Armée Nationale Révolutionnaire

Armée Nationale Révolutionnaire

Armée nationale révolutionnaire

Armée nationale révolutionnaire
Republic of China Army Flag.svg

Drapeau de l'Armée nationale révolutionnaire, utilisé encore aujourd'hui par l'Armée de la République de Chine.
Période 19251947
Pays République de Chine
Allégeance Kuomintang
Taille Jusqu'à 4 300 000 personnes
Composée de Chen Cheng, Sun Li-jen, Wei Lihuang, Xue Yue, Bai Chongxi, He Yingqin, Li Zongren
Guerres Expédition du nord
Guerre civile chinoise
Guerre des plaines centrales
Seconde guerre sino-japonaise
Seconde Guerre mondiale
Batailles Bataille de Shanghai
Bataille de Suixian-Zaoyang
Bataille de l'ouest d'Hubei
Campagne de Birmanie
Bataille de Yenangyaung
Commandant historique Tchang Kaï-chek

L'Armée nationale révolutionnaire (Chinois :国民革命, pinyin : Guómín Gémìng Jūn) était une force armée chinoise qui constitua d'abord la branche armée du Kuomintang, avant de devenir l'armée officielle du gouvernement national de la première République de Chine.

Histoire

Tchang Kaï-chek inspectant des soldats de l'Armée nationale révolutionnaire à l'Académie militaire de Huangpu.
Soldats chinois durant la Seconde guerre mondiale.

Dans les années 1920, le Kuomintang, ayant besoin d'aide pour combattre le gouvernement des seigneurs de la guerre et restaurer une véritable autorité centrale sur le pays, s'allia à l'Union soviétique. Avec l'aide du Komintern, le parti nationaliste chinois créa l'Académie militaire de Huangpu, dont le but était de mettre sur pied une force armée capable de mener une vaste opération de pacification et de réunification du pays. L'école aboutit à la formation d'une nouvelle élite militaire, d'où émergea tout particulièrement Tchang Kaï-chek, qui devint le commandant des forces armées du Kuomintang.

En juillet 1926, l'Armée nationale révolutionnaire lança l'expédition du Nord, qui aboutit à la défaite ou au ralliement des principales factions armées chinoises. L'Armée nationale révolutionnaire intégra progressivement les armées de seigneurs de la guerre ralliés au gouvernement central, comme Li Zongren ou Bai Chongxi : durant l'expédition du nord, ses effectifs officiels passèrent de 100 000 à 250 000 hommes. Au moment de la rupture du front uni avec les communistes, des soldats de l'armée du Kuomintang se rebellèrent dans l'épisode du soulèvement de Nanchang, formant l'embryon de l'Armée rouge chinoise, force armée du Parti communiste chinois.

Soldats de l'Armée Nationale Révolutionnaire au moment de l'expédition du nord.
Route défendue par des soldats chinois de la 87e Division de l'armée chinoise durant la bataille de Shanghai

Après la victoire du Kuomintang en 1928, l'Armée nationale révolutionnaire devint la force armée officielle de la République de Chine. Formée officiellement selon les Trois principes du peuple conçus par Sun Yat-Sen, l'Armée se confondait à la fois avec l'appareil du Kuomintang et l'administration étatique. Ses effectifs officiels, au faîte de sa puissance, allaient jusqu'à 4 300 000 hommes. La maîtrise de l'armée, qui faisait de lui le chef militaire de la Chine, permit à Tchang Kaï-chek de conserver dans les faits sa prééminence politique, y compris dans les périodes où il n'était plus officiellement Président de la République ou chef du gouvernement.

Des heurts au sein de l'armée eurent lieu du fait des remous internes au Kuomintang et de la résistance de certains seigneurs de la guerre, qui refusaient que l'armée soit réorganisée avec le risque de réduire la force de leur propre faction : en 1930, durant la guerre des plaines centrales, les troupes des rebelles affrontèrent militairement celles de Tchang Kaï-chek. Le conflit se termina par la victoire de Tchang et la soumission de la majeure partie de ses adversaires, mais causa à l'armée de lourds dommages matériels et des pertes non négligeables.

Durant la guerre civile chinoise, l'Armée nationale révolutionnaire fut engagée dans de durs combats contre l'Armée rouge chinoise. Mais les visées impérialistes du Japon sur la Chine changèrent la donne et le deuxième front uni amena l'Armée nationale révolutionnaire à intégrer en son sein l'Armée rouge des communistes pour faire face aux Japonais. L'alliance demeura cependant toute relative : durant la guerre sino-japonaise, les unités communistes, qui utilisaient les appellations de Huitième armée de route et de Nouvelle 4ème Armée, demeurèrent commandées de manière indépendante, sans se fondre dans l'armée du Kuomintang. Le 7 janvier 1941, un affrontement militaire opposa les troupes de la Nouvelle 4ème Armée et les soldats fidèles au camp nationaliste, mettant à mal le front uni.

A partir de 1942, avec l'entrée de la République de Chine au sein des Alliés, l'Armée nationale révolutionnaire chinoise participa à la Campagne de Birmanie dans le cadre du South East Asia Command.

Dès septembre 1945, soit le lendemain de la reddition officielle des Japonais en Chine, les unités communistes se rebellèrent en refusant de laisser les unités nationalistes s'installer sur leur territoire du Shanxi : la situation dégénéra en conflit ouvert jusqu'en octobre, prélude à la reprise ouverte de la guerre civile chinoise. Les unités communistes reprirent leur indépendance, pour constituer à nouveau l'Armée rouge chinoise, bientôt rebaptisée Armée populaire de libération.

En 1947, en pleine guerre, afin de stabiliser son régime politique, la Chine promulgua une nouvelle constitution : l'Armée nationale révolutionnaire fut rebaptisée et officiellement remplacée par l'Armée de la République de Chine, armée actuelle de l'État de Taïwan.

Organisation

Militaire chinois à l'entrainement à Fort Knox aux États-Unis en 1942.

L'Armée nationale révolutionnaire, durant son existence, compta approximativement 4 300 000 soldats réguliers, répartis en 515 divisions. Chaque division était composée en moyenne de 5 000 à 6 000 soldats. Une partie des divisions de l'armée bénéficièrent de la formation d'instructeurs allemands, dans le cadre de la coopération sino-germanique.

L'armée chinoise n'avait qu'un nombre limité d'unités blindées. Au début de la seconde guerre sino-japonaise, ces unités furent réparties en trois divisions. Une grande partie de ces divisions furent détruites durant la bataille de Shanghai et la bataille de Nankin. Du matériel importé d'Union soviétique et d'Italie permit de les reconstituer. Au cours de la bataille de Shanghai, les Chinois perdirent en outre 91 avions, qui représentaient la moitié de leur force aérienne. Durant la campagne de Birmanie, l'armée chinoise fut équipée de Sherman M4. L'armée chinoise bénéficia au cours du conflit mondial de l'apport technique des États-Unis, l'United States Army Air Forces participant bientôt aux combats en Chine.

Voir également

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