- Forces armées iraniennes
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L'armée iranienne moderne constitue la force de défense de la République islamique d'Iran, après avoir servi le régime du Shah d'Iran. Elle se compose de deux groupes distincts : d'une part l'armée régulière, importante en nombre mais sans doute mal équipée[réf. nécessaire] ; de l'autre les Gardiens de la Révolution, troupe d'élite fortement idéologisée et auto-financée.
Armée de la République Islamique d'Iran Branches militaires Armée de l'air
Armée de terre
Marine
Gardiens de la Révolution islamiqueGrades Grades dans l'armée de l'air
Grades dans l'armée de terre
Grades dans la Marine
Grades chez les Gardiens de la révolutionHistoire militaire Histoire militaire de l'Iran Sommaire
Organisation de la défense iranienne
Le Conseil Suprême de la Défense (CSD)
Selon l’article 110 de la Constitution de la République islamique d’Iran de 1979, le CSD ou « Faqih » est directement placé sous l’autorité du guide suprême de la révolution. Il a la possibilité de proposer toute déclaration de guerre, de mobiliser les forces armées, de désigner les chefs des différentes armées et des Pasdarans. Les plans stratégiques et la politique de défense sont de son ressort. Il a également un rôle de contrôle de la défense à tous les niveaux et peut imposer à tout moment un droit de veto.
Le guide de la révolution délègue la direction du CSD au président de la république Iranienne mais se réserve le rôle de décideur final. Les autres membres siégeant au CSD sont le Premier ministre, le ministre de la Défense, le chef d’état-major général et le commandant en chef des Pasdarans.
Le Conseil Suprême de la Sécurité Nationale (CSSN)
Selon l’article 177 de la Constitution, le CSSN a en charge :
- de déterminer la politique de sécurité et de défense du pays ;
- de coordonner les activités politiques, sociales, culturelles, économiques et le
renseignement en vue de respecter la politique de sécurité et de défense du pays ;
- de gérer les ressources du pays afin de faire face aux menaces intérieures et extérieures.
Branches militaires
Effectifs Age minimal 18 ans Disponibilité hommes de 18-49 ans: 18 319 545 (est. 2005) Aptes au service militaire hommes de 18-49 ans: 15 665 725 (est.2005) Atteignant l'âge de l'engagement annuellement 862 056 hommes(est. 2005) Troupes actives 755 000 (6e rang) Dépenses militaires Montant en Dollars US 9.174 milliards de $ (2008) % du PIB 2.7% (2008) Les forces régulières de la République Islamique d'Iran incluent l'armée de terre (Artesh), la marine (Niru-Daryai), l'armée de l'air (Niru-Havayi) et les forces de défense aériennes. La force parallèle des Gardiens de la Révolution islamique inclut des composantes terrestres, aériennes et navales ainsi que les forces Qods (Forces spéciales) et la milice des Basij. D'autres groupes paramilitaires peuvent aussi être mobilisés.
Dans le détail, l'armée iranienne est composée de trois branches :
- Effectif de l'armée de terre : 350 000 hommes et 220 000 conscrits, 1 600 véhicules blindés.
- Effectif des forces aériennes : 52 000 hommes, environ 300 avions de combat.
- Effectif de la Marine : 23 000 (dont 3 000 pour l'infanterie de marine), 3 sous-marins.
Depuis début 2009, l'armée de l'air a perdu sa composante de défense anti-aérienne, laquelle est devenue une arme indépendante au même titre que l'armée de terre ou la marine[1].
L'armée régulière est doublée par la force des Pasdarans qui dispose de 230 000 hommes dans une vingtaine de grandes formations, dont des unités parachutistes, d’opérations spéciales ou d’infanterie de marine.
Les forces armées iraniennes ont un effectif total de 755 000 militaires (à titre de comparaison, l'armée française comptait en 2005, 350 000 personnels).
Industrie de l'armement
Les capacités militaires réelles de l'Iran sont pour la plupart tenues secrètes et amplifiés par la guerre de l'information que se livrent son gouvernement et les États occidentaux. Ses possibilités scientifiques et technologiques sont relativement avancées pour un pays émergent et sont démontrées par la construction de missiles longue portée comme le Shahab-3, par la modification d'armements acheté sous licence et dernièrement par des lancements de fusées (dont la technologie est au moins en partie nord-coréenne).
En 2010, l'industrie de l'armement dispose de plus 300 usines. La Corée du Nord a construit le plus grand complexe à Ispahan pour la fabrication de chars, de munitions et de carburant propergols pour missiles. La République populaire de Chine a développé à Semnam des usines de conception de missiles devant atteindre une production annuelle de plus de mille unités, mais ces projets n'ont pas encore atteint une capacité de production conséquente[2]. Il existe en outre plusieurs arsenaux iraniens fabriquant des armes légères.
Cet État importe du matériel militaire provenant quelquefois du marché noir notamment pour son matériel d'origine occidental, donnant par exemple la célèbre affaire Iran-Contra, ou provenant de pays sous embargo[3] . L'objectif de plusieurs gouvernements étrangers, surtout celui des États-Unis, est de bloquer les achats extérieurs des Pasdarans, qui ont leurs fonds propres et sont inscrits sur la liste noire américaine du terrorisme.
Les services secrets américains penseraient que l'Iran a obtenu de la Corée du Nord entre 2007 et 2010 dix-neuf missiles stratégique BM25 Musudan qui ont portée estimé à entre 3 000 et 4 000 km[4].
Voir aussi
Note et références
- (fr) NOTES D'ACTUALITÉ N°166 IRAN : LA DÉFENSE ANTI-AÉRIENNE DEVIENT UNE ARMÉE À PART ENTIÈRE, Centre Français de Recherche sur le Renseignement, 14 mars 2009
- (fr) Jacques Benillouche, « L'armée iranienne, puissance ou tigre de papier ? » sur www.slate.fr, Slate, 7 avril 2010. Consulté le 10 avril 2010
- (fr) Saisie d'armes nord-coréennes pour l'Iran sur Le Figaro, Agence France-Presse, 28 août 2009. Consulté le 28 août 2009
- Iran Fortifies Its Arsenal With the Aid of North Korea, The New York Times, 28 novembre 2010
Liens externes
- [PDF](fr) La menace Iranienne, Alain Rodier, Centre Français de Recherche sur le Renseignement, janvier 2007 - Ordre de bataille, stratégie, guerre asymétrique, services de renseignement, terrorisme d'état -
- (fr) Autarcie: l'industrie militaire iranienne, Michel Brunelli, janvier 2001
- (en) Iran sur globalsecurity.org
Bibliographie
- Alain Rodier, Iran : la prochaine guerre ?, Paris, Ellipses, 2007 (ISBN 978-2-7298-3641-2)
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