- Lockheed P-2 Neptune
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Lockheed P-2 Neptune
Un P-2 en volConstructeur Lockheed Rôle Avion de patrouille maritime Statut Retiré du service Premier vol 17 mai 1945 Mise en service Mars 1947 Date de retrait 1978 Équipage 7 à 9 Motorisation Moteur Westinghouse J34-WE-36 + Wright R-3350-32W Cyclone Turbo-compound Nombre 2 + 2 Type Turboréacteur + moteur en étoile Puissance unitaire 3 800 ch Poussée unitaire 15 kN Dimensions Envergure 30,9 m Longueur 27,9 m Hauteur 8,9 m Surface alaire 93 m2 Masses À vide 22 475 kg Avec armement 33 175 kg Maximale 36 240 kg Performances Vitesse maximale 649 km/h Plafond 6 700 m Vitesse ascensionnelle 540 m/min Rayon d’action 3 500 km Charge alaire 360 kg/m2 Armement Interne Roquettes, bombes, torpilles, charges de profondeur modifier Le Lockheed P-2 Neptune (P2V Neptune avant 1962) est un avion de patrouille maritime et de lutte anti-sous-marine américain. Il fut utilisé par l'United States Navy entre 1947 et 1978 où il remplaça PV-1 Ventura et PV-2 Harpoon. Il fut lui-même remplacé par le Lockheed P-3 Orion.
Sommaire
Conception
Le développement du Neptune débuta au début de la Seconde Guerre mondiale, mais contrairement aux autres appareils en développement à cette époque, sa priorité était considérée comme faible. Ainsi ce n'est qu'en 1944 que le programme prit son essor. Le point le plus important lors de la conception de l'appareil était la facilité de construction et de maintenance, point qui fit le succès et la longévité du P2V à travers le monde.
Le premier appareil prit l'air pour la première fois le 17 mai 1945. La production en série débuta en 1946 et il fut mis en service au sein de l'US Navy en 1947.
Engagement
Guerre du Viêt Nam
Pendant la Guerre du Viêt Nam, le P-2 Neptune fut utilisé comme gunship et comme avion de patrouille maritime. Certains appareils ont aussi été utilisé par l'US Army au sein du 1st Radio Research Company basé à Cam Ranh Bay.
Guerre des Malouines
La marine argentine avait reçu 16 appareils en différentes variantes depuis 1958 dont 8 issus de la Royal Air Force. Ils étaient utilisés par l'Escuadrilla Aeronaval de Exploración en français : « Escadrille navale d'exploration ». Ils furent intensivement utilisé en 1978 pendant le Conflit du Beagle avec le Chili.
Durant la Guerre des Malouines, en 1982, les deux derniers appareils en services (immatriculé 2-P-111 et 2-P-112) jouèrent un rôle clef de reconnaissance et d'aide aux Dassault Super Étendard, notamment le 4 mai lors de l'attaque contre le HMS Sheffield. Le manque de pièces de rechange, dû à l'embargo sur les armes imposé par les États-Unis en 1977 lors de la guerre sale, conduisit à les retirer du service avant la fin de la guerre. Les Lockheed C-130 Hercules de l'armée de l'air argentine reprirent alors les missions qui étaient dévolues aux Neptune, consistant à rechercher des cibles pour les avions d'attaque.
En 1983, l'unité fut reformée avec des Lockheed L-188 Electra modifiés pour la surveillance maritime et 1994 ceux-ci furent à leur tour remplacés par des P-3B Orion.
Autres opérations militaires
En Australie, aux Pays-Bas et au sein de l'US Navy, lesP-2 furent remplacés dès les années 1970 par les plus gros et plus adaptés P-3 Orion, ils servirent seulement au sein des unités de réserve américaines. Au Canada, leurs missions furent reprises par des CP-108 argus puis par des CP-140 Aurora. L'US Naval Reserve se débarrassa de ses derniers Neptune en 1978. Au cours des années 1980, ils furent peu à peu remplacés au sein des armées des autres nations par des appareils plus modernes.
Au Japon, le Neptune fut construit sous licence par Kawasaki depuis 1966 sous la dénomination P-2J et resta en service, dans sa version IHI-J3 à turbopropulseurs, jusqu'en 1996.
En France, les P2V-7 ont fini leur longue carrière en 1984 en Polynésie, escadrille 12S.
Lutte contre les feux de forêt
Les P-2 et P-2V sont actuellement employés en Amérique du Nord, dans un rôle lutte contre les incendies par différents opérateurs dont Aero Union et Neptune Aviation Service. Ils peuvent transporter 2 400 gallons de retardant. Leur temps de vol est en moyenne de 15 000 h. Neptune envisage de les remplacer par des DHC-8 Q200 et Q300 qui ont une durée de vis estimée de 80 000 h.
« Truculent Turtle »
Le troisième P2V-1 de série fut choisi pour effectuer une mission consistant à établir un record, à première vue pour tester l'endurance de l'équipage et la navigation sur de longues distances mais aussi à des fins publicitaires ; afin de démontrer les capacités du dernier appareil de patrouille maritime acquis par la marine américaine. Dans ce but l'appareil fut équipé de réservoirs de carburant auxiliaires partout où cela était possible. Avec le temps l'appareil fut surnommé « Truculent Turtle », mais en réalité son vrai nom était « The Turtle » (à cause de la tortue peinte sur son nez). L'équipage était composé de 4 hommes et d'un kangourou gris âgé de neuf mois donné par l'Australie au zoo de Washington D.C.. Le Turtle décolla le 9 septembre 1946 de Perth en Australie-Occidentale pour rejoindre les États-Unis, il était alors aidés de fusées JATO. Deux jours et demi plus tard, l'appareil se posa à Columbus (Ohio) après avoir parcouru 18 083,6 km. Il établissait alors un nouveau record de distance sans escale battant de 6 400 km le précédant record établit par un Boeing B-29 Superfortress de l'US Air Force. Le record absolu fut par la suite battu par un Boeing B-52 Stratofortress en 1962. Ce n'est finalement qu'en 1986 que le record du monde de distance sans escale sur avion à moteur à piston fut battu par le Rutan Voyager piloté par Dick Rutan et Jeana Yeager lors de leur tour du monde.
Description
C'était le premier appareil à entrer en service opérationnel motorisé à la fois avec des moteurs à piston et des turboréacteurs. Il fit partie avec le Convair B-36 Peacemaker, le Fairchild C-123 Provider, l'Avro Shackleton et certains Boeing C-97 Stratofreighter, des rares appareil possédant une telle configuration.
Variantes
Lockheed a produit sept variantes principales du P2V et la firme japonaise Kawasaki a construit une version turbopropulsée baptisée P-2J.
Nota : La désignation après 1962 est notée entre parenthèses.
- XP2V-1 : Prototype, 1 exemplaire.
- P2V-1 : Premiers modèles de série, 15 exemplaires.
- P2V-2 : Seconds modèles de série, 81 exemplaires.
- P2V-2N « Polar Bear » : Version modifiée du Neptune équipée de skis pour l'atterrissage et d'un Détecteur d'anomalie magnétique, 1 exemplaire.
- P2V-3 : Version dotée d'une motorisation améliorée, 83 exemplaires.
- P2V-3C : Version basée sur porte-avions, 11 exemplaires.
- P2V-3B : P2V-3, P2V-3C et P2V-3W convertis et équipés d'un système de bombardement à basse altitude par radar, 16 appareils convertis.
- P2V-3W : Version d'alerte aérienne avancée (AEW) équipé d'un radar APS-20, 30 exemplaires.
- P2V-3Z : Version de transport de VIP au combat, 2 exemplaires.
- P2V-4 (P-2D) : Version doté d'une motorisation améliorée et d'une plus grande capacité en carburant, 52 exemplaires.
- P2V-5 (P-2E) : Version dont le nez est remplacé par une tourelle, équipée des radars de recherche APS-20 et APS-8, de réservoirs à l'extrémité des ailes. Les derniers exemplaires furent dépourvus de tourelles de nez et de queue et reçurent un détecteur d'anomalie magnétique, 424 exemplaires.
- P2V-5F : P2V-5 motorisé par des turboréacteurs J-34, dépourvue de points d'attache pour roquettes sous les ailes et voyant sa charge de bombes augmentée.
- AP-2E : Désignation du P2V-5F équipé d'équipements SIGINT et ELINT, utilisés par la 1st Radio Research Company de l'US Army basée à Cam Ranh Bay.
- P2V-5FD (DP-2E) : P2V-5F avec des capacité de remorquage de cible ou de lancement de drones, tout son armement lui a été supprimé.
- P2V-5FE (EP-2E) : P2V-5F doté d'équipements électroniques supplémentaires.
- P2V-5FS (SP-2E) : P2V-5F doté du système de lutte anti-sous-marine Julie/Jezebel.
- OP-2E : Version modifiée pour être utilisé dans le cadre de l'opération Igloo White au sein de la VO-67, 12 appareils convertis.
- P2V-6 (P-2F) : Version doté de capacité de largage de mines, d'un radar de recherche APS-70 et d'une motorisation améliorée, 83 exemplaires.
- P2V-6B : Version capable d'utiliser le missile AUM-N-2 Petrel.
- P2V-6M (MP-2F) : Anciennement P2V-6B, 16 exemplaires[1].
- P2V-6F (P-2G) : P2V-6/P-2F rééquipés avec des turboréacteurs J-34.
- P2V-6T (TP-2F) : Version d'entraînement dépourvue d'armement et de réservoir en bout d'ailes.
- P2V-7 (P-2H) : Dernière variante du Neptune doté d'une motorisation et des réservoir en bout d'ailes améliorés, d'un radar de recherche APS-20. Les premiers recevaient des tourelles de nez et de queue mais par la suite elles furent remplacée par un poste d'observation à l'avant et un détecteur d'anomalie magnétique en queue tandis que la tourelle dorsale était aussi remplacée par un poste d'observation. 311 exemplaires.
- P2V-7LP (LP-2J) : Version équipées de skis et de fusées JATO, 4 exemplaires.
- P2V-7S (SP-2H) : Version recevant de nouveau équipements de lutte anti-sous-marine et de contre-mesures électroniques dont le système Julie/Jezebel.
- P2V-7U : Désignation navalisée de la variante RB-69A.
- AP-2H : Version gunship pour la VAH-21, 4 appareils convertis.
- RB-69A : Version de reconnaissance, équipée d'un radar à visée latérale (SLAR), 5 exemplaires construits et 2 convertis. Ils furet utilisé par la CIA sous les couleurs de l'USAF, les deux opérants en Europe furent retirés du service en 1961 et les 5 opérant en Asie furent perdus (1 s'écrasa et les 4 autres furent abattus par la République populaire de Chine.
- Neptune MR.1 : Désignation britannique du P2V-5, 52 appareils livrés.
- CP-122 Neptune : Désignation canadienne du P2V-7.
- P2V-Kai (P-2J) : Variante japonaise produite par Kawasaki équipée de turbopropulseurs T64 et de turboréacteurs J-34 produite sous licence sous la désignation IHI-J3, de système de lutte anti-sous-marine et de contre-mesures électroniques améliorés, d'un radar de recherche APS-80, de capacité en carburant améliorée et d'autre améliorations. Le surnom « Kai » est un diminutif de « Kaizo » qui signifie « modifié ». 82 exemplaires.
Utilisateurs
- Utilisateurs militaire
- Argentine
- Armada de la República Argentina (marine argentine)
- Escuadrilla Aeronaval de Exploracion
- Armada de la República Argentina (marine argentine)
- Australie
- Royal Australian Air Force
- No. 10 Squadron RAAF
- No. 11 Squadron RAAF
- Royal Australian Air Force
- Brésil
- Canada
- Royal Canadian Air Force
- No. 404 Squadron RCAF
- No. 405 Squadron RCAF
- No. 407 Squadron RCAF
- Royal Canadian Air Force
- Chili
- États-Unis
- United States Navy
- Central Intelligence Agency : utilisa 7 RB-69A sous les couleurs de l'US Air force
- France
- Japon
- Force maritime d'autodéfense japonaise
- Pays-Bas
- Portugal
- Royaume-Uni
- Royal Air Force
- No. 36 Squadron RAF
- No. 203 Squadron RAF
- No. 210 Squadron RAF
- No. 217 Squadron RAF
- Royal Air Force
- Taïwan
- Force aérienne de la République de Chine
- 34th Black Bats Squadron
- Force aérienne de la République de Chine
- Utilisateurs civils
- Aero Union (Compagnie de lutte anti-incendie)
- Minden Air (Compagnie de lutte anti-incendie)
- Neptune Aviation Services (Compagnie de lutte anti-incendie)
Notes et références
- Le préfixe désigne originellement un avion porteur de missiles, cette signification fut remplacée par celle d'avion multi-mission.
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « P-2 Neptune » (voir la liste des auteurs)
Voir aussi
Aéronefs comparables
- Avro Shackleton
- PB4Y Privateer
- P4M Mercator
Ordre de désignation
Articles connexes
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