Armée populaire de libération

Armée populaire de libération
Page d'aide sur l'homonymie Pour les articles homonymes, voir Armée populaire et APL.
Armée populaire de libération
中国人民解放军
People's Liberation Army Flag of the People's Republic of China.svg
Drapeau de l'APL
Fondation 1er août 1927
Branches Force aérienne chinoise
Marine chinoise
Forces nucléaires de la Chine
Commandement
Président de la Commission militaire centrale Hu Jintao
Ministre de la Défense nationale Liang Guanglie
Chef d'état-major Chen Bingde
Main d’œuvre
Actifs 2 250 000 (2006) (1er)
Réservistes 800 000
Budgets
Budget 112 milliards de Dollars (2011)
Pourcentage du PNB 1,6% (2011)
Industrie
Fournisseurs nationaux Industrie de l'armement de la République populaire de Chine
Fournisseurs étrangers Rosoboronexport
Articles annexes
Histoire Histoire militaire de la Chine
Parade de l'APL

L'Armée populaire de libération (APL, chinois simplifié : 中国人民解放军 ; chinois traditionnel : 中國人民解放軍 ; hanyu pinyin : Zhōngguó Rénmín Jiěfàng Jūn, soit littéralement Armée de libération du peuple chinois), fut fondée sous le nom d'Armée rouge chinoise (chinois simplifié : 红军 ; chinois traditionnel : 紅軍 ; pinyin : Hóngjūn) par le Parti communiste chinois le 1er août 1927 au tout début de la guerre civile qui l'opposa au Guomindang. Après la guerre sino-japonaise, les troupes communistes furent rebaptisées Armée populaire de libération. C'est depuis le nom officiel de l'Armée nationale de la République populaire de Chine. Avec plus de deux millions de soldats actifs, l'APL est la plus grande armée du monde.

Sommaire

Présentation

Insigne de l'Armée populaire de Libération.

Après avoir été surtout une armée de masse grâce à la conscription depuis la création de la République populaire de Chine, elle entame depuis les années 1990 une reconversion pour réduire son personnel, avoir des unités professionnelles et pour obtenir des armements technologiquement évolués. La Chine est actuellement l'un des plus gros importateurs d'armements de la planète et l'industrie de l'armement de la République populaire de Chine est (par le nombre d'employés, non par la production) le premier complexe militaro-industriel du monde. Son rôle dans la géostratégie de la Chine consiste, depuis les années 1960, à dissuader les superpuissances de s'attaquer militairement à la RPC, de pouvoir intervenir dans les États frontaliers en cas besoin, et de lutter contre le séparatisme et autres menaces pouvant peser sur la mainmise du PCC sur la Chine.

Défilé de chars Type 99

En 2003, ses effectifs globaux s'élevaient à 2 250 000 militaires d'active, 7 180 chars, 4 560 blindés, 3 400 avions, 480 hélicoptères, 132 navires de guerres et 258 autres bâtiments de support (logistique, bâtiments amphibies…).

La Chine disposait d'environ 400 armes nucléaires, d'une trentaine d'ICBM et de SLBM, 100 missiles de portée intermédiaires, 600 missiles balistiques moyenne portée avec des charges classiques ou nucléaires seraient pointés sur Taïwan où les Forces armées de la République de Chine ont une posture défensive face à celle du continent.

Missions

Depuis le 17e congrès du parti communiste chinois qui s'est tenu en 2007, les quatre “missions historiques” de l’APL sont incluses dans la constitution de la République populaire de Chine:

  • Garantir la position du parti au pouvoir.
  • Garantir la « période d’opportunité stratégique pour le développement national ».
  • Donner un « soutien stratégique pour la défense des intérêts nationaux ».
  • Jouer « un rôle important dans la sauvegarde de la paix mondiale et la promotion du développement mutuel ».

Contrôle politique

Siège du ministère de la Défense nationale

L'armée est sous le contrôle de la Commission militaire centrale. Bien qu’il existe un Ministère de la défense nationale en Chine, celui-ci ne s'occupe que des relations avec les militaires étrangers et n’a aucun pouvoir de commandement. La Corée du Nord, dirigée de facto par le Comité de la défense nationale, et le Viêt Nam sont parmi les rares nations à présenter une structure comparable. Cependant le contrôle du politique sur le militaire est loin d'être garantie en Chine, l'armée disposant d'un pouvoir propre cherche à s'émanciper du pouvoir politique. Ses postures extrêmement nationalistes, et parfois agressives, ont souvent compliqué les relations extérieures de la Chine notamment vis-à-vis de ses voisins et des États-Unis.

Budget de la défense

Les forces armées ayant de grands intérêts dans l'industrie chinoise avec le contrôle de quinze mille entreprises (usines d'armement, banques, agences de voyages et même casinos), il est malaisé de connaître le budget de la défense de la République populaire de Chine, les chiffres officiels indiquent qu'il est aux alentours de 1,4 % du PIB et de 7 à 8 % du budget de l'État. L'importation de matériel étranger n'est pas compris dans le budget officiel.

Le budget de la défense officiel chinois est en constante augmentation depuis les années 1990 et classe désormais au deuxième rang mondial derrière le budget des États-Unis et devant celui de la France avec en 2008, selon le SIPRI, 5,8 % des dépenses de défense mondiale soit 84,9 milliards de dollars soit une augmentation 194 % entre 1999 et 2008[1].

Il est passé de 14,7 milliards de dollars en 2000 à 283,8 milliards de yuan (soit 28,6 de milliards de dollars US) en 2006, 355,4 milliards de yuan (soit 48,65 milliards de dollars) en 2007, 417,7 milliards de yuans en 2008[2], 480,68 milliards de yuans (près de 56 milliards d'euros) en 2009[3] - soit, selon le gouvernement Chinois, 1,4 % du PIB en 2008[4] -, 532,115 milliards de yuan en 2010 (77,9 milliards de dollars), soit en parité de pouvoir d'achat avec le budget américain environ 400 milliards de dollars.

Il s'est inscrit en hausses de respectivement 17,1 % en 2001, 17,6 % en 2002, 9,6 % en 2003, 11,6 % en 2004, 17,6% en 2008, 14,8 % en 2009 et 13 % en 2010.

Il ne prend pas en compte les achats à but militaire passés dans les industries civiles, la construction et la CIA l'estime en 2007 entre 80 et 120 milliards de dollars.

Pendant de nombreuses années, une grande partie de l'augmentation annuelle du budget rapporté officiel de la Chine a été absorbée par les taux d'inflation élevé. Cependant, le plus grand problème dans l'estimation des dépenses de défense découle de méthodes comptables inadéquates par l'Armée populaire de Libération (APL). Des fonctions budgétés sont cachés sous la construction, les frais administratifs, et sous des organismes d'État tels que l'ancienne commission de la science, de la technologie et de l'industrie pour la défense nationale. Les autres sources de revenus en dehors du budget de la défense nationale comprennent les frais officiels du gouvernement local et régional pour les contributions locales de l'armée, les pensions, l'entretien des milices et des revenus hors budget des entreprises commerciales et les industries de défense appartement à l'armée, ainsi que les revenus provenant des ventes d'armes internationaux[5].

Historique

Article connexe : Uniformes et armes des armées chinoises 1832 - 1949.

Création et histoire

Drapeau de l'Armée rouge chinoise, années 1930.
Affiche de propagande demandant des volontaires pour la guerre de Corée

Revendication par la Chine de la province d'Arunachal Pradesh (nord-est de l'Inde).

  • 16 octobre 1964 : Premier essai d'une bombe A dans le désert du Lop Nor.
  • Entre octobre 1965 et mars 1968 : Environ 320 000 soldats chinois sont envoyés pour aider le Nord-Viêt Nam dans les tâches de défense aérienne, de génie et de logistique. Plus de 1 400 d'entre eux ont été tués.
  • 1969 : Conflit frontalier avec l'URSS; plusieurs centaines de victimes de part et d'autre.
  • Du 17 février au 16 mars 1979 : Guerre sino-vietnamienne, l'armée populaire de libération tente d'envahir le nord du Viêt Nam avec 170 000 hommes pour la punir d'avoir envahi le Cambodge. L'opération est un échec; 26 000 tués et 37 000 blessés chinois, 30 000 morts et 32 000 blessés du côté vietnamien.
  • Janvier 1987 : Incidents de frontière entre la République populaire de Chine et le Viêt Nam (600 morts dans les rangs chinois et 500 chez les Vietnamiens).
  • 1989 : Répression violente des manifestations de la place Tian'anmen.
  • 1992 : Les premiers Casques bleus chinois sont envoyés par l'ONU au Cambodge, intervention du corps du génie[8].

Traditions

Le jour des forces armées est célébré le 1er aout, jour de la création de l'Armée populaire de libération.

Armée de terre

Véhicule de défense antiaérienne Type 95 exposé à côté d'un obusier automoteur en 2007.
Groupes d'armée et missions primaire par régions militaires chinoises.
Le chef d'état-major des armées des États-Unis Peter Pace rencontrant des tankistes chinois armé QBZ-95.

À la fin des années 1970, les forces terrestres représentent environ 3,6 millions d'hommes répartis entre les forces de bataille, les forces territoriales et la milice populaire.

Le corps de bataille se compose alors d'environ 40 corps d'armée et d'unités indépendantes dont 10 à 12 divisions blindées.

Son effectif est dans les années 2000 de 1,4 à 1,6 millions d’hommes, mais d'après certaines sources elle compte réduire ses effectifs de 700 000 hommes.

Voici son ordre de bataille, selon l'International Institute for Strategic Studies, en 2006 :

  • Groupes d’armées : 18
  • Divisions d’infanterie : 19
  • Brigades d’infanterie : 24
  • Divisions d’infanterie mécanisées : 4
  • Brigades d’infanterie mécanisées : 5
  • Divisions blindées : 9
  • Brigades blindées : 8
  • Divisions d’artillerie : 2
  • Brigades d’artillerie : 17
  • Divisions parachutistes : 3
  • Divisions amphibies : 2
  • Brigades amphibies : 3
  • Chars : 6 700
  • Pièces d’artillerie : 7 400.

Missiles balistiques

La Chine a en 2008, selon le Département de la Défense des États-Unis, le programme de missiles balistiques et de croisière le plus actif du monde.

En 2008, on estime qu'entre 1 050 et 1 150 missiles balistiques courte portée DongFeng 15 (Code OTAN : CSS-6)[9] et DongFeng 11 (CSS-7)[10] à charge conventionnelle ou nucléaire sont déployé face à Taïwan[11] contre entre 990 et 1 070 en novembre 2007[12].

Depuis 2004-2005, le DongHai 10 (DH-10), un missile de croisière lancé depuis un véhicule terrestre est en service[13]; en 2008, leur nombre est estimé entre 150 et 350.

La version antinavire du missile balistique DF-21D aurait effectué un essai réussi en janvier 2011 en coulant un navire déplaçant 12 700 t. après un tir de plus de 1 500 km depuis un lanceur mobile, cela constituant une dissuasion conventionnelle face aux marines étrangères[14].

Forces spéciales, unités parachutistes et services « action »

Peu d’informations sont disponibles concernant les forces spéciales de l’APL. L’immense réservoir humain à la disposition des autorités militaires chinoises a permis, sans aucun doute, de constituer un nombre important de telles unités.

D’après plusieurs sources d’information, il semblerait en 2000 que l’APL aligne deux groupes indépendants d’opérations spéciales, qui porteraient la dénomination de 6e et 8e groupes. Ceux-ci dépendent probablement pour emploi de l’état-major général de l’APL. Il existerait, d’autre part, douze détachements autonomes, également indépendant, de forces dites spéciales. Ceux-ci pourraient être placés soit sous l’autorité des grands commandements des régions militaires, soit sous celle de l’état-major général de l’APL, même si la première hypothèse semble plus probable. Tout porte à croire que ces unités sont de type commando ou Ranger, donc chargées en premier lieu des actions directes en profondeur.

Outre ces unités indépendantes, l’APL aligne trois divisions parachutistes (1re, 2e, 3e division parachutiste) alignant chacune entre 9 000 et 12 000 hommes et au moins une brigade d’assaut amphibie. Chacune des divisions parachutistes intègre sa propre composante d’opérations spéciales, tout comme celle d’infanterie de marine, qui compte des unités de reconnaissance amphibie et des équipes de plongeurs-démineurs et de nageurs de combat.

Les divisions parachutistes alignent chacune un bataillon de reconnaissance dont les personnels brevetés chuteurs sont utilisés comme éclaireurs ou éléments de reconnaissance avancée, et au moins une compagnie de commandos chargée des actions directes et de sabotage sur les arrières de l’adversaire. Dans l’ordre de bataille de chaque division figurent également une compagnie d’état-major, trois régiments d’infanterie, un bataillon de génie d’assaut, un bataillon d’artillerie, une ou plusieurs batteries antiaériennes, une compagnie de sécurité et une compagnie de guerre chimique.

Les origines des troupes aéroportées de l’APL remontent au lendemain de la guerre civile. Les premières unités parachutistes furent formées au début des années 1950, et cela grâce aux personnels déjà brevetés par les forces armées des États-Unis durant la Seconde Guerre mondiale, qui après avoir servi dans les forces nationalistes du Kuomintang, rallièrent les forces communistes.

À partir de la fin des années 1950, et jusqu’à la rupture des relations entre Pékin et Moscou, l’Union soviétique équipera progressivement deux divisions parachutistes, dont de nombreux cadres avaient déjà une expérience du combat au cours de la guerre de Corée. En 1969, l’APL créa une troisième division parachutiste. Celles-ci constituent le 1er corps parachutiste, qui fait partie de la réserve stratégique.

Durant la Révolution culturelle, les parachutistes furent déployés dans le tout le pays pour protéger les principaux sites et infrastructures, ainsi que certains hauts dirigeants communistes.

Comme dans le cas de bien d’autres pays, le service de renseignement militaire chinois, connu sous le nom de Qingbao (anciennement Cheng Pao K'o), possède un service action.

L'unité 8139 basée à Pékin compteraient plus de dix mille hommes, elle est née de la transformation de l'unité 8341 dissoute au début au début des années 1980. Dépendant directement pour l’emploi du département des affaires spéciales, connu comme Tewu ou du département des investigations, appelé Diaochabu du comité du comité central du Parti communiste chinois. Elle est chargée essentiellement des enquêtes confidentielles et des actions clandestines.

Les services de renseignements chinois se composent, en effet, de deux branches distinctes, même si elles sont complémentaires : une gouvernementale, qui dépend du cabinet du conseil d’État (renseignements militaires, sécurité d’État, etc.); une sous le contrôle du comité central du PCC [15]

Armée de l'Air

Article détaillé : Force aérienne chinoise.
Un Shenyang J-11 en 2007.

L'armée de l'air Chinoise est surtout composé d'appareils d'origine soviétique puis russe. Sa flotte d'avions est très impressionnante puisqu'elle comporte plus de 3 000 appareils dont environ 2 300 avions de combat. Cependant, en majorité, ces avions accusent le poids des ans, à l'image des 600 Chengdu J-7 (variante locale du MiG-21) achetés dans les années 1960/1970. Elle à modernisé sa flotte en achetant des Su-27 et Su-30 à la Russie puis en développant des versions nationales de ces appareils tels le Shenyang J-11 et le J-15 Flying Shark dérivé du Soukhoï Su-33, ce dernier étant destiné aux portes-avions que la Chine comptent mettre en ligne dans les années 2010[16].

La Chine a lancé il y a quelques années un programme d'avions de combats 100% national. Ce programme a donné naissance en autre au Chengdu J-10, un gros avion de 3e génération, qui aurait, selon certains, les mêmes caractéristiques qu'un Mirage 2000. Cette estimation semble cependant très optimiste, cet avion étant le premier à être conçu en Chine, même s'il correspond à un bond technologique, reste de fait très limité dans ses choix technologiques en grande partie à cause de l'embargo sur les équipements militaires, imposé à la Chine après la répression de 1989.

En janvier 2010, un démonstrateur d'avion de 5e génération, le Chengdu J-20, à effectué son premier vol.

Marine de l'Armée populaire de libération

Article détaillé : Marine chinoise.
Sous-marin nucléaire de la marine de la république populaire de Chine de type 091.

Au 1er janvier 2002, la Marine de l'Armée populaire de libération (MAPL) comptait 268 000 hommes dont 25 000 dans l'aéronavale, 28 000 dans la défense côtière et 7 000 fusiliers marins.

La majorité de ces navires étaient de conception datant des années 1960/70 mais elle a entrepris un énorme effort de modernisation notamment le lancement de plus de 20 navires de surface et de 10 sous-marins par an en 2004 et l'acquisition de navires et d'armement de pointe russes et cette flotte se classe désormais au 3e rang mondial par le tonnage.

Elle dispose dans les années 2010 de tous les attributs d'une grande marine en déployant des SNLE, des sous-marins nucléaire d'attaque et son premier porte-avions, le Shi Lang (83).

Les forces nucléaires

Portée des différents missiles balistiques Chinois.
Article détaillé : Forces nucléaires de la Chine.

Les forces de missiles balistiques stratégique dépendent du second corps d'artillerie (第二炮兵部队) constitué en 1966. Les informations officielles chinoises sont très parcellaires et les observateurs doivent le plus souvent se contenter de spéculations sur les réelles capacités de ce pays.

Un site américain spécialisé dans l'armement nucléaire, www.thebulletin.org, estime en 2000 que la Chine a un arsenal de moins de 200 têtes nucléaires, alors qu'elle en avait 435 en 1993 [17].

Certains organismes pensent que la Chine a produit quelque 600 têtes nucléaires depuis 1964.

On faisait état en 2005 d'environ 400 armes nucléaires ce qui est relativement peu par rapport aux arsenaux russes et américains et la place au niveau du Royaume-Uni, mais les ogives stratégiques sont d'une puissance plus importante pour compenser la faible précision de leurs vecteurs, ce qui explique également la portée toute relative de ces vecteurs sachant qu'une partie de ces ogives pèse plus de deux tonnes.

Environ 80 à 130 têtes nucléaires sont déployées sur des missiles balistiques basés à terre.

Véhicule lanceur de DF-21A.
  • 18 DF-5 Dong Feng (Vent d'Est) (Code OTAN : CSS-4) ICBM. Ces missiles à carburant liquide sont actuellement les seuls à pouvoir frapper le continent Américain.
  • 12 DF-4 (CSS-3) ICBM. Ceux-ci peuvent atteindre l'Europe et transportent une ogive d'une masse de 2 tonnes et d'une puissance de 3 mégatonnes.
  • 50-100 DF-3 (CSS-2) et DF-21 (CSS-5) MRBM. Ils s'agit de missiles de théâtre tirés depuis des lanceurs mobiles. 50 de ces derniers auraient été construits, le nombre de missiles dépend si un seul ou deux sont affectés à chaque lanceur.
Croquis des Missiles mer-sol balistique stratégique Ju Lang 1 et Ju Lang 2

La composante navale des forces nucléaire se compose en 2005 d'un seul SNLE, le type 092 (immatriculé 406, équipé de 12 missiles Ju Lang 1 (CSS-N-3) d'une portée de 3 500 km portant une ogive de 2 mégatonnes. Ce navire fut lancé en 1981 et entra en service en 1987.

Un SNLE type 094, appelé aussi classe Jin.

Un autre SNLE, le type 094, est actuellement à l'essai et sera équipé de 16 Ju Lang 2 d'une portée de 8 000 km portant soit une ogive de 2,5 mégatonnes ou, selon certaines sources, 3 MIRV de 90 kilotonnes. Si les essais sont concluants, 4 ou 5 seront construits. En 2011, ou moins deux cependant sont soit, ou à l'essai, ou déjà en service.

Le SSB Golf type 31 (immatriculé 200) est un bâtiment d'essais servant aux expérimentations des SLBM ; lancé en 1966, il devrait être retiré du service en 2008 mais est toujours en service en 2011.

La force aérienne comprend une centaine de bombardiers Xian H-6, copie sous licence du Tupolev Tu-16.

L'important retard matériel et technologique chinois explique en grande partie l'augmentation du budget de la défense. Soumise à embargo sur le matériel militaire la Chine tente de compenser tant bien que mal son retard technologique et l'obsolescence de ses matériels. Le bouclier anti-missile déployé par les États-Unis a largement amputé les capacités de dissuasion nucléaire du pays, les attaques directes sur le territoire américain étant, virtuellement, complètement inefficaces au vu du faible nombre et de l'âge des ICBM capable de l'atteindre. Ainsi le développement de SNLE vise à rendre sa crédibilité à la dissuasion nucléaire chinoise, le coût d'un tel programme, pour des résultats encore mitigés (détection des sous marins chinois quasi immédiate par les États-Unis), grève d'autant le budget de modernisation des autres équipements.

L'ensemble de ces données explique les fortes pressions du gouvernement chinois pour obtenir une levée même partielle de l'embargo sur les équipements militaires.

Voir aussi

  • Liste des pays par dépenses militaires

Notes et références

  1. « + 44,7 % depuis 1999 », dans Défense et Sécurité internationale, no 50, juillet - août 2009, p. 10 
  2. Raids n°274, p.18, mars 2009
  3. (fr) Chine: forte hausse du budget de l'armée malgré la crise économique, Agence France-Presse, 3 mars 2009
  4. (fr) Le budget de la défense de la Chine représente 1,4% du PIB de 2008, Xinhuanet, 4 avril 2009
  5. (en) China's Defense Budget sur Global Security. Consulté le 26 août 2011
  6. (en)[PDF] The Korean War, An introduction, amiral James L. Holloway
  7. Invasion du Tibet sur l'encyclopédie Universalis
  8. Quotidien du Peuple en français, 11 novembre 2008
  9. (en) DongFeng 15 (CSS-6) Short-Range Ballistic Missile, Sinodefense
  10. (en) DongFeng 11 (CSS-7) Short-Range Ballistic Missile
  11. (en)[PDF] ANNUAL REPORT TO CONGRESS Military Power of the People’s Republic of China 2009
  12. (en)[PDF] ANNUAL REPORT TO CONGRESS Military Power of the People’s Republic of China 2008
  13. (en) DongHai 10 (ChangJian 10) Land-Attack Cruise Missile
  14. (en)Yuanwang 4 Sunk by Carrier killer missle DF21 in One test?, Pakistan Defense, 18 janvier 2011. Consulté le 23 juin 2011
  15. Jean-Pierre Husson, Encyclopédie des forces spéciales du monde, Tome 1, Histoire & Collections, Paris, 2000, (ISBN 2908182912)
  16. Édouard Maire, « La Chine présente le J-15 Flying Skark », Info-aviation, 4 mai 2011. Consulté le 24 juin 2011
  17. (en) Chinese nuclear forces, 2008, RoBeRT S. Norris et Hans M. Kristenten, juillet/août 2008

Liens externes

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Bibliographie


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Armée populaire de libération de Wikipédia en français (auteurs)

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