Armée populaire de libération (Chine)

Armée populaire de libération (Chine)

Armée populaire de libération

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Armée populaire de libération
中国人民解放军
People's Liberation Army Flag of the People's Republic of China.svg
Drapeau de l'APL
Fondation 1er août 1927
Branches Force aérienne chinoise
Marine chinoise
Forces nucléaires de la Chine
Commandement
Commission militaire centrale Hu Jintao
Ministre de la Défense nationale Liang Guanglie
Chef d'état-major Chen Bingde
Main d'œuvre
Actifs 2 250 000 (2006) (1er)
Réservistes 800 000
Budgets
Budget Officiellement 480,68 milliards de yuans (~ 56 milliards d'euro) en 2009
Pourcentage du PNB Officiellement 1,4% (2008)
Industrie
Fournisseurs nationaux Industrie de l'armement de la République populaire de Chine
Fournisseurs étrangers Rosoboronexport
Articles annexes
Histoire Histoire militaire de la Chine
Parade de l'APL

L'Armée populaire de libération (APL, chinois simplifié : 中国人民解放军 ; chinois traditionnel : 中國人民解放軍 ; hanyu pinyin : Zhōngguó Rénmín Jiěfàng Jūn, soit littéralement Armée de libération du peuple chinois), fut fondée sous le nom d'Armée rouge chinoise par le Parti communiste chinois le 1er août 1927 au tout début de la guerre civile qui l'opposa au Guomindang. Après la guerre sino-japonaise, les troupes communistes furent rebaptisées Armée populaire de libération. C'est depuis le nom officiel de l'Armée nationale de la République populaire de Chine.

Sommaire

Présentation

Insigne de l'Armée populaire de Libération
Régions militaires chinoises

Après avoir été surtout une armée de masse grâce à la conscription depuis la création de la République populaire de Chine, elle entame depuis les années 1990 une reconversion pour réduire son personnel, avoir des unités professionnelles et pour obtenir des armements technologiquement évolués. La Chine est actuellement l'un des plus gros importateurs d'armements de la planète et l'industrie de l'armement de la République populaire de Chine est (par le nombre d'employés, non par la production) le premier complexe militaro-industriel du monde. Son rôle dans la géostratégie de la Chine consiste, depuis les années 1960, à dissuader les superpuissances de s'attaquer militairement à la RPC, de pouvoir intervenir dans les États frontaliers en cas besoin, et de lutter contre le séparatisme et autres menaces pouvant peser sur la mainmise du PCC sur la Chine.

Les forces armées ayant de grands intérêts dans l'industrie chinoise avec le contrôle de quinze mille entreprises (usines d'armement, banques, agences de voyages et même casinos), il est malaisé de connaître le budget de la défense de la République populaire de Chine, les chiffres officiels indique qu'il est aux alentours de 1,4 % du PIB et de 7 à 8 % du budget de l'État. L'importation de matériel étranger n'est pas compris dans le budget officiel.

Le budget de la défense officiel chinois est en constante augmentation depuis les années 1990 et classe désormais au deuxième rang mondial derrière le budget des États-Unis et devant celui de la France avec en 2008, selon le SIPRI, 5,8 % des dépenses de défense mondiale soit 84,9 milliards de dollars soit une augmentation 194 % entre 1999 et 2008 [1].

Il est passé de 14,7 milliards de dollars en 2000 à 283,8 milliards de yuan soit 28,6 de milliards de dollars US en 2006, 355,4 milliards de yuan (soit 48,65 milliards de dollars) en 2007, 417,7 milliards de yuans en 2008 [2] et 480,68 milliards de yuans (près de 56 milliards d'euros) en 2009 [3] soit, selon le gouvernement Chinois, 1,4 % du PIB en 2008 [4].

Il s'est inscrit en hausses de respectivement 17,6 % en 2002, 9,6 % en 2003, 11,6 % en 2004, 17,6% en 2008 et 14,8 % en 2009.

Il ne prend pas en compte les achats à but militaire passés dans les industries civiles et la CIA l'estime en 2007 entre 80 et 120 milliards de dollars.

Défilé de chars Type 99

En 2003, ses effectifs globaux s'élevaient à 2 250 000 militaires d'active, 7 180 chars, 4 560 blindés, 3 400 avions, 480 hélicoptères, 132 navires de guerres et 258 autres bâtiments de support (logistique, bâtiments amphibies…).

La Chine disposait d'environ 400 armes nucléaires, d'une trentaine d'ICBM et de SLBM, 100 missiles de portée intermédiaires, 600 missiles balistiques moyenne portée avec des charges classiques ou nucléaires seraient pointés sur Taïwan où les Forces armées de la République de Chine ont une posture défensive face à celle du continent.

Missions

Depuis le 17e congrès du parti communiste chinois qui s'est tenu en 2007, les quatre “missions historiques” de l’APL sont incluses dans la constitution de la République populaire de Chine:

  • Garantir la position du parti au pouvoir.
  • Garantir la “période d’opportunité stratégique pour le développement national”.
  • Donner un “soutiens stratégique pour la défense des intérêts nationaux”.
  • Jouer “un rôle important dans la sauvegarde de la paix mondiale et la promotion du développement mutuelle”.

Contrôle politique

Ministère de la Défense nationale

L'armée est sous le contrôle de la Commission militaire centrale. Bien qu’il existe un Ministère de la défense nationale en Chine, celui-ci ne s'occupe que des relations avec les militaires étrangers et n’a aucun pouvoir de commandement. La Corée du Nord, dirigée de facto par la Commission de défense nationale, et le Viêt Nam sont parmi les rares nations à présenter une structure comparable.

Historique

Drapeau de l'Armée rouge chinoise, années 1930.
Affiche de propagande demandant des volontaires pour la guerre de Corée


Création et histoire

Revendication par la Chine de la province d'Arunachal Pradesh (nord-est de l'Inde).

  • 16 octobre 1964 : Premier essai d'une bombe A dans le désert du Lop Nor.
  • Entre octobre 1965 et mars 1968 : Environ 320 000 soldats chinois sont envoyés pour aider le Nord-Viêt Nam dans les tâches de défense aérienne, de génie et de logistique. Plus de 1 400 d'entre eux ont été tués.
  • 1969 : Conflit frontalier avec l'URSS; plusieurs centaines de victimes de part et d'autre.
  • Du 17 février au 16 mars 1979 : Guerre sino-vietnamienne, l'armée populaire de libération tente d'envahir le nord du Viêt Nam avec 170 000 hommes pour la punir d'avoir envahi le Cambodge. L'opération est un échec; 26 000 tués et 37 000 blessés chinois, 30 000 morts et 32 000 blessés du côté vietnamien.
  • Janvier 1987 : Incidents de frontière entre la République populaire de Chine et le Viêt Nam (600 morts dans les rangs chinois et 500 chez les Vietnamiens).
  • 1989 : Répression violente des manifestations de la place Tian'anmen.
  • 1992 : Les premiers Casques bleus chinois sont envoyés par l'ONU au Cambodge, intervention du corps du génie[6].

Traditions

Le jour des forces armées est célébré le 1er août, anniversaire de la création de l'armée populaire de libération.

Armée de terre

Missiles balistique

En novembre 2007, entre 990 et 1 070 missiles balistiques courte portée CSS-6 et CSS-7 sont déployé face à Taïwan.

Forces spéciales, unités parachutistes et services « action »

Peu d’informations sont disponibles concernant les forces spéciales de l’APL. L’immense réservoir humain à la disposition des autorités militaires chinoises a permis, sans aucun doute, de constituer un nombre important de telles unités.

D’après plusieurs sources d’information, il semblerait en 2000 que l’APL aligne deux groupes indépendants d’opérations spéciales, qui porteraient la dénomination de 6e et 8e groupes. Ceux-ci dépendent probablement pour emploi de l’état-major général de l’APL. Il existerait, d’autre part, douze détachements autonomes, également indépendant, de forces dites spéciales. Ceux-ci pourraient être placés soit sous l’autorité des grands commandements des régions militaires, soit sous celle de l’état-major général de l’APL, même si la première hypothèse semble plus probable. Tout porte à croire que ces unités sont de type commando ou Ranger, donc chargées en premier lieu des actions directes en profondeur.

Outre ces unités indépendantes, l’APL aligne trois divisions parachutistes (1re, 2e, 3e division parachutiste) alignant chacune entre 9 000 et 12 000 hommes et au moins une brigade d’assaut amphibie. Chacune des divisions parachutistes intègre sa propre composante d’opérations spéciales, tout comme celle d’infanterie de marine, qui compte des unités de reconnaissance amphibie et des équipes de plongeurs-démineurs et de nageurs de combat.

Les divisions parachutistes alignent chacune un bataillon de reconnaissance dont les personnels brevetés chuteurs sont utilisés comme éclaireurs ou éléments de reconnaissance avancée, et au moins une compagnie de commandos chargée des actions directes et de sabotage sur les arrières de l’adversaire. Dans l’ordre de bataille de chaque division figurent également une compagnie d’état-major, trois régiments d’infanterie, un bataillon de génie d’assaut, un bataillon d’artillerie, une ou plusieurs batteries antiaériennes, une compagnie de sécurité et une compagnie de guerre chimique.

Les origines des troupes aéroportées de l’APL remontent au lendemain de la guerre civile. Les premières unités parachutistes furent formées au début des années 1950, et cela grâce aux personnels déjà brevetés par les forces armées des États-Unis durant la Seconde Guerre mondiale, qui après avoir servi dans les forces nationalistes du Guomindang, rallièrent les forces communistes.

À partir de la fin des années 1950, et jusqu’à la rupture des relations entre Pékin et Moscou, l’Union soviétique équipera progressivement deux divisions parachutistes, dont de nombreux cadres avaient déjà une expérience du combat au cours de la guerre de Corée. En 1969, l’APL créa une troisième division parachutiste. Celles ci constituent le 1er corps parachutiste, qui fait partie de la réserve stratégique.

Durant la Révolution culturelle, les parachutistes furent déployés dans le tout le pays pour protéger les principaux sites et infrastructures, ainsi que certains hauts dirigeants communistes.

Comme dans le cas de bien d’autres pays, le service de renseignement militaire chinois, connu sous le nom de Qingbao (anciennement Cheng Pao K'o), possède un service action.

L'unité 8139 basée à Pékin compteraient plus de dix mille hommes, elle est née de la transformation de l'unité 8341 dissoute au début au début des années 1980. Dépendant directement pour l’emploi du département des affaires spéciales, connu comme Tewu ou du département des investigations, appelé Diaochabu du comité du comité central du Parti communiste chinois. Elle est chargée essentiellement des enquêtes confidentielles et des actions clandestines.

Les services de renseignements chinois se composent, en effet, de deux branches distinctes, même si elles sont complémentaires : une gouvernementale, qui dépend du cabinet du conseil d’État (renseignements militaires, sécurité d’État, etc.); une sous le contrôle du comité central du PCC [7]

Armée de l'Air

Article détaillé : Force aérienne chinoise.
Un Shenyang J-11 en 2007.

L'armée de l'air Chinoise est surtout composé d'appareils d'origine soviétique puis russe. Sa flotte d'avions est très impressionnante puisqu'elle comporte plus de 3 000 appareils dont environ 2 300 avions de combat. Cependant, à de rares exceptions près, ces avions accusent le poids des ans, à l'image des 600 Chengdu J-7 (variante locale du MiG-21) achetés dans les années 1960/1970.

La Chine a lancé il y a quelques années un programme d'avions de combats 100% national. Ce programme a donné naissance au Chengdu J-10, un gros avion de 3ème génération, qui aurait, selon certains, les mêmes caractéristiques qu'un Mirage 2000.

Marine de l'Armée populaire de libération

Article détaillé : Marine chinoise.

Au 1er janvier 2002, la Marine de l'Armée populaire de libération (MAPL) comptait 268 000 hommes dont 25 000 dans l'aéronavale, 28 000 dans la défense côtière et 7 000 fusiliers marins.

La majorité de ces navires étaient de conception datant des années 1960/70 mais elle a entrepris un énorme effort de modernisation notamment le lancement de plus de 20 navires de surfaces et de 10 sous-marins par an en 2004 et l'acquisition de navires et d'armement de pointe russes et cette flotte se classe désormais au 3e rang mondial par le tonnage.

Les forces nucléaires

Portée des différents missiles balistiques Chinois.
Article détaillé : Forces nucléaires de la Chine.

Les forces de missiles balistiques stratégique dépendent du second corps d'artillerie (第二炮兵部队) constitué en 1966 . Les informations officielles chinoises sont très parcellaires et les observateurs doivent le plus souvent se contenter de spéculations sur les réelles capacités de ce pays.

Un site américain spécialisé dans l'armement nucléaire, www.thebulletin.org, estime en 2000 que la Chine a un arsenal de moins de 200 têtes nucléaires, alors qu'elle en avait 435 en 1993 [8].

Certains organismes pense que la Chine a produit quelque 600 têtes nucléaires depuis 1964.

On faisait état en 2005 d'environ 400 armes nucléaires ce qui est relativement peu par rapport aux arsenaux russes et américains et la place au niveau du Royaume-Uni, mais les ogives stratégiques sont d'une très forte puissance pour compenser la faible précision de leurs vecteurs.

Environ 80 à 130 têtes nucléaires sont déployées sur des missiles balistiques basés à terre.

Véhicule lanceur de DF-21A.
  • 18 DF-5 Dong Feng (Vent d'Est) (Code OTAN : CSS-4) ICBM. Ces missiles à carburant liquide sont actuellement les seuls à pouvoir frapper le continent Américain.
  • 12 DF-4 (CSS-3) ICBM. Ceux-ci peuvent atteindre l'Europe et transportent une ogive d'une masse de 2 tonnes et d'une puissance de 3 mégatonnes.
  • 50-100 DF-3 (CSS-2) et DF-21 (CSS-5) MRBM. Ils s'agit de missiles de théâtre tirés depuis des lanceurs mobiles. 50 de ces derniers auraient été construits, le nombre de missiles dépend si un seul ou deux sont affectés à chaque lanceur.
Croquis des Missiles mer-sol balistique stratégique Ju Lang 1 et Ju Lang 2

La composante navale des forces nucléaire se compose en 2005 d'un seul SNLE, le type 092 (immatriculé 406, équipé de 12 missiles Ju Lang 1 (CSS-N-3) d'une portée de 3 500 km portant une ogive de 2 mégatonnes. Ce navire fut lancé en 1981 et entra en service en 1987.

Un SNLE type 094, appelé aussi classe Jin.

Un autre SNLE, le type 094, est actuellement à l'essai et sera équipé de 16 Ju Lang 2 d'une portée de 8 000 km portant soit une ogive de 2,5 mégatonnes ou, selon certaines sources, 3 MIRV de 90 kilotonnes. Si les essais sont concluants, 4 ou 5 seront construits. Il semblerait cependant que plus d'un soit, ou à l'essai, ou déjà en service.

Le SSB Golf type 31 (immatriculé 200) est un bâtiment d'essais servant aux expérimentations des SLBM ; lancé en 1966, il devrait être retiré du service en 2008.

La force aérienne comprend une centaine de bombardiers Xian H-6, copie sous licence du Tupolev Tu-16.

Notes et références

  1. « + 44,7 % depuis 1999 », dans Défense et Sécurité internationale, no 50, juillet - août 2009, p. 10 
  2. Raids n°274, p.18, mars 2009
  3. (fr) Chine: forte hausse du budget de l'armée malgré la crise économique, Agence France-Presse, 3 mars 2009
  4. (fr) Le budget de la défense de la Chine représente 1,4% du PIB de 2008, Xinhuanet, 4 avril 2009
  5. Invasion du Tibet sur l'encyclopédie Universalis
  6. Quotidien du Peuple en français, 11 novembre 2008
  7. Jean-Pierre Husson, Encyclopédie des forces spéciales du monde, Tome 1, Histoire & Collections, Paris, 2000, (ISBN 2908182912)
  8. (en) Chinese nuclear forces, 2008, RoBeRT S. Norris et Hans M. Kristenten, juillet/août 2008

Liens externes

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Bibliographie

  • Stéphane Marchand, Quand la Chine veut vaincre, Fayard, 2007, (ISBN 221362710X)
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