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Musique de film
Pour les articles homonymes, voir BO.La musique de film, aussi appelée bande originale, est la musique accompagnant un film, dans le but de supporter l'action qu'il présente en en renforçant les accents émotionnels.
La musique de film a fait sa première apparition le 17 novembre 1908. Camille Saint-Saëns fut le premier compositeur de renom à composer une musique spécialement pour un film, film intitulé L'Assassinat du duc de Guise, d'André Calmettes et Charles Le Bargy. Du simple pianiste dans la salle obscure aux bandes originales spécialement composées, très vite, la musique devient une composante essentielle de la dramaturgie cinématographique.
Sommaire
Histoire
L'origine de la musique au cinéma
À l'aube du cinéma, le son n'existait pas. Cependant, la projection de film était souvent accompagnée par un orchestre, pour des raisons multiples : couvrir le bruit du projecteur (cette raison relève plutôt du mythe car, aucun des témoignages de l'époque n'a laissé entendre que le bruit était génant [réf. souhaitée]), rassurer les spectateurs dans le noir, distraire l'oreille. Mais cet accompagnement renforçait aussi le rythme et l'émotion. C'est ainsi qu'en 1909, les films Edison éditent Suggestion for Music, un catalogue dans lequel chaque action ou émotion est associée à une ou plusieurs mélodies extraites du répertoire classique. De même, Playing to Picture (W.T. George, 1912), Sam Fox Moving Picture Music Volumes (J.S. Zamacki, 1913), Motion Pictures Moods for Pianists and Organists : A Rapid-Reference Collection of Selected Pieces (Ernö Rapee, 1924) sont des ouvrages musicaux qui classent minutieusement les pièces classiques et les compositions originales. Mais les musiciens jouant pendant la projection d'un film sont exposés à de nombreux problèmes : fluctuations dans la vitesse de déroulement des films, état des copies qui se détériorent très vite, etc. Ceci oblige les musiciens à achever, changer voire sauter précipitamment un morceau. La synchronisation entre le son et les images est un problème majeur au début du siècle.
L'arrivée du son optique
Dès 1903, le Français Lauste, puis l’Américain Lee De Forest tentent de rassembler musique et images sur un même support. C'est en 1923 que les premières démonstrations des Phonofilms de Lee de Forest émergent : l'industrie du cinéma ne réagit pas. En 1926, le procédé Vitaphone, qui enregistre le son sur un disque et le synchronise avec le projecteur est un triomphe, tout comme le célèbre film sonore Le Chanteur de jazz (1927) d'Alan Crosland qui impose par son succès le cinéma parlant. Cinéastes, producteurs et musiciens prennent conscience du rôle de la voix, des bruits et de la musique dans un film.
Les pouvoirs de la musique
Les premières partitions écrites spécifiquement pour le cinéma jouent généralement le même rôle que les morceaux du répertoire classique qu'elles remplacent : elles ne font que soutenir le discours cinématographique, souvent avec emphase. Cette réduction de la musique à une fonction de doublage amènera le compositeur Igor Stravinski à la considérer comme du papier peint1.
Petit à petit, la musique brise le cocon de simple accompagnement sonore. Elle dépasse son rôle d'illustration pour apporter une dimension supplémentaire chargée de sens. Au-delà de son apport esthétique, elle devient utile et participe au récit.
C'est la partition de Hans Zimmer qui agit comme révélateur et transforme l'attente du spectateur en véritable angoisse dans le film de guerre La Ligne Rouge de Terrence Mallik. Le thème musical devient même un leitmotiv induisant l'appréhension à lui seul à plusieurs reprises dans le film.
En 1969) le rock fait son apparition dans la musique de film. La bande originale enchaîne les tubes. La commercialisation des musiques de film devient populaire. Les ventes de bandes originales explosent car elles proposent une compilation de morceaux connus.
La musique devient indissociable de l'image et les réalisateurs y accordent une place croissante. Les thèmes musicaux de certains films deviennent de véritables succès populaires. Des collaborations durables s'installent entre metteur en scène et compositeur qui partagent le même univers, la même sensibilité : Steven Spielberg et John Williams, David Cronenberg et Howard Shore, Alfred Hitchcock et Bernard Herrmann, Sergio Leone et Ennio Morricone, David Lynch et Angelo Badalamenti, Tim Burton et Danny Elfman ou Luc Besson et Eric Serra.
Dans les années 1990, la musique de film interagit avec le récit et l'on peut ainsi voir les personnages de Magnolia (Paul Thomas Anderson, 1999) se mettre à chanter alors que le film n'est pas une comédie musicale.
En 1995, cherchant à renouer avec plus de simplicité et de sincérité, le vœu de chasteté du Dogme95 interdit d'utiliser toute musique qui ne ferait pas partie de l'histoire, c'est-à-dire hors-diégèse (elle ne doit pas être rajoutée au montage, elle doit faire partie de la scène : les personnages peuvent l'entendre, on dit alors qu'elle est diégétique).
Bollywood et ses productions représente un cas particulier proche de la comédie musicale, car en outre de la bande-son habituelle, il y a systématiquement des scènes de groupes chantées et dansées qui interrompent la trame de l'histoire, apportant fraicheur et entrain, ou mélancholie et tristesse... Ces passages sont encore plus particulier car ils sont chantés en play-back par des professionnels alors que les comédiens font semblant de chanter à l'écran !
Rapport de la musique au film
Pour Igor Stravinski, la musique était un « papier peint » pour le film ; il signifiait par là que la musique devait supporter l'image et l'histoire, mais ne pas prendre le pas. Dans les films musicaux, au contraire, la musique est souvent un facteur prépondérant puisque c'est elle qui guide le rythme du film : la diction (chant) des acteurs, leurs mouvements, les mouvements de caméra…
La musique est souvent le « parent pauvre » du film. Les réalisateurs et les producteurs sont conscients de son importance, notamment de l'émotion qu'elle peut susciter chez le spectateur, des pleurs associés aux violons à l'excitation d'une musique saccadée avec un son saturé, en passant par l'inquiétude, l'angoisse ou l'inconfort d'une musique dissonante. La musique est un des signifiants du cinéma. Mais souvent, elle ne fait pas partie de l'élaboration du film et est commandée sur une fin de budget, le compositeur devant s'arranger avec le film déjà monté.
Dans certains cas, le réalisateur est guidé par une musique, une chanson, un morceau qu'il a en tête, et qui pourra faire partie ou pas de la musique du film.
On distingue en général deux tendances :
- une bande originale écrite pour le film ;
- l'utilisation de morceaux déjà existants.
Au moment de la sortie en salles ou juste après, la musique d'un film devient en général un produit dérivé, édité sous le nom de « bande originale ».
Voir aussi : Son diégétique et extradiégétique.
L'héritage de la musique classique
Il est assez logique de vouloir lier la musique de film à la musique classique, bien que les genres adoptés par les auteurs de musique de film puissent parfois être très différents — par exemple Eric Serra et Bernard Herrmann. Toutefois, lorsque l'on se livre à une comparaison, il apparaît que la construction est très différente. Ainsi, le « classique » dispose d'une relative liberté de construction — même s'il y a des normes telles que le nombre de mouvements dans une symphonie — alors que le musicien de film doit « coller » à la scène, parfois à la seconde près. Une autre différence est la richesse, qui est plus importante dans la musique classique. Les auteurs de musique de film sont souvent tenus à une certaine récurrence voire une certaine redondance. Il faut rappeler que la musique est faite pour illustrer le film et non l'inverse (à quelques exceptions près, notamment la musique de Paul Dukas reprise dans Fantasia). Ainsi, la même phrase musicale peut être déclinée de différentes manières tout au long du film, souvent avec des instruments différents. On se souviendra par exemple du thème du film Les tontons flingueurs de Michel Magne, décliné version « grand siècle », mais également « yéyé années 1960 » et avec un banjo, lors du très fameux « bourre-pif » asséné à — Bernard Blier par Lino Ventura.
Certains des compositeurs de musique de films ont été simultanément des compositeurs de symphonies, de concertos et/ou de ballets — Igor Stravinski, Jerome Moross, Arthur Honegger, Aaron Copland etc.. Comme tels, ils ont été classés comme musiciens classiques. Pour les autres, il est indéniable que la plupart d'entre eux, souvent de par leur formation classique — ainsi par exemple Georges Delerue fut l'élève de Darius Milhaud[1] —, ont été influencés par les morceaux du répertoire classique. D'où certaines filiations que le mélomane n'aura aucun mal à reconnaître en écoutant attentivement certaines musiques de film. Elles constituent une sorte d'hommage aux classiques.
Exemples :
- Gérard Calvi s'est inspiré de Musique pour Cordes, Percussions and Celesta de Bela Bartok dans Allez France.
- Bill Conti reprend des phrases de Piotr Ilitch Tchaïkovski, les Ballades et variations norvégiennes d'Edvard Grieg, des passages de La Moldau de Bedřich Smetana, le 2e Concerto pour violon de Johannes Brahms, Nuit sur mont chauve de Modeste Moussorgski et assez logiquement, des passages des Planètes de Gustav Holst dans The Right Stuff — L'étoffe des héros. On retrouve également Marcel Tournier dans ce dernier film, lorsque les sept astronautes et leurs épouses regardent le spectacle de danse.
- Hugo Friedhofer reprend quelques thèmes du Concerto pour Harpe de Einojuhani Rautavaara dans An Affair to Remember — titre français : Elle et lui.
- Russell Garcia reprend la Rapsodie espagnole de Maurice Ravel ainsi que le 3e mouvement de Music for Strings, Percussion and Celesta de Bela Bartok dans Time machine.
- Bernard Gérard et Jacques Ertaud reprennent les concerti pour piano de Rachmaninov dans la musique de la série télévisée Maria Vandamme.
- Jerry Goldsmith reprend la Sonate pour piano d'Alberto Ginastera ainsi que le 3e mouvement de la Musique pour Corde, Percussions and Celesta de Bela Bartok dans Coma. Il reprend L'enfant et le sortilège de Maurice Ravel pour Legend, certains thèmes d'Isaac Albeniz pour Basic Instinct, Le poème symphonique le Prince Ivanov de Serguei Rachmaninov pour Night Crossing — titre français : La nuit de l'évasion. Les flûtes du film Tora ! Tora ! Tora ! rappellent le troisième mouvement du Cantus Arcticus de Einojuhani Rautavaara ainsi que le 4ème mouvement de la Symphonie N°4 de Alan Hovhaness. Dans Total Recall, il s'est inspiré de la Symphonie N°2 B Minor de Joly Braga Santos. Dans Outland, on peut reconnaître des passages inspirés de la Suite Le Mandarin Miraculeux de Bela Bartok.
- Ron Goodwin est sans doute le plus proche d'Edward Elgar des musiciens de films et en même temps, c'est probablement l'un des plus martiaux musiciens de films. On retrouve par ailleurs, Pomp and circumstance dans les Miss Marple ou la Bataille d'Angleterre. Dans Quand les aigles attaquent s'est inspiré de Musique pour Cordes, Percussions and Celesta de Bela Bartok. Il mélange à merveille les instruments baroques et la guitare électrique dans Miss Marple.
- Bernard Herrmann s'est inspiré de Richard Wagner, d'Igor Stravinski[2], de Serguei Rachmaninov (Les danses symphoniques) et de Gustav Mahler — Symphonie N°4 — dans L'homme qui en savait trop. Dans La mort aux trousses, il reprend la 3e danse symphonique de Serguei Rachmaninov ; dans Farenheit 451 il s'inspire de La Pavane pour une pour une Infante défunte de Maurice Ravel, enfin, dans Voyage au centre de la terre, il reprend le Poème symphonique d'Anton Dvorak et son utilisation de la harpe est très proche de celle de Marcel Tournier.
- James Horner pour Star trek 3 s'est inspiré de la Symphonie alpestre de Richard Strauss.
- Maurice Jarre reprend Sanson et Dalila de Camille Saint-Saëns pour Lawrence d'Arabie.
- Michael Kamen s'est inspiré de la Symphonie N°5 de Pierre Wissmer pour la série des Die Hard.
- Michel Legrand et Henry Mancini (resp.) présentent des thèmes communs dans L'affaire Thomas Crown et Columbo (resp.).
- Michel Magne s'est inspiré de Pierre et le loup de Piotr Ilitch Tchaïkovski dans Fantômas.
- Ennio Morricone s'est inspiré du Concerto N°1 pour piano de Bela Bartok et des Jeux dans le cirque Maximus de Ottorino Respighi pour le film Peur sur la ville.
- Alex North s'est inspiré de la Symphonie N°3 (3e mouvement) de Camille Saint-Saëns, pour la musique de The Agony and the Ecstasy.
- Leonard Rosenman dans Le voyage fantastique reprend Shadows of Time d'Henri Dutilleux ainsi que Répons de Pierre Boulez.
- Miklós Rózsa pour la musique de Ben-Hur reprend Les nocturnes de Claude Debussy (notamment pour le morceau intitulé La maison de Hur), Pierre et le loup de Sergueï Prokofiev et Fantaisies de Ralph Vaughan Williams. Pour Le Cid et Ivanoe, il s'est inspiré de la Symphonie N°3 de Joly Braga Santos. Pour le Cid, on reconnaît des inspirations provenant du 4e mouvement de la Musique pour Cordes, Percussions and Celesta de Bela Bartok. Les nocturnes de Claude Debussy avaient déjà quelques années plus tôt inspiré Leigh Harline pour la musique de Blanche Neige (le fameux morceau intitulé Magic Mirror où la reine se contemple dans le miroir).
- Alan Silvestri dans Retour vers le futur 3 reprend des passages du ballet Appalachian Spring d'Aaron Copland.
- Dimitri Tiomkin dans Le crime était presque parfait reprend la Symphonie N°1 d'Henri Dutilleux.
- Franz Waxman s'est inspiré de la Symphonie pathétique de Piotr Ilitch Tchaïkovski et la Symphonie N°4 de Gustav Mahler.
- John Williams pour Rencontre du troisième type s'est inspiré des Nocturnes de Claude Debussy, et pour Star Wars du Sacre du Printemps d'Igor Stravinski.
Il y a parfois également des filiations entre musiciens de films de générations différentes. Par exemple, Danny Elfman est à l'évidence très proche de Jerry Goldsmith et un passage de la musique de Dominic Frontiere dans Brannigan est également très proche d'un des passage de la musique de Jerry Goldsmith dans Planète des singes, tandis que Bill Conti est proche de la musique de Jerry Goldsmith — on retrouve la thématique de Ben-Hur dans la série des Rocky. On reconnaît l'empreinte de la musique de Jerry Goldsmith — un auteur que beaucoup de personnes connaissent sans le savoir puisque sa musique avait été prise pour le générique des fameux Dossiers de l'écran — dans certains passages de Gary Chang Piège en haute mer.
Principaux compositeurs
Couples compositeur / réalisateur
Les liens entre le compositeur de la musique et le réalisateur d'un film sont parfois si forts que leurs collaborations sont régulières et que des « couples cinématographiques » mythiques se sont formés comme :
- Joseph Kosma et Marcel Carné
- Bernard Herrmann et Alfred Hitchcock
- Georges Delerue et François Truffaut
- Nino Rota et Frederico Fellini
- Ennio Morricone et Sergio Leone
- John Williams et Steven Spielberg
- Danny Elfman et Tim Burton
- Joe Hisaishi et Hayao Miyazaki
- James Newton Howard et M. Night Shyamalan
- Angelo Badalamenti et David Lynch
- Alan Silvestri et Robert Zemeckis
- Howard Shore et David Cronenberg
- Francis Lai et Claude Lelouch
- Eric Serra et Luc Besson
- Jean-Michel Bernard et Michel Gondry
- Hans Zimmer et Ridley Scott
- Clint Mansell et Darren Aronofsky
- Craig Armstrong et Baz Luhrmann
- Alberto Iglesias et Pedro Almodóvar
- Philippe Sarde et Claude Sautet
Original Sound Track
Le terme anglais Original Sound Track (OST) est l'équivalent d'une bande originale de film en français. Le terme anglais est utilisé spécialement par les amateurs de japanimation et de jeux vidéo pour désigner la bande son d'un dessin animé japonais ou d'un jeu. Le terme Original Sound Track est d'ailleurs entré tel quel dans le lexique japonais (オリジナル サウンドトラック), comme de nombreux mots étrangers.
Apparitions du musicien, dans le film
Alfred Hitchcock avait l'habitude de « signer » ses films en y faisant une brève apparition (caméo). Certains auteurs de musique de film ont fait de même.
- Philip Glass fait une apparition succinte dans "the Truman Show".
- Paul Anka apparaît dans Le jour le plus long.
- Duke Ellington apparaît sous les traits de Pie Eye dans Autopsie d'un meurtre.
- Serge Gainsbourg apparaît dans Le Pacha dans un studio d'enregistrement où il joue la fameuse chanson Requiem pour un con.
- Bernard Herrmann apparaît à la tête de l'Orchestre de l'Albert Hall de Londres, dans le film L'homme qui en savait trop.
- Francis Lai, compositeur des films de Claude Lelouch, apparaît sous les traits d'un accordéoniste aveugle dans le film Les Uns et les Autres (1981). Ce même personnage était un personnage de second rôle dans Smic, Smac, Smoc (1971).
- Michel Magne apparaît dans deux des films dont il a fait la musique. Dans Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, il est pianiste dans le studio de Radio Plus et dans Mélodie en sous-sol, il est le chef d'orchestre de la revue.
- Etienne Perruchon apparaît dans le film Les Bronzés 3 dont il a composé la musique, dans le rôle d'un pianiste de restaurant.
- Eric Serra, qui a composé la musique de neuf des dix films de Luc Besson, apparaît comme Rico le bassiste dans une scène de fête de Subway (1985).
- Leopold Stokowski, qui a réorchestré les huit œuvres de musique classique du Fantasia de Walt Disney (1940), apparaît en ombre chinoise avant chaque séquence du film avec ses musiciens de l'Orchestre de Philadelphie.
Bandes originales célèbres
- La Marche Impériale de Star Wars, John Williams
- L'homme à l'harmonica de Il était une fois dans l'ouest, Ennio Morricone
- In Dreams de Le Seigneur des Anneaux, Howard Shore
- Buckbeak's Flight de Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban, John Williams
- Retour vers le futur, Alan Silvestri
- Les Dents de la mer, John Williams
- My Heart Will Go On de Titanic, James Horner chantée par Céline Dion
- La Valse d'Amélie de Le fabuleux destin d'Amélie Poulain, Yann Tiersen
Notes et références
- ↑ Encyclopédie de la musique, Paris, Livre de poche, 1983, p.208
- ↑ François Truffaut, Le Cinéma selon Alfred Hitchcock, 1967, p.279.
Voir aussi
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