- Ifrenides
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Drapeau
Informations générales Statut confédération tribale Capitale Tlemcen Langue arabe et langues berbères (mozarabe, hébreu, langue romane d'Afrique du Nord et dialecte arabe andalou) Religion Sufrite Entités précédentes :
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Les Ifrenides, Ifren ou Banou Ifren ou encore Ait Yefren sont une dynastie berbère et une puissante tribu[2], de la branche de Madghis (Medracen) et des Botr[3]. Ils appartiennent à la grande branche des Zénètes[4]. Ils formeront la première dynastie musulmane berbère qui régnera au Maghreb. D'après quelques chercheurs, le mot Afrique découle du nom de la tribu des Ifren[5].
Au Maghreb, les Ifrenides dirigent des soulèvements contre les occupants étrangers (Romains, Vandales, Byzantins, etc.). Ils s'engagent au côté de la Kahena, au VIIe siècle, contre les Omeyades. Au VIIIe siècle, ils se mobilisent autour du dogme sufrites pour se révolter contre les pouvoirs (omeyades et abbassides). Ensuite, ils réalisent[Comment ?] une dynastie au Xe siècle[3] en affrontant les Fatimides, les Zirides, les Omeyades, etc. Les Banou Ifren sont vaincus par les Almoravides et la coalition Hilaliens-Hammadides[6] vers la fin du XIe siècle. La dynastie Ifrenides a été reconnue comme étant la seule dynastie qui a défendu les Africains au Maghreb[7].
En Andalousie, les Banou Ifren réussissent à conquérir et à édifier la ville de Ronda au XIe siècle et gouvernent Cordoue pendant plusieurs années.
Sommaire
Origine et territoire
Ifren était un roi berbère (une divinité). Le nom de tous les rois berbères gétules ou numides finit par "n" comme Medracen à Batna dans les Aurès en Algérie. Pline et Mela les nomment les troglodytes, car ils descendent des anciens hommes, leurs noms sont gravés dans la montagne Ifren à Triplo dans les temps anciens[8].
Les Banou Ifren (en Tamazight : At Yefren) sont Zénète (Gétules)[9]. Ibn Khaldoun fait remonter leur origine à Madghis[3](Medracen). Ifri a eu un enfant du nom Izliten. Ce dernier a eu plusieurs enfants dont Ifren, Maghraoua et Irnyan. Les Banou Ifrens sont une tribu nomade et sédentaire berbère. On les retrouve dans les villes, les plaines et les montagnes au Moyen Âge. La tribu Ifren ou Ifrenide ou Iforen[10] ou Ifouras ou (Ifuraces[11],[12],[13],[14],[15] ou Afer[16] en latin) ou Fren ou Wafren ou Yefren ou Yafren ou Yafran descend d'Ifri (le ben a été ajouté par les écrivains arabes, on dira plus tard Ben Ifren ou Ifrenides ou Ifren : veut dire en langue berbère Zénète caverne, il est élu et choisi, se cacher ici et le mois d'août, selon le calendrier berbère tripolitain (Julien)[17].
Les Ifrens étaient concentrés dans la région des Aurès méridionale et dans la Hodna et dans le Zab[18]. Au nord du Maghreb, les Ifrens (Hodna, Mzab, Aurès), les Merendjisa, les Beni Wargu (Hodna) sont des Ifren. Les Beni Wassin(Wasin ou Ouacine) (Les Aurès)[19], Les Maghraoua, les Irnyan sont les frères des Ifren[20]. Les Beni Yala (Ouest et centre de l'Algérie), etc., font partie des Beni Ifrens[21]. La majorité des Chaouis des Aurès sont issus des Banou Ifren[22],[23].
Au sud, plusieurs tribus Touaregs font partie des Banou Ifrens. La grande tribu Azguez est formée par les Banou Ifrens. De plus, les Banou Ifren du Hoggar sont divisés en trois souches : les n'Oukiren, les n'Irdad (oiseaux), les n'Ettedel (tambours)[24].
Mythologie berbère et étymologie
Afrique ou Africa provient de Ifren[16]. Ce dernier provient du radical Ifri qui désigne une divinité berbère[25], le pluriel de Ifri est Ifren[26] (tous les fils et filles d'Ifri sont appelés Ifren).
La traduction ou l'emprunt latin nous donne Africa (Afrique) qui a été une déesse Berbère avant la conquête des Romains. Dea Africa signifie déesse Africa et représente un symbole à l'époque romaine.
De plus, Ifri désigne les populations locales des Afers.
Ifru ou ifri symbolise les rites dans les cavernes pour protéger les commerçants. La grotte non loin de Constantine à Guechguech et la pièce de monnaie romaine indiquent le mythe de la protection[27]. Ifru était une déesse solaire et en même titre un dieu des cavernes et protecteur du foyer, etc.[28]. En somme, Ifru est une sorte de Vesta berbère.
Avant l'islamisation, les Banou Ifren étaient païens[29]. Toutefois, selon l'historien Ibn Khaldoun, à la veille de la conquête musulmane du Maghreb, plusieurs tribus berbères pratiquaient le judaïsme et le christianisme[30].
Histoire
L'histoire des Banou Ifren se déroule au Maghreb et en Andalousie.
Au Maghreb
Les Banou Ifren ont joué un rôle en Afrique du Nord dans l'Antiquité, ils appartenaient aux Zénètes (Gétules). Ces derniers fondent la Numidie. Ils avaient le contrôle de l'or Ophir depuis le temps des Phéniciens aux Romains[31].Le nom du continent africain, anciennement Ifriqiya(la Tunisie actuellement, plus les régions de l'est de l'Algérie), dérive du mot Ifri (caverne, grotte) et Ifren (une caverne en langue berbère) que les Romains lui ont donné. Par la suite, Afrique sera le nom de tout le continent africain[32],[33],[34],[35],[36].
À l'époque romaine, les Banou Ifren sont divisées en deux parties : les Afris (les gens romanisés) et les Maures (les gens qui ne sont pas romanisés)[37].
C'était une tribu amazighe guerrière, des experts en cavalerie (razzia et fantasia) surtout qu'ils possédaient le barbe, le cheval maghrébin. Avant l'arrivée de l'armée musulmane, les Ifrenides ou Ait Ifren expulsèrent les Francs et les Byzantins qui voulaient occuper l'Afrique du Nord[22].
Les Banou Ifren ont combattu contre les Vandales à leur arrivée aux régions de l'intérieur de l'Algérie, ce qui a limité la conquête des Vandales juste au nord de l'Algérie. Les Ifrenides au côté des Zénètes ont pu vaincre et chasser les Vandales[38].
En 544, les Byzantins exerceront un pouvoir juste dans la province de Constantine. Cependant, l'émergence d'insurrection berbère contre les Byzantins provoque l'organisation de plusieurs États puissants les Djerawa, les Banou Ifren, les Maghraouas, les Awarbas, et les Zénètes[39].
Et, selon Corripus dans la Johannide, à l'époque de Jean Troglita sous le règne de Justinien entre 547 et 550, Les Beni Ifren faisaient la guerre aux Byzantins[40]. D'après plusieurs historiens, dont Ibn Khaldoun, les Banou Ifrens avaient un royaume qui s'entendrait de la Tunisie en passant par les Aurès jusqu'à Tlemcen et Oujda vers le VIIe siècle.
Pendant le début de la conquête musulmane, les Banou Ifren ont joué un rôle important[3]. Ils ont organisé plusieurs révoltes.
Avant et après la mort de Koceila, Les Banou Ifrens furent les premiers à défendre leur territoire aux côtés de la Kahina de son vrai nom Dihia, descendant également de la tribu Zénète dans les montagnes des Aurès. Les Omeyades ont été expulsés de la région[41].
Vers le milieu du VIIIe siècle, Les Banou Ifren adhèrent au dogme Sufrite. Abou Qurra des Banou Ifren rassemble tous les kharidjites contre le pouvoir Omeyyades et Abbassides. Il revient victorieux chez lui et fonde la capitale Agadir (actuellement Tlemcen)[3].
À l'époque des Idrissides, les Banou Ifren acceptent le traité de paix et de soumission à Idrisser[3].
Au Xe siècle, les Banou Ifrens et les Maghraouas étaient opposés à tous les gouvernants Omeyyades et Abbassides[42]. Les Banou Ifrens régnaient sur l'ouest de l'Algérie. Et après la conquête des Zirides vassaux Fatimides, les Banou Ifrens occuperont presque la totalité du Maroc actuel aux côtés des Maghraouas vassaux Omeyades jusqu'à l'arrivée des Hilaliens et des Almoravides.
La tribu des Banou Ifrens sera la première dynastie musulmane berbère[43],au côté des Maghraouas, de 740 à 1033, à affaiblir les Omeyyades et les Fatimides à la fois[44]. Il s'ensuit une période de désordre où il y avait un éclatement des tribus Zénètes au Maghreb el Aksa entre Maghraouides et Ifrenides.
La lutte entre Les Banou Ifren et Bologhine ibn Ziri de la dynastie des Zirides va être primordiale dans le Maghreb. Bologhine ibn Ziri pour contenir tous les Banou Ifren et les Zénètes, il interdira l'élevage des chevaux[3]. Cela entrainera par la suite la défaite des Berbères contre les Hilaliens. Le cavalier Ifuraces, habillé tout en noir sur son cheval pendant la nuit et le jour en gardant toutes les plaines et les abords des montagnes, est privé dans son âme dans les régions Est de l'Algérie. Les Zirides pénètrent dans l'Ouest et défont tous les Zénètes. Les Omeyades vont aider les Maghraouas à reconquérir le Magherb central et Ouest.
Au XIe, Les Banou Ifren conquièrent le territoire des Berghwata, ils sont alliés de l'Émirat de Cordoue[45]. Ils restent maitres des régions qu'ils ont conquises et des villes qu'ils ont fondées comme Salé, Kasba Tadla, etc.[46]. Le contrôle de Fès sera le théâtre de bataille entre les Banou Ifren et les Maghraoua. Chacun d'eux siègera sur la ville[3].
Les Banou Ifren s'attaqueront aux Berghouata et prendront leur ville principale.
Ensuite, les Banou Ifrens seront vaincus par l'alliance Hilaliens- Hammadides en1058[44]. Abou Soda sera le dernier chef des Banou Ifren à commander les troupes berbères[44].
Par la suite, les Almoravides, formés de Sanhadjas et de Lemtonas (quelques tribus des Sanhadjas étaient apparentées aux Banou Ifren, et la plus redoutable de tous les Berbères)[47], attaqueront les Beni Ifrens et les Maghraouas du Maghreb occidental et central pour prendre le pouvoir au Maghreb. Il y aura des milliers de morts du côté des Ifrenides du Maghreb el Aksa et du centre, de 1057 à 1080[44]. Les Oussin et les Ifrens des Aurès échapperont aux massacres des Almoravides.
En somme, la dynastie des Banou Ifrens s'achève par la montée des Almoravides du Sud. Les Almoravides prendront le pouvoir par la suite au Maghreb durant plus d'un siècle[3].
À l'époque des Almohades, les Banou Ifren reprennent leur autorité au côté des Zénètes dans la région de Tlemcen.
Au temps des dynasties Mérinides et Abdelwadides, les Banou Ifrens étaient sans pouvoir.
Histoire d'al-Andalus
La Conquête 711 - 756 - Expansion musulmane 711 - 732
- Batailles : Guadalete
Tolosa | Poitiers - Fondation d'al-Andalus
Omeyyades de Cordoue 756 - 1031
- Émirat de Cordoue
- Califat de Cordoue
- Almanzor (chef emblématique)
- Effondrement
Morcellement en taïfas 1031-1086
Les Almoravides 1086-1147
Les Almohades 1147-1226
Royaume de Grenade 1238 - 1492
Voir aussi - Souverains d'al-Andalus
- Sciences et techniques
- Cartes d'al-Andalus
Reconquista espagnole
Au temps des Hafsides, vers 1437, les Banou Ifrens chasseront les Mérinides du Maghreb central et établiront leur pouvoir à Tlemcen[48].En Andalousie
Une première vague d'Ifrénides étaient arrivée dans la péninsule Ibérique au Xe siècle et avaient été bien accueillie à Cordoue. Une seconde vague fut reçue avec faveur par le gouvernement omeyyade à la fin du Xe siècle. Le guerriers furent incorporés dans les milices berbères d'al-Andalus et leur chef Abou Yedda reçut plusieurs concessions territoriales. Ses descendants occupèrent un haut rang dans les milices zénatiennes d'al-Andalus. Au cours de la fitna, un neveu d'Abou Yedda, Abou Nour Hilal b.Abi Qura b.Dounâs réussit à expulser de la zone de Takourouna le gouverneur omeyyade Amir b.Fatouh (1044-1015). Il s'établit à Ronda en qualité de prince indépendant, en vertu du partage des territoires décidé par Soulayman al-Moust'ain qu'on avait surnommé l'"Imam des Berbères". Le royaume de Ronda passa par la suite sous la domination des Abbadides de Séville[49].
En Andalousie, en raison de la brutalité des Berbères, les Banou Ifrens tenaient un rôle important sécuritaire des deux plus importantes villes d’Andalousie, Cordoue et Séville à l’époque du républicain Ibn Jawhar vers 1021, et de Ronda[50]. Les Banou Ifren prennent Ronda et se déclarent indépendants. Les Banou Ifren vont gouverner la région de Cordoue pendant plusieurs siècles[51].
Hakem ou seigneur en Andalousie
Les Qurra forment la des Banou Ifren seront des seigneurs de Ronda dans la province de Malaga en Andalousie. Yeddas, il sera un chef militaire des troupes berbères qui étaient en guerre contre le roi chrétien et d'El Mehdi[52],[53].Version 1 Le fils de Corra, Abou Nour sera seigneur de la Taïfa des Banou Ifren de Ronda et de Séville en Andalousie de 1023 à 1039 et de 1039 à 1054. Le fils de Nour Badis ben Hallal de 1054 à 1057 à Ronda. Abou Nacer de 1057 à 1065 à Ronda[54].
Version 2 D'après Ibn Khaldoun, Abou Yeddas est allé en Espagne avec ses frères, Abou Corra, Abou Zeid et Attaf[55].
Abou Nour prend de force Ronda vers 1014 des mains des Omeyyades. Il déclare la province indépendante (Taïfa) et appartenant aux Banou Ifren. Abou Nour construira plusieurs édifices importants et renforcera les murailles de défenses de la ville. C'est à partir de cet instant que la ville de Ronda prendra sa configuration urbaine jusqu'à aujourd'hui[56]. Vers 1058, Abou Nour est invité chez son rival Ibn Abbad seigneur de Séville. Ibn Abbad tentera de piéger Abou Nour en lui présentant une lettre d'une concubine de soi-disant son fils. Abou Nour décide de tuer son fils.
À la fin, Abou Nour découvre la vérité, il mourra de chagrin[55].
Vers 1065, Abou Nacer prend le pouvoir par la suite, étant le deuxième fils d'Abou Nour. Il sera tué par traitrise par un membre de sa garde rapprochée, qui était au service d'Ibn Abbad[55].
Personnages
- Carcasan chef militaire, il a participé avec ses troupes dans le combat mené contre les Byzantins au milieu du VIe siècle dans l'actuelle Tunisie à Gafsa et dans les Aurès[57].
- Ierna chef militaire, il sera un chef militaire et s'opposera aux Byzantins.
- Sidisan, il fait la guerre aux Byzantins.
- Abou Qurra né au Maghreb central[2], est le roi qui a fondée la ville d' Agadir (Tlemcen)[58] et en même temps calife de la tribu des Banou Ifren en 790. Tlemcen devient la capitale des Berbères sufrites des Banou Ifren. La ville fut construite sur les ruines de Pomaria. Abou Qurra invite Idriss Ier à séjourner à Agadir (Tlemcen). Idriss Ier construit une grande mosquée[59].
Il ralliera les troupes des Ifrinides qui habitaient aux environs de Tlemcen,et se proclame khalife En 765[2], il devient le premier fondateur d'un royaume Kharidjite Sufrite[60] en Afrique du Nord. Il avait 350 000 cavaliers sous son commandement. Cela lui a permis de prendre le pouvoir aux Omeyyades et aux Abbassides au Maghreb.Le calife kharidjiste Qurra, vers les années (767 à 776), a pu rassembler tous les Berbères. Qurra a assiégé la ville de Kairouan, là le chef de l'Ifriqiya (Tunisie) mourut. À la fin, Qurra quitte le commandement puisque Yazid- Ibn- Haten brise la coalition berbère. L'expédition que Qurra a entreprise a fait la plus grande perte subie à ce jour des fils d'Ifren. Par la suite, Les Banou Ifren vont abandonner le kharidjisme graduellement après Abou Yezid. Le kharidjisme se transformera en ibadisme avec l'arrivée du Persan Ibn Rustom[3].
Le chef Abou Yezid, issu de la tribu des Banou Ifren de la Tunisie, natif de la ville de Tozeur en Tunisie[61], il soulève les tribus issues des Ifrenides (les fils d'Ouargou et les Merendjisa) et tous les Chaouis des Aurès[3]. Abu Yezid, dit l'homme à l'âne, aux côtés du chef de la secte Nekkarite Abd-el Hamid- el- Ama, dit l'aveugle, feront la guerre aux Fatimides. Eugène Guernier dit au sujet d'abu Yezid « La doctrine de ce Berbère farouche et énergique tenait en ces mots : chasser l'étranger, gouverner le pays par des assemblées choisies. C'est toujours l'esprit démocratique et nationaliste qui réapparaît sous le prétexte d'une guerre de religion »[62]. Abu Yezid sera mis en prison par les Fatimides puis avec l'aide de ses fils, il s'échappera de la prison. Il rassemblera plusieurs tribus chaouis dans l'Aurès qui combattront à ses côtés[3]. En 942, Abu Yezid fera la guerre aux Zirides vassaux des Fatimides de Tunis. Par la suite, Abu Yezid occupera Tebessa et prendra toute la Tunisie avec 100 000 hommes. Les Fatimides subiront une grande perte. Al-Mansur, chef des Fatimides, sera tué et les Fatimides finiront par fuir les combats[3]. Abu Yezid sera contesté par les autres chefs de tribus et par la population à cause de ses agissements. Les Zirides attaquent les kharidjites. Abu Yezid mourra supplicié en juillet 947 à Kairouan. En tout et pour tout, la guerre entre les kharidjites berbères et les Fatimides a duré cinq années[3]. Les Fatimides aux côtés des Maghraouas feront la guerre aux chefs Ifrenides par la suite[3].
- Abu Muhammed Ayub, Il fera la guerre contre les Fatimides et c'est un spécialiste de la généalogie berbère. Il va rester à Cordoue et sera invité par Al Mansour des Omeyades.
Le fils d'Abu Yazid dira que les Berbères ont apostasié douze fois[63], mais, lorsqu'ils ont prêté serment d'être musulmans avant la conquête de l'Andalousie, ils se sont investis pleinement dans sa cause[64]. Il serait le principal témoin du récit de l'histoire des Zénètes et de son père et en sera le conteur principal, d'après Ibn Khaldoun.
- Abd-Allah-Ibn-Bekkar deviendra chef ifrenide, puis son fils Yala Ibn Mohamed fondera Ifgan ou Frenda[3].
- Yala Ibn Mohamed
Les Fatimides refouleront les Bni Ifren vers l'ouest de l'Algérie. Une lutte sans merci est entreprise contre les Ifrenides à cette époque[3]. En 954, Yala Ibn Mohamed[65] prendra Oran, il fera évacuer les habitants de la ville pour détruire complètement la ville d'Oran en l'incendiant[66]. Yala prendra aussi Tiaret, il établira sa puissance au Maghreb à la fin. Yala célébrera une prière publique de Tiaret à Tanger[3]. Yala Ibn Mohamed fera par la suite une alliance avec les Fatimides[67]. Un membre des Fatimides Jawhar al-Siqilli ou le Sicilien assassinera Yala Ibn Mohamed à Frenda en 958 en fin de règne. Jawhar al-Siqilli détruira le royaume des Ifrenides, Ifghan[3].
- Yeddou fils de Yala Ibn Mohamed succédera à son père, il conquerra Challa et Fès. Yeddou enlèvera Fès à Ziri-Ibn- Atia de la tribu Maghraoua par deux fois[3].
Yeddou voulait renverser les Omeyyades. Mais Ziri-Ibn- Atia de la tribu Maghraoua tuera environ 3 000 hommes de Yeddou[3]. En 993, Yeddou mourut dans le désert.
- Habbous[68], le frère de Yala Ibn Mohamed, prendra la Kasba Tadla et fera la paix en 1015 avec Kairouan.
- Temim Ibn Ziri
En 1029, Temim Ibn Ziri, petit-fils de Yala Ibn Mohamed succèdera au commandement de la tribu Ifren, il prendra Temsna aux Berghwata. La première défaite des Berghwatas dans l'histoire. La région des Berghwatas est conquise par les Ifrenides. Temim Ibn Ziri construit la mosquée Al Adhem (المسجد الأعظم في سلا) à Salé[69]. En 1033, la guerre éclate entre les chefs de tribus Ifrenide et Maghraoua[3].
Par la suite, Hammama fils de Attia de la tribu Maghraoua fera la guerre au chef de la tribu Banou Ifren l'émir Abou -l- Kemal. Ce dernier déclenchera la guerre sainte dans la région ouest du Maghreb. Il s'attaque aux Juifs et aux Berghwatas. Il fera plus de 6 000 morts parmi les juifs de Fès[70]. Par contre, Ibn Khaldoun ne parle pas de morts, mais il dira dépouillement des riches et aussi des femmes sont prises et sont considérées comme étant des servantes[3]. Abou -l- Kemal prendra Fès, mais Hammama de la tribu des Maghraouas sauvera le reste de la population en appelant toutes les tribus zénétiennes et les Maghraouas pour arrêter Abou -l- Kemal. Ce dernier se réfugiera à Chala et mourra en 1054, après que Hammama de la tribu des Maghraouas assiège la ville pendant des jours.
- Youcef
Après la mort Abou -l- Kemal, Youcef devient le chef des Banou Ifren, mais après une année, il meurt.
- Hammad prend la tête de la tribu et meurt vers 1066.
- Mohamed
Enfin, la dynastie des Banou Ifren s'achève par Mohamed, fils de Abou -l- Kemal, qui combattra les Almoravides. Mohamed mourra au combat à Chala. La capitale des Banou Ifren, devient une ville Almoravide[71]. Les Almoravides extermineront presque la totalité des Zénètes et des Barghwata, dans la région de l'ouest du Maghreb[3].
- Yala Bakhti, il était le souverain de Tlemcen. Les Zirides et les Banou Ifren vont conclure plusieurs pactes. Yala fera la guerre à l'alliance Hammadides-Hilaliens(Zoghba) et nommera Abou Soda comme vizir[72].
- Abou Soda
Le denier calife, Abou Soda de la tribu Banou Ifren, a combattu les Hilaliens. Il sera le dernier chef de tous les Berbères à mener la guerre contre leur invasion. Lors de la dernière bataille des Berbères (Zénètes et Hammadides) contre les Hilaliens, Abou Soda sera décapité en 1058. Dès lors, les Sanhadjas et les Zénètes devaient livrer tout le pays aux Hilaliens[73].
- Yahia Ibn Yemloul chef de révolte au temps des Hafsides vers 1384 dans les Aurès dans la partie orientale.
- Kacem Ibn Djenen imam à N'Gaous fils de Hassin et constructeur de deux mosquées au XVIe siècle[74].
- Mohamed el saghir el Ifrini ou Wafrani, savant et historien du XVIIe siècle entre 1669- 1744. Il a écrit plusieurs ouvrages, dont Nozhet-elhâdi traduit par O. Houdas[75].
- L'émir Abd el-Kader un symbole algérien du XIXe siècle. Il prétendait être de la tribu des Banou Ifren[76],[77].
Les saints
Ibn Khaldoun rapporte dans son livre Muqaddima que le prophète préislamique Moussa Ibn Salih était soit des Banou Ifren soit des Ghoumari[78].
La sœur de Yala Ibn Mohamed a eu un enfant sans jamais fréquenter d'homme. Elle donnera naissance à un enfant. Cet enfant portera le nom de Kelman. Kelman avait beaucoup de bravoure et de courage, il aurait possédé des dons et des pouvoirs surnaturels. Les Banou Ifren et les Berbères le nommé le « fils du lion[44] ».
Précédé par Ifrenides Suivi par Fatimides et Omeyades Dynastie Ifren[79] Almoravides Langues
Dans les Aurès, les Chaouis qui sont issus des Ifrens et des Maghraouas parlent le zénète.
Il ne reste que les peuplades des Banou Ifren de Libye (dans la province de Yafran et dans la ville Yafran) et les Berbères de la région du Beni Snous[80] qui ont pu préserver leur langage berbère zénète.
Les autres peuplades des Banou Ifren parlent le zénète, Dahra, Mozabites issu des Maghraouas, Ouarsenis, Ouargla,Aïn Témouchent, etc.
Les Banou Ifren de la Kabylie à Béjaia dans la vallée de la Sommam parlent le Kabyle et à Jijel, parmi c'est tribu: Ait Yala, Ait Kheir, Ouled Affer, etc.
Les Banou Ifren de N'gaous 15 à 20 % parlent le chaoui, d'après Mohamed Nadir Sebaa.
Les Banou Ifren de Mostaganem, de Tlemcen, etc., parlent l'arabe et le berbère depuis l'arrivée de l'islam au Maghreb. Les Banou Ifren du Tassili (les Touaregs Azguez) gardent le berbère primitif[81].
La majorité des Tunisiens issue des Ifren parle en arabe[82].
Apport culturel et écriture de l'histoire des Berbères et de l'Afrique noire
Le fils d'Abu Yezid s'est réfugié en Andalousie. Son témoignage sera très important pour l'écriture de l'histoire des Berbères et de l'Afrique[44].
« En histoire: le grand historien andalou Al Warraq recueillera directement auprès du fils d’ Abu Yazid, réfugié en Andalousie après la défaite et la mort de son père, les données sur les généalogies berbères et sur l’Afrique noire qui seront reproduites ultérieurement par Al-Bakri, puis par Ibn Khaldun »[83].
Archéologie
- Pendant l'Antiquité, les Benou Ifren ont construit la cité Tilimeyen dans la région du Saf Saf à Tlemcen en Algérie[84].
- Au Moyen Âge, les Benou Ifren ont fondé plusieurs villes au Maghreb central après les Romains : Frenda, Tlemcen(Agadir), Salé, Kasba Tadla, Ouargla, N'gaous, Touggourt, Ifren, etc.[22],[85],[86],[87],[88],[89],[90],[91],[92],[93],[94].
- Les Banou Ifren ont érigé la Kalaa de Tlemcen[95],[96]. Tlemcen était la capitale Sufrite des Banou Ifren[97].
- Les Banou Ifren ont construit la plus ancienne mosquée de Ouargla[98]
- Temim Ibn Ziri construit la mosquée Al Adhem (المسجد الأعظم في سلا) à Salé[99]. La ville de Salé fut la capitale des Banou Ifren.
- Les Banou Ifren ont construit la mosquée de Tlemcen édifiée par Idris 1er[3]. Tlemcen fut la capitale sufrite des Banou Ifren.
- Le minaret de la mosquée (Kairaouani) de la ville de Fès. Cette ville était la capitale des Banou Ifren.
- Tiaret fut capitale des Banou Ifren[3].
- La ville de Ronda fut construite et édifiée par les Banou Ifren.
Notes et références
- Histoire des Berbères, page X et partie des Banou Ifren
- [1] Encyclopédie moderne: Dictionnaire abrégé des sciences, et des dynasties musulmanes de l'Afrique septentrionale, Volume 5 Par Léon Renier,Nosel Desvergers ,Edouard Carteron
- Ibn Khaldoun, Histoire des Berbères et des dynasties musulmanes de l'Afrique septentrionales, traduit par William Mac- Guckin De Slane, Édition Berti, Alger 2003
- Tribus berbères d'après M. Albarnossé tirées du livre d'Ibn Khaldoun Ibn Khaldoun , Histoire des Berbères, étude faite des tribus berbères d'après M. Albarnossé tirées du livre d'Ibn Khaldoun
- JSTOR:The Berbers Babington Michell: The Berbers pág 161, 1903.
- Version du livre en ligne Ibn Khaldoun, Histoire des Berbères
- version en ligne Complément de l'Encyclopéd́ie moderne, Noël Desverges, Léon Renier, Édouard Carteron, Firmin Didot (Firm), p. 720-722
- Revue africaine. Par Société historique algérienne,p. 271
- Version du livre en ligne Recueil des notices et mémoires de la Société archéologique de la province. De Société archéologique
- Société de Géographie de Genève, 1862 version en ligne du livre Mémoires de la
- Version en ligne du livre Mémoires de la Société de géographie de Genève. Publié par Société de géographie de Genève, 1862
- Version en ligne Histoire des Berbères et des dynasties musulmanes de l'Afrique Septentrionale.De Ibn Khaldūn, ʻAbd al-Raḥman b. Muḥammad Ibn Khaldûn, William MacGuckin de Slane . Traduit par William MacGuckin de Slane. Publié par Impr. du Gouvernement, 1856
- version du livre en ligne Histoire du Bas-Empire. Charles Le Beau, Hubert-Pascal Ameilhon. Publié par De l'imprimerie de Firmin Didot, 1828
- Version latine du livre (voir la page 60) Corpus scriptorum historiae byzantinae.Barthold Georg Niebuhr, Nicetas Choniates, Georgius Acropolita, Agathias, Joannes Anagnostes, Deutsche Akademie der Wissenschaften zu Berlin, Anastasius, Joannes Cameniata, Joannes Cananus, Laonicus Chalcondyles, Joannes Cinnamus, George Codinus. Publié par impensis E. Weberi, p. 60, 1836
- Reinhart Pieter Anne Dozy. Publié par E.J. Brill, p. 7, 1861 version du livre en ligne Histoire des musulmans d'Espagne: jusqu'à la conquête de l'Andalousie par les Almoravides (711-1110).
- (en) The Berbers, by Geo. Babington Michell, p. 161, 1903. JSTOR:The Berbers la relation entre Africa et Ifren version du livre en ligne
- ISBN 2-87723-152-6) Version en ligne du livre Linguistique berbèr. Salem Chaker, p. 154. Publié par Peeters Publishers, 1995. (
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- version du livre en ligne Les civilisations de l'Afrique du nord: Berbères-Arabes Turcs. Victor Piquet Publié par A. Colin, p. 310, 1909
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- In un mondo che assiste passivo alla globalizzazione di "usi", "tendenze" e "prodotti" imposti da poche lobbies e da poche grandi Potenze; in un mondo in cui parossisticamente, allo sviluppo della tecnologia multimediale finalizzata all'incremento La médina de Tlemcen: l’héritage de l’histoire, Fouad Ghomari
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- La Berbérie et L'Islam et la France par Eugène Guernier, tome 1, édition de l'union française, 1950, page 262
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- Document UNESCO, les routes d'Al andalus, Division des Projets Interculturels
- Histoire des monuments, Victor Piquet
- Histoire sur les habitants de Ourgla
- Histoire de la ville Salé
- Djelfa et Tlemcen
- Kenitra
- Histoire de touggourt
- Ville de Mahdia et son histoire
- Histoire de la ville de Tlemcen
- les Zénètes et Adrar
- Complément de l'histoire des Beni-Zeiyan, rois de Tlemcen, ouvrage du cheikh Mohammed Abd'al-Djalil al-Tenessy De J J L Bargès, Muḥammad ibn ʻAbd Allāh Tanasī.Publié par E. Leroux, 1887
- Monument de la médine de Salé
- Du nouveau sur la Chanson de Rolandla genèse historique, le cadre. De Prosper Boissonnade
- version du livre La Genèse historique. Boissonnade, p. 160. Champion, 1923
- Ibn Khaldoun, Histoire des Berbères, Partie Zénètes
- Version du livre en ligne Chronique d'Abou Zakaria, Yahyá ibn Abī Bakr al-Warjalānī, Abou Zakariya, Yaḥyá ibn Abī Bakr Abū Zakariyāʾ al-Warjalānī, Emile Masqueray, p. 261. Édition V. Aillaud, 1878
- (ar) وزارة الأوقاف و الشؤون الإسلامية
Annexes
Articles connexes
- Berbères | Zénète
- Djerawa | Maghraoua
- Histoire de l'Algérie
- Histoire du Maroc
- Histoire de la Tunisie
- Tlemcen
Liens externes
- Tribus berbères d'après E. M. Albarnossé tirées du livre d'Ibn Khaldoun
- Livre d'Ernest Mercier en format pdf
- (en) JSTOR:The Berbers
Bibliographie
- Ibn Khaldoun Les prolégomènes El Mokadima
- Ibn Khaldoun 1332-1406 L'histoire des Berbères et des dynasties musulmanes de l'Afrique Septentrionale vol 1,2,3,4 Casanova, Baron de Slane (le tome 3 *(ISBN 2705336389). Ibn Khaldoun consacre plusieurs chapitres sur les Banou Ifren 'la première race des zénètes', page 197 à 226).
- (ISBN 2-7053-3635-4) [Quoi ?]
- (ISBN 2-7053-3636-2) [Quoi ?]
- (ISBN 2-7053-3637-0) [Quoi ?]
- (ISBN 2-7053-3638-9) [Quoi ?]
- (ISBN 2-7053-3639-7) [Quoi ?]
- L'histoire de la Berbérie Tome I, Enest Mercier.
- Histoire des souverains du Maghreb, Roudh el Kartas, d'Ibn Abi Zar, traduit par A. Beaumier.
Catégories :- Banou Ifren
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- Dynastie andalouse
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