- Le Silence des agneaux (film)
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Le Silence des agneaux
Siège du FBI à Washington (District de Columbia)
Données clés Titre original The Silence of the Lambs Réalisation Jonathan Demme Scénario Ted Tally Acteurs principaux Jodie Foster (Clarice Starling)
Anthony Hopkins (Hannibal Lecter)
Scott Glenn (Jack Crawford)
Ted Levine (Buffalo Bill)Sociétés de production Orion Pictures Corporation Pays d’origine États-Unis Genre Film policier
ThrillerSortie 1991 Durée 118 min Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Le Silence des agneaux (The Silence of the Lambs) est un film américain, réalisé par Jonathan Demme en 1990 et sorti en 1991.
Le film est l'adaptation du deuxième opus d'une tétralogie écrite par Thomas Harris mettant en scène le personnage fictif d'Hannibal Lecter, brillant psychiatre cannibale. Les trois autres romans ont également été transposés au cinéma : Dragon rouge (Red Dragon), remake de Le Sixième Sens (Manhunter) réalisé en 1986, se déroule avant Le Silence des agneaux, Hannibal en est la suite et Hannibal Lecter : Les origines du mal (Hannibal Rising), comme son nom l'indique, revient sur les causes du cannibalisme chez Hannibal adolescent.
Dans Le Silence des Agneaux, Clarice Starling, une jeune stagiaire du FBI, est désignée par Jack Crawford pour interroger Hannibal Lecter, un célèbre psychopathe cannibale emprisonné à vie dans un hôpital psychiatrique à Baltimore, dans le cadre d'une enquête sur une série de meurtres épouvantables perpétrés sur des femmes dans le Middle West. L'auteur est un psychopathe surnommé Buffalo Bill, car il découpe la peau de ses victimes. Le film a remporté les cinq oscars majeurs : Meilleur film, Meilleur réalisateur, Meilleur scénario, Meilleur Acteur et Meilleure Actrice[1],[2],[3].
Sommaire
Le film
Description générale
Synopsis
Clarice Starling est une jeune et brillante stagiaire du FBI à Quantico en Virginie. Ses compétences sont repérées par Jack Crawford, chef du département des sciences du comportement. Le département est sur la brèche dans le cadre de l'enquête sur « Buffalo Bill », un tueur en série qui découpe la peau de ses victimes.
Jack Crawford envoie Clarice auprès du Dr Hannibal Lecter alias « Hannibal le Cannibale », éminent psychiatre emprisonné depuis 8 ans dans une cellule de très haute sécurité de l'hôpital psychiatrique de Baltimore dirigé par le Dr Chilton. Jack Crawford espère que Clarice pourra en retirer des informations capitales sur Buffalo Bill.
Hannibal l'oriente d'abord vers un entrepôt où elle découvre la tête de Benjamin Raspail, la première victime de Buffalo Bill. Hannibal connaît l'identité de Buffalo Bill qui lui avait été présenté par Benjamin Raspail, l'un de ses patients. Il marchande des indices à Clarice à condition qu'elle accepte de se prêter à des séances d'analyse. Bien qu’on l’ait mise en garde de ne rien révéler de personnel à Hannibal, Clarice consent à ces délicates séances en échange du jeu de pistes communiqué par Lecter...
Pendant ce temps Buffalo Bill a kidnappé la fille du sénateur Martin. Dans l'urgence, afin qu'Hannibal lui révèle enfin l'identité du tueur, Clarice lui fait une offre bidon au nom du sénateur (une cellule avec une vue au lieu de son cachot de Baltimore avec le droit de se promener et de se baigner sous haute surveillance, une semaine par an, sur une plage). Mais le docteur Chilton, qui espionne jalousement les conversations de Clarice et de Lecter, en fait part au sénateur qui fait une contre-proposition à Hannibal. Il est alors transféré à Memphis où il donne de fausses informations au sénateur. Clarice parvient à l'approcher à Memphis et il lui fournit de précieux indices à l'issue de « son analyse » qui semble la valoriser à son regard de psychiatre. Puis Lecter parvient à s'échapper de sa nouvelle prison après avoir massacré ses deux gardiens.
Les indices du Dr Lecter permettront à Clarice de trouver Buffalo Bill[4], de l'abattre en sauvant ainsi Catherine Martin alors que Jack Crawford et son équipe étaient sur une mauvaise piste.
Pendant ce temps le Dr Lecter est parti aux Bahamas où il a suivi son ennemi juré, le Dr Chilton, dont il envisage de faire son prochain diner...
Personnages
- Clarice Starling : née en 1960, une nouvelle recrue du FBI, elle est chargée d'interroger Hannibal au sujet de Buffalo Bill. Elle aura besoin de tout son courage pour le retrouver.
- Hannibal Lecter : né en 1933, ancien psychiatre ayant pratiqué le cannibalisme. Il est emprisonné depuis plus de 8 ans dans l'établissement pénitentiaire dirigé par le Dr Chilton, Lecter laisse sous-entendre qu'il est ou sera incarcéré à vie. C'est un cannibale ayant tué 14 personnes. Il aidera Clarice à trouver Buffalo Bill, en échange d'informations sur sa vie personnelle et du divertissement que lui procure son analyse psychologique. Le film laisse transparaître une affection réciproque entre Clarice et Lecter.
- Jack Crawford : né en 1940, un chef du département du FBI ainsi que patron de Clarice, il est déterminé à trouver Buffalo Bill, mais refuse que Clarice confie à Hannibal des secrets de sa vie personnelle, car comme il l'a dit, « personne ne veut avoir Hannibal Lecter dans sa tête ».
- Buffalo Bill : né en 1952, un tueur en série qui capture des femmes, les assassine, les dépèce, et abandonne leurs cadavres dans la nature.
- Dr Chilton : né en 1945, il est le directeur de la prison et l'ennemi juré d'Hannibal. Imbu de sa personne, Chilton n'aime pas que Clarice vienne demander des informations à Hannibal sans le consulter auparavant. Il aime infliger des punitions à Hannibal qu'il considère comme son plus grand trophée.
Distribution
- Jodie Foster (VF : Micky Sebastian[5]) : Clarice Starling
- Anthony Hopkins (VF : Jean-Pierre Moulin[5]) : Hannibal Lecter
- Scott Glenn (VF : Pierre Hatet[5]) : Jack Crawford
- Ted Levine (VF : Richard Darbois[5]) : Jame Gumb « Buffalo Bill »
- Anthony Heald (VF : Patrick Guillemin[5]) : Dr. Frederick Chilton
- Diane Baker : le sénateur Ruth Martin
- Kasi Lemmons (VF : Magali Berdy[5]) : Ardelia Mapp
- Brooke Smith (VF : Brigitte Berges[5]) : Catherine Martin
- Frankie Faison : Barney
- Chris Isaak : le commandant du SWAT à Memphis
- Lawrence T. Wrentz : l'agent Burrows
- Dan Butler (VF : Hervé Bellon[5]) : Paul Krendler
- Charles Napier : le lieutenant Boyle à Memphis
- Paul Lazar : (VF : Georges Caudron[5]) : Dr. Pilcher
- Roger Corman : Hayden Burke, le chef du FBI
- George A. Romero : un agent du FBI à Memphis (non crédité)
- Don Brockett : le psychopathe amical
- Stuart Rudin (VF : Philippe Peythieu) : Miggs
- Masha Skorobogatov : Clarice Starling enfant
- Brent Hinkley (VF : Éric Missoffe[5]) : l'officier Murray
- Pete McNamara (VF : Jean-Claude Sachot[5]) : le shérif Perkins
Fiche technique
- Titre : Le Silence des agneaux
- Titre original : The Silence of the Lambs
- Réalisation : Jonathan Demme
- Scénario : Ted Tally, d'après le roman de Thomas Harris
- Assistants-réalisation : Ronald M. Bozman, Gina Leonetti, Kyle McCarthy, Steve Rose
- Musique : Howard Shore
- Photographie : Tak Fujimoto
- Cadrages : Tony C. Jannelli, Bruce MacCallum
- Son : John Fundus, Skip Lievsay
- Montage : Craig McKay
- Direction artistique : Tim Galvin
- Décors : Kristi Rea, Karen O'Hara
- Costumes : Colleen Atwood
- Maquillages : Carl Fullerton, Neal Martz, Allen Weisinger
- Coiffures : Alan D'Angerio
- Photographe de plateau : Ken Regan
- Producteurs : Kenneth Utt, Edward Saxon, Ronald M. Bozman
- Société de production : Orion Pictures Corporation (États-Unis)
- Société de distribution : Orion Pictures Corporation
- Budget : 19 000 000 $ US[6]
- Pays d'origine : États-Unis
- Langue : anglais
- Tournage extérieur :
- Aux États-Unis :
- Ohio : Bellaire
- Missouri : Lambert International Airport de Saint Louis
- Pennsylvanie : Canonsburg, Perryopolis et au Soldiers and Sailors Museum and Memorial de Pittsburgh
- Tennessee : Memphis
- Virginie : Quantico
- Washington (District de Columbia) : Department of Labor Frances Perkins Building
- Aux Bahamas : Aéroport de North Bimini (Îles Bimini)
- Aux États-Unis :
- Format : couleur par Technicolor – 1.85:1 Panavision – son Dolby SR – 35 mm
- Genre : thriller, film policier, horreur
- Durée : 118 minutes
- Dates de sortie :
- Box-office:
- 130,7 millions de dollars américains (uniquement aux États-Unis)[7]
- 3 110 147 entrées (en France) [8]
- 272,7 millions de dollars américains (dans le monde)[7]
- Public : Interdit aux moins de 16 ans
Genèse du film
Scénario
Le scénario du Silence des agneaux a été écrit par Ted Tally et a reçu l'Oscar du meilleur scénario adapté en 1992. Le scénariste adapta le livre éponyme de Thomas Harris, second tome de sa tétralogie Hannibal Lecter. Pour écrire son roman, Harris s'inspira de trois tueurs en série : Ted Bundy, Gary Heidnick (en) et Ed Gein[9]. Le premier était un étudiant qui usait d'un faux plâtre au poignet afin de susciter la pitié des jeunes filles. Le second séquestrait des femmes dans une cave. Quant au troisième, il s'habillait avec la peau de ses victimes et se regardait régulièrement dans des miroirs. Il avait d'ailleurs inspiré le personnage de Norman Bates dans Psychose (1960) d'Alfred Hitchcock.
Producteur et réalisateur
Préproduction
C'est l'acteur Gene Hackman qui détenait les droits du film et qui désirait diriger et jouer dans le film, mais il changea d'avis après la première lecture du scénario de Ted Tally qu'il considéra comme trop violent.
Jonathan Demme reprit le projet et proposa le rôle de Clarice Starling à Michelle Pfeiffer[10]. Après réflexion, celle-ci refusa, trouvant l'histoire trop sombre et violente et déclara plus tard que cette décision a été très difficile à prendre[11]. Kim Basinger, Emma Thompson, et Meg Ryan ont été ensuite approchées, avant que le metteur en scène ne porte son choix sur Jodie Foster qui venait de remporter l'Oscar de la meilleure actrice pour Les Accusés (1988) de Jonathan Kaplan. Jodie Foster s'était déjà rapprochée du scénariste Ted Tally qui lui a dit « Je suis en train d'écrire un rôle pour vous ». Pendant la préparation du film, c'est elle qui est venue voir les producteurs à plusieurs reprises en leur disant : « Si jamais il y a un problème avec l'autre actrice, je suis là ! »[12] ou en demandant à Jonathan Demme de la considérer comme son « deuxième choix » en cas de désistement de Pfeiffer[13]. Elle avança un point de vue qui retint l'attention du réalisateur : « Cette histoire parle d'une jeune femme qui essaie d'en sauver une autre »[13]. Enfin, Demme, voyant un jour encore venir vers lui sa petite silhouette farouchement déterminée, a confié à Tally : « Clarice, c'est elle. »[14]
Pour le rôle d'Hannibal Lecter, il avait d'abord été proposé à Sean Connery qui le refusa. Anthony Hopkins le reprit.
La préparation du film se fit dans un grand souci de réalisme. En effet, Jodie Foster et Scott Glenn furent mis en relation avec des agents du FBI, et passèrent beaucoup de temps à se familiariser avec les techniques, mais également avec l'état d'esprit de ces personnes. Glenn a même visionné des photographies de scènes de crimes. « J'ai perdu un certain degré d'innocence », dira-t-il plus tard[15].
Analyse
Vingt ans après sa sortie, l’œuvre a gardé toute la puissance de ses effets qui rendent son atmosphère de plus en plus angoissante et éprouvante en plongeant dans l'univers des tueurs[évasif]. Jonathan Demme a pris le parti de suivre de très près le roman de Thomas Harris et de n’y rien rajouter sinon son talent de cinéaste. Il n'y a donc pas d’histoire d’amour susceptible de nous distraire de cette plongée dans les abysses de l’âme humaine recelant autant de traumas que de terreurs et d’autres monstruosités.
Demme se concentre sur le face à face Starling / Lecter, pierre angulaire du film, un duel que l'on peut lire de différentes façon : l'homme contre la femme, le criminel contre le policier, le bien contre le mal, le sage désabusé contre le novice innocent et même le psychiatre contre son patient. Comme dans les contes de notre enfance, Clarice va devoir affronter des monstres. Ce ne sont plus ces ogres fantasmagoriques de la littérature enfantine, mais des êtres de chair et de sang bien plus terrifiants comme le sont aussi les cauchemars de son enfance toujours bien vivants. Comme le Petit Poucet qui retrouvait son chemin en suivant ses petits cailloux, Clarice va suivre les indices de « l’ogre Hannibal » en même temps qu’il va « évaluer » si elle est digne de la psychanalyse qu’il lui « offre », ce cadeau pouvant aussi bien se révéler empoisonné comme la pomme de la sorcière ou bénéfique comme la citrouille de la fée en fonction de la spiritualité (ou de la dignité) de l’héroïne. Toujours comme dans les contes, Clarice va devoir passer des épreuves qui décideront de son sort…
Le soin qui a été apporté à la photo volontairement sous-exposée, comme celui s’astreignant à éradiquer costumes ou fioritures risquant de nous égayer un instant, est remarquable (Clarice-Foster est constamment habillée couleur vert-de-gris et on a assombri sa chevelure afin qu'elle ne soit pas trop lumineuse). D’ailleurs, hormis les douloureux souvenirs de son enfance, nous n’aurons pas le temps de nous étonner de ne rien connaître de la vie de Clarice. À part les supputations d’Hannibal sur les origines modestes de Clarice, on ne saura même pas où elle habite alors qu'on va vite éprouver ses émotions. Tout a été conçu par Demme pour descendre toujours plus profondément dans un monde où suinte l’ennui comme à « Belvédère » dans l’Ohio… C’est la morose accalmie annonciatrice, comme l’est le silence avant la tempête, de l’épreuve finale. Clarice va, au sens propre comme au figuré, s’enfoncer dans les tréfonds d’une cave symbolisant cette âme humaine cachant dans ses coins et recoins autant d’horreurs et de peurs que notre cerveau a de neurones…
Les deux acteurs, justement récompensés, tiennent de bout en bout le film sur leurs épaules… Qu’ils aient eu, chacun à sa façon, la prescience de ce qu’il fallait faire appartient au mystérieux sixième sens du comédien. On sait combien Jodie Foster s’est battue pour le rôle et que c’est elle qui a convaincu Demme d’ajouter cette séquence d’entraînement au début du film, comme si Clarice était soit « poursuivie », soit la « poursuivante » de quelque chose… On se souviendra longtemps d’Anthony Hopkins, toutes babines retroussées, et de ses « ssssllluppps » d’ogre destinés à tester Clarice de l’autre côté de la paroi de plexiglas et de leurs reflets juxtaposés sur les invisibles murailles de l’indicible…
Distinctions
Autour du film
- La tête de mort qui figure sur le dos du fameux papillon de l'affiche est tirée de la photographie de Philippe Halsman représentant Salvador Dalí devant une tête de mort faite de corps de femmes : Image
- Ce film est, avec Vol au-dessus d'un nid de coucou et New York-Miami, le seul à avoir obtenu la quinte majeure aux Oscars[16] : Meilleur film, Meilleur réalisateur, Meilleur acteur, Meilleure actrice et Meilleur scénario.
- Contrairement aux idées reçues, Anthony Hopkins cligne plusieurs fois des yeux durant le film (notamment dans la scène de la première rencontre avec Jodie Foster dans la prison).
- Dans l'épisode 3 (Papier Toilette) de la saison 7 de la série télévisée South Park, il est fait référence au Silence des agneaux : reproduction de la scène de la rencontre en prison de Clarice avec Hannibal.
- Dans Clerks 2 de Kevin Smith, Jay refait la scène du « striptease » de Buffalo bill quand il entend la chanson Goodbye Horses.
Bibliographie
- Jean Desobrie, Rencontre avec des films remarquables, Roger Éditeur, Viroflay, 1994 (ISBN 2-903880-03-4)
Notes et références
- The Silence of the Lambs Sweeps Top Awards at Oscars - The Tech
- 'Silence of the Lambs' Sweeps 5 Major Oscars - The Envelope - LA Times
- All about Oscar
- Qui utilisait la peau de ses victimes pour se confectionner des vêtements.
- Le Silence des Agneaux - Fiche de doublage sur Voxofilm, 12 mars 2011.
- (en) Box office/business for The Silence of the Lambs (1991). IMDB
- Box office Mojo
- (fr) Jp's Box-office
- (fr) FILMDECULTE : Silence des Agneaux (Le), de Jonathan Demme, LE PARFUM.
- Veuve mais pas trop (Married to the Mob, 1988). Avec laquelle il venait de tourner
- The Barbara Walters Special, American Broadcast Company, 1992
- Jodie Foster, La Méthode Cauet du 10 avril 2008 Interview de
- Source : reportage Le Commencement, un bonus de l'Ultimate Edition DVD 2006.
- 2001 et 2006. Source : reportage Dans le labyrinthe sur le tournage du film, Éditions DVD
- People magazine du 1er avril 1991
- http://awardsdatabase.oscars.org/ampas_awards/help/statistics/bigfive.html
Annexes
Articles connexes
Liens externes
Catégories :- Film américain
- Film avec un BAFTA Award du meilleur acteur
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