- Eygalières
-
Eygalières
La chapelle Saint-Sixte d'Eygalières
DétailAdministration Pays France Région Provence-Alpes-Côte d'Azur Département Bouches-du-Rhône Arrondissement Arles Canton Orgon Code commune 13034 Code postal 13810 Maire
Mandat en coursRené Fontès
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes de la Vallée des Baux Démographie Population 1 830 hab. (2008) Densité 54 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 12 m — maxi. 300 m Superficie 33,97 km2 Eygalières est une commune française, située dans le département des Bouches-du-Rhône et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Sommaire
Géographie
Situation
Eygalières se trouve au pied des Alpilles, entre Orgon et Saint-Rémy-de-Provence. On accède à cette commune par la RD24B.
Communes limitrophes
Sismicité
Suite au décret du 14 mai 1991 définissant le zonage sismique de la France, les Bouches-du-Rhône ont été découpés de la manière suivante[1] :
- Zone II, zone qui correspond à une « sismicité moyenne » : les cantons de Lambesc, Peyrolles-en-Provence et Salon-de-Provence, tous trois de l'Arrondissement d’Aix-en-Provence
- Zone Ib, zone qui correspond à une « sismicité faible » : les cantons d'Aix-en-Provence et Trets de l'Arrondissement d’Aix-en-Provence, les cantons d'Eyguières et Orgon de l'Arrondissement d'Arles et les cantons de Berre-l'Etang, Istres-Nord et Istres-Sud de l'Arrondissement d'Istres.
- Zone Ia, zone qui correspond à une « sismicité très faible » : Tous les autres cantons de l'Arrondissement d’Aix-en-Provence, les cantons d'Arles-Est, Châteaurenard et Saint-Rémy-de-Provence de l'Arrondissement d'Arles, les cantons de Marignane, Martigues-Est et Martigues-Ouest de l'Arrondissement d'Istres, et enfin le canton de Roquevaire de l'Arrondissement de Marseille.
- Zone 0, zone qui correspond à une « sismicité négligeable » : Tous les autres.
Climat
Le climat dans les Alpilles est considéré comme méditerranéen. Les hivers y sont doux et secs et les étés chauds et secs. La température moyenne maximale est observée en juillet et août (+29°C), la température moyenne minimale en décembre et janvier (+3°C)[2]. Le mois le plus pluvieux est janvier avec 7 jours de pluie en moyenne, contre 2 jours en juillet[2]. La région des Alpilles reçoit davantage de précipitations que le littoral de la Méditerranée : 500 mm/an en Camargue contre 600 à 700 mm/an pour les Alpilles.
Les grandes gelées sont très rares, alors qu'elles étaient plus fréquentes au XIXe siècle, comme en témoignent le nombreux gels du Rhône, quasiment inconnus depuis le siècle dernier.
Le mistral
Le mistral y souffle violemment du nord ou du nord-ouest, particulièrement en hiver et au printemps. Le mistral souffle fortement 100 jours par an en moyenne et faiblement 83 jours, ce qui ne laisse que 182 jours sans vent par an[3].
On distingue deux types de mistral : le « mistral blanc », qui dégage le ciel en totalité et accentue la luminosité, et le « mistral noir », plus rare, qui est accompagné de pluie.
Données météorologiques
Eygalières n'ayant pas de station météo, la plus proche est celle de Saint-Rémy-de-Provence[4].
Relevé météorologique de Saint-Rémy-de-Provence mois jan. fév. mar. avr. mai jui. jui. aoû. sep. oct. nov. déc. année Température minimale moyenne (°C) 3 3,6 6 8,4 12,2 15,9 18,6 18,3 15 11,5 6,4 4,3 10,3 Température moyenne (°C) 7 8 11 13,4 17,6 21,6 24,6 24,1 20,2 15,7 10,4 7,9 15,1 Température maximale moyenne (°C) 11 12,4 16 18,5 23 27,3 30,6 30 25,5 20 14,4 11,5 20 Précipitations (mm) 55,6 33,3 23 48,8 36,2 31,3 26,5 34,2 65,6 69,5 57,8 41,3 523,1 Source : Relevé météo de Saint-Rémy-de-Provence[5]Diagramme climatique J F M A M J J A S O N D 55.611333.312.43.62316648.818.58.436.22312.231.327.315.926.530.618.634.23018.365.625.51569.52011.557.814.46.441.311.54.3Temp. moyennes maxi et mini (°C) • Précipitations (mm) Hydrographie
Eygalières est arrosée par la Roubine de Tiran[6], rivière longue de 9,6 km, sous affluent du Rhône. Le gaudre de Romanin[7], sous-affluent du Rhône long de 9,3 km, coule également dans cette commune.
Toponymie
La forme la plus ancienne est Aquilaria, attestée en 1216. Le village se trouvant sur un rocher, ce toponyme ne peut être lié au latin aqua (eau). Les toponymistes suggèrent un thème latin oronymique - Eygalière nomme une montagne dans les Hautes-Alpes - lié à aquila (aigle)[8].
Histoire
Préhistoire et Antiquité
Un site archéologique nommé « tombe A. Meynier », au lieu-dit du Contras[9], a révélé une sépulture collective du Néolithique[10]. Le site de la Baume Farnet consiste en un habitat de la même période qui a été fouillé au début du XXe siècle[11].
Lors de la seconde partie du premier âge du Fer (VIIe ‑ VIe siècles av. J.‑C.), la population, jusqu'alors essentiellement nomade, se sédentarise et se met à construire en dur. Le castrum se structure à la manière d'un village avec ses rues et ses maisons adossées[12]. Le processus d'installation permanente est à mettre en parallèle avec l'intensification des échanges économiques avec les commerçants méditerranéens[12]. En échange de produits de luxe, les habitants des Alpilles produisent des céréales et passent d'une état d'autarcie à une véritable économie d'échange[12].
Moyen Âge
Renaissance
Période moderne
Période contemporaine
Politique et administration
Listes des maires
De 1789 à 1799, les agents municipaux (maires) sont élus au suffrage direct pour 2 ans et rééligibles, par les citoyens actifs de la commune, contribuables payant une contribution au moins égale à 3 journées de travail dans la commune. Sont éligibles ceux qui paient un impôt au moins équivalent à dix journées de travail.
De 1799 à 1848, La constitution du 22 frimaire an VIII (13 décembre 1799) revient sur l’élection du maire, les maires sont nommés par le préfet pour les communes de moins de 5 000 habitants. La Restauration instaure la nomination des maires et des conseillers municipaux. Après 1831, les maires sont nommés (par le roi pour les communes de plus de 3 000 habitants, par le préfet pour les plus petites), mais les conseillers municipaux sont élus pour six ans.
Du 3 juillet 1848 à 1851, les maires sont élus par le conseil municipal pour les communes de moins de 6 000 habitants.
De 1851 à 1871, les maires sont nommés par le préfet, pour les communes de moins de 3 000 habitants et pour 5 ans à partir de 1855.
Depuis 1871, les maires sont élus par le conseil municipal suite à son élection au suffrage universel.
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 2002 mars 2008 Félix Pelissier ... ... mars 2008 en cours René Fontès ... ... Toutes les données ne sont pas encore connues. Intercommunalité
Eygalières est une des dix communes de la Communauté de communes de la Vallée des Baux.
Environnement
Le traitement des déchets des ménages et déchets assimilés est assuré dans le cadre des missions de la Communauté de communes de la Vallée des Baux[13].
Population et société
Démographie
Évolution démographique
Pyramide des âges
Éducation
Santé
Sport
Culte
Le culte catholique est représenté par les paroisses de Saint-Rémy-de-Provence, Eygalières, Mollégès, Saint-Andiol, Plan-d'Orgon, Verquières et Cabannes qui sont regroupées en un ensemble pastoral[20].
Économie
L'un des plus beaux villages de France au pied des Alpilles, son authenticité en a fait un lieu de villégiature très apprécié, de nombreuses personnalités y ont acquis une résidence. Ce petit village offre ainsi un cadre de vie très agréable, d'autant plus que cette région est réputée pour son bon vin, ses mets délicats et ses traditions provençales.
Revenus de la population et fiscalité
En 2008, le revenu fiscal médian par ménage était de 18 212 €, ce qui plaçait Eygalières au 11 821e rang parmi les 31 604 communes de plus de 50 ménages en métropole[21].
Agriculture
La commune a son terroir classé en AOC et produit des vins Coteaux-des-baux-en-provence[22]. Cette AOC a été reconnue par un décret du 20 avril 1995 pour les vins rouges et rosés. D'abord classé VDQS par un arrêté du 23 janvier 1956 dans le cadre des Coteaux-d'aix-en-provence, un second décret daté du 24 décembre 1985 permit l’utilisation de la dénomination générique « Les Baux de Provence » reconnaissant l’identité spécifique de ce vignoble de la région des Baux concernant sept communes du massif des Alpilles. Sa production est de 15 500 hectolitres par an dont 75% en rouge et 25% en rosé[23].
Le vin de pays des Alpilles est un vin de pays de zone, au nord des Bouches-du-Rhône qui a vocation à labelliser, après dégustation, les vins ne pouvant postuler à l'appellation d'origine coteaux-des-baux-de-provence. Jusqu'en 2000, il portait le nom de vin de pays de la Petite Crau. La production est d'environ 6 000 hectolitres par an. Son vignoble, installé sur un plateau caillouteux, est limité, au Nord, par la Durance et au Sud, par les Alpilles[24].
La commune produit de l'huile d'olive de la vallée des Baux-de-Provence est protégée par une appellation d'origine contrôlée (AOC) depuis un décret pris par l'INAO, le 27 août 1997. Les variétés d'olives qui entrent dans son élaboration sont la salonenque, la beruguette, la grossane et la verdale des Bouches-du-Rhône[25]. Elle produit aussi des olives cassées et des des olives noires qui relèvent du même décret de l'INAO. Les variétés d'olives cassées proposées à la commercialisation sont la salonenque et la beruguette. Pour les olives noires la seule variété acceptée est la grossane[26] ,[27].
Tourisme
Hormis l'agriculture, l'économie la plus facilement identifiable autour du massif des Alpilles est liée au tourisme. Même les producteurs viticoles et oléicoles semblent tenir compte du développement du tourisme et de plus en plus de domaines proposent de la dégustation, voir dans certains cas de véritables cours d'initiation à l'œnologie.
On peut considérer trois principales sortes de tourisme dans les Alpilles. Tout d'abord, le tourisme historique et culturel qui s'appuie sur un patrimoine riche (les Baux-de-Provence, Glanum, etc.) ou sur des festivals. Ensuite, le tourisme détente qui se traduit par un important développement des chambres d'hôtes, de l'hôtellerie et de la location saisonnière, par une concentration importante de piscines et par des animations comme des marchés provençaux. Enfin, le tourisme vert qui profite des nombreux chemins de randonnées et du cadre protégé qu'offrent le massif et ses environs.
Culture et patrimoine
Monuments
- La Chapelle Saint-Sixte (XIIe siècle) ;
- Le vieux village ;
- Les ruines du château d'où il y a un large point de vue ;
- La chapelle des Pénitents (XVIIe siècle) ;
- La vue exceptionnelle sur les Alpilles.
- Manoir Renaissance dit Mas de la Brune, classé au titre des monuments historiques[28]
Personnalités liées à la commune
- Mario Prassinos (1916-1985), peintre, créateur de décors et costumes pour le théâtre.
- Charles Galtier (1913-2004), poète et écrivain provençal.
- Jean-Claude Brialy (1933-2007) y avait une maison.
Ils y habitent :
- Michel Drucker et Dany Saval
- Patrick Sabatier
- Jean-Marc Thibault
- Charles Aznavour
- Alain Prost
- Charlotte de Turckheim
- Bruno Gaccio y possède un restaurant
Héraldique
Article détaillé : Armorial des communes des Bouches-du-Rhône.Les armes peuvent se blasonner ainsi :
D'argent, à un gril de sable, le manche en bas.
Notes et références
- La sismicité des Bouches-du-Rhône
- Climat à Maussane-les-Alpilles, commune limitrophe, holidaycheck.fr.
- « Le climat », in Les Alpilles, encyclopédie d'une montagne provençale, H. Bruneton, éd. Les Alpes de Lumière, Forcalquier, 2009, p. 23-24.
- (fr) Station météo la plus proche : Saint-Rémy-de-Provence, MSN Météo
- (fr) Relevé météo de Saint-Rémy-de-Provence, MSN Météo
- Fiche de la Roubine du Tiran sur le site du SANDRE
- Fiche du Gaudre de Romanin sur le site du SANDRE
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Éd. Larousse, 1968, p. 1783.
- La Tombe A. Meynier, commune d'Eygalières, Bouches-du-Rhône », in « La collection Jacques Latour, ancien conservateur des musées d'Arles », Bulletin de la société préhistorique française, 1965, vol. 2, p. 412-420. R. Monjardin, «
- « La Préhistoire des Alpilles », in Les Alpilles, encyclopédie d'une montagne provençale, G. Sauzade, op. cit., p. 136.
- « Les Alpilles et la Montagnette », Carte archéologique de la Gaule, t. 13/2, 1999, p. 138.
- Y. Marcadal, « Les oppida des Alpilles », in Les Alpilles, op. cit, p. 146.
- http://www.aspic.interieur.gouv.fr/Aspic2/asvixGroupementHTML.php?idGrpt=74&style=doc&x=1288173399
- http://www.insee.fr
- (fr) Populations légales 2008 de la commune d'Eygalières, INSEE
- Population avant le recensement de 1962
- INSEE: Population depuis le recensement de 1962
- (fr) Population d'Eygalières par sexe et âge en 2007, INSEE
- (fr) Population des Bouches-du-Rhône par sexe et âge en 2007, INSEE
- Site du groupement paroissial sur upsaintremy.free.fr.
- CC-Résumé statistique/com,dep,zone empl sur site de l'Insee. Consulté le 6 novembre 2010
- Références sur la façon d'orthographier les appellations d'origine
- Coteaux-des-baux-de-provence (AOC) sur le site de l'Institut National des Appellations d'Origine
- ISBN 2908878151), p. 86. Louis Menjucq, président de l'ANIVIT (sous la direction de), Vins de pays de France, éd. Romain Pages, Saint-Cloud, 1991, (
- Huile d'olive de la vallée des Baux-de-Provence AOC
- Olives cassées de la vallée des Baux-de-Provence AOC
- Olives noires de la vallée des Baux-de-Provence AOC
- Notice no PA00081246, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
Voir aussi
Bibliographie
- Les Alpilles. Encyclopédie d'une montagne provençale, divers auteurs, éd. Les Alpes de Lumière, Forcalquier, 2009, (ISBN 978-2906162976).
- « Les Alpilles et la Montagnette », Carte archéologique de la Gaule, t. 13/2, 1999, p. 136-140, (ISBN 978-2877540599).
Articles connexes
- Liste des communes des Bouches-du-Rhône
- Vin de pays des Alpilles
Liens externes
Catégories :- Commune des Bouches-du-Rhône
- Alpilles
- Ancien chef-lieu de canton des Bouches-du-Rhône
Wikimedia Foundation. 2010.