- Noirmoutier-en-l'Île
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Noirmoutier-en-l'Île
Centre de la commune.
DétailAdministration Pays France Région Pays de la Loire Département Vendée Arrondissement Sables-d'Olonne Canton Noirmoutier-en-l'Île (chef-lieu) Code commune 85163 Code postal 85330 Maire
Mandat en coursNoël Faucher
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes de l'île de Noirmoutier Démographie Population 4 756 hab. (2008) Densité 243 hab./km² Gentilé Noirmoutrin Géographie Coordonnées Altitudes mini. 0 m — maxi. 20 m Superficie 19,59 km2 Noirmoutier-en-l'Île, communément appelée Noirmoutier, est une commune française, située dans l'île de Noirmoutier dans le département de la Vendée et la région Pays de la Loire.
Sommaire
Géographie
La commune s'étend sur la partie nord de l'île de Noirmoutier, formée par un îlot rocheux (autrefois dénommé : « île d'Her »), séparée du reste de l'île actuelle par des marais salants. Le bourg, véritable « capitale » de l'île de Noirmoutier, est bâti sur le côté sud-est de cet îlot, donnant sur la baie de Bourgneuf. Le port du Boucaud (« port écluse » ou « port canal ») sépare les zones urbanisées des marais. À l'est, le Polder du Müllembourg (devenu réserve ornithologique) est limité dans sa partie méridionale par la jetée Jacobsen, longue de 1,5 km.
Outre le bourg, la commune possède deux villages importants :
- L'Herbaudière situé sur la côte nord-ouest de l'île, face à l'océan Atlantique, dont l'activité portuaire en fait le deuxième port de pêche du département, géré par la Chambre de commerce et d'industrie de la Vendée. Cette situation géographique excentrée par rapport au bourg et le poids économique du village, incite de temps à autre ses habitants à réclamer la constitution d'une commune indépendante.
- Le Vieil situé sur la côte nord de l'île, est un hameau typique constitué de maisons vendéennes traditionnelles bordant des ruelles étroites, et qui en été devient un lieu de villégiature prisé par les vacanciers. Un inventeur nantais Brutus Villeroi y fit le premier essai de sous-marin français le 12 août 1832. Une rue du Vieil porte son nom.
Ville fleurie
Noirmoutier-en-l’Île a été récompensée de deux fleurs au Concours des villes et villages fleuris (palmarès 2007).
Histoire
L'histoire de la commune est fortement liée à celle de l'île de Noirmoutier. Tout commença avec l'arrivée du moine Saint Philibert en 674 qui y fonda un monastère.
Identité visuelle
Héraldique
Article détaillé : Armorial des communes de la Vendée.Blasonnement D'or, au chevron de gueules, accompagné de trois aiglettes d'azur, becquées et membrées de gueules[1].Commentaires : Ce blason est celui de La Trémoïlle (et le même que la commune de Mareuil-sur-Lay-Dissais).Il existe un autre blasonnement (celui de l'île de Noirmoutier ?) : Écartelé : au premier, de gueules à la croix d'argent perronnée de 4 marches ; au deuxième, de sinople à la croix écartelée d'or et d'azur ; au troisième, d'azur à la croix partie d'or et de sinople ; au quatrième, de vair à la croix écartelée d'argent et de sable.[2]
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité juin 1995 mars 2008 Maurice Chardonneau mars 2008 Noël Faucher[3] UMP Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
En 2008, Noirmoutier-en-l'Île comptait 4 756 habitants (soit une diminution de 5 % par rapport à 1999). La commune occupait le 2 100e rang au niveau national, alors qu'elle était au 1 865e en 1999, et le 21e au niveau départemental sur 282 communes.
L'évolution du nombre d'habitants depuis 1793 est connue à travers les recensements de la population effectués à Noirmoutier-en-l'Île depuis cette date. À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans. Pour Noirmoutier-en-l'Île, cela correspond à 2005, 2010, etc. Les autres dates de « recensements » (2006, 2008, etc.) sont des estimations[4],[N 1].
Le maximum de la population a été atteint en 1851 avec 8 262 habitants.
Histogramme Pyramide des âges
La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (33,9 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (25,1 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (52,4 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 47,6 % d’hommes (0 à 14 ans = 13,4 %, 15 à 29 ans = 14,4 %, 30 à 44 ans = 18,3 %, 45 à 59 ans = 23,8 %, plus de 60 ans = 30,1 %) ;
- 52,4 % de femmes (0 à 14 ans = 12,7 %, 15 à 29 ans = 11,6 %, 30 à 44 ans = 16,6 %, 45 à 59 ans = 21,8 %, plus de 60 ans = 37,3 %).
Lieux et monuments
- Le château de Noirmoutier : est célèbre pour son architecture. C'est en effet un des rares châteaux forts à être resté identique depuis sa construction fin du XIIe début du XIIIe siècle. le donjon fut édifié par Pierre de la Garnache, seigneur de l'île, sur l'emplacement d'un castrum, dépendant de l'abbaye noire, castrum dressé sous l'abbatiat de l'abbé Hilbod vers l'an 830. Le château de Noirmoutier est lié à l'Histoire de l'île. Constamment occupé par des troupes, il fut entretenu et ainsi conservé. Sous la Révolution, il servit de prison aux Vendéens, puis en 1871 aux insurgés de la Commune. Au début de la guerre de 14-18, des étrangers de 26 nations y furent internés, pour la plupart des étudiants de grandes valeurs. Parmi eux, le Hongrois Aladar Kuncz, le célèbre auteur du « Monastère Noir ». En 1940, il donna asile à des prisonniers de droit commun. Centre de ravitaillement allemand pendant l'occupation, il servit en 1945 de prison à ses anciens locataires.
- L’église paroissiale de Noirmoutier : est dédié à Saint-Philbert, qui fonda en ce lieu l'abbaye de Noirmoutier vers 674. L'église abbatiale fut d'abord détruite par les Sarrasins en 725 ou 732. Le fils de Charlemagne, Louis devenu roi d'Aquitaine, obtint de son père en 801 la reconstruction de l'abbaye et de la chapelle claustrale. Quarante cinq ans plus tard, elle est à nouveau détruite par les Normands, en 846. Elle fut ensuite reconstruite à la fin du XIe siècle sur la chapelle primitive qui est la crypte actuelle, elle ne comportait alors que le chœur et la nef principale. De la fin du XIVe au XVIIe siècle furent élevées les nefs droite et gauche, elle fut consacrée en 1849. Le clocher néo-roman fut construit en 1875 pour remplacer l'ancien clocher qui avait été détruit par un incendie en 1848. À l'intérieur on peut admirer une maquette de frégate, réalisée par un artisan horloger du village en 1802 pour Auguste Jacobsen.
- La crypte : elle est située sous le chœur, elle a accueilli le corps de saint Philbert entre 690 et 836, date à laquelle il fut transféré, à Saint-Philbert-de-Grand-Lieu, puis à Tournus où les moines s'étaient réfugiés après les invasions normandes en 875. Une châsse sur l'autel contient quelques reliques du saint transférées en 1863 date à laquelle cette crypte fut restaurée. Elle est classée monument historique depuis 1898
- La chaussée Jacobsen : fut construite en 1812 par Jean-Corneille Jacobsen[10], descendant d'une famille d'origine hollandaise installée à Noirmoutier au XVIIIe siècle. Cette digue a permis l'aménagement des marais salants, la création d'un chemin de halage et d'un canal pour accéder au port. Le long du canal se trouve le cimetière des bateaux. Sur le côté nord de la jetée se trouve le Polder du Müllembourg, réserve ornithologique où l'on peut observer de nombreux oiseaux d'eau comme des bernaches cravants, des aigrettes garzettes. Au bout de la jetée aménagée en piste cyclable et piétonne on accède au fort Larron.
- La chapelle de la Pitié : dès l'entrée de la chaussée, sur la gauche, à la hauteur de la stèle élevée à la mémoire de J.C. Jacobsen, créateur de cette digue, un calvaire rappelle qu'en ce lieu nommé la Vache, le 3 janvier 1794, lors de la reprise de l'île par les troupes Républicaines, ces derniers massacrèrent 1500 prisonniers des armées Vendéennes, malgré une promesse de vie sauve qui leur avait été donnée.
- L'Hôtel Jacobsen : il reste l'immeuble le plus important de Noirmoutier. Construit entre 1761 et 1766 par Cornil-Guislain Jacobsen[10], négociant dunkerquois installé à Noirmoutier depuis 1740, il fut le premier de la lignée noirmoutrine.
- Hôtel Boucheron ou Lebreton des Grapillières : en 1767, le négociant François Boucheron obtint du prince de Condé l'autorisation" d'élever la face de la maison par lui édifié" arguant que la surélévation du bâtiment devrait contribuer « à la décoration de la place d'Armes nouvellement crée ».En 1790,l'Hôtel devint la propriété du négociant Lebreton des Grapillières, qui lui donna son nom. Il fut le siège de l'administration des Douanes au XIXe siècle, puis hotel de tourisme sous le nom d'Hôtel d'Elbée.
- Aquarium Sealand de Noirmoutier-en-l'Île
- Le phare de la Pointe aux Dames qui est une maison-phare type.
- Le Bois de la Chaise, d'une superficie 93 hectares, situé au nord-est de la commune, il est composé de mimosas, de chênes verts, de pins maritimes et de criques abritées par des falaises de rochers, dont certaines comptent près de 30 mètres de hauteur.
Personnalités liées à la commune
- Pierre-Louis Lebreton (1752-1801), sieur des Grapillières, négociant, maire de Noirmoutier de 1792 à 1798.
- Édouard Richer, historien spécialisé dans les études bretonnes.
- Cornil Guilain, Jean Corneille et Auguste Jacobsen (1709-1870) d'une famille originaire de Dunkerque qui construisirent de nombreuses digues et polders, ils descendaient du corsaire Michel Jacobsen.
Festival
Depuis 1993, Le Théâtre Régional des Pays de la Loire organise le Festival de Noirmoutier-en-l'Île. Festival estival théâtral et musical qui se déroule chaque année au mois d'août.
Pour approfondir
Articles connexes
Liens externes
- Histoire de Noirmoutier
- Un article sur Aladar Kuncz
- Histoire de Noirmoutier et sa vie quotidienne sur le site de sa paroisse
Notes et références
Notes
* pour 2004 et 2005 la population réelle publiée dans la base Cassini (attribuée par convention à l'année 2006 par l'EHESS) si elle existe ;
* la population 2006, première population légale connue post-1999 publiée par l’Insee ;
* les populations suivantes correspondant aux années réelles de recensement publiées par l’Insee ;
* la dernière population légale publiée par l’Insee.
Par convention, et afin de permettre une comparaison correcte entre des recensements espacés d’une période de 5 ans, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 de présenter :
Références
- Malte-Brun, la France illustrée, tome V, 1884.
- www.newgaso.fr
- Site officiel de la préfecture de la Vendée - liste des maires(doc pdf)
- Calendrier de recensement sur insee.fr. Consulté le 5 juin 2011
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur Base Cassini de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 5 juin 2011
- Évolution et structure de la population sur insee.fr. Consulté le 5 juin 2011
- Recensement de la population au 1er janvier 2006 sur insee.fr. Consulté le 5 juin 2011
- Recensement de la population au 1er janvier 2008 sur insee.fr. Consulté le 5 juin 2011
- Résultats du recensement de la population de la Vendée en 2007 sur insee.fr. Consulté le 5 juin 2011
- Voir Yvonnick de Chaillé - les Jacobsen à Noirmoutier - Editions régionales de l'Ouest 2010
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