foule qui s’était réunie pour assister à ce concert (qui fut filmé et inclus dans le clip Sleep Now in the Fire, réalisé par Michael Moore[23]), la bourse de New York dut fermer ses portes en plein milieu de la journée, événement qui n'était pas arrivé depuis le Krach de 1929. Parmi les spectateurs, on trouvait beaucoup d’employés de Wall Street, qui semblaient apprécier le spectacle. Beaucoup de ces images furent utilisées plus tard avec beaucoup d’ironie dans la vidéo de Moore.

Peu après les évènements du 11 septembre 2001, le groupe accusait les États-Unis d’être responsables de violences similaires aux attentats du World Trade Center à travers le monde. Cela entraîna la surveillance par la CIA de leur site officiel et surtout de leur forum de discussion, où des messages virulents à l’égard du gouvernement américain étaient publiés[24].

Tom Morello en 2005

Tom Morello, dans une interview donnée à la revue Guitar World, a dit : « Les États-Unis s'autoproclament le pays de la liberté, mais la première liberté que nous ayons, toi et moi, c'est celle d'être exploité au travail. Une fois que tu auras utilisé cette liberté, alors tu auras perdu le contrôle sur ce que tu fais, ce qui est produit et comment c'est produit, et, au final, le produit ne t'appartiendra plus. La seule façon d'éviter les chefs est de ne pas faire attention à soi-même, ce qui nous amène à la seconde liberté, celle de mourir de faim. »[25]

Parallèlement, il répondait aux détracteurs qui soulignaient le paradoxe entre les orientations gauchistes du groupe et leur signature chez Epic Records, filiale de Sony : « Quand tu vis dans une société capitaliste, la diffusion de l'information dépend de l'argent investi. Est-ce que Noam Chomsky s'oppose à la vente de ses œuvres chez Barnes & Noble ? Non, parce que c'est là que la plupart des gens achètent leurs livres. Nous ne souhaitons pas partager notre musique seulement avec ceux qui la connaissent déjà. C'est génial de jouer dans un endroit abandonné, squatté par des anarchistes, mais c'est aussi génial d'être capable de toucher les gens avec un message révolutionnaire, de Granada Hills jusqu'à Stuttgart. »

En plus de ses différents et nombreux engagements sociaux, le groupe s’est également engagé pour la liberté d’expression, contre la censure. Ainsi, en réponse au discours[Lequel ?] du président Bill Clinton : « On ne peut pas prétendre qu'il n'y a aucun impact sur notre culture et nos enfants s'il y a trop de violence qui leur arrive par ce qu'ils voient et de ce qu'ils font. Nous devons demander aux personnes qui produisent des films violents, des CD, des jeux vidéo, de bien prendre en considération les conséquences qui en découlent. Et s'ils sortent malgré tout, ils devraient au minimum ne pas être vendus aux enfants » qui fit suite à la fusillade de Littleton, allusion aux goûts musicaux des fanatiques qui ont ouvert le feu dans la High School, Tom Morello, prenant la tête des artistes critiques du discours, répondit : « Le rock n'est pas responsable des crimes violents aux États-Unis. C'est très hypocrite de la part des politiques de Washington de montrer le rock du doigt et de le faire passer pour le pourvoyeur de violence de la société, alors qu'ils sont pleinement occupés à lâcher des bombes en ex-Yougoslavie. Qui est le meilleur modèle de violence pour les adolescents ? Le Président Clinton qui tous les jours sacrifie en Yougoslavie un bus rempli d'enfants et de personnes âgées, ou quelqu'un comme Marilyn Manson, qui ne fait que s'habiller comme si c'était tous les jours Halloween et chanter avec une voix d'épouvante ? »[26]

Manifestations

La principale singularité du groupe était son habitude de lancer des polémiques sur des sujets d’actualité lors de ses concerts. Son idéologie politique radicale lui amena un bon nombre de détracteurs, mais aussi beaucoup de sympathisants qui s’identifiaient tout particulièrement au message porté par la musique du groupe.

Soutien à Mumia Abu-Jamal

Avec l’intensification du mouvement « anti-Mumia » du Département de police de Philadelphie et de Maureen Faulkner (veuve du fonctionnaire assassiné Daniel Faulkner), les diverses organisations en faveur de la libération de Mumia Abu-Jamal organisèrent un concert pour capter l’attention de la « presse politique », avec la participation des Beastie Boys, de Bad Religion ou encore GangStarr. Le concert fut signalé dans tous les médias, et sévèrement critiqué par l’élite du pays. En guise d’introduction au concert, Zack de La Rocha déclara : « On dirait bien que le fait de devoir travailler pour conserver les droits dont nous devrions tous pouvoir profiter légalement ne plaît pas à tout le monde ! »[27].

Contre la PMRC à Lollapalooza en 1993

Pendant le festival Lollapalooza de 1993 à Philadelphie, la renommée du groupe grandit lorsque ses membres protestèrent contre la censure et contre le comité Parents Music Resource Center (PMRC) en restant nus sur la scène pendant quatorze minutes complètes, avec en fond sonore la guitare et la basse. Avec un ruban de scotch sur la bouche, ils dévoilèrent leur poitrine où étaient inscrites les lettres P M R C[12]. Ce jour-là, le groupe n’a donc pas joué, mais il est revenu deux jours plus tard pour donner un concert gratuit.

Le PMRC était un comité créé dans le but de réguler les paroles de chansons explicites sur la consommation de drogue, le sexe et la glorification de la violence (c’était seulement sur ce dernier thème que réagissait RATM). RATM considérait cela comme de la censure, et c’est ce qui motiva sa réaction.

Contre Guess

Le 13 décembre 1997, Tom Morello fut arrêté, ainsi que 31 personnes[28], pour avoir bloqué l’accès à certains magasins, en signe de protestation contre la marque de jeans Guess. Pendant cette manifestation, l’entrée du centre commercial Santa Monica Place avait également été bloquée.

À cette époque, le Département du Travail des États-Unis (U.S. Department of Labor) enquêtait sur les méthodes de Guess suite aux plaintes régulières des employés, qui se disaient, entre autres, exploités par l’entreprise textile.

Polémiques

Image datant de 2005, dans la ville autrichienne de Linz. Il s’agit d’un pochoir représentant le visage de G.W. Bush avec comme légende : Killing in the name of, comme le titre d’une chanson de RATM.

La controverse sur les concerts de Rage est systématique : il y a les communautés amish qui étaient persuadées que RATM s’apparentait à un culte diabolique et que les idées que le groupe véhiculait étaient menaçantes ; il y a également les policiers, à qui les membres du groupe avaient souvent affaire à cause de leur conduite ; et enfin la presse, qui s’étonnait de certains agissements du groupe. Par exemple, plusieurs milliers d’Américains furent choqués quand Tim mit le feu au drapeau américain à Woodstock, pendant la chanson Killing in the name.

Rage avait prévu de jouer dans la salle The George en honneur à George Washington, le 13 décembre 1997. Mais le shériff, William Weister, s’y opposa en essayant de stopper la représentation. Il avait lu des documents qui présentaient le groupe comme étant « militaire, radical, anti-démocratique, violent et qu'il promouvait l'absence de loi et l'anarchie ». La tentative d’annulation du concert n’aboutit pas, et le concert se termina sous une forte protection policière. Ce soir-là, Rage entama le concert avec sa version de Fuck Tha Police (« Nique la police »).

Ce ne fut pas la seule polémique lors d’un concert de Rage. Des évènements similaires étaient très communs dans d’autres villes à dominante conservatrice. Cependant, Zack en faisait abstraction et continuait de profiter du temps entre deux chansons pour exprimer son opinion sur des thèmes politiques et sociaux.

L’incident pendant les MTV Video Music Awards de 2000

Pendant la remise des prix des MTV Video Music Awards de 2000, RATM concourait pour le prix du meilleur clip de rock (« Best Rock Video »). C’est finalement Limp Bizkit qui reçut la récompense ; mais alors que Fred Durst prononçait son discours de remerciements, Tim Commerford escalada un échafaudage au-dessus de la scène et commença à se balancer d’avant en arrière[29]. Fred Durst réagit en déclarant que Limp Bizkit était sans doute « le groupe le plus haï du monde », et la retransmission TV laissa la place aux spots publicitaires. Tim déclara ensuite qu’il ne s’agissait que d’une blague : il était tout de même parvenu à empêcher Limp Bizkit de jouer son titre en live à la télévision. Il finit la nuit au poste avec ses gardes du corps[30].

L’incident au Saturday Night Live

Le 10 avril 1996, Rage devait jouer deux chansons lors de l’émission de la NBC Saturday Night Live. L’invité de la soirée était le richissime ex-candidat républicain à la présidentielle Steve Forbes. D’après le guitariste, Tom Morello, Rage cherchait un moyen de marquer son opposition au multimillionnaire, qui semblait se consacrer à raconter des blagues et à défendre l’impôt à taux unique (à l'opposé de l'impôt progressif dont le taux augmente avec le revenu), tout en faisant sa profession de foi dans laquelle il rappelait les profondes disparités sociales et ethniques aux États-Unis. Pour illustrer cette déclaration, RATM essaya d’abord, pendant une répétition, d’accrocher deux drapeaux des États-Unis à l’envers sur les amplificateurs (comme à son habitude pendant les concerts). Mais les producteurs de Saturday Night Live et d’autres dirigeants de NBC leur ordonnèrent de les retirer, avançant que les patriotes protesteraient, et qu’ils souhaitaient que tout se passe sans anicroche en la présence de Forbes. Saturday Night Live informa également le groupe qu’ils allaient censurer quelques passages de Bullet in the Head (qui devait être le second morceau du groupe) à l’antenne, mais également dans le studio, où se trouveraient de la famille et des amis de Forbes.

Le soir de l’émission, après la première chanson et après que les banderoles amenées par des fans du groupe eurent été retirées, quelques officiels de Saturday Night Live et NBC encerclèrent les membres du groupe et leur ordonnèrent de quitter les lieux. Entendant cela, Tim (le bassiste) fit irruption dans la loge de Forbes et fracassa quelques lampes au sol avant d’être maîtrisé par la sécurité.

Les « morceaux inappropriés »

Suite aux attaques terroristes du 11 septembre 2001, une rumeur se répandit selon laquelle la totalité des chansons du groupe furent intégrées à une liste de morceaux considérés comme inappropriés par Clear Channel (liste rendue publique par l’entreprise) et qu’elle avait recommandé à ses stations d’éviter de diffuser pour éviter de choquer les familles des victimes dans les semaines suivant les attentats[31].

Connexions culturelles

Les analyses politiques du linguiste et dissident Noam Chomsky ont énormément inspiré le groupe, en particulier celles touchant la politique du gouvernement américain. Zack de La Rocha a interviewé Chomsky en 2000[32].

Brice Tollemer considère que « la mise en relation et la connexion avec des personnalités comme Michael Moore ou bien encore Noam Chomsky apportent indubitablement un gage de respectabilité et de crédibilité quant à la ligne de conduite de la formation musicale »[33].

Deux albums hommages sont sortis après la dissolution du groupe : Freedom: A Tribute to Rage Against the Machine (une version espagnole existe aussi) en 2001 et A Tribute to Rage Against the Machine réalisé par divers musiciens en 2003.

Collaborations

Tim Commerford jouant pour Audioslave au Montreux Jazz Festival, 2005.
  • Le 20 janvier 1997, Zach de la Rocha et Tom Morello donnent un concert nommé « Radio Free L.A. », avec Flea des Red Hot Chili Peppers à la basse et Stephen Perkins de Jane's Addiction à la batterie. Pendant ce concert, neuf chansons de Evil Empire sont jouées avec une musique complètement différente, seul le texte reste inchangé ou presque.
  • Le groupe contribue à quelques bandes originales de films, avec No Shelter dans Godzilla[34], Darkness (une ancienne démo) dans The Crow[35], ainsi que Year of the Boomerang (chanson qui sera incluse plus tard dans Evil Empire), dans le film Higher Learning.
  • En 1999, le groupe joue lors de plusieurs festivals importants, comme ceux de Woodstock, The Fuji Festival (au Japon), ainsi que le Tibetan Freedom Concert. Rage organise également un concert au profit de Mumia Abu-Jamal, avec les Beastie Boys. Ce concert fait beaucoup de bruit dans les médias[36].
  • La même année, RATM participe à la bande originale du film Matrix en posant le titre Wake Up au générique de l’œuvre des frères Wachowski. Cette participation fait connaître le groupe auprès des fans de la culture cyberpunk que touche le film. Les producteurs n’hésiteront pas à utiliser d’autres titres de Rage Against The Machine dans les deux suites du film.

Discographie

Clips

  • Bombtrack, 1992
  • Killing in the Name, 1993
  • Bullet in the Head, 1993
  • Freedom, 1994
  • Bulls on Parade, 1995
  • People of the Sun, 1996
  • No Shelter, 1998
  • Sleep Now in the Fire, 1999[37]
  • Guerrilla Radio, 1999
  • Testify, 2000[37]
  • Renegades of Funk, 2002
  • How I Could Just Kill a Man, 2002

Albums

Albums studio

C’est le premier album du groupe, précurseur d’un style qui explosera à la fin des années 1990 sous l’impulsion de groupes comme Limp Bizkit ou Korn, bien qu’ils soient plus orientés pop.
L’album occupa la première place du Top 200 du Billboard magazine, et reste 45e dans le Top-200 du magazine.
  • Evil Empire, 1996, meilleur classement au US Billboard : 1er, et trois fois « disque de platine » pour les ventes aux États-Unis[38].
C’est le deuxième album du groupe, en français : L’Empire du Mal. Il prit dès le départ la première place du Top-200 du magazine Billboard.
En français, La Bataille de Los Angeles ; il s’agit du troisième album studio du groupe. Comme le précédent, il rentra immédiatement en première place du Top-200 du magazine Billboard. Ce fut l’album le plus populaire du groupe et celui qui suscita le plus d’intérêt au niveau international.
  • Renegades, 2000, meilleur classement au US Billboard : 14e, « disque de platine » pour les ventes aux États-Unis[38].
Ce disque contient exclusivement des reprises d’autres groupes comme Minor Threat, MC5, The Rolling Stones, Cypress Hill ou Devo. Il sortit en 2000, au moment où Zack annonça qu’il quittait le groupe.

Albums Live

C’est une compilation de titres joués en live pendant la tournée du groupe en Europe et en Asie. Le disque contient également deux titres inédits : Darkness et Clear the Lane.
Disque « posthume » (il est sorti après la séparation du groupe), il s’agit de l’enregistrement des deux derniers concerts Rage qui ont eu lieu les 12 et 13 septembre 2000 au Grand Olympic Auditorium de Los Angeles, Californie.

Singles

Liste des singles
Année Single Meilleur classement Tiré de l'album Informations diverses
Drapeau des États-Unis[39] Drapeau de l'Australie[40] Drapeau de la France[41] Drapeau des Pays-Bas[42] Drapeau : Nouvelle-Zélande[43] Drapeau de la Norvège[44] Drapeau de la Suède[45] Drapeau du Royaume-Uni[46]
1993 Killing in the Name - - - 7 8 - 13 - Rage Against the Machine Apparaît sur la bande sonore des jeux vidéo Grand Theft Auto: San Andreas et Guitar Hero II et du film Tueurs nés d'Oliver Stone.
1993 Bullet in the Head - - - - 19 - 47 - Rage Against the Machine
1993 Bombtrack - - - - 11 - 8 - Rage Against the Machine
1993 Know Your Enemy - - - - - - - - Rage Against the Machine
1994 Freedom - - - - 17 - - - Rage Against the Machine
1996 Bulls on Parade 27 11 8 29 22 9 46 4 Evil Empire Nommé au Grammy Award pour « Best Hard Rock Performance » ; classé 15e des 40 Greatest Metal Songs sur la chaîne câblée VH1. Apparaît sur la bande sonore de Guitar Hero III.
1996 People of the Sun - - 26 - - - - - Evil Empire Nommé au Grammy Award pour « Best Hard Rock Performance ».
1996 Down Rodeo - - - - - - - - Evil Empire
1997 Vietnow, featuring Chuck D - - - - - - - - Evil Empire
1998 The Ghost of Tom Joad - 34 - - - - - - - Reprise de la chanson de Bruce Springsteen ; plus tard présent sur Renegades.
1998 No Shelter - 30 - - - - - - - Nommé au Grammy Award pour « Best Metal Performance » ; apparaît sur la bande originale de Godzilla.
1999 Guerilla Radio - 6 32 - - 42 - 17 The Battle of Los Angeles Nommé au Grammy Award pour « Best Hard Rock Performance » ; apparaît sur la bande musicale du jeu vidéo Tony Hawk’s Pro Skater 2.
2000 Sleep Now in the Fire - 8 43 - - - - - The Battle of Los Angeles Apparaît sur la bande originale du film Charlie's Angels 2 : Les anges se déchaînent ! ; générique de On the Rock sur MTV.
2000 Testify - 16 - - - - - - The Battle of Los Angeles Apparaît sur la bande sonore de Rock Band 2.
2000 Calm Like A Bomb - - - - - - - - The Battle of Los Angeles Apparaît sur la bande originale du film Matrix Reloaded La chanson Wake Up apparait également sur le premier volume de la trilogie Matrix.
2000 Renegades of Funk - 9 - - - - - - Renegades Reprise de la chanson d’Afrika Bambaataa ; nommé au Grammy Award pour « Best Hard Rock Performance ».
2001 How I Could Just Kill a Man - 37 - - - - - - Renegades Reprise de la chanson de Cypress Hill.

DVD

  • Rage Against the Machine, 1997
Ce DVD est un assemblage de concerts donnés à Irvine, en Californie, au Rock Am Ring Festival de 1996, et au Pink Pop Festival de 1994. Il contient également cinq vidéo-clips de chansons des deux premiers albums, ainsi qu’un poème de Zack de La Rocha (Memory of the Dead) et une reprise de Bruce Springsteen, The Ghost of Tom Joad.
  • Revolution USA, 1999
  • The Battle of Mexico City, 2000
Grâce à son soutien de l’EZLN et aux origines mexicaines de Zack, le groupe comptait de nombreux fans au Mexique. Ce concert était le premier du groupe au Mexique, et les relations du groupe avec le public étaient bien plus qu’un simple rapport d’artistes à fans. Le DVD contient des chansons des 3 premiers albums de RATM et la reprise Zapata’s Blood (Le sang de Zapata).
Ce concert a eu lieu au Grand Olympic Auditorium, à Los Angeles, en Californie, le 13 septembre 2000. Les quinze titres du DVD incluent une reprise du groupe Cypress Hill intitulée How Could I Just Kill a Man, qui apparaît aussi sur l’album de reprises Renegades (voir ci-dessus). Le DVD contient également des vidéos de Bombtrack et How Could I Just Kill a Man, la performance bénévole du groupe à la Convention Nationale Démocrate du 18 août 2000, et deux titres supplémentaires interprétés lors d’autres concerts : People of the sun et Know Your Enemy.
  • Free Tibet concert, 2006
Enregistrement du concert live rassemblant 100 000 personnes et 20 groupes en soutien au peuple tibétain subissant l’oppression et la persécution. Le DVD contient les performances live, interviews exclusives, images inédites des Beastie Boys, Red Hot Chili Peppers, Beck, The Fugees, Rage Against the Machine, The Smashing Pumpkins, Björk, Foo Fighters, Sonic Youth

Récompenses

Récompenses
Année Prix Récompense Œuvre récompensée
1996 MTV Video Music Awards Best Rock Video Bulls on Parade (nommé) : perdant face à Metallica pour Until It Sleeps
1997 Grammy Award Best Metal Performance (Meilleure prestation metal) Tire Me : vainqueur
1997 Grammy Award Best Hard Rock Performance (Meilleure prestation hard rock) Bulls on Parade (nommé)
1997 MTV Video Music Awards Best Rock Video People of the Sun (nommé) : perdant face à Aerosmith pour Falling in Love (Is Hard on the Knees)
1998 Grammy Award Best Hard Rock Performance (Meilleure prestation hard rock) People of the Sun (nommé)
1999 Grammy Award Best Metal Performance (Meilleure prestation metal) No Shelter (nommé)
2000 MTV Video Music Awards Best Rock Video Sleep Now in the Fire (nommé) : perdant face à Limp Bizkit pour Break Stuff
2001 Grammy Award Best Hard Rock Performance (Meilleure prestation Hard rock) Guerilla Radio : vainqueur
2002 Grammy Award Best Hard Rock Performance (Meilleure prestation Hard rock) Renegades of Funk (nommé)
2008 Kerrang's Awards Hall of Fame Award

Notes et références

  1. a et b (en) RATM se reforme pour le festival de Coachella 2007
  2. Une courte biographie de RATM
  3. (es) Un article sur l’engagement politique du groupe
  4. a et b (en) Biographie de Zach de la Rocha sur www.zdlr.net
  5. (en) Inside Out - Rage Against the Machine sur YouTube [vidéo]
  6. (en) Inside Out - Burning Fight sur YouTube [vidéo]
  7. (en) Kate Harper, « Tom Morello Used To Be A Stripper » sur www.chartattack.com. Mis en ligne le 3 novembre 2009, consulté le 6 août 2011
  8. Brad Wilk sur l’Internet Movie Database - Version plus complète en anglais
  9. (en) Questions fréquentes : qu’est-ce que Rage Against the Machine ? - Site non-officiel
  10. (en) Ben Myers, « Hello, Hello... ...It's Good To Be Back ». Mis en ligne le 16 octobre 1999, consulté le 6 août 2011
  11. (en) Concert de soutien à Mumia Abu-Jamal
  12. a et b La photo sur la scène du Lollapalooza (floutée)
  13. (es) Lorsque l’EZLN prend d’assaut l’Empire
  14. a et b David Fricke, « The Last Days of Rage? With no lead singer, Rage consider their next move. », Rolling Stone. Consulté le 11 septembre 2009
  15. (en) Incident au Saturday Night Live
  16. Zack de la Rocha quitte Rage Against the Machine
  17. Une brève sur l’album solo de Zack de la Rocha.
  18. Chris Cornell quitte Audioslave
  19. (en) Rage Against The Machine Frontman Reveals New Album in the Works - TG Daily, 19 décembre 2010
  20. (en) RATM Not Making New Album - Roadrunner Records, 4 mai 2011
  21. Les 1 001 albums qu’il faut avoir écoutés dans sa vie, Flammarion, 2005, p. 685 (ISBN 2-08-201539-4)
  22. Rage Against The System - mcm.net, 16 août 2000 (voir archive)
  23. (en) Rage Against The Machine tourne une nouvelle vidéo avec Michael Moore
  24. Les Rage Against The Machine dans l’œil de la CIA - mcm.net, 21 septembre 2001 (voir archive)
  25. « Estados Unidos se autodenomina la tierra de la libertad, pero la primera libertad que tenemos tú y yo es la de desempeñar un trabajo como explotado. Una vez hayas ejercido esta libertad entonces habrás perdido el control sobre lo que haces, lo que se produce y cómo se produce, y, al final, el producto ya no te pertenecerá a ti. La única forma de evitar a los jefes es no cuidar de ti mismo, lo cual nos lleva a la segunda libertad: la de morirse de hambre. » (pas trouvé la version originale pour recouper)
  26. Arbitrez vous-même ! - mcm.net, 18 mai 1999 (voir archive)
  27. Working to ensure the legal rights that all us presume to enjoy certainly has turned out to be controversial! (Discours complet que Zack de la Rocha a prononcé au concert de soutien à Mumia Abu-Jamal)
  28. (en) Rage Against The Machine's Tom Morello Arrested During Protest - (voir archive)
  29. MTV Video Music Awards: 2000 Highlights - Photo - MTV, septembre 2000
  30. (en) 2000 Video Music Awards - MTV, septembre 2000
  31. (en) Le 11 septembre et la censure : Liste des morceaux censurés après le 11 Septembre
  32. Brice Tollemer, Rage Against the Machine: Ennemis publics, Camion Blanc, 2009, p. 125.
  33. Brice Tollemer, op. cit., Camion Blanc, 2009, p. 132.
  34. Tracklist de la BO de Godzilla
  35. The Crow sur Amazon
  36. (en) Un article de CNN
  37. a et b Vidéo-clips réalisés par Michael Moore.
  38. a, b, c, d et e Recording Industry Association of America RIAA
  39. (en) Classement du Billboard, par genre
  40. (en) Australian Charts Classement Rage Against the Machine AUS sur australian-charts.com
  41. (fr) Les Charts - Classement Rage Against The Machine FRA sur lescharts.com
  42. (nl) Dutch Charts Classement Rage Against the Machine NLD sur dutchcharts.nl
  43. (en) New-Zealand Charts Classement Rage Against the Machine NZ sur charts.org.nz
  44. (en) Norwegian Charts Classement Rage Against the Machine NOR sur norwegiancharts.com
  45. (en) Swedish Charts Classement Rage Against the Machine SUE sur swedishcharts.com
  46. (en) Chart Log UK: The Rabble Army - RZA sur www.zobel.de

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes

Jeux vidéo

  • Le titre "Guerilla radio" est présent dans le jeu "Tony Hawks : Pro skater 2" et est également disponible en tant que contenu téléchargeable dans Rock Band pour 160 MS points.
  • Le titre le plus connu, Killing In The Name, issu du premier album Rage Against The Machine a été repris dans la playlist de Guitar Hero II ainsi que dans GTA San Andreas (Radio X OST).
  • Le titre Bulls On Parade figure dans la set list de Guitar Hero III: Legends Of Rock, dans lequel on peut affronter et débloquer l'illustre Tom Morello.
  • Le titre Sleep Now In The Fire est présent dans le jeu Skate 2.
  • Le titre Wake up est présent dans le jeu Dave Mirra freestyle bmx 2
  • Le titre Testify est présent dans le jeu Rock Band 2
  • Le titre Get On Your Knees[réf. nécessaire] est présent dans le jeu WWE SmackDown vs. Raw 2010, en plus d'être la musique d'entrée de Jack Swagger.

Films

  • Le titre Wake Up issu de l'album Rage Against The Machine fut repris dans la fin et le générique de Matrix, ainsi que dans le générique de fin de Godzilla.
  • Le titre Calm Like a Bomb issu de l'album Battle of Los Angeles fut repris dans la fin et le générique de Matrix Reloaded.
  • Les titres Take the Power Back ainsi que Bombtrack sont repris dans le film Natural Born Killers d'Oliver Stone.
  • Le titre Darkness of Greed issu de l'album Live&Rare et de l'album The Crow Soundtrack fut repris dans le film The Crow d'Alex Proyas.

Bibliographie

  • (fr) Brice Tollemer, Rage Against The Machine: Ennemis Publics, 2009, Camion Blanc, ISBN 2-35779-003-2
  • (en) Colin Devenish, Rage Against the Machine, 2001, Holtzbrinck Publishers, ISBN 0-312-27326-6
  • (fr) Jota Martinez Galiana, Rage Against The Machine, en furie contre le système, 1998, Éd. La Mascara, Images du rock, ISBN 84-7974-567-3
Cet article est reconnu comme « article de qualité » depuis sa version du 5 mars 2007 (comparer avec la version actuelle).
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