Chemins de fer du morbihan

Chemins de fer du morbihan

Chemins de fer du Morbihan

Réseau concédé aux
Ch. de fer du
Morbihan
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Carte de la ligne
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Gare CM de Sarzeau
Pays France France
Historique
Mise en service 1902 - 1923
Fermeture 1934 - 1948
Concessionnaire Ch. de fer du Morbihan (à partir de 1902)
Caractéristiques techniques
Longueur 533 km
Écartement Voie métrique (1,000 m)
Électrification Non électrifiée
Nombre de voies Anciennement à voie unique

La compagnie des chemins de fer du Morbihan (CM), en 1892, se voit confier par le conseil général du Morbihan[1] la construction et l'exploitation d'un réseau de voies ferrées d'intérêt local, à écartement métrique, qui à son apogée, en 1921[2], totalise 402 km sur le Morbihan et 120 km sur l'ancien département de la Loire-Inférieure[3]. Après la première guerre mondiale, la concurence de la route et le vieillissement du matériel, va entraîner le déclin du réseau qui est totalement fermé le 1er janvier 1948[2].

En 1939 le conseil général du Morbihan décide de fermer son réseau de chemins de fer secondaire[1], il confie à la compagnie CM l'exploitation d'un service routier créé pour remplacer progressivement le service ferroviaire.

En 1968 la compagnie CM devient la Compagnie de Transports du Morbihan (CTM), filiale du groupe Verney, elle n'exploite que des lignes routières, le département Morbihan a depuis un moment tourné la page du transport ferroviaire pour la desserte rurale[1].

Sommaire

Histoire

Les chemins de fer en Morbihan

Le chemin de fer arrive, dans le département du Morbihan, au début de la deuxième moitiée du XIXe siècle, ses premières infrastructures concernent le réseau grandes lignes à voie normale de la ligne de Nantes à Châteaulin, concédée en 1855 à la compagnie du chemin de fer d'Orléans (PO)[4], le train d'inauguration circule le 26 septembre 1862[5] entre Savenay et Lorient et le 18 décembre 1864[6] sur l'embranchement de Auray à Napoléonville[7]. Il faut noter également, des 1862, le souhait des députés bretons pour une ligne Vannes-Dinan via Ploërmel, les déclarations d'utilité publique ont lieu le 31 décembre 1875 pour le premier tronçon Questembert-Ploërmel, et le 13 juin 1878 pour un deuxième tronçon Ploërmel-Mauron. La Compagnie du Chemin de fer de Paris à Orléans (PO) obtient la concession des 33 km de Questembert à Ploërmel, elle inaugure la ligne le 27 juin 1881[8], le deuxième tronçon de Ploërmel à Mauron, est concédé à la Compagnie de l'Ouest-État, qui l'inaugure le 6 avril 1884[9].

Il faut attendre le plan Freycinet de 1878 pour que puisse être envisagé un réseau de chemins de fer secondaire et ce n'est qu'en 1884 que les premières réflexions ont lieu sur un réseau permettant de faire pénétrer les trains dans les zones rurales et desservir les bourgs. La signature pour une première concession a lieu, en 1892, entre le Conseil Général du Morbihan et la compagnie des chemins de fer du Morbihan (CM), les ouvertures vont se succéder à partir de 1902[2]. La Compagnie (CM) représente un cas particulier, qui ne permet pas de se limiter à la description du réseau d'un seul département, car elle obtient aussi la concession d'un réseau sur le département voisin de la Loire-Inférieure[10], qu'elle peut lier ses lignes du fait de la reconstruction d'un pont mixte, routier et ferroviaire, sur la Vilaine entre Marzan et La Roche-Bernard, et qu'elle exploite un matériel commun à partir d'un unique site de direction à Vannes[11].

Lignes des réseaux de la compagnie CM

Premier réseau en Morbihan

Deuxième réseau en Morbihan

Troisième réseau en Morbihan

Réseau en Loire-Inférieure

Horaires 1914 de la ligne Pornic - Paimboeuf

Lignes construites suite à une convention conclue en 1902 entre l'exploitant, les élus du Morbihan et ceux de l'ancienne Loire-Inférieure.

Article détaillé : Ligne Pornic - Paimboeuf.

La ligne Pornic - Paimboeuf, la plus au sud de la compagnie du Morbihan, était reliée par bac de Loire à Mindin permettant la jonction avec le reste du réseau.
La section Herbignac, Saint-Nazaire traversait les marais de Grande-Brière.

Infrastructure

Matériel roulant

Gare de Saint-Gildas, locomotive n°15 Pinguely

Locomotives à vapeur

  • Locomotive du premier réseau
  • Locomotive du deuxième réseau

Image:| sur les chemins de fer du Morbihan

    • 030 Pinguely légère, n° 13-18, 1903 (142-147)
    • 030 Pinguely légère, n° 19-33, 1904 (150-164)
    • 030 Pinguely légère, n° 34-37, 1909 (184-187)
    • 030 Pinguely légère, n° 38-45, 1914 (317-324)
    • 030 Pinguely lourde, n° 101-104, 1905 (165-168)


Autorails

Voitures voyageurs

  • Voitures à 2 essieux et plate-formes ouvertes
    • 1 voiture salon A1
    • 39 voitures AB, 1ère - 2ème classes
    • 99 voitures, 2ème classe
    • 37 voitures mixtes, 2ème classe - fourgon
  • Voitures à bogies et plate-formes extrèmes ouvertes (affectées aux lignes de Loire-Inférieure)
  • 2 voitures mixtes 1ère - 2ème
  • 28 voitures 2ème classe

Wagons marchandise

  • 286 wagons

Matériel complémentaire

Matériel préservé

  • Voiture voyageur ANF à bogies, préservée au MTVS Valmondois

Vestiges

Certains bâtiments de gare sont encore visibles. Ainsi la gare d'Herbignac, située aujourd'hui dans la zone artisanale .

Sources

Notes et références

  1. a , b  et c Site officiel Compagnie des Transports du Morbihan (CTM), Histoire de la CTM, lire (consulté le 03/09/2009).
  2. a , b  et c Site de l'académie de Rennes, A toute vapeur en Morbihan : un peu d'histoire lire (consulté le 03/10/2009).
  3. La Loire-Inférieure est l'ancien nom du département de la Loire-Atlantique.
  4. Annales des ponts et chaussées 1855, p. 382 lire (consulté le 02/10/2009).
  5. Le Télégramme, Quimper ville : quelques repères historiques, article du 14 avril 2009, lire (consulté le 2 octobre 2009).
  6. François Napoléon Marie Moigno, Les Mondes: revue hebdomadaire des sciences et leurs applications aux arts et à l'industrie, Volume 7, 1865, p. 369 lire (consulté le 02/10/2009).
  7. Napoléonville est le nom officiel de Pontivy de 1805 à 1814 et de 1848 à 1871.
  8. « De Questembert à Ploërmel », Jean-Pierre Rigouard, 2007, p. 43
  9. « De La Brohinière à Ploërmel », Jean-Pierre Rigouard, 2007, p. 107
  10. René Hulot, 1993, « la situation de la Loire-Inférieure est insolite, ce département ayant octroyé ses voies à plusieurs concessionnaires distincts. » p. 11.
  11. René Hulot, 1993, p. 11.
  12. Yannic Rome, « Histoire : pourquoi un « rond-point de l'ancienne gare » à Theix ? La gare et le petit train de Theix », dans Bulletin municipal de Theix, no 112, avril 2005, p. 21 [texte intégral (page consultée le 8 septembre 2009)] 
  13. Revue Voie Étroite n°220 juin/juillet 2007, p.37
  14. Site du CFBS
  15. Site "A toute vapeur en Morbihan

Bibliographie

  • René Hulot, Petits trains du Morbihan et de Loire-Inférieure, La Vie du rail, 1993, 175 p. (ISBN 978-2902808441)
  • Jean-Charles Huitorel, Cheminots : mémoires du Réseau Breton, Gestes & paroles, Le Télégramme, Brest, 2003, 117 p. (ISBN 978-2-84833-035-8)
  • Jean-Pierre Nennig, Un chemin de fer d'intérêt local en Loire-Inférieure, JPN, 2003, 208 p. (ISBN 2-9519898-0-6)
  • Jean-Pierre Rigouard, Gares et tortillards de Bretagne, Trains d'ici, Cheminements, 2007, 407 p. (ISBN 978-2844786098)

Annexes

Articles connexes

Voie étroite

Voie normale

Liens externes


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