Joseph Léopold Sigisbert Hugo

Joseph Léopold Sigisbert Hugo
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Joseph Léopold Sigisbert Hugo
Joseph Léopold Sigisbert Hugo
Joseph Léopold Sigisbert Hugo

Surnom Brutus[1]
Naissance 15 novembre 1773
Nancy
Décès 29 janvier 1828 (à 54 ans)
Paris
Origine Drapeau de France France
Allégeance Royaume de France Royaume de France
Drapeau français Royaume des Français
Drapeau français République française
Drapeau de l'Empire français Empire français
Flag of Kingdom of Naples (1806-1808).svg Royaume de Naples
Blason Joseph Ier Bonaparte Roi d'Espagne.svg Royaume d'Espagne (1808-1813)
Drapeau de l'Empire français Empire français
Drapeau français Empire français (Cent-Jours)
Flag of the Kingdom of France (1814-1830).svg Royaume de France
Arme Infanterie
Grade Maréchal de camp
Lieutenant général honoraire
Années de service 1787 - 1824
Conflits Guerres de la Révolution
Guerres napoléoniennes
Distinctions Légion d'honneur
(Officier)
Ordre royal et militaire de Saint-Louis
(Chevalier)
Famille Père de Victor Hugo

Joseph Léopold Sigisbert Hugo, né à Nancy le 15 novembre 1773 et mort le 29 janvier 1828, est un général du Premier Empire. Il est le père de Victor Hugo.

Sommaire

La jeunesse

Fils d'un ancien adjudant de l'armée royale, ses quatre frères combattent dans les armées de la République. Il s'engage à quatorze ans comme simple soldat, et est nommé officier en 1790. Il parcourt de la manière la plus brillante la série des guerres de la Révolution française et se signale surtout sur le Rhin, en Vendée et sur le Danube.

Il s'engage dès 1791 dans l'armée du Rhin. Blessé devant Mayence, il est affecté dans l'ouest de la France comme chef de bataillon pour lutter contre les insurgés de Vendée et de Bretagne. En 1796, il rencontre à Châteaubriant Sophie Trébuchet, et l'épouse le 15 novembre 1797 à Paris. De ce couple vont naître Abel Hugo (15 novembre 1798 Paris) et Eugène Hugo (16 septembre 1800 Nancy).

Parmi ses faits d'armes : à Vihiers (Maine-et-Loire), avec cinquante hommes seulement, il arrête 3 à 4 000 Vendéens; au combat de Caldiéro (Italie), il voit l'armée repoussée sur le point de repasser l'Adige; simple chef de bataillon, il enlève à la baïonnette le village de Caldiéro, s'y maintient pendant quatre heures malgré les efforts de l'ennemi, et laisse aux Français le temps de reprendre l'offensive et de vaincre.

Il est en garnison un moment à Paris (fin 1796).

Dans les années 1800 à 1802, il est en garnison à Besançon au 20e régiment d'infanterie de ligne. C'est là (26 février 1802) que naît Victor Hugo. À l'occasion de la signature du traité de Lunéville, Joseph Léopold fait la connaissance de Joseph Bonaparte (qu'il aurait aussi pu connaître à la loge du Grand Orient de Marseille).

Colonel puis général de l'Empire

Il est ensuite muté à Marseille (et devient colonel en 1803), puis à Bastia.

Il passe ensuite au service de Joseph Bonaparte, alors roi de Naples. Le pays était infesté de bandes de brigands qui tous obéissaient au terrible Fra Diavolo, à la fois chef de voleurs et chef d'insurgés calabrais, qui répandait la terreur dans les campagnes et jusque dans les villes. Hugo désagrège les bandes les unes après les autres, s'empare de Fra Diavolo et le fait juger, condamner et exécuter en deux heures, le date 10 novembre 1806. Grâce à l'intrépide commandant, le pays est délivré. En récompense, le roi Joseph le nomme colonel, maréchal du palais et chef militaire de la province d'Avellino.

Le Général Léopold Hugo avec deux de ses frères et son fils Abel[2] (Julie Hugo (Paris, 1797 ; Paris, 1869), entre 1820 et 1860, Maison de Victor Hugo).

Hugo suit bientôt Joseph en Espagne et y rend encore des services signalés, où il est nommé colonel du régiment Royal-Étranger, régiment espagnol composé d'étrangers. Nommé général et gouverneur des provinces centrales, d'Ávila, de Ségovie, de Soria, puis de Guadalajara, etc., il guerroie trois ans contre le célèbre Empecinado, le bat en trente-deux rencontres et parvient ainsi à délivrer tout le cours du Tage des « guérillas » qui l'infestaient et à rétablir les communications entre les divers corps de l'armée française. On a estimé à la valeur de 30 millions de réaux le nombre des convois qu'il enlève aux insurgés pendant les années 1809, 1810 et 1811.

Dans ses Mémoires, le général Léopold Hugo affirme qu'en 1810, ayant eu vent d'un risque d'attentat contre l'Empereur entre Mondragón et Bergera, au moment où une rumeur annonce son retour en Espagne, il charge son frère Louis-Joseph de se rendre au devant de l'Empereur pour le mettre en garde. Il dut prendre cette initiative en l'absence du roi Joseph, alors en Andalousie, et du général Béliard qui était en Castille. Il les prévient tout deux par courrier. Selon Léopold, Louis, ne voyant personne sur la route des Pyrénées, pousse son voyage jusqu'à Paris et se rend aux Tuileries[3].

Armes de la famille Hugo.

Léopold aurait été fait « comte Hugo de Cogolludo y Sigüenza » (ou de Cifuentes (es))[réf. à confirmer] [4] par le roi Joseph durant la campagne d'Espagne. Toutefois, ce fait reste incertain.

Il prend Avila le 15 janvier 1809, qu'il fortifie et qui sert de point d'appui au maréchal Soult. Il est nommé général de brigade le 20 août 1809. En 1810, il est nommé inspecteur général de l'armée, et créé commandeur de l'Ordre royal d'Espagne.

Après avoir « pacifié » la province de Guadalajara, qu'il gouverne avec les villes d'Avila et Ségovie, il obtient le titre de comte de Siguenza, authentique titre espagnol, le 27 septembre.

En 1812, il est nommé au commandement de la place de Madrid, et il commande l'arrière-garde lorsque, peu de temps après, les Français doivent évacuer cette ville. Dans cette retraite désastreuse, il sauve plusieurs milliers de Français, et peut-être le roi lui-même, en arrêtant les Anglais à la hauteur d'Alagria.

Fin de vie

Après la retraite d'Espagne et la bataille de Vitoria (21 juin 1813), il est rétrogradé par ordre de l'Empereur comme tous les officiers. C'est avec le grade de major qu'il reçoit la charge de défendre Thionville le 9 janvier 1814. Il résiste quatre-vingt-dix-huit jours aux Coalisés sans se rendre, avant de se rallier avec la garnison à Louis XVIII le 14 avril (l'Empereur abdique le 11 avril).

Demi-solde à partir de septembre 1814, il reçoit néanmoins la croix de Saint-Louis, puis est fait officier de la légion d'honneur le 14 février 1815.

Le 31 mars 1815, il est à nouveau affecté à la défense de Thionville où, avec une faible garnison et des munitions insuffisantes, il soutient pendant 88 jours un blocus très serré auquel met fin la déchéance de Napoléon.

Durant les Cent-Jours, c'est encore lui qui défend Thionville contre les Alliés qui voulaient la démanteler et en récupérer le matériel. Mis à la retraite par l'ordonnance de 1824, il se retire à Blois; il s'occupe de plusieurs ouvrages qu'il publie sous le pseudonyme de Genti.

On a de lui :

  • Mémoires sur les moyens de suppléer à la traite des nègres par des individus libres, etc., Blois, 1818 ;
  • Journal historique du blocus de Thionville en 1815, et des sièges de cette ville, Sierck et Rodemack en 1815, Blois 1819 ;
  • Mémoires du général Hugo, Paris 1820.

On a encore de lui un ouvrage sur la Défense des convois, plusieurs fois réimprimé ; et quelques autres écrits.

Le général Hugo meurt à Paris, frappé d'une apoplexie foudroyante, le 30 janvier 1828, à l'âge de 54 ans. Il laisse plusieurs enfants, notamment Victor Hugo, dont la célébrité lui permet de retrouver un poste d'officier général, et de sortir du besoin dans les années 1820 [réf. nécessaire].

Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise.

Source partielle

Liens externes

Bibliographie

  • « Joseph Léopold Sigisbert Hugo », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition]
  • A. Liévyns, Fastes de la Légion d'honneur : biographie de tous les décorés, accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, vol. 5, au bureau de l'administration, 1847 [lire en ligne]  ;

Notes et références

  1. Agnès de Noblet, Un univers d'artistes : autour de Théophile et de Judith Gautier : dictionnaire, L'Harmattan, 2003, 548 p. [lire en ligne] 
  2. Sont présents sur ce tableau, de gauche à droite :
    1. Abel Hugo ;
    2. Louis-Joseph Hugo ;
    3. Joseph Léopold Sigisbert Hugo ;
    4. François-Juste Hugo.
    Joseph Léopold Sigisbert Hugo porte la croix de l'Ordre royal d'Espagne attachée au coup et la plaque de commandeur de cette Ordre sur la poitrine (celle liée à un ruban bleu semble être la croix de l'Ordre des Deux-Siciles). Ses frères portent la croix de chevalier.
  3. Claude Millet et Université de Paris VII, Saints et héros du Moyen-Orient contemporain, Maisonneuve & Larose, 2002, 432 p. (ISBN 9782706816345) [lire en ligne] 
  4. Joseph Léopold Sigisbert Hugo, père de Victor Hugo, qui ne fut pas titré par l'Empereur, aurait reçu un titre du roi Joseph. Aucune preuve n'en a jamais été apporté, et les divers auteurs qui font état de ce titre ne sont pas d'accord sur sa dénomination. Quoi qu'il en soit, Victor Hugo préféra ne pas passer à la postérité sous le nom de Hugo de Cogolludo, et se titra lui-même « vicomte Hugo » (titre sous lequel Louis-Philippe Ier l'appela à la pairie) tandis que son frère se faisait appeler le « comte Hugo ». Ces titres n'ont pas été portés par les descendants du poète.
    Source 
    Napoléon et la noblesse impériale sur www.napoleon.org. Consulté le 6 septembre 2010

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Joseph Léopold Sigisbert Hugo de Wikipédia en français (auteurs)

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