- Napoléonville (Morbihan)
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Pontivy
Pontivy
Les douves du château des Rohan.
DétailAdministration Pays France Région Bretagne Département Morbihan Arrondissement Arrondissement de Pontivy (chef-lieu) Canton Canton de Pontivy (chef-lieu) Code Insee abr. 56178 Code postal 56300 Maire
Mandat en coursJean-Pierre Le Roch
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Pontivy Site internet http://www.pontivy.fr/ Démographie Population 13 518 hab. (2006) Densité 544 hab./km² Aire urbaine 42 209 hab. Gentilé Pontivyen, Pontivyenne Géographie Coordonnées Altitudes mini. 48 m — maxi. 192 m Superficie 24,85 km² Pontivy (Pondi en breton et Pondivi en gallo), est une commune française, située dans le département du Morbihan et la région Bretagne. Ses habitants sont appelés les Pontivyens[1].
Sommaire
Géographie
Pontivy est située au confluent des deux principaux canaux du centre Bretagne, le canal du Blavet (fleuve canalisé) et le canal de Nantes à Brest (Blavet supérieur et Doré, intégré au canal de jonction entre Oust et Blavet).
Lieux-dits et écarts
Stival est une ancienne commune, aujourd'hui paroisse de Pontivy. Elle a été annexée à Pontivy par Bonaparte, en 1804 ou en 1805.
Histoire
Le moine Ivy fonde Pontivy au VIIe siècle. Il fait construire un pont sur le Blavet qui donnera à la ville son nom Pond Ivy (pond étant le mot breton pour pont).
Le château actuel a été construit par Jean II de Rohan entre 1479 et 1485 à l'emplacement approximatif d'un ancien château. Lorsque les vicomtes de Rohan ont embrassé la foi réformée (protestante), la chapelle du château est devenu un des rares lieux de culte réformé de Bretagne. Le château a brièvement été occupé par des troupes espagnoles à la fin du XVIe siècle, le gouverneur de Bretagne (duc de Mercœur, membre de la famille des Guise) ayant refusé de reconnaître le protestant Henri IV comme roi de France et fait appel au soutien du roi d'Espagne. La chapelle réformée est redevenue catholique lorsque les Rohan ont cessé d'être protestants (avec le mariage de la duchesse Marguerite, protestante, et du sieur de Chabot, catholique). Suite aux restaurations du XXe siècle, cette chapelle a été rendue en 1972 au culte réformé (Église réformée de France). Un culte y a lieu tous les ans en septembre.
Pontivy est connue pour des faits liés à la Révolte des Bonnets Rouges en 1675.
Pendant la Révolution la ville était un îlot républicain cernée par des campagnes et des bourgs acquis aux Chouans (avec notamment le chef chouan Pierre Guillemot, surnommé le roi de Bignan). Des exécutions capitales ont eu lieu pendant la période, la guillotine étant installée sur la place du Martray.
À partir du 18 brumaire an XII (9 novembre 1804) le nom est changé en Napoléonville pour en transformer la cité de 3 000 habitants « dans la paix, le centre d'un grand commerce, et dans la guerre, un centre militaire important ». La commune, très peu étendue, est agrandie par l'annexion de Stival et de parties des communes limitophes. Beaucoup de rues recevront le nom de faits marquants ou de personnages de l'Empire. La ville demandera (sans l'obtenir) à s'appeler Bourbonville sous la première Restauration (1814-1815). Elle reprendra le nom de Napoléonville pendant les Cent-Jours (1815), Pontivy après le retour de Louis XVIII, puis de nouveau Napoléonville sous Napoléon III. Depuis 1870 la ville a retrouvé son nom originel.
Un attentat a endommagé dans les années 1930 le monument de la Fédération bretonne-angevine, qui célébrait la réunion de délégués révolutionnaires des deux provinces en 1790. L'attentat a été revendiqué par le groupe clandestin autonomiste breton Gwenn-ha-du (Blanc et noir, couleurs de la Bretagne), qui a aussi détruit une statue devant la mairie de Rennes et perturbé une visite du président de la République en posant une bombe sur la voie de chemin de fer où devait passer son train. C'est une phrase figurant dans le texte gravé sur le monument, et qui disait « reconnaissant que nous ne sommes ni Bretons, ni Angevins, mais Français », qui a provoqué l'ire des nationalistes. Le monument a été restauré, contrairement à la statue rennaise, il est vrai quelque peu insultante pour la Bretagne.
Enfin, c'est à Pontivy qu'est apparu pour la première fois, le 2 octobre 1963, le sigle FLB (Front de libération de la Bretagne), inscrit en signature d'inscriptions autonomistes sur la chaussée.[2]
Héraldique
- De gueules aux neufs macles d'or, trois, trois, trois (le blason de la ville est le même que celui de la famille de Rohan)
Certains ont tenté de remplacé le vieux blason par un nouveau (en vain) :
- d'azur au pont d'argent à trois arches maçonnées de sable, accompagné en chef de deux macles de même et en pointe d'une moucheture d'hermine de sable
(Dessiné dans l'encyclopédie Larousse 1949)
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité 1995 Jean-Pierre Le Roch PS conseiller régional ex professeur de mathématiques dans l'enseignement catholique Démographie
Langue bretonne
- L’adhésion à la charte Ya d’ar brezhoneg a été votée par le Conseil municipal le 4 août 2004.
- A la rentrée 2007, 11,8% des enfants de la commune étaient inscrits dans le primaire bilingue.[6]
Architecture et tourisme
Pontivy est aux dires de ses habitants une ville plutôt calme et agréable. On y trouve, outre plusieurs monuments historiques divers, un cinéma, une salle des fêtes, une discothèque, un bowling, une bibliothèque et bien d'autres lieux culturels. De plus, chaque année ont lieu plusieurs festivals de musique. Mais on peut tout aussi bien préférer à ces activités diverses une promenade paisible, le long des rives du Blavet.
L'été, la ville s'ouvre aux touristes, intéressés par le château médiéval de la fin du XVe siècle, partiellement restauré, abritant chaque année une exposition estivale, et tout au long de l'année une œuvre d'un artiste japonais, Koki Watanabe, œuvre d'art contemporain qui s'inscrit dans le cadre du festival de L'Art dans les chapelles.
L'architecture de Pontivy est caractérisée par deux époques : la place du Martray, la rue du Fil et la rue du Pont sont au cœur de l'axe médiéval, où l'on pourra découvrir, le long de ruelles pavées, quelques maisons à colombages datant du Moyen Âge, contrastant fortement avec la ville construite sous l'Empire. Le second style purement napoléonien, avec ses rues tracées au cordeau et ses bâtiments institutionnels, tels que la caserne, le lycée Joseph Loth (1803), la mairie et le tribunal, qui tous deux se font face de part et d'autre de la place d'armes (actuellement la place Aristide-Briand, appelée couramment la Plaine), reflète une architecture rationaliste et fonctionnaliste.
Économie
La ville se trouve au centre du principal axe routier nord-sud de la Bretagne, reliant les zones côtières du Morbihan à celles des Côtes-d'Armor.
Une importante industrie agro-alimentaire s'est développée autour des villes de Pontivy et Loudéac.
Pontivy est en outre un pôle administratif et commercial.
A noter enfin l'importance des établissements d'enseignement secondaire, ainsi que des établissements d'enseignement supérieur.
La ville dispose d'une délégation de la Chambre de commerce et d'industrie du Morbihan.
Sports
- Pontivy possède deux clubs de football : la GSI Pontivy (CFA) et le Stade Pontivyen (DSE).
- Pontivy est aussi une grande ville de vélo avec plusieurs étapes du Tour de France passées dans les rues de la ville et des coureurs cyclistes y sont nés comme Ferdinand Le Drogo, Paul Le Drogo.
- Pontivy est le siège de deux fédérations régionales, celle de volley-ball et celle de tennis.
Personnalités liées à la commune
- Julien Guégan, recteur de Pontivy au début de la Révolution, député à la Constituante. Lors de la création des départements, c'est lui qui proposa la dénomination de « Morbihan » au lieu de « Côtes du Midi » que certains avaient proposé.
- Ange Guépin, médecin et homme politique, né à Pontivy en 1805
- Louis-Adolphe Robin-Morhéry, médecin, chansonnier, humaniste et homme politique ; cousin d'Ange Guépin, il a été élève du lycée de Pontivy
- Frédéric Henri Le Normand de Lourmel, général de brigade, né à Napoléonville (Morbihan) en 1811
- Gaston Schweitzer sculpteur qui a découvert Pontivy pendant la Première Guerre mondiale et qui a notamment conçu les monuments aux morts de plusieurs villes alentours.
- Alain (philosophe) a été professeur au lycée Joseph-Loth à Pontivy
- Émile Masson, écrivain et philosophe, il a été professeur d'anglais au lycée de Pontivy
- Paul Ihuel, homme politique, né à Pontivy en 1903
- Paul Le Drogo, cycliste, né à Pontivy en 1903
- Ferdinand Le Drogo, cycliste, né à Pontivy en 1905
- Stéphane Meunier[réf. nécessaire], réalisateur, connu notamment pour son documentaire Les Yeux dans les Bleus
- Jean-Yves Lafesse, humoriste, né à Pontivy en 1957
- Arnaud Le Lan, footballeur, né à Pontivy en 1978
- Olivier Boivin (°1965) (médaillé de Bronze aux JO de Barcelone en 1992), Bertrand Hémonic (°1979) et Arnaud Hybois (°1982), champions de canoë-kayak nés à Pontivy.
Monuments et lieux touristiques
- le château des Rohan (et ses douves) (chef d'œuvre de l'art militaire de la fin du XVe siècle)
- la basilique Notre-Dame-de-Joie, gothique, du XVe siècle, abritant un orgue Cavaillé-Coll
- l'église Saint-Joseph, construite au XIXe siècle en néo-gothique, financée par un don personnel de Napoléon III ; la somme n'ayant pas suffit, l'église est partiellement inachevée (le clocher manque, des piliers n'ont pas de décor, de simples vitraux neutres ont été mis en place) ; de magnifiques vitraux contemporains remplacent désormais les vitraux neutres.
- l'architecture médiévale dans le vieux quartier.
- l'architecture Napoléonville, autour de l'ancienne place d'armes.
- église Saint-Mériadec à Stival (peintures murales du XVIe siècle)
- chapelle de la Houssaie : magnifique retable en pierre peinte (la Passion du Christ).
- chapelle de Sainte-Tréphine (santez Trifin en breton) : beau plafond peint en style naïf racontant l'histoire de la sainte.
L'hôpital sur les bords du Blavet
Statue du général Frédéric Henri Le Normand de Lourmel place du Tribunal.
Légende
Dans la chapelle de Stival, une fresque du XVe siècle donne le mode d'emploi de l'objet qu'elle garde avec ferveur : une cloche en cuivre appelée le bonnet de Saint Mériadec. On secoue la cloche au-dessus de la tête du fidèle pour le guérir de sa surdité ou améliorer l'audition.
Évènements
- Chaque année a lieu la finale du Kan ar Bobl (Chant du Peuple), un concours de musique bretonne.
- Chaque année a lieu le Festival de Rock Rock a Vista qui rassemble 4000 personnes par an.
- Chaque année a lieu la Foire aux Oiseaux qui est la plus grande de France avec ses 12000 visiteurs et ses 7000 volatiles.
Ville de garnison
Listes des unités militaires ayant tenu garnison à Pontivy:
- 2e régiment de chasseurs, 1831(?)-1927
- Bezen Perrot (1940-1941)
Jumelages
- Ouelessebougou (Mali) depuis 1986
- Wesseling (Allemagne) depuis le 29 septembre 1972
- Tavistock (en) (Royaume-Uni) depuis 1958
- Napoléonville (États-Unis) depuis 1989
Voir aussi
Articles de Wikipédia
Liens externes
- Site de la fédération des 53 associations et établissements scolaires Pontivy cité internationale
- Site du Comité des Jumelages et Amitiés des Pontivyens
- Site de la mairie
- Site de l'office du tourisme
- La météo à Pontivy
- Pontivy sur le site de l'Institut géographique national
- Aggrégateur d'informations sur la ville de Pontivy
Sources
Notes
- ↑ Gentilé sur le site habitants.fr Consulté le 18/07/2008.
- ↑ Erwan Chartier et Alain Cabon : Le Dossier F.L.B., Editions Coop Breizh 2006
- ↑ http://cassini.ehess.fr/ Population avant le recensement de 1962
- ↑ Pontivy sur le site de l'Insee
- ↑ Population municipale au 1er janvier 2006, consulté le 22 janvier 2009
- ↑ (fr) Ofis ar Brezhoneg: Enseignement bilingue
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