- Lardières
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Méru
Pour les articles homonymes, voir Meru (homonymie).Méru Pays France Région Picardie Département Oise Arrondissement Beauvais Canton Méru
(chef-lieu)Code Insee 60395 Code postal 60110 Maire
Mandat en coursYves Leblanc
2001 - 2008Intercommunalité Communauté de communes des Sablons Latitude
LongitudeAltitude 72 m (mini) – 184 m (maxi) Superficie 22,83 km² Population sans
doubles comptes12 712 hab.
(1999)Densité 556 hab./km² Méru est une commune française, située dans le département de l'Oise et la région Picardie.
Sommaire
Géographie
La ville se situe dans le Pays de Thelle, à 50 kilomètres au Nord de la capitale.
La commune est limitrophe de Andeville, Esches, Amblainville, Saint-Crépin-Ibouvillers, Villeneuve-les-Sablons, Corbeil-Cerf, Crèvecœur.
L'Esches prend sa source à Méru alimenté par le Ru de Méru.
Lieux-dits, écarts et quartiers
- Boulaines devenu hameau de Méru en 1964
- Lardières (hameau)
- Lôtissement Agnicourt
- La Nacre
- La Chesnaie
- Pierre Mendès-France
- La Zac
- Saint-Exupéry
Jumelage
En 1964 Borken (Hesse land) (Allemagne)
Histoire
Les origines
On a trouvé, sur le territoire communal, des pointes de silex préhistoriques (lances).
Mérudium, Mairiu, Matrius, Méruacum... l'origine du nom de Méru se perd dans les méandres de l'histoire, mais semble remonter à l'âge celtique.
Par ailleurs, les fouilles menées sur le site de la station d'épuration ont confirmé la présence d'habitats datés du Haut Empire gallo-romain (IIe siècle après J.C.).
Des différentes tribus qui occupaient les lieux, l'on peut retenir les Bellocasses dans la partie Sud et Ouest du canton de Méru et les Silvanectes qui occupaient la partie Est.
L'époque romaineAprès la conquête de Jules César, la région fit partie de la province de Belgique (Gaule transalpine).
Au IVe siècle, sous Dioclétien, la contrée resta dans la seconde Belgique dont Reims était la métropole ; Méru se trouve alors presque à cheval sur la voie romaine allant de Beauvais à Pontoise et Paris.
Cette voie est connue sous le nom de « Chemin de la Reine Blanche ».
Le Moyen ÂgeAprès la mort de Clovis, la région de Méru entre dans le royaume de Paris. En 626, Méru est donnée à l'abbaye royale de Saint-Denis. En 862, Charles le Chauve confirme la donation de « Mairiu ». Toujours au IXe siècle, la région est ravagée par les Normands ce qui explique la présence de certains souterrains. Ensuite, la ville appartint aux comtes de Beaumont jusqu'en 1191, époque à laquelle elle obtint une charte de coutumes, premier pas vers la reconnaissance communale. En 1331, lors du recensement de la population, l'on compte 180 feux (900 habitants environ) à Méru. A titre comparatif, Bornel en a 80 (400 habitants environ) et Lardières 50 (250 habitants environ). Lors des Jacqueries, de 1358, Méru est brûlée et rasée.
La RenaissanceEn 1521, Méru est reliée au domaine des Montmorency. En 1582, Méru est incorporée au bailliage de Beauvais créé par Henri III. Ensuite, des dernières années du XVIIe siècle et pendant la plus grande partie du XVIIIe, les princes de Conti et leurs descendants possèdent le bourg. De leur château, il ne reste aujourd'hui qu'une Tour dite "la Tour des Conti" que la ville et le District (aujourd'hui Communauté de Communes des Sablons) ont inscrit à leur programme de restauration.
Les époques moderne et contemporaineLa ville de Méru reste le centre d’un important bassin industriel qui s’est développé à partir du XVIIe siècle avec l’introduction progressive d’un artisanat tabletier importé de Paris par le biais des nourrices revenant de Paris. La tabletterie, qui consiste en la fabrication d’objets divers (usuels, religieux, jeux, boîtes) au moyen de matières premières telles que le bois, l’os, la corne, l’ivoire, l’écaille ou encore la nacre, y fut d’abord pratiquée par les paysans de la région en manque de ressources durant les mois d’hiver.
Au XIXe siècle, cette activité s’industrialise et la production s’intensifie. La profession s’organise et différentes spécialisations émergent : confection de boutons, de dominos, d’éventails, etc. Le travail de la nacre prend de l’importance. Rapidement, la ville de Méru s’illustre en tant que pôle de production sous le surnom de « Capitale Mondiale de la Nacre ». Les débouchés sont nombreux, la clientèle internationale, la qualité du travail est appréciée bien au-delà des frontières de la France (Europe, Russie, Etats-Unis, anciennes colonies). Les échanges avec la capitale, où se trouve la plupart des grossistes, sont très actifs. Les tabletiers méruviens viennent s’y procurer les matières premières qu’ils façonnent et y déposent les produits de leur fabrication. L’ouverture de la gare de Méru, en 1875, facilite ce commerce.
A la fin du XIXe siècle cependant, la tabletterie subit une récession économique qui amorce son déclin. Toutefois et malgré les tensions dont témoignent les grèves du début du XXe siècle, l’industrie du bouton connaîtra encore quelques décennies glorieuses avant de disparaître presque complètement du Pays de Thelle. Les reconversions dans la bijouterie ou les matières plastiques n’ont pas suffi à sauver cette industrie autrefois très florissante présentée aujourd’hui au Musée de la Nacre et de la Tabletterie où l’on peut découvrir, outre les collections d’objets, de véritables ateliers reconstitués à l’identique. De nouvelles industries ont pris le relais dans la zone industrielle ouverte au Sud de Méru dans les années 1950. La pratique de la tabletterie à Méru a donné lieu à la production de quelques oeuvres littéraires telles que La fabrique blanche, de Serge Grafteaux, parue aux éditions Tallandier en 1990.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité mai 1995 - Yves Leblanc UMP[1] 20 mars 1977 mai 1995 M Guy Vadepied socialiste 14 mars 1959 20 mars 1977 M Maurice César social démocrate 11/05/1953 14 mars 1959 M Antony Bernard 26/11/1937 11/05/1953 M Marcel Coquet 11/08/1935 26/11/1937 M Albert Degremont 07/07/1935 11/08/1935 M Pierre Fulgence Legrand 03/07/1931 07/07/1935 M Albert Degremont 19/05/1929 03/07/1931 M Antoine Faye 17/05/1925 19/05/1929 M Pierre Fulgence Legrand 10/12/1919 17/05/1925 M Louis Démarquet 15/05/1904 10/12/1919 M Louis Deshayes 1884 15/05/1904 M Charles Boudeville Toutes les données ne sont pas encore connues. Source: bureau du secrétariat du maire de Méru
Démographie
Héraldique
Les armes de Méru se blasonnent ainsi :
De gueules à la barre d’or chargée de 5 tourteaux de sable, accompagnée , en chef d’un éventail de quinze plis au naturel, en pointe d'une Marque à jouer tournée d'argent, et senestrée de deux dominos aussi d'argent pointés de sable, posés et rangés en pal, le "trois/zéro" sur le "quatre/deux".
Lieux et monuments
- Église Saint Lucien du XIIe siècle reconstruite au XVIe siècle et partiellement XVIIe siècle. Une partie de son mobilier est classé à l'inventaire supplémentaire des monuments historique: plusieurs statues, des bas-reliefs, le dossier du Banc d’œuvre.
- Église de la vierge du XIIIe siècle à Lardières.
- La tour des Conti : seul vestige du château de Méru incendié en 1751.
- Musée de la Nacre et de la Tabletterie
Personnalités liées à la commune
- Maurice Bellonte : aviateur
- Amélie Mauresmo : joueuse de Tennis
Notes et références
- ↑ Source : L'Observateur de Beauvais - 28 décembre 2007
- ↑ http://cassini.ehess.fr/ Population par commune avant 1962 (résultats publiés au journal officiel ou conservés aux archives départementales)
- ↑ INSEE : Population depuis le recensement de 1962
Voir aussi
Liens externes
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