- Mauléon-licharre
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Mauléon-Licharre
Pour les articles homonymes, voir Mauléon.Mauléon-Licharre Pays France Région Aquitaine Département Pyrénées-Atlantiques Arrondissement Oloron-Sainte-Marie Canton Mauléon-Licharre
(chef-lieu)Code Insee 64371 Code postal 64130 Maire
Mandat en coursMichel Etchebest
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes de Soule-Xiberoa Latitude
LongitudeAltitude 133 m (mini) – 521 m (maxi) Superficie 12,80 km² Population sans
doubles comptes3 255 hab.
(2006)Densité 254,3 hab./km² Localisation sur la carte départementaleMauléon-Licharre (Maule-Lextarre en basque) est une commune française, située dans le département des Pyrénées-Atlantiques et la région Aquitaine.
Le gentilé est Mauléonnais[1] (Mauletar / Lextarrar en basque).
Sommaire
Géographie
Mauléon-Licharre est la capitale historique de la Soule.
Hydrographie
La ville est traversée par le Saison (Uhaitzandi en basque, appelé également gave de Mauléon), qui se jette dans le gave d'Oloron, ainsi que par ses affluents, les ruisseaux Urgorri, le Laco et le Manga.
Un autre affluent du gave d'Oloron arrose également la commune, le ruisseau le Lausset.Lieux-dits et hameaux
Communes limitrophes
- Viodos-Abense-de-Bas et Chéraute au nord
- Ainharp à l'ouest
- Garindein et Gotein-Libarrenx au sud
- Roquiague à l'est.
Toponymie
Le toponyme Mauléon est mentionné[2] au milieu du XIIe siècle (cartulaire de Bayonne[3]), et apparaît sous les formes Malleon (1276, rôles gascons), lo marcadiu et bastide de Mauleoo (1387, notaires de Navarrenx[4]), Malus-Leo (1454, chapitre de Bayonne[5]), Mauleo et Mauleon de Sole (1460, contrats d'Ohix[6]) et Mauleon (1650). Le toponyme Licharre apparaît[2] sous les formes lo noguer de Lixarre, qui désignait le lieu d'assemblée judiciaire sous un noyer (1385, collection Duchesne volume CXIV[7]), Sent-Johan de Lixare et la font de Sent-Johan de Lixare (respectivement 1470 et 1481, contrats d'Ohix[6]), Lixarra (1508, chapitre de Bayonne[5]) et Lixarre (1650).
Histoire
La domination anglaise
En 1261, le prince Édouard Ier d'Angleterre fait une démonstration de force sur le site, ce qui incite les vicomtes de Soule à se soumettre. Il décide alors, pour asseoir son pouvoir, la fortification de certaines villes dont, en Soule, Villeneuve-lès-Tardets (aujourd'hui Tardets-Sorholus) et Mauléon qui deviennent des bastides. Une enceinte médiévale, depuis détruite, protégeait alors la Haute-ville. Cette dernière était organisée autour d'une grande place de forme rectangulaire que bordaient de nombreuses maisons à arceaux abritant le marché.
Mauléon, siège administratif
Paul Raymond[2] note que la Mauléon était le siège d'une châtellenie, d'un bailliage royal et de la subdélégation du pays de Soule.
En 1790, Mauléon était le chef-lieu d'un district composé des cantons de Barcus, Domezain, Mauléon, Sunharette et Tardets. Le canton de Mauléon comprenait les communes du canton actuel, sans Barcus, L'Hôpital-Saint-Blaise, ni Roquiague, mais avec le village de Saint-Étienne.
Le village de Licharre s'est uni à Mauléon le 19 mars 1841.La cour de Licharre
Licharre était le siège d'une juridiction, appelée cour de Licharre, ayant pour ressort tout le pays de Soule[2]. Les appels étaient interjetés à la cour des jurats de Dax (Landes) et de là au sénéchal de Guyenne.
Les juges de la cour de Licharre étaient le châtelain de Mauléon, les dix potestats de Soule et les gentilshommes propriétaires.
La coutume de Soule[8] indique en 1520 que : au pays de Sole son dets potestats, es assaver : lo senhor deu Domec de Lacarri, lo senhor de Bimeinh de Domasanh, lo senhor deu Domec de Sibas, lo senhor de Olhaibi, lo senhor deu Domec d'Ossas, lo senhor d'Amichalgun de Charri, lo senhor de Genteynh, lo senhor de la Sala de Charrite, lo senhor d'Espes et lo senhor deu Domec de Cheraute. Los quoaus son tenguts de venir a tout le menhs de oeitene a oeitene a la Cort de Lixare tenir cort ab lo Capitaine Castellan.Héraldique
Blasonnement De gueules au lion d'or au chef cousu d'azur chargé de trois fleurs de lys d'or[9].Administration
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité 1977 2001 Jean Lougarot Instituteur 2001 2008 Denis Barbé-Labarthe PS Mécanicien 2008 2014 Michel Etchebest DVD Chef d'entreprise Intercommunalité
Mauléon-Licharre appartient à huit structures intercommunales :
- communauté de communes de Soule-Xiberoa
- syndicat pour le soutien à la culture basque
- agence publique de gestion locale
- syndicat intercommunal des gaves d'Oloron et de Mauléon
- syndicat intercommunal pour la construction et le fonctionnement du CES de Mauléon
- syndicat AEP du Pays de Soule
- syndicat d'assainissement du Pays de Soule
- syndicat départemental d'électrification.
Jumelage
Démographie
Économie
Mauléon-Licharre est la capitale de l'espadrille.
Une partie importante de l'activité est tournée vers l'agriculture (élevage, pâturages).La ville possède une antenne de la chambre de commerce et d'industrie de Bayonne Pays basque.
Culture et patrimoine
- Festivités
Les fêtes de Mauléon ont lieu autour du 14 juillet. Ces fêtes ont été immortalisées par la chanson "Les Fêtes de Mauléon" composée par le chansonnier souletin Pierre Bordaçarre Etxahun-Iruri. Elles se déroulent sur quatre jours, et donnent lieu à de nombreuses manifestations (fête foraine, vaches landaises, concerts, bals, bodégas, bandas, pelote et force basque...). La ville offre aussi un feu d'artifice tiré du château fort.
Patrimoine civil
- le château de Mauléon
- C'est au XIe siècle, alors qu'est formée la vicomté de Soule, qu'une motte castrale est érigée sur une butte, simplement composée d'une tour de bois, flanquée d'une basse-cour, le tout étant protégé par une palissade ceinturée d'un fossé.
- En 1261, le roi anglais qui a en Soule le titre de vicomte, décide de faire représenter son autorité, notamment militaire, au moyen d'un capitaine-châtelain, rémunéré par ses soins. Entre 1272 et 1287, Édouard Ier, soucieux de la qualité de ses places fortes, impose des réparations et un renforcement des fortifications du château, travaux poursuivis en 1319 et 1374 sur décision des capitaines-châtelains.
- Après de vaines tentatives de reconquête sur l'Angleterre, tentatives parfois momentanément couronnées de succès (comme entre 1295 et 1307), le Comte Gaston IV de Foix-Béarn, favorable au roi de France, initie, en 1449, la reconquête de la Guyenne par la prise de Mauléon. À sa mort sur le champ de bataille, en 1512, le château, de même que l'ensemble de la Soule, est définitivement rattaché à la France. Il subit de nouveaux assauts en 1523 — mais de courte durée —, ceux du prince d'Orange et du seigneur de Luxe. Dans la seconde moitié du XVIe siècle, le château souffre des guerres de religion et il est d'ailleurs incendié à cette occasion.
- En 1642, sur ordre de Louis XIII, le château fort est démoli. En 1648 une reconstruction partielle est organisée mais le château est finalement abandonné. Sous la Révolution française, il est employé comme prison, une fonction qu'il garde pendant des années. En 1831, le ministre de la guerre refuse sa restauration bien qu'il abrite une garnison et ce, jusqu'en 1870, date à laquelle la ville en devient propriétaire.
- le château de Maytie dit d'Andurain : édifié à la fin du XVIe siècle par Pierre de Maytie[10].
- La maison de Bela : particulièrement connue parce qu'en 1587 son propriétaire, Gérard de Béla, décida d'instaurer des impôts, innovation qui déplut particulièrement aux habitants de la ville.
- La Halle : elle date de 1765, réclamée par les habitants. En effet, depuis le terrible incendie de 1641 qui avait détruit une vingtaine de maisons, seules onze pouvaient encore correctement abriter le marché sous leurs auvents.
- Monument aux morts : ce monument aux morts pacifiste est l'œuvre d'Ernest Gabard, sculpteur palois et soldat de la Grande Guerre.
Patrimoine religieux
- Église Notre-Dame : les habitants réclament la construction d'une église à la fin du XIVe siècle. Incendiée plusieurs fois durant les guerres de religion, elle est considérablement remaniée au XVIIe siècle, dotée alors d'un clocher calvaire.
- Église Saint-Jean-Baptiste : construite à la fin du XIXe siècle (1877).
- Calvaire (ou croix blanche) en marbre blanc du XVIIe siècle.
- Chapelle Saint-Jean-de-Berraute : elle date du XIIIe siècle et a été modifiée aux XVIIe et XIXe siècles puis abandonnée.
Patrimoine environnemental
Équipements
- éducation
La commune dispose de trois écoles primaires et élémentaires, d'un collège public (collège Argia), d'un collège privé (collège Saint-François), d'un lycée privé (lycée Saint-François), d'un lycée professionnel public (lycée Champo)[11] et d'un lycée agricole privé (lycée privé agricole de la Soule).
- sports et équipements sportifs
La commune se situe sur le trajet de la 16e étape du Tour de France 2007 qui a eu lieu le 25 juillet 2007. Le parcours de 218 kilomètres reliait Orthez à Gourette - Col d'Aubisque.
Personnalités liées à la commune
- Jean de Sponde, né en 1557 à Mauléon et mort le 18 mars 1595 à Bordeaux, est un poète baroque français.
- Henri de Sponde né en 1568 à Mauléon et mort en 1643 à Toulouse, était un ecclésiastique, juriste et historien français, et a été évêque de Pamiers.
Notes
- ↑ Gentilé sur habitants.fr
- ↑ a , b , c et d Dictionnaire topographique Béarn-Pays basque - Paul Raymond
- ↑ Cartulaire de Bayonne ou Livre d'Or - Manuscrit du XIVe siècle - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
- ↑ Notaires de Navarrenx - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
- ↑ a et b Chapitre de Bayonne - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
- ↑ a et b Contrats retenus par Ohix, notaire de Soule - Manuscrit du XVe siècle - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
- ↑ Collection Duchesne, volumes 99 à 114, renfermant les papier d'Oihenart, ancienne bibliothèque impériale - Bibliothèque nationale de France
- ↑ Coutume de Soule de 1520, imprimée à Pau en 1760
- ↑ Guy Ascarat
- ↑ Notice sur le château de Maytie dans la base Mérimée
- ↑ Site du lycée professionnel Champo
Pour approfondir
Articles connexes
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