Eustache-Marie Courtin

Eustache-Marie Courtin
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Eustache-Marie Courtin
Eustache-Marie Courtin, Procureur impérial portant l'Ordre de la Réunion, par Pierre Duval Le Camus (1813)
Eustache-Marie Courtin, Procureur impérial portant l'Ordre de la Réunion, par Pierre Duval Le Camus (1813)

Naissance 1769
Saint-Pierre-sur-Dives
Décès 22 février 1839 (à 70 ans)
Garches
Nationalité Drapeau de France France
Profession Procureur impéral près le tribunal civil
Préfet de police de Paris
Autres activités Encyclopédiste
Formation Avocat
Distinctions Chevalier de l'Empire
Légion d'honneur
Ordre de la Réunion

Eustache-Marie-Pierre-Marc-Antoine Courtin, né à Saint-Pierre-sur-Dives en 1769 et mort à Garches le 22 février 1839, est un magistrat et haut-fonctionnaire français.

Sommaire

Biographie

Son père lui acheta en 1790 une charge d'avocat au parlement de Rouen. Procureur du roi au bailliage d'Orbec, il perdit sa place l'année suivante lors de la nouvelle organisation judiciaire. Il alla alors avec son père exercer sa profession dans la ville d'Évreux.

À l'époque du procès du roi Louis XVI, il sollicita l'honneur de le défendre devant la Convention, honneur qui ne lui fut pas accordé. Touché par la première réquisition de 1793, il fut attaché à divers états-majors des armées révolutionnaires. Il démissionna du service au mois d'avril 1796.

Devenu secrétaire du général Turreau, il assura avec succès sa défense lorsque le général fut mis en jugement eu 1796 pour avoir mal fait la guerre dans la Vendée.

Après la journée du 9 thermidor an II, Courtin fut employé comme secrétaire au comité militaire de la Convention, d'où il passa dans les bureaux de l'état-major général, à la recommandation du général Bonaparte, alors commandant de l'armée de l'Intérieur.

Sous le Directoire, Courtin fut successivement chef du secrétariat particulier et secrétaire du ministre de la guerre, Claude-Louis Petiet, chef du bureau des hôpitaux, chef de la cinquième division, puis secrétaire-général de la liquidation des dépenses arriérées au même ministère. Souffrant d'une maladie grave, il quitta son poste pour aller prendre les eaux en Allemagne. Revenu à Paris en 1802, il fut nommé l'année suivante substitut du procureur général près de la cour criminelle du département de la Seine.

En 1811, Napoléon Ier le nomma avocat général à la cour impériale de Paris, puis procureur impéral près le tribunal civil. C'est en cette qualité qu'il organisa la police judiciaire d'après le nouveau Code criminel et qu'il reçut de Napoléon la décoration de l'Ordre de la Réunion. Il fut nommé chevalier de l'Empire le 19 juin 1813.

Ni la première Restauration, ni l'événement des Cent-Jours ne le firent changer de position.

Un arrêté de la commission du gouvernement du 2 juillet 1815 l'appela à remplir provisoirement les fonctions de préfet de police de Paris en remplacement de Pierre-François Réal. Courtin s'opposa de tous ses moyens au retour des Bourbons sur un trône qui, pour la seconde fois, s'était écroulé sous leurs pieds.

À la seconde restauration, Courtin reparut au parquet du tribunal de première instance. Inclus sur une première liste manuscrite d'hommes à exiler, il en fut rayé avec un grand nombre d'autres, mais ne put échapper aux mesures exceptionnelles de l'ordonnance du 24 juillet et se retira en Belgique. De retour en France en 1818, il fut fait chevalier de la Légion d'honneur par le roi.

Tout en continuant à exercer sa profession d’avocat, il dirigea la publication de l’Encyclopédie moderne, dont les 24 volumes parurent entre 1824 et 1832. L'ouvrage fut plus tard réédité avec un supplément par Firmin Didot, puis une nouvelle fois entre 1844 et 1853 sous la direction de Léon Renier. Avec la Nouvelle Biographie générale de Ferdinand Hoefer, qui en fut le complément, cette importante publication, qui réunit plus de dix mille souscripteurs, fut considérée comme le répertoire encyclopédique le plus exact de son époque.

Courtin a également laissé deux discours prononcés aux rentrées du tribunal de première instance en 1811 et 1812[1] ainsi qu'un ouvrage manuscrit intitulé La Police envisagée sous tous ses rapports.

Armoiries

« D'or mantelé d'hermines, au chevron d'azur brochant sur le tout, chargé du signe des chevaliers de l'Ordre impérial de la Réunion, surmonté au deuxième point en chef d'une étoile d'azur, accompagné à dextre d'un coq d'or crêté et barbé de gueules, à sénestre d'un chien passant de sable colleté d'argent, et en pointe d'une colonne d'azur accolée d'un serpent de sinople et soutenue d'une épée en fasce, la pointe à sénestre, d'azur.[2] »

Sources biographiques

  • Edme-Théodore Bourg, Biographie des lieutenants-généraux, ministres, directeurs-généraux, chargés d'arrondissements, Préfets de la police en France, et de ses principaux agents, Chez l'auteur, 1829 [lire en ligne (page consultée le 28 juillet 2009)] 
  • Joseph Marie Quérard, Félix Bourquelot, Charles Louandre, Louis-Ferdinand-Alfred Maury, La littérature française contemporaine.  : XIXe siècle : Le tout accompagné de notes biographiques et littéraires, vol. 3, Éditeur Daguin frères, 1848 [lire en ligne (page consultée le 28 juillet 2009)] 
  • Jean Chrétien Ferdinand Hoefer, Nouvelle biographie générale, t. XI et XII, Paris, Firmin-Didot, 1856, p. 231-232
  • Théodore-Éloi Lebreton, Biographie normande  : recueil de notices biographiques et bibliographiques sur les personnages célèbres nés en Normandie, A. Le Brument, 1857 [lire en ligne (page consultée le 28 juillet 2009)] 

Notes et références

  1. Texte en ligne
  2. Source : Alcide Georgel, Armorial des Chevaliers de l'Ordre Impérial de la Réunion créés par Napoléon Ier en 1813 et 1814, 1869. Texte en ligne
Précédé par Eustache-Marie Courtin Suivi par
Pierre-François Réal
Préfet de police de Paris
1815
Elie Decazes

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Eustache-Marie Courtin de Wikipédia en français (auteurs)

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