Encyclopédiste

Encyclopédiste

Encyclopédistes

Planche danatomie de lEncyclopédie représentant les muscles humains.

Les Encyclopédistes forment la « société de gens de lettres » à lorigine de la rédaction, de juin 1751 à décembre 1765, du Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers sous la direction de Diderot et DAlembert.

La composition des 17 volumes de texte et 11 de planches (initialement prévus pour tenir en 10 volumes) de la célèbre encyclopédie du XVIIIe siècle fut laffaire denviron 160 auteurs se réclamant, pour la plupart du groupe intellectuel connu sous le nom de Philosophes ayant favorisé lavancement de la science et de la pensée laïque en soutenant la tolérance, la rationalité et la largeur desprit caractéristiques des Lumières.

Parmi quelques hommes excellents, explique Diderot, le maître dœuvre, il y en eut de faibles, de médiocres et de tout à fait mauvais. De cette bigarrure dans louvrage lon trouve une ébauche décolier, à côté dun morceau de maître. Un siècle plus tard, Michelet écrira dans son Histoire de France : « lEncyclopédie fut bien plus quun livre. Ce fut une factionlEurope entière sy mit. »

Sommaire

Les collaborateurs de lEncyclopédie

Denis Diderot.

Denis Diderot

Diderot venait de terminer la traduction du Dictionnaire de médecine de James lorsque léditeur Le Breton le chargea, le 16 octobre 1747, de reprendre le projet de traduction de langlais de la Cyclopaedia de Chambers, que Gua de Malves navait pu mener à bien. Diderot se chargea de lhistoire de la philosophie ancienne, rédigea le Prospectus et le Système des connaissances humaines, sans compter quil devait, avec DAlembert, revoir tous les articles.

Un autre de ses fardeaux, et non des moindres, fut dessuyer la tempête que provoqua lEncyclopédie parmi les ennemis du parti philosophique au cri de ralliement d’« impiété, irréligion. » La cabale navait même pas attendu lapparition de louvrage pour le diffamer mais, en 1758, Abraham Chaumeix publia ses Préjugés légitimes contre lEncyclopédie, et essai de réfutation de ce dictionnaire en 8 volumes. Vint ensuite la Religion vengée, ou réfutation des auteurs impies, en vingt volumes (1757-63) du récollet Hayer. Un père jésuite nommé Le Chapelain, dans un sermon prononcé devant le roi , fulmina contre lEncyclopédie. Larchevêque de Paris, Christophe de Beaumont, lança un mandement, le Parlement de Paris (à partir de 1746), le président à mortier du Parlement de Paris Omer Joly de Fleury[1], un réquisitoire. Pompignan attaqua les philosophes jusquau sein de lAcadémie tandis que Fréron criait à lhérésie et au plagiat dans l'Année littéraire. Moreau, dans ses Cacouacs, Palissot, dans ses Petites lettres sur de grands philosophes (1757), ne cessaient de le harceler. Diderot ne répondait à ces persécutions de toutes espèces que par le silence. Palissot alla plus loin en donnant à la scène le 2 mai 1760, la comédie les Philosophes il appelle Diderot une bête.

Tout ceci nempêchera pas Diderot de rédiger ou superviser en tout plus dun millier darticles, signés *, en matière déconomie, de mécanique, de philosophie, de politique et de religion dont « encyclopédie » et « autorité politique » jusquau jour il peut enfin écrire : « Le grand et maudit ouvrage est fini. »

Le chevalier de Jaucourt

Louis de Jaucourt.

Jaucourt est peu connu par ailleurs mais est lun des principaux rédacteurs dans les matières économique, littéraire, médecine et politique. Il est, en particulier, lauteur des articles : « esclavage » et « traite des nègres (commerce dAfrique) » demandant son abolition ou encore darticles engagés tels que « guerre », « inquisition », « monarchie », « égalité naturelle », « patrie », « peuple » ou « presse »… Lorsque les adversaires des Lumières obtinrent temporairement gain de cause en réussissant à en faire interdire la publication en 1757, alors quelle en était au septième volume, et alors que les autres collaborateurs renonçaient, Jaucourt continua son travail de rédaction, allant jusquà rédiger quatre articles par jour en se faisant aider de secrétaires quil payait de sa poche. Lorsque les livraisons purent reprendre, après huit ans dinterdiction, il avait accumulé assez de matière pour que les dix derniers volumes puissent paraître la même année, en 1765. Ayant rédigé près de la moitié des articles des derniers tomes et, avec 17 000 articles, signés D.J., fournis à lEncyclopédie, cest le plus prolixe des encyclopédistes.

DAlembert

DAlembert est lauteur du Discours préliminaire de lEncyclopédie et de plusieurs articles, dont Genève (voir ci-dessous) et collège, signés O. À partir de 1752, fatigué du déchaînement de brochures, de libelles, de clameurs, des persécutions de toutes espèces, dont la religion était le prétexte, contre lEncyclopédie, DAlembert, qui aimait avant tout son repos, se retira de lentreprise en citant Virgile : « Deus nobis hæc otia fecit ». Dès lors, ses contributions seront limitées aux mathématiques, sujet peu sensible aux yeux des censeurs de lépoque. Il abandonnera définitivement le projet en 1759.

Le Breton et Brullé

Le Breton est lauteur de larticle « encre », mais cest comme éditeur de lEncyclopédie que se mesure son importance pour le projet encyclopédique qui, pour lui, constitue avant tout une entreprise commerciale. Lorsque les ennemis de lEncyclopédie obtiennent, le 8 mars 1759, gain de cause avec la révocation de son privilège dédition, loffre faite à Diderot par Catherine II de poursuivre son Encyclopédie à Riga naurait manqué de le ruiner. Mais pour Diderot, lengagement auprès des libraires, qui ont fait des avances pour lEncyclopédie et dont il refuse de compromettre les intérêts nest pas un vain mot et il décline la proposition. Cependant, ce dernier découvre avec horreur, en novembre 1764 , queffrayé par le bruit et les menaces du parti dévot opposé à la publication de lEncyclopédie, celui-ci lavait « lâchement trompé[2] » en altérant clandestinement, avec le « boucherOstrogoth[3] » Brullé, les épreuves après le bon à tirer, sans prévenir de rien le directeur de lEncyclopédie. Ce seront plus de quarante articles des dix derniers volumes dont des passages auront été réécrits par Le Breton de façon à en amoindrir, voire invertir, le sens ou simplement supprimés. Diderot écrivit à Le Breton avec indignation : « Vous mavez mis dans le cœur un poignard que votre vue ne peut quenfoncer davantage[4]. » Jamais Diderot ne fut plus prêt dabandonner le projet quà ce moment, et il fallut toute lénergie de Grimm et de Briasson, lun des éditeurs associés de lEncyclopédie, pour le convaincre de ne pas renoncer.

Prosopographie

Origine sociale

Michał Kazimierz Ogiński.

On connaît, en gros, le milieu d venaient 114 des 140 contributeurs connus de lEncyclopédie. Au moins six des seize encyclopédistes non français et quatre des 124 encyclopédistes français appartenaient à la haute noblesse. Le comte polonais Ogiński faisait partie des plus grandes familles du grand-duché de Lituanie, et les familles Necker, Tronchin, Lubière, Bertrand et Polier du patriciat suisse. Parmi les Français on trouve Boufflers, Jaucourt, Tressan et Turgot dont les familles étaient de haute noblesse. Au moins 36 autres encyclopédistes venaient de la petite noblesse, comme Bordeu dont le père, qui était médecin à Izeste près de Pau, était entré par mariage dans une famille noble, ou Bourgelat dont le père, riche drapier lyonnais, avait été anobli pour ses services comme échevin.

Sur les 130 restants, au moins 31 venaient de familles de bonne bourgeoisie ; leurs pères étaient médecins, pharmaciens, avocats, juges, négociants, ingénieurs ou exerçaient des professions apparentées. Quatre appartenaient à la petite bourgeoisie ; leurs pères étaient par exemple maîtres décole ou merciers. Au moins 16 encyclopédistes venaient de familles dartisans, comme lhorloger Ferdinand Berthoud ou lorfèvre Magimel sans que cela ait nécessairement nui à leurs études, comme dans le cas de Diderot dont le pèremaître-coutelier qui avait réussitint à lui donner la meilleure éducation possible.

Niveau détudes

La plupart des 140 encyclopédistes dont nous connaissons le nom avaient reçu une éducation soignée. Il y a des cas comme Jean Romilly, obligé très tôt de travailler dans lentreprise paternelle dhorlogerie et dont les manuscrits montrent un nombre invraisemblable de fautes dorthographe et de ponctuation, mais ceux-ci constituent lexception. Pour 87 encyclopédistes, ce qui fait environ 62 %, il est prouvé quils ont fréquenté le collège. Neuf dentre eux ont fréquenté des écoles protestantes hors de France, comme Jaucourt, envoyé par son père (sous un faux nom) à lAcadémie de Genève, Cambridge et Leyde dautres encyclopédistes ont aussi été accueillis. Au moins 25 des encyclopédistes, qui nétaient pas dorigine française, ont fréquenté des collèges dirigés par les jésuites et 18 dautres, proches du jansénisme. Après leur formation scolaire, la majorité des encyclopédistes sont allés à luniversité, la plupart pour étudier la médecine, le droit ou la théologie. 24 ont été reçus docteur en médecine, 25 autres obtenant un diplôme juridique. Au total, F. A. Arthur qualifie les encyclopédistes de groupe remarquablement instruit pour leur temps et dont le niveau déducation a considérablement favorisé lascension sociale.

Milieu professionnel

DAlembert.

Parmi les professions des encyclopédistes, on peut distinguer trois grandes catégories : 23 dentre eux pratiquaient la médecine, 24 enseignaient dans des écoles ou des universités et 24 autres servaient en tant que fonctionnaires royaux. Le groupe le plus important qui venait ensuite était celui des ecclésiastiques, qui se partageait entre six prêtres catholiques et quatre pasteurs protestants. Neuf autres travaillaient comme avocats ou juges. En revanche, peu de ceux qui se sont impliqués dans lEncyclopédie avaient embrassé la carrière des armes. Parmi eux cest Ogiński, général de larmée lituanienne, qui apparaît au premier rang. Quatre des encyclopédistes étaient des entrepreneurs. Allut avait repris la manufacture de verre de son père, Bouchu travaillait dans la métallurgie du fer, et les deux éditeurs de lEncyclopédie, David et Le Breton, faisaient partie de la Guilde des libraires et des imprimeurs de Paris, la Communauté des libraires et imprimeurs. Enfin venaient deux architectes (Blondel et Lucotte), un diplomate (Grimm), un pharmacien (Montet), deux géographes (Bourguignon d'Anville et Robert de Vaugondy) et un sculpteur (Falconet).

Compétences

La qualité des articles de lEncyclopédie est à laune de celle de ses contributeurs sur les sujets traités.

Chargé de la partie dévolue aux arts mécaniques, Diderot se fit aider de Goussier et de Lucotte, qui étaient non seulement des artisans fort capables disposant de connaissances sur nombre de métiers, mais étaient également des généralistes. La qualité des articles techniques est évidente à chaque fois que Diderot, qui préférait les praticiens, réussit à recruter des experts dans leur partie, tels que Berthoud et Jean Romilly pour lhorlogerie, Allut pour la verrerie, Magimel pour lorfèvrerie ou Bouchu pour les forges. On sait également que Diderot, le fils du maitre-coutelier qui apprenait tout ce quil voulait daussi bonne foi que si toute sa vie et sa capacité eussent du se consommer dans cette étude, lorsquil ignorait tout dun art mécanique, prenait le temps de létudier de manière pratique. Il passait des journées entières dans les ateliers, commençant par examiner attentivement une machine, se la faisant expliquer, démonter, remonter. Ensuite louvrier travaillait devant lui ; enfin, Diderot lui-même prenait la place de louvrier, quil étonna plus dune fois par son adresse et sa pénétration. Il se rendit ainsi familières les machines les plus compliquées, telles que le métier à bas et le métier à fabriquer les velours ciselés. Il finit par posséder très bien lart des tissus de toile, de soie et de coton ; et les descriptions quil en a données sont le résultat de son expérience.

Goussier séjourna plusieurs semaines à Montargis, à Cosne-sur-Loire, en Champagne et en Bourgogne pour sinformer sur la fabrication du papier, des ancres, du fer et du verre. Résultant dune visite de ce dernier aux ateliers de Laigle, en Normandie elles étaient fabriquées, larticle « aiguille » de Deleyre en détaille la fabrication en dix-huit étapes de façon si claire que Adams la reprend pour illustrer dans son principe de la division du travail dans sa Richesse des nations.

Si certaines découvertes britanniques ou hollandaises comme lusage du coke dans la fonte du fer ou lacier moulé en creuset, le cylindre hollandais. Néanmoins, la navette mobile de John Kay, la charrue de Jethro Tull, et même la machine à vapeur de Newcomen que Diderot a décrit dans « feu (pompe à) » à un moment peu de tels moteurs existaient en France.

La contribution de DAlembert, chargé des parties scientifiques, à la partie mathématiques et physique est exceptionnelle. Si dautres mathématiciens, comme La Chapelle, écrivirent trop vite pour pouvoir être remarqués, des physiciens comme Charles Le Roy, Jean-Baptiste Le Roy, Le Monnier valent dêtre mentionnés. Turgot soumit même des recherches originales sur les propriétés de lair qui furent dutilité à Lavoisier.

Mobilisation

Gua de Malves

Après léchec du projet de traduction de la Cyclopaedia de Chambers avec lAllemand Gottfried Sellius et lAnglais John Mills, léditeur parisien André-François Le Breton sassocia avec trois collègues parisiens, Michel-Antoine David, Laurent Durand et Antoine-Claude Briasson et engagea labbé Gua de Malves comme éditeur du nouveau projet. Celui-ci recruta son ami Pierre Tarin tandis que les éditeurs sollicitèrent leurs auteurs, Diderot et DAlembert, le premier amenant Marc-Antoine Eidous et François-Vincent Toussaint avec qui il avait traduit le Dictionnaire universel de médecine de James. Le chirurgien royal François Gigot de La Peyronie suggéra le nom de son jeune collègue Antoine Louis.

Diderot et DAlembert

Malesherbes, directeur officiel de la librairie et protecteur officieux de lEncyclopédie.

Gua de Malves ayant été écarté du projet en août 1747, les éditeurs signent un nouveau contrat nommant Diderot et DAlembert éditeurs. Cest à eux que devait désormais échoir la tâche de recruter les futurs contributeurs. Le prestige académique de DAlembert lui servit à amener Montesquieu en 1753 et, en 1754, Voltaire, qui amena les pasteurs Élie Bertrand et Polier de Bottens. Cest sûrement à DAlembert quon doit également la présence de lastronome Ratte, les mathématiciens Georges-Louis Le Sage, La Chapelle, Bouchaud et Necker.

Diderot, de son côté, recruta son ami dalors Rousseau pour la musique après le refus de Rameau, Le Roy, Landois, le président de de Brosses mais il nhésita pas à faire appel à ses amis et ses connaissances, comme Bouchu, un métallurgiste de sa ville natale, qui fournit larticle « forge ».

Certains Encyclopédistes comme Le Roy, Daubenton, Marmontel et Saint-Lambert, étaient des amis communs de Diderot et DAlembert.

Diderot

Avec le scandale de la publication de larticle « Genève » en 1757, DAlembert démissionna, laissant Diderot seul éditeur. Certains contributeurs ayant également quitté lEncyclopédie à la même époque, ce dernier trouva de nouveaux rédacteurs parmi ses amis, au nombre desquels on recense Damilaville, Falconet, Fenouillot, Grimm, Montamy et Naigeon, le comte mélomane Ogiński de passage à Paris et jusquà son propre logeur, Guillotte, un militaire en retraite qui rédigea larticle « pont militaire ».

Certains Encyclopédistes proposèrent leurs services, tel le pasteur Formey qui, ayant eu vent du projet en cours proposa à léditeur Briasson de lui vendre trois cents livres 1800 pages manuscrites. Dautres fois, le recrutement se fit par cooptation. Ainsi, Venel fit appel à laide DAumont et de Menuret ; peut-être a-t-il également sollicité la collaboration de Fouquet, Montet et Willermoz. Paris de Meyzieu aida à recruter, à lÉcole royale militaire quil dirigeait, Douchet qui amena, à son tour, Beauzée. Malesherbes, le directeur de la librairie et protecteur officieux de lEncyclopédie aurait également contribué à recruter Venel et Bourgelat. Deux des éditeurs, Le Breton et David, fournirent même quelques articles.

Les autres contributeurs

Les contributeurs sont classés par ordre alphabétique avec leur signature entre parenthèses. Les thèmes généraux couvrant plusieurs articles auxquels un contributeur a œuvré sont en caractères romains, les titres darticles sont en italiques.

A
Planche Économie. Agriculture rustique de lEncyclopédie, vol. I.
B
Planche Œconomie rustique de lEncyclopédie, vol. I.
C
D
Planche Antiquités de lEncyclopédie, vol. I.
E
F
G
K
Planche Art militaire. Exercices. de lEncyclopédie, vol. I.
L
Planche Bourrelier, Bastier. de lEncyclopédie, vol. II.
M
N
Planche Art décrire de lEncyclopédie, vol. II.
O
P
Q
Planche Chainetier de lEncyclopédie, vol. II.
R
S
T
V
W
Y

Les illustrations

Premier volume de planches, 1762.

Louis-Jacques Goussier est recruté en 1747 par DAlembert. Dans un premier temps, Diderot avait demandé à Goussier de redessiner des illustrations préexistantes, comme le traité danatomie de Vésale. Mais, suite à un procès pour plagiat, il devra finalement faire de ses planches une œuvre inédite.

De 1747 à 1760, il effectue un véritable reportage auprès de toutes les corporations : mineurs, forgerons, artistes, etc. Il dessine lui-même plus de 900 planches, soit près dun tiers des 2885 planches.

Louis-Jacques Goussier est le seul dessinateur à être cité dans le Discours préliminaire de lEncyclopédie. Diderot, le présentait comme « celui qui a dessiné tout ce quil y a de bonnes planches dans notre encyclopédie ». Certains, comme lhorloger Ferdinand Berthoud, au vu des trois premiers volumes dillustrations de lEncyclopédie, nhésitent dailleurs pas à qualifier Louis-Jacques Goussier de « troisième auteur » de lEncyclopédie, après Diderot et DAlembert.

Autres partenaires

Claude Sallier

Diderot et d'Alembert lui rendent cet hommage : « Nous sommes principalement sensibles aux obligations que nous avons à M. l'abbé Sallier, Garde de la Bibliotheque du Roi : il nous a permis, avec cette politesse qui lui est naturelle, & qu'animoit encore le plaisir de favoriser une grande entreprise, de choisir dans le riche fonds dont il est dépositaire, tout ce qui pouvoit répandre de la lumiere ou des agrémens sur notre Encyclopédie[14]. »

Signatures des contributeurs

Les articles de lEncyclopédie sont souvent signés dune lettre ou dun signe qui permet didentifier lauteur.

Signe Auteur
* Diderot
dHolbach
a Lenglet Du Fresnoy
A Boucher dArgis
b Venel (voir aussi « B »)
B Cahusac (parfois « b », par erreur)
B.E.R.M[15]. Beauzée (voir aussi « E.R.M. »)
c Pierre Daubenton
C Pestré
d Aumont
D Goussier
D.J. Jaucourt
e Bourgelat
E La Chapelle
E.R.M[16]. Beauzée et Douchet (voir aussi « B.E.R.M. »)
f Villiers
F Dumarsais
g Paul-Joseph Barthez
G Mallet
h Morellet (parfois « H », par erreur dans les volumes 8, 11 et 14)
H Toussaint (voir aussi « h »)
I Louis Jean-Marie Daubenton
K DArgenville
L Tarin
m Jean-Joseph Menuret (parfois « M », par erreur dans les volumes 9 et 10)
M Malouin (voir aussi « m »)
N Urbain de Vandenesse
O D'Alembert
P Blondel
Q Le Blond (parfois « q », par erreur)
R Landois
S Rousseau (parfois « s », par erreur)
T Jean-Baptiste Le Roy
V Eidous
V.D.F. Forbonnais
X Yvon
Y Louis
Z Bellin

Les contributeurs du Supplément à lEncyclopédie

Planche Escrime de lEncyclopédie, vol. III.
A
B
C
Planche Fourbisseur de lEncyclopédie, vol. III.
D
E
  • Flag of Switzerland at Sea Redraw.png Samuel Engel (E.) (1702-1784) (E.) : géographie, pomme de terre
G
H
L
Planche Gainier de lEncyclopédie, vol. III.
M
P
R
S
T
V

Signatures des contributeurs au Supplément

Signe Auteur
C. Claude Courtépée
C.A. Jean-Louis Carra
D.P. Corneille de Pauw
F.D.C. Frédéric de Castillon
b Venel (voir aussi « B »)
G. Frédéric-Emmanuel Grunwald
G.D.L.T. Denis-François Gastelier de La Tour
H.D.G. Albrecht von Haller
J.B. Jean III Bernoulli
J.D.C. Giovanni Francesco Salvemini da Castiglione
L.C. Jean-Louis Castilhon
M.D.L.R. La Rozière
M.M. Hugues Maret
M-y. Montigny
O D'Alembert
o Condorcet
S Rousseau, articles tirés de son Dictionnaire de Musique
T-n. François-Henri Turpin
AA. Auteurs ayant choisi de conserver lanonymat

Notes

  1. Celui- même que Voltaire accabla de plaisanteries à la suite de larrêt rendu sur son réquisitoire du 8 juin 1763 interdisant la pratique de linoculation variolique.
  2. Lettre de Diderot à Le Breton du 12 décembre 1764.
  3. Ibid.
  4. Ibid.
  5. Bien que crédité dans le vol. III « M. ALLARD, qui sapplique à la Physique expérimentale & aux Méchaniques, nous a fourni les modeles de plusieurs machines quil excelle a exécuter, & quelques articles darts. », p. XV, aucune article ne porte sa signature.
  6. Peut-être Louis-Roch-Antoine-Charles Arnauld, dit « Arnauld de Senlis » (1703-1779), gentilhomme ordinaire de la maison du roi. Voir René Bénard, « Un Senlisien », collaborateur de Diderot dans lEncyclopédie : Louis-Roch Antoine Charles Arnauld (1703-1779), dit « Arnauld de Senlis », Bulletin annuel de la Société dhistoire et darchéologie de Senlis, 1954, p. 26-8.
  7. Les éditeurs de lEncyclopédie ne le mentionnent que comme « versé dans les matieres de finance. »
  8. Marmontel décrit, dans ses Mémoires, Genson, maréchal des écuries de la dauphine comme donnant des articles très distingués à lEncyclopédie sur les objets relatifs à son art : « Il avait fait une étude particulière de lanatomie comparée de lhomme et du cheval ; et non seulement pour les maladies, mais pour la nourriture et léducation des chevaux, personne nétait plus instruit. »
  9. La page xliv du volume I annonce que « M. La Bassée a fourni les articles de Passementerie, dont le détail nest bien connu que de ceux qui sen sont particulièrement occupés. »
  10. On ne sait sil sagit de Nicolas (1723-?) ou de son frère ainé Nicolas-François (?-?), gentilshommes lorrains servant dans le régiment de Royal Lorraine.
  11. Soit Philippe-Antoine Magimel (~1724-?) ou un de ses deux fils, Antoine-Édouard (~1692-1772) ou Augustin-Simon (~1730-?), tous trois orfèvres. On sait quil a contribué à lorfèvrerie, mais aucun de ses articles nest signé.
  12. Monnoye envoya un mémoire sur la peinture en cire à Diderot après la publication par ce dernier dun travail sur la question. Diderot décida de linclure dans le volume V de lEncyclopédie.
  13. Goussier aurait rédigé ses articles sur la musique daprès des Mémoires de Thomas. Il est possible quils aient collaboré sur dautres articles de musique de lEncyclopédiecaractérisés par Alfred Richard Oliver comme de bonne qualitéque ceux sur le « diapason » et l’« orgue ».
  14. Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, Discours préliminaire (1751) [1]. Voir aussi : le Placet des Libraires associés au comte d'Argenson (1749) [2] et le Prospectus (1750) [3]
  15. Pour « Beauzée École Royale Militaire », il enseignait.
  16. Pour « École Royale Militaire ».

Bibliographie

Sources

  • (en) Frank Arthur Kafker, « A List of Contributors to Diderots Encyclopedia », French Historical Studies, Vol. 3, No. 1. (Spring, 1963), p. 106-122. [texte intégral]
  • (en) Frank Arthur Kafker, The Encyclopedists as individuals: a biographical dictionary of the authors of the Encyclopédie, Oxford 1988, (ISBN 0-7294-0368-8).
  • (en) Frank Arthur Kafker, The Encyclopedists as a group: a collective biography of the authors of the Encyclopédie, Oxford 1996, (ISBN 0-7294-0521-4).
  • (en) John Lough, The Contributors of the Encyclopédie, Richard N. Schwab / Walter E. Rex, Inventory of Diderots Encyclopédie, t. 7 : Inventory of the plates, with a study of the contributors to the Encyclopédie, Oxford 1984, p. 484517 (ISBN 0-7294-0310-6).

Références

  • Sylvain Auroux, « Diderot encyclopédiste : le langage, le savoir et lêtre du monde », Stanford French Review, Fall 1984, n° 8 (2-3), p. 175-88.
  • Yvon Belaval, « LÉcrivain encyclopédiste », Revue Internationale de Philosophie, 1984, n° 38 (1-2 [148-149]), p. 11-23.
  • Anastasios Brenner, « La Notion de révolution scientifique selon les encyclopédistes », Kairos, 2001, n° 18, p. 25-35.
  • Jean-Daniel Candaux, « Un Auteur (et même deux) pour Idée, Induction, Probabilité : Monsieur de Lubières encyclopédiste », Recherches sur Diderot et sur lEncyclopédie, oct 1993, n° 15, p. 71-96.
  • Paolo Casini, « Progrès de la raison et progrès des sciences chez les Encyclopédistes », LHistoire au dix-huitième siècle, Aix-en-Provence, EDISUD, 1980, p. 117-33.
  • Alain Cernuschi, « Quand redire cest faire : épigraphes et citations latines chez quelques encyclopédistes », Études de Lettres, 1999, n° 2, p. 123-34.
  • Anne-Marie Chouillet, « Un Voyage dItalie manqué ou Trois encyclopédistes réunis », Recherches sur Diderot et sur lEncyclopédie, oct. 1994, n° 17, p. 9-53.
  • Anne-Marie Chouillet, « Vocabulaire politique de Diderot et de quelques encyclopédistes », Les Lumières en Hongrie, en Europe centrale et en Europe orientale, Budapest, Akadémiai Kiadó, 1981, p. 97-110.
  • Robert Darnton, « Les Encyclopédistes et la police », Recherches sur Diderot et sur lEncyclopédie, oct. 1986, n° 1, p. 94-109.
  • Marie-Thérèse Inguenaud, « Nicolas-Antoine Boullanger, encyclopédiste et ingénieur des Ponts et chaussées », Revue dHistoire Littéraire de la France, sept-oct 1996, n° 96 (5), p. 990-1012.
  • Frank A. Kafker, « Les Encyclopédistes et la Terreur », Revue dHistoire moderne & contemporaine, 1967, n° 14, p. 284-295.
  • (en) Frank Arthur Kafker, The Encyclopedists and the French Revolution, Columbia University, 1961, University Microfilms, Inc. Ann Arbor, Michigan.
  • Georges Lapassade, « Rousseau et les Encyclopédistes », Les Intellectuels : la pensée anticipatrice, Paris, UGE, « Coll. 10/18 : Arguments 3 », 1978, p. 47-71.
  • John Morley, Diderot and the Encyclopædists, London, Mac-Millan & Co, 1886.
  • François J.-L. Mouret, « Entre vers et prose : ou, les Encyclopédistes sinterrogent », Neohelicon, 1974, n° 2 (3-4), p. 373-84.
  • Antoine Picon, « Gestes ouvriers, opérations et processus techniques : la vision du travail des encyclopédistes », Recherches sur Diderot et sur lEncyclopédie, oct 1992, n° 13, p. 131-47.
  • Agnès Raymond, « Le Problème de la population chez les Encyclopédistes », Studies on Voltaire and the Eighteenth Century Genève, Inst. & Musée Voltaire, n° 1963, p. 1379-88.
  • George B. Watts, « LEncyclopédie et les encyclopédistes », South Atlantic Bulletin, May 1951, n° 17 (1), p. 14.

Liens externes

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  • ENCYCLOPÉDISTE — n. m. Auteur, écrivain qui fait, qui a fait une encyclopédie. Il se dit particulièrement de Ceux qui travaillèrent à l’Encyclopédie entreprise par Diderot et d’Alembert …   Dictionnaire de l'Academie Francaise, 8eme edition (1935)

  • Michel Malherbe (encyclopédiste) — Pour les articles homonymes, voir Malherbe et Michel Malherbe. Michel Malherbe (né en 1930) est un encyclopédiste français. Biographie Michel Malherbe est polytechnicien (promotion 1950) et ingénieur général des Ponts et Chaussées (promotion… …   Wikipédia en Français

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