Nicolas Davout

Nicolas Davout

Louis Nicolas Davout

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Louis Nicolas Davout
Louis Nicolas Davout
Surnom " Le Maréchal de fer"
"La Bête"
Naissance 10 mai 1770
Annoux, France
Décès 1er juin 1823 (à 53 ans)
France
Origine Français
Allégeance Royaume de France Royaume de France
Drapeau français Royaume de France
Drapeau français République française
Drapeau de l'Empire français Empire français
Royaume de France Royaume de France
Drapeau français Empire français (Cent-Jours)
Flag of the Kingdom of France (1814-1830).svg Royaume de France
Grade Maréchal d'Empire
Service 1780 - 1815
Conflits Guerres de la Révolution
Guerres napoléonniennes
Commandement IIIe corps et autres
Faits darmes 1793 : Bataille de Neerwinden
1798 : Campagne d'Égypte
1800 : Bataille de Marengo
1805 : Bataille d'Ulm
1805 : Bataille d'Austerlitz
1806 : Bataille d'Auerstaedt
1807 : Bataille d'Eylau
1807 : Bataille de Friedland
1809 : Bataille d'Eckmühl
1809 : Bataille de Wagram
1812 : Bataille de la Moskowa
1815 : Bataille de Rocquencourt
Distinctions Grand-Aigle de la Légion d'honneur
Duc dAuerstaedt
Prince dEckmühl
Pair de France
Autres fonctions Gouverneur-général du
grand duché de Varsovie
Ministre de la Guerre
Maire de Savigny-sur-Orge

Louis Nicolas dAvout, dit Davout, duc dAuerstaedt, prince dEckmühl, le 10 mai 1770 à Annoux (Yonne) et mort le 1er juin 1823 est un maréchal d'Empire, le seul à être resté invaincu en 1815. Il est lun des plus grands chefs militaires de lhistoire de France.

Sommaire

Biographie

Il est le frère de Louis Alexandre Davout.

Carrière militaire

Après des études à l'École royale militaire d'Auxerre puis à l'École royale militaire de Paris, Napoléon Bonaparte l'a précédé d'une année, Davout entre comme sous-lieutenant au régiment de Royal-Champagne Cavalerie en 1788.

La Révolution française

Quelques années après, on le voit chef de bataillon du 3e régiment de volontaires de lYonne, dans larmée du Nord de Dumouriez, et dans les années 1793, 1794 et 1795, en qualité de général de brigade aux armées de la Moselle et du Rhin, il se signala par sa bravoure et son audace.

Il se distingua à la bataille de Neerwinden il tenta darrêter Dumouriez qui passait à lennemi. Il servit lors des campagnes de 1794-1797 sur le Rhin. Ses talents et son intrépidité le firent distinguer par Moreau qui lui confia des commandements importants, et à qui il rendit des services signalés, particulièrement au passage du Rhin, le 20 avril 1797.

Campagne dÉgypte

Il fit ensuite partie de la campagne d'Égypte, accompagnant Desaix - lun de ses rares amis dans le domaine militaire - dans lexpédition de Napoléon Bonaparte en Égypte, et contribua ardemment à la victoire dAboukir.

Après cette bataille, le général en chef avait laissé à Lannes le soin de réduire le fort dAboukir. Blessé, Lannes céda le commandement à Menou[1]. Le 30 juillet, Davout, étant de tranchée, fait une attaque générale et le 2 août, la garnison se rend à discrétion.

De retour en France avec Desaix, Davout fut nommé général de division. Il épousa Aimée Leclerc, belle-sœur de Pauline Bonaparte, intégrant ainsi le cercle familial du Premier Consul. Napoléon lui confia le commandement en chef des grenadiers de la garde consulaire en 1802, puis en fit lun des maréchaux dEmpire lors de la première promotion de 1804.

3e corps

En 1805, il reçut le commandement du 3e corps de la Grande Armée, avec lequel il prit part aux victoires dUlm et dAusterlitz (1805).[2]

Il obtint une victoire brillante lors de la bataille d'Auerstaedt (le même jour que la bataille d'Iéna, le 14 octobre 1806) contre la moitié de larmée prussienne, plus de deux fois supérieure en nombre et dirigée par les deux principaux commandants de larmée adverse, le duc de Brunswick - qui meurt lors de la bataille - et le Roi de Prusse Frédéric-Guillaume III en personne. La victoire fut d'autant plus brillante que Bernadotte lui refusa le soutien de son propre corps d'armée. Cette victoire lui valut lhonneur dentrer le premier dans Berlin[3], même si elle fut éclipsée par celle remportée par l'Empereur le même jour à Iéna.

Il participa à la bataille dEylau (1807).

Dans la guerre de 1809, il fut présent à la bataille d'Eckmühl et à Wagram il commanda laile droite. Il fut alors fait prince dEckmühl. Sa fille fit plus tard construire un phare à Penmarc'h en Bretagne, qui sappelle le phare d'Eckmühl.

Titres

Il fut peu après nommé gouverneur-général du grand duché de Varsovie[4] qui comprenait la surveillance des villes hanséatiques après le traité de Tilsit en 1807 et duc dAuerstädt. Dans ces fonctions, il réorganisa larmée polonaise et dénonça les activités frauduleuses de Louis Antoine Fauvelet de Bourrienne en poste à Hambourg.

En 1809, il devint prince dEckmühl. Napoléon lui confia la tâche dorganiser le « corps dobservation de lElbe » qui devint la Grande Armée qui envahit la Russie en 1812.

1er corps - Campagne de Russie

Commandant ce corps de 70 000 hommes en 1812, il obtint une victoire sur les Russes à Moguilev mais ne parvint pas à encercler larmée russe de Bagration du fait de la lenteur de Jérôme Bonaparte, chargé de laile droite de la Grande Armée. Davout pleura la mort de son fidèle général de division, Gudin, tué à la bataille de Valutino.

Son cheval fut tué sous lui lors de la bataille de la Moskowa. Le général Sorbier l'ayant vu s'écrouler, il alla annoncer sa mort à Napoléon qui lui envoya son chirurgien Larrey. Son plan qui consistait à contourner la gauche de l'ennemi avec le 1er corps et les Polonais ne fut pas retenu par Napoléon lors de cette bataille qui fut une véritable boucherie pour ouvrir la route de Moscou.

Il assura, alternativement avec Ney, le commandement de l'arrière garde de l'armée lors de la terrible retraite de Russie.

Hambourg

En 1813, il commandait laile gauche de larmée française en Allemagne. Victorieux et seul invaincu français de la campagne, il dut, suite aux échecs de ses collègues et de Napoléon lui-même, se replier dans le secteur militaire de Hambourg quil fit fortifier et approvisionner.

Il établit son quartier général à Hambourg (30 mai 1813); il y fut bientôt assiégé par lennemi victorieux. En vain, les armées russe, prussienne et suédoise, formant un total de 80 000 hommes, cherchèrent-elles à semparer de la place et à ébranler la fermeté du prince dEckmühl, leurs menaces et leurs efforts furent également inutiles.

Ce ne fut quau mois davril 1814 quil consentit à remettre la place non aux généraux ennemis, mais au général Gérard, porteur des ordres de Louis XVIII. Il ne capitule que sur lordre de Louis XVIII après un premier refus il avait fait tirer au canon sur le drapeau fleurdelisé du roi de France.

Pendant la première Restauration, il se retira dans ses terres de Savigny-sur-Orge.

Les Cent-Jours

Après le retour de lîle d'Elbe, appelé par Napoléon Ier au ministère de la guerre, Davout, de concert avec lEmpereur, organisa en trois mois larmée française sur le pied elle était avant les événements de 1814, et créa dimmenses ressources militaires pour la défense du pays.

Toutes les mesures avaient été prises pour que, dans le courant du mois daoût, 800 000 hommes fussent sur pied, armés et équipés[5].

Après Waterloo

Il reçut le commandement général de larmée sous les murs de Paris après la bataille de Waterloo à laquelle il na pas participé.

Article détaillé : Bataille de Rocquencourt.

Le 3 juillet 1815, il se disposait à livrer bataille à Wellington et à Blücher, lorsquil reçut du gouvernement provisoire lordre de traiter avec lennemi. Ce même jour, il signa à Saint-Cloud la convention de Paris, daprès laquelle larmée française devait se retirer derrière la Loire.

Le 6 juillet, le prince dEckmühl se mit à la tête des troupes qui abandonnaient la capitale; avant de partir, il avait fait disposer dans le fort de Vincennes environ cinquante mille fusils, en donnant des ordres pour que ce fort ne fût, en aucun cas, livré à létranger.

Il organise larmée française en deçà de la Loire en faisant évacuer tous les objets de valeur du musée dartillerie[6]. Quand les Autrichiens franchissent le fleuve, il lui suffit de les menacer dune bataille pour que ceux ci fassent chemin inverse, son seul nom, maréchal invaincu, suffisait à faire trembler ses adversaires, même après labdication de Napoléon.

Tombe de Davout

Le maréchal fit sa soumission au gouvernement royal le 14 juillet. Il remit le commandement de larmée au maréchal Macdonald chargé de la licencier.

Quand il eut connaissance de lordonnance du 24 juillet, qui proscrivait les généraux Gilly, Grouchy, Exelmans, Clausel, etc., il écrivit au maréchal Gouvion-Saint-Cyr, ministre de la guerre, pour demander quon substituât son nom à celui de ces généraux, attendu quils navaient fait quobéir à ses ordres.

Retiré sur ses terres, il revint toutefois pour défendre Ney, mis en accusation.[7]

Privé de ses traitements, il connut une période difficile avant de recouvrer finalement ses titres en 1817. [8]

Il ne parut à la cour de Louis XVIII quen 1818. Il rentra à la Chambre des Pairs, le 5 mai 1819 et se rallia complètement à la cause de la Restauration. Il fut élu maire de Savigny-sur-Orge de 1822 à 1823, ainsi que son fils de 1843 à 1846 et plus tard son beau-fils, le comte Vigier. Une des places principales de la ville porte leur nom.

Davout est mort le 1er juin 1823, de phtisie pulmonaire. Il fut enterré à Paris, au cimetière du Père-Lachaise (28e division) dans une sépulture quil avait fait préparer pour sa famille.

Mariage et descendance

Davout épousa le 12 novembre 1801 Louise-Aimée-Julie Leclerc (1772-1868), sœur du premier mari de Pauline Bonaparte, qui lui donna dix enfants, dont quatre seulement atteindront l'âge adulte :

  • Joséphine Louise Antoinette Davout d'Auerstaedt (1804-1821), épouse le comte Achille-Félix Vigier
  • Adèle (1807-1885), épouse le comte Étienne de Cambacérès (neveu de Jean-Jacques-Régis de Cambacérès)
  • Napoléon-Louis (1811-1853), Pair de France, duc d'Auerstaedt et prince d'Eckmülh, sans alliance.
  • Louise-Adélaïde (1815-1892), épouse Pierre-Edmond de Coulibeuf, marquis de Blocqueville


Précédé par Louis Nicolas Davout Suivi par
Jean-de-Dieu Soult Ministre français de la Guerre
1815
Laurent de Gouvion-Saint-Cyr

Iconographie

Le tableau représentant le maréchal reproduit sur cette page est de Tito Marzocchi de Bellucci, d'après Claude Gautherot, il est conservé au Château de Versailles, l'original de Gautherot ayant brûlé lors de l'incendie du Palais des Tuileries.

Liens externes

Bibliographie

Notes

  1. La garnison, ayant tenté une sortie, parvint à se loger dans les maisons voisines du fort ; mais Davout, qui commandait la tranchée, attaqua les ennemis avec cinq bataillons, en tua 2 000, en culbuta 10 000 dans la mer, ils furent fusillés et mitraillés, rejeta le reste dans la place et sempara de vingt pièces dartillerie que les chaloupes avaient mises à terre. Mustapha-Pacha lui-même fut pris avec les 200 hommes qui lentouraient ; restait le fort, défendu par le fils du pacha, son Kiaja et 2 000 hommes.
  2. Le 3e corps quil dirigeait, après une marche forcée de quarante-huit heures, résista lors de la bataille d'Austerlitz à la principale attaque des alliés à près de un contre quatre. Il obligea ainsi l'ennemi à découvrir son centre afin de renforcer son attaque contre lui... décidant de la victoire finale
  3. Un ordre du jour fit connaître à larmée que lEmpereur, voulant témoigner sa satisfaction au 3e corps du maréchal Davout par la plus belle récompense pour des Français, avait ordonné que ce corps entrerait le premier à Berlin le 25 octobre. En effet, dix jours après, Berlin vit entrer dans ses murs le maréchal Davout à la tête du 3e corps qui avait battu la principale armée prussienne, commandée par le roi et le duc de Brunswick. Ce dernier était mourant. Le roi avait passé lOder.
  4. C. Mullié indique quil gouverna la Pologne avec un despotisme outré qui lui mérita les reproches de lEmpereur.
  5. C. Mullié indique que tous les ordres, toutes les instructions émises par le maréchal prince dEckmühl peuvent être considérés comme des modèles dorganisation tant pour loffensive que pour la défensive. À Paris, on fabriquait ou lon réparait jusquà 2 000 fusils par jour; lactivité de toutes les manufactures darmes fut quadruplée ; le ministre de la guerre fit donner à la cavalerie 12 000 chevaux de gendarmes tout dressés, et quinze jours après ceux auxquels on avait payé comptant le prix de leurs chevaux, se trouvaient déjà remontés
  6. Il avait aussi fait évacuer, sur La Rochelle, le musée dartillerie, et, pendant sa route, il fit jeter dans les places fortes près de treize mille pièces de canon qui furent ainsi conservées à la France.
  7. Lors du procès du maréchal Ney, Davout, interpelé sur lextension que devait avoir la convention du 3 juillet, relativement au prince de la Moskowa, répondit que, si la sûreté des militaires qui se trouvaient alors à Paris neût pas été garantie par les alliés, il naurait pas signé la convention et aurait livré bataille.
  8. Il vécut jusquen 1818 dans la disgrâce des Bourbons. On alla jusquà faire enlever son portrait de la salle des maréchaux aux Tuileries.

Source

  • « Louis Nicolas Davout », dans Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang [sous la dir. de], Dictionnaire universel dhistoire et de géographie, 1878 [détail des éditions]  (Wikisource)
  • « Louis Nicolas Davout », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de lédition] (Wikisource)

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