- Acupuncture
-
L’acupuncture et la moxibustion de la médecine traditionnelle chinoise * Patrimoine culturel immatériel
de l’humanité
Pays * Chine Région * Asie et Pacifique Liste Liste représentative Fiche 00425 Année d’inscription 2010 modifier L’acupuncture[1] est une des branches de la médecine traditionnelle chinoise, basée sur l’implantation et la manipulation de fines aiguilles en divers points du corps à des fins thérapeutiques.
L'acupuncture traditionnelle se base sur des concepts pré-scientifiques et vitalistes[2] en élaborant son raisonnement diagnostic et thérapeutique sur une vision énergétique taoïste de l'homme et de l'univers : l'homme, microcosme, organisé à l'image du macrocosme universel, s'en trouve donc soumis aux mêmes règles, qui devront inspirer son mode de vie, et serviront de trame à l'élaboration de l'acte médical.[réf. nécessaire]
L'acupuncture ne semble pas avoir d'effet thérapeutique spécifique (autres que placébo) mais peut présenter des effets secondaires dangereux dans quelques cas[3].
L'acupuncture a été inscrite au patrimoine culturel immatériel de l'humanité de l'UNESCO le 16 novembre 2010[4].
Étymologie
Le terme chinois usuel 针灸 (zhēnjiǔ) désigne à la fois l’acupuncture et la moxibustion.
Le terme latin « acupunctura » a été forgé au XVIIe siècle par un médecin hollandais ayant séjourné au Japon, dénommé Willem ten Rhyne, à partir du latin acus, « aiguille » et pungere, « piquer »[5]. C'est de ce terme latin que dérive les termes français et anglais « acupuncture » ou le terme allemand « Akupunktur ».
Histoire
Antiquité non chinoise
En Inde, l'utilisation de l'acupuncture est mentionnée il y a environ 5 000 ans dans l'Ayurveda (traité de médecine ayurvédique) et elle reste utilisée de nos jours en médecine traditionnelle indienne.
Plus d’un millénaire avant la Chine, on trouve en Égypte antique une description de conduits parcourant le corps et transportant divers fluides (sang, eau, air, mucus...). Les ruptures d’équilibre entre ces fluides étaient supposées être la cause de maladies. Aux alentours de 1534 av. J.-C., le papyrus Ebers (Eber 854a), visible au British Museum, donne une représentation de canaux (appelés metu) dans lesquels circulent divers fluides[6]
- "Il y a quatre vaisseaux dans les narines, deux donnent du mucus, deux donnent du sang.(…) Il y a quatre vaisseaux pour le foie ; ce sont eux qui donnent l’humeur et l’air, qui ensuite causent toutes les maladies qui surviennent en lui par la surcharge de sang"
Par ailleurs, une équipe scientifique de l'Université de Graz a découvert que Ötzi, l'être humain congelé et déshydraté découvert dans un glacier à la frontière entre l'Italie et l'Autriche, arborait des tatouages en forme de traits se rapprochant des points d'acupuncture. Neuf tatouages ont pu être reconnus et identifiés comme des points d'acupuncture[7].
Premières traces de l'acupuncture chinoise
Les Chinois ont l’habitude de considérer que la valeur d’une pratique culturelle se juge à son ancienneté. Se placer sous l’autorité d’un maître ancien, fut-il mythique, ou d’une tradition de plus de 5000 ans, est le garant du sérieux et de la respectabilité de la démarche. « Sans fouler de traces, on ne saurait parvenir jusque dans la pièce » dit le Maître (Entretiens XI, 19). Le penseur chinois revendique donc ouvertement une tutelle et fuit tout ce qui pourrait ressembler à l’autonomie de pensée chère aux philosophes européens.
Le désir d’inscrire l’acupuncture dans une filiation très ancienne a fait considérer que l’existence d’instruments affûtés à l’âge de pierre[8] ou d’aiguilles d’os ou de bambou sous les Zhou (-1045 → -256) sont des preuves de l’ancienneté de cette pratique même si ces aiguilles ne servaient qu’à tenir les cheveux ou à drainer le pus des abcès[9],[10],[11]
La découverte en 1973 de 14 documents médicaux dans une tombe nouvellement fouillée à Mawangdui 马王堆 dans le Hunan a permis de complètement revoir l’histoire de la médecine chinoise. Actuellement les spécialistes[9],[12],[10] de ces textes établissent la chronologie suivante :
- En 168 avant notre ère, époque de fermeture de la tombe de Mawangdui, aucune technique d’acupuncture n’était connue. Les textes de ces tombes montrent clairement que les traits typiques de la thérapeutique chinoise n’étaient pas encore établis sous les Qin (-221,-206) et le début des Han. En effet, s'ils décrivent les trajets des conduits à la surface de la peau et l'usage de la moxibustion, ils ne mentionnent jamais l'usage d'aiguilles d'acupuncture.
- La première référence à l’acupuncture clairement datée se trouve dans "les mémoires historiques" (le Shiji) de Sima Qian (-145, -87) compilée en 90 av. J.-C.. Dans cet ouvrage, l’auteur décrit un médecin du nom de Chunyu Yi (-216, -150) accusé de mauvaise pratique thérapeutique pour avoir implanté des aiguilles sur des patients. Dans deux procès, en -167 et – 154, le médecin se voit obligé de démontrer l’intérêt thérapeutique de l’acupuncture à une époque où cette technique devait tout juste commencer à se répandre. On pourrait donc dater la naissance de l’acupuncture au milieu du second siècle avant notre ère. Elle s’imposera ensuite peu à peu comme la thérapeutique dominante de la médecine des correspondances systématiques.
- Le Huangdi Nei Jing 皇帝内经, l’ouvrage de référence sur l’acupuncture, les massages, la gymnastique et les drogues thérapeutiques est donc en partie postérieur. Les textes sont hétérogènes, certaines parties pouvant dater de la fin des Royaumes combattants (-500 à -220) et d’autres du premier siècle avant notre ère. De toutes manières, il n’en existe pas de copie de l’époque Han et toutes les versions qui nous sont parvenues ont subi de nombreuses révisions aux cours des siècles.
- Le Nanjing 难经, « le Classique des difficultés » unifie les points de vue disparates et parfois incohérents du Huangdi neijing. L’ouvrage, composé entre le Ier et le IIIe siècle, expose méthodiquement le système conceptuel des correspondances systématiques sur lequel repose depuis environ deux millénaires la médecine traditionnelle chinoise.
Arrivée en Europe
L'acupuncture aurait été introduite en Europe au XVIIe siècle par Willem Ten Rhyne, médecin hollandais de la Compagnie des Indes (1679) qui l'aurait découverte à Nagasaki au Japon où il séjourna pendant deux ans, ainsi que par Kæmpfer. Un siècle plus tard, Dujardin et Vicq d'Azyr relatent le procédé dans leurs ouvrages respectifs. Cependant, il semble que ce soit Louis Berlioz, père du compositeur qui, le premier, en ait tenté la pratique en France (1810), imité ensuite par de nombreux médecins. À partir de 1853, le consul Dabry participe à sa diffusion en Europe, mais ce n'est vraiment qu'à partir de 1927 qu'elle va devenir populaire grâce aux travaux du sinologue George Soulié de Morant[13].
Époque industrielle
L'acupuncture fut interdite en 1822 par l'empereur chinois et supprimée du programme du Collège médical impérial. Mais elle survivra.
Mao Zedong essaiera lui aussi d'éliminer cette pratique - à cause de ses fondements taoïstes incompatibles avec l'idéologie marxiste - avant de la réhabiliter.De nos jours, l'acupuncture occupe en Chine une large place dans la médecine pour un vaste éventail de pathologies[8], notamment dans les hôpitaux dont certains se sont vus transformés en hauts lieux touristiques[14]. De colossales expériences ont été entreprises, pas toujours en accord avec les principes traditionnels orthodoxes, aboutissant à la multiplication des points situés hors méridiens, et à l'avènement de nouvelles techniques telles que l'analgésie[15] par acupuncture.
Taïwan, où ont pu trouver refuge ceux des maîtres acupuncteurs qui ont échappé aux purges de Mao lors de son arrivée au pouvoir, reste un des hauts-lieux de l'acupuncture traditionnelle.
Un consul français en Chine, George Soulié de Morant (1878-1955), étudia l'acupuncture durant son long séjour dans l'Empire du Milieu, et publia lors de son retour en France un imposant traité qui fait toujours référence de nos jours[16].
Théorie traditionnelle
Selon la tradition chinoise, l'être vivant, et ici plus particulièrement l'homme, est une organisation résultant de la combinaison de matière - le corps matériel ou physique - de nature yīn, et d'énergie - qui anime la matière - de nature yáng. L'équilibre harmonieux entre ces deux composants conditionne l'état de santé. Les perturbations de cet équilibre sont responsables de la maladie. Toute perturbation de nature à rompre cet équilibre affecte d'abord préférentiellement l'énergie. Par exemple, un excès de yáng pourra générer une douleur soudaine, une inflammation, des spasmes, un mal de tête ou encore une augmentation de la tension. Un excès de yīn pourra se traduire par des douleurs diffuses, une sensation de froid, de la rétention d'eau ou une grande fatigue.
L'énergie (Qi) est mouvement et sa perturbation principale sera l'entrave au mouvement : le blocage. L'énergie bloquée en une région du corps matériel s'accumule en amont du blocage, alors que les régions en aval du blocage vont se trouver en déficit énergétique. En présence d'un état de pathologie ainsi décrit, l'acupuncteur va établir son diagnostic en recherchant les niveaux auxquels l'énergie est bloquée, et quelle est la raison du blocage. Il va ensuite appliquer son traitement en levant le blocage et en corrigeant, si cela se peut, la raison de ce blocage. L'aiguille, entre autres moyens, va lui permettre de diriger le cours des énergies.
L'énergie circule notamment le long de conduits appelés méridiens, et, à partir de ces méridiens, se répand dans tout le corps pour insuffler son principe vitalisant (yáng) à l'ensemble des constituants de l'organisme. Elle a une certaine correspondance avec le sang, qui, lui-même, circule dans des conduits (vaisseaux) et se répand dans tout le corps pour l'irriguer de son principe yīn.
En outre, il y a plusieurs énergies, chacune ayant sa spécialité ; outre les méridiens principaux, il y a encore une foule de méridiens aux fonctions diverses ; l'équilibre de l'organisme humain doit toujours être évalué relativement à celui de son environnement, et de cycles qui vont en rythmer l'évolution, cycles avec lesquels il devra rester en harmonie et dont les correspondances matérielles (les cinq éléments) vont servir de repère à l'acupuncteur pour établir son diagnostic et son traitement, en fonction de règles subtiles qui trouvent leur origine dans le taoïsme.
Les points
Les méridiens principaux sont parsemés de points qui sont autant de zones stratégiques. Contrairement à ce que s'imagine habituellement le profane, ces points n'ont pas en eux de vertu thérapeutique spécifique. C'est-à-dire qu'il n'y a pas un point du sommeil, un point de l'angine, de la douleur dentaire ou de la colique abdominale. Les points permettent, ainsi que précisé plus haut, d'influer sur le cours des énergies.
Les points les plus importants pour le traitement des énergies des méridiens par l'aiguille sont ceux situés près des extrémités. Il est facile de s'assurer de la localisation d'un point : l'implantation de l'aiguille dans la peau est en principe indolore : le simple contact de la pointe de l'aiguille n'est pas ressenti quand on est précisément dans le point, alors qu'il l'est un ou deux millimètres plus loin.
Traditionnellement, on compte 360 points répartis sur les méridiens qui parcourent toute la surface du corps. Cependant, d'autres points ont par la suite été identifiés et, selon le modèle utilisé, on peut trouver plus de 2 000 points.
Les méridiens
Méridien (médecine traditionnelle chinoise)
Les méridiens principaux sont au nombre de 12. Ils débutent (ou se terminent) à l'extrémité d'un doigt (ou d'un orteil). Conformément au cours d'un fleuve, dont ils sont la correspondance sur le corps, ils grossissent depuis leur source (extrémité d'un doigt) vers le centre du corps. Ils disposent de nombreux affluents, ou méridiens secondaires, et nourrissent de leur énergie la chair, les muscles, les organes internes et la totalité du corps.
Les lignes médianes du corps sont parcourues par deux méridiens particuliers, l'un antérieur dit « conception », l'autre postérieur dit « gouverneur ». Les méridiens constituent donc les voies par lesquelles l'organisme reçoit cette énergie, qui peut être apport nutritif, apport d'informations (notamment d'origine extérieure) mais aussi portes d'entrée pour certaines maladies.
Les six énergies climatiques
Elles sont : Taé Yang (Tai Yang), Chao Yang (Shao Yang), Yang Ming, Taé Yin (Tai Yin), Chao Yin (Shao Yin), Tsiué Yin (Jue Yin)[17]. Elles correspondent à un climat particulier.
Les Entités psychoviscérales (BenShen)
L'étude des BenShen[18] est très complexe et nécessite une compréhension approfondie de la physiologie médicale chinoise et la psychologie traditionnelle chinoise. Pour saisir pleinement ces concepts, il est recommandé de lire des ouvrages comme ceux de Jerry Alan Johnson, dont vous trouverez une référence plus bas. Voici tout de même un très bref aperçu.
On peut les classer dans les cinq éléments : Bois, le Roun (Houn) ; Feu, le Chen (Shen) ; Terre, le I et le Si (Yi) ; Métal, le Pro (Po) ; Eau, le Tche (Zhi)[17];
Ces cinq entités représentent des phases fondamentales du Shen (l'esprit) :
- Le Shen est l'ensemble des activités mentales qui résident au cœur[18]. Shen désigne aussi les activités mentales spécifiques du cœur. Ce concept réfère entre autres à la conscience, la mémoire, la pensée et le sommeil.
- Po est l'équivalent Yin du Hun. En français, on s'y réfère sous le nom d'âme corporelle. Le Po met en place les bases matérielles nécessaires à la vie, particulièrement durant la grossesse, où une partie du Po de la mère est « transférée » à son enfant. Ce concept réfère entre autres choses au sentiments, aux sensations, à l'instinct, à la respiration.
- Hun est l'équivalent Yang du Po. En français, on s'y réfère sous le nom d'âme éthérée. Le Hun survit au corps à la mort et retourne alors à l'état d'énergie subtile et immatérielle. On l'attribue entre autres à la faculté de donner un sens à sa vie, à la capacité de prendre des décisions en accord avec son « moi » profond.
- Yi pourrait être traduit par « la pensée ». C'est elle qui code et décode ce que nous assimilons au cours de notre vie. Le Yi est particulièrement sollicité lors d'études, d'efforts de concentration ou de mémorisation[18].
- Le Zhi pourrait être traduit par « la volonté ». Il permet la persévérance, la motivation. Le Zhi permet à un engagement, à une action, de perdurer dans le temps. Il permet en outre d'utiliser le langage de Yi, et de l'appliquer à la vie quotidienne.
Évaluation scientifique
Du fait des progrès scientifiques, il est assez difficile d'échafauder une théorie moderne rationnelle de cette pratique traditionnelle basée sur des éléments traditionnels irrationnels. Toutefois, il est possible de démontrer qu'apporter de l'attention joue sur l'état général de la personne, même si cela ne constitue pas réellement un acte médical pour certains. La pertinence des points de la théorie traditionnelle peut également être évaluée de façon rigoureuse. À titre d'illustration, une aiguille d'acupuncture insérée près de l'articulation du genou d'une souris multiplie par 24 le taux d'adénosine dans les tissus proches de cette zone[19].
Effets physiologiques
Le concept de méridien est un concept empirique, établi à une époque où l'on ne connaissait pas ou peu le fonctionnement de l'organisme. Le corps est parcouru de réseaux permettant la distribution des informations (système nerveux) et des produits nécessaires au fonctionnement des cellules (notamment circulation sanguine) ; du point de vue de la médecine occidentale moderne, la notion de méridien a donc pu être une compréhension intuitive de cette distribution à partir d'organes vitaux - les textes fondateurs de la médecine traditionnelle chinoise expliquent cependant les concepts de méridiens et de qi sous des paradigmes qui sont différents de ceux de la médecine occidentale, comprenant donc d'autres concepts (triple réchauffeur, shen, etc. qui sont ignorés en médecine occidentale).
Certaines pressions à travers la peau induisent des actions réflexes, et la palpation à travers la peau fait partie de la démarche diagnostique (par exemple prise du pouls, palpation des ganglions). Il serait donc séduisant de voir l'acupuncture comme une découverte empirique de certains de ces phénomènes.[réf. nécessaire]
Mise en évidence des méridiens
- À la fin du XXe siècle, des études dirigées par le Dr. J.E.H. Niboyet ont mis en évidence une diminution de la résistivité électrique de la peau au niveau du point d'acupuncture[20].
- En novembre 1985, une mystification a été mise en œuvre afin de démontrer un effet de l'acupuncture : les docteurs Darras, Albarède et de Vernejoul ont prétendu avoir visualisé un méridien grâce à un isotope radioactif[21]. La publication de leur découverte a coïncidé avec la sortie d'un livre de vulgarisation sur l'acupuncture par les mêmes auteurs. Le magazine Science et Vie fut un des seuls journaux grand public de l'époque à critiquer la méthodologie[22]. Les conclusions ont été contredites en 1988 par le professeur Lazorthes[23], qui a reproduit la même expérience en suivant un protocole rigoureux et qui a démontré que la migration du marqueur suivait un trajet veineux : les conclusions de 1985 sur l'existence de méridiens étaient donc erronées[24].
- En 2005, en Allemagne, les auteurs d'études scientifiques[25] utilisant la thermographie dermique, montrent que l'application d'une source de chaleur sur les points d'acupuncture se traduit par une diffusion spécifique privilégiée sur des trajets correspondant aux trajets traditionnels des méridiens. Ces études doivent maintenant être analysées par la communauté scientifique avant d'être considérées comme valides.
Jusqu'à présent, aucune étude reconnue internationalement par la communauté scientifique n'a pu apporter d'élément qui étayerait de façon entière la thèse de l'existence des méridiens.
Hypothèses neuro-hormonales du mode d'action de l'acupuncture
- De 1977 à 2001, des études suggèrent que l'action analgésique de l'acupuncture est liée à la production d'endorphines dans le cerveau. Cet effet peut être mis en évidence en bloquant leur action grâce à une molécule, la naloxone: administrée au patient, elle réduit l'analgésie liée à la morphine, et la sensation douloureuse est alors majorée chez le patient. Quand la naloxone est administrée à un patient sous acupuncture, l'effet analgésique est aussi supprimé[26],[27],[28],[29].
- En 1978, une étude réalisée sur des singes en enregistrant l'activité neuronale de leur thalamus a montré que l'effet analgésique de l'acupuncture durait plus d'une heure[30].
- Des études suggèrent en 2005 et 2006 que les sites d'action de l'analgésie provoquée par l'acupuncture incluent le thalamus, grâce à l'utilisation de l'IRMf (Imagerie par résonance magnétique fonctionnelle)[32] et la TEP (Tomographie par émission de positons)[33], des techniques d'imagerie cérébrale[34], et l'observation de l'activité du cortex cérébral qui montrent une action inhibitrice du stimulus lié à l'acupuncture[35].
- En 2007, on a constaté que l'acupuncture augmentait les taux de monoxyde d'azote dans les régions traitées, provoquant un accroissement local de la circulation sanguine[36],[37].
- En 2010, on mesure chez la souris une forte teneur en adénosine (un antalgique sécrété par certaines cellules) dans la zone piquée par une aiguille, qui coïncide avec une diminution importante de la souffrance pour deux tiers des souris traitées[38]. Des séances d'acupuncture de trente minutes sur des souris ont multiplié leur taux d'adénosine par vingt-quatre.
- En 2010, l'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle a mis en évidence une différence neurophysiologique entre l'effet antalgique d'un placebo et celui de l'acupuncture, chez l'humain. Le véritable traitement d'acupuncture activait des régions associées à la douleur[39], mais pas le placebo.
Efficacité clinique
L'efficacité clinique de l'acupuncture est en cours d'évaluation. En raison de la complexité du fonctionnement de l'organisme et des biais humains inhérents à toute expérimentation, l'efficacité d'une méthode thérapeutique ne peut être établie que par des études cliniques, utilisant notamment des méthodes statistiques et la comparaison avec l'effet placebo. Ces études doivent être réalisées en double aveugle. Les études disponibles sont soit une comparaison acupuncture contre acupuncture simulée, soit une comparaison acupuncture contre traitement conventionnel.
Acupuncture et acupuncture simulée
Une méthodologie est de comparer l'action de l'acupuncture traditionnelle (sur les méridiens classiques) à celle d'une acupuncture simulée (pour écarter un éventuel effet placébo) où les aiguilles sont positionnées ailleurs que sur ces mêmes méridiens.
Les études montrent des résultats partagés avec une efficacité parfois comparable des deux techniques, tant dans les migraines[40] que dans les lombalgies chroniques[41],[42]. De même, une étude comparative sur les nausées causées par la radiothérapie anticancéreuse sur une cohorte de 215 personnes montre que les résultats sont identiques entre un groupe réellement soumis à l'acupuncture et un groupe qui croit l'être alors que les aiguilles se rétractent et ne transpercent pas la peau[43].
Acupuncture comparée au traitement conventionnel
Il est possible de comparer l'acupuncture à un traitement conventionnel (mais il ne s'agit alors plus d'une étude randomisée en double aveugle).
Dans une étude allemande de 2007 portant sur une cohorte de 1162 patients[44], l'implantation aléatoire d'aiguilles (sans tenir compte des méridiens traditionnels) améliore significativement l'état du patient par rapport aux traitements conventionnels (amélioration supérieure de 75 %), ce qui permet au professeur Heins Endres, co-directeur allemand de cette étude, de dire que « l'acupuncture pour les lombalgies est extrêmement prometteuse ». Cependant, les effets physiologiques peuvent être dus à un effet physiologique de l'insertion des aiguilles et non à l'acte d'acupuncture lui-même[45]. Des médecins se sont exprimés en faveur de l'acupuncture à l'issue de cette expérience : c'est le cas de Briar Berman, directeur de l'université du Maryland[46], et de James Young[47], du centre médical de l'université de Chicago. « La supériorité des deux formes d’acupuncture suggère un mode d’action commun, explique le docteur Haake. Ces thérapies agissent probablement sur la génération de la douleur ou sur sa transmission par le système nerveux central. En tout cas, ce mode d’action est plus efficace que les traitements conventionnels. »
Risques
L'acupuncture est une technique délicate et toute mauvaise pratique, comme pour toute intervention médicale ou paramédicale, peut avoir des effets nocifs. C'est le cas par exemple si les aiguilles ne sont pas stériles, inadaptées ou appliquées dans des zones sensibles. Certains praticiens ne recourant pas à la stérilisation (ou utilisant des stérilisations « alternatives ») peuvent transmettre des infections entre les patients, de la même façon qu'avec des aiguilles de seringues si elles étaient utilisées plusieurs fois. En Occident, pour prévenir ce risque on utilise en général des lots d'aiguilles à usage unique. Au Québec, tous les acupuncteurs sont soumis à une réglementation les obligeant à n'utiliser que des aiguilles à usage unique, ce qui réduit à un taux presque nul tout risque d'infection. Les normes ne sont pas les mêmes dans tous les endroits du globe.
En Europe les directives 93/42/CEE et s. imposent l'usage unique d'aiguilles stérilisées. En France le Code de la Santé Publique renforce cette obligation pour les médecins.
Diplômes et formations
En France, il existe deux diplômes inter-universitaires (DIU) d'acupuncture, destinés aux médecins (DIU d'acupuncture générale) et aux sages-femmes (DIU d'acupuncture obstétricale), tous deux d'une durée de trois ans. De plus, une capacité en acupuncture a été officiellement créée en 2008.
Le DIU d'acupuncture générale est enseigné au sein de sept facultés de médecine : Aix-Marseille 2, Montpellier 1, Nantes, Paris XIII, Bordeaux 2, Lyon 1, Strasbourg I ; celui d'acupuncture obstétricale l'est au sein de quatre universités de médecine : Paris XIII, Strasbourg 1, Montpellier 1 et Rouen.
Il faut également mentionner les nouveaux diplômes universitaires de médecine chinoise de la Faculté de médecine de Montpellier[48] qui permettent plusieurs parcours, dont l'acupuncture[49]. La particularité de ces diplômes d'université de troisième cycle est qu'ils sont non seulement ouverts aux professions médicales et paramédicales mais également à un public plus élargi de chercheurs, étudiants et professionnels concernés par ces matières.
En Chine, les zhongyi xueyuan 中醫學院 [instituts de médecine chinoise] et les zhongyiyao daxue 中醫藥大學 [universités de médecine et de pharmacie chinoise] forment les étudiants aux grades de xueshi 學士 (5 ans), puis, après un concours et trois années supplémentaires sanctionnées par un examen et la soutenance d’un travail de recherche dans une spécialité, au shuoshi 碩士 et, après un nouveau concours suivi de trois autres années d’études et une seconde thèse, au boshi 博士 qui conclut donc onze années d’études universitaires. Ce cursus est indépendant mais analogue en durée et en niveau de diplômes à celui qui existe en médecine occidentale. La Chine a donc deux systèmes parallèles de médecines officielles : médecine chinoise et médecine occidentale. Chacun dispose de ses propres facultés, hôpitaux affiliés et instituts de recherche. Les étudiants accèdent à l'une ou l'autre de ces deux filières aussitôt après leurs études secondaires[50]. Il est à noter que l'acupuncture ne constitue qu'une matière au sein de la formation de médecine chinoise et qu'à la différence de ce qui s'est transmis en France, elle ne représente qu'une petite partie de l'enseignement et de la pratique et de la médecine chinoise, la pharmacopée traditionnelle étant la principale branche thérapeutique de cette discipline.
Plusieurs écoles en France proposent un enseignement en coopération ou non avec des universités chinoises (Pékin, Shanghai, Tianjin, Chengdu...) ouvert à tous, médecins ou non.
Au Québec, le Cégep de Rosemont qui fait office de référence, propose un programme de formation délivrant le titre d'acupuncteur.
Exercice de l'acupuncture
En France, l'acupuncture ne peut être exercée légalement que par un docteur en médecine[51], une sage-femme ou un chirurgien dentiste mais depuis près de 30 ans la jurisprudence permet à tout thérapeute (médecin ou non) d'exercer cette pratique[réf. nécessaire]. L'acupuncture n'est pas une spécialité mais une « orientation », qu'il est loisible de déclarer, sans aucun contrôle. Dans d'autres pays de l'Union européenne, la législation accorde un statut légal à l'acupuncture, ainsi qu'à d'autres pratiques non-conventionnelles. Une résolution recommandant la généralisation de ce type de statut a été adoptée par le parlement européen, mais elle n'a aucun caractère contraignant[51].
Au Québec, il existe un ordre des acupuncteurs qui délivre l'autorisation d'exercer. Il est nécessaire d'avoir suivi un programme de formation identique à celui du Collège de Rosemont, financé par le Ministère de l'Éducation du Québec, qui s'adresse à tout public, médecin ou non. Plusieurs régimes d'assurances privés et publics québécois couvrent d'ailleurs les frais d'acupuncture jusqu'à concurrence d'un montant maximum par année.
Indication thérapeutique selon l'acupuncture occidentale
Selon l’American Academy of Medical Acupuncture (2004), l'acupuncture peut être considérée comme une thérapie complémentaire pour les pathologies suivantes[52]. Ces indications sont basées sur une expérience clinique et ne sont pas toujours contrôlées par des recherches cliniques. Les astérisques * indiquent que l'Organisation Mondiale de la Santé valide ces indications dans sa publication Acupuncture: Review and Analysis of Reports on Controlled Clinical Trial[53].
- distension abdominale / flatulences *
- contrôle de douleurs aiguës et chroniques *
- sinusites allergiques *
- anesthésie pour les patients à haut risque ou patients ayant un historique d'effets indésirables aux anesthésiques
- anxiété, attaques de panique *
- arthrite / arthrose *
- douleurs thoraciques atypiques
- bursite, tendinite, syndrome du canal carpien *
- troubles gastro-intestinaux fonctionnels (nausées et vomissements, spasmes œsophagiens, hyperacidité, côlon irritable) * [54]
- syndromes du col de l'utérus et du rachis lombaire *
- constipation, diarrhée *
- toux avec contre-indications médicamenteuses *
- désintoxication (drogues) *
- dysménorrhée, douleurs pelviennes *
- douleurs d'épaule *
- céphalées (migraines et tensions), vertiges (maladie de Menière), acouphènes *
- palpitations idiopathique, tachycardie sinusale
- maîtrise de la douleur, de l'œdème, renforcement de processus de guérison en cas de fractures
- spasmes musculaires, tremblements, les tics, les contractures *
- névralgies (trijumeau, zona, postzostérienne douleur, autres)
- paresthésie *
- hoquet persistant *
- douleurs de membres fantômes
- fasciite plantaire *
- iléus post-traumatique et post-opératoire *
- syndrome prémenstruel (Certains auteurs restent très sceptiques quant à l'efficacité de l'acupuncture dans ce cas[55] ; des expériences en acupression, forme de traitement traditionnel proche de l'acupuncture, auraient validé au contraire l'efficacité des points d'acupuncture pour cette indication[56],[57]
- certaines dermatoses (urticaire, prurit, eczéma, psoriasis)
- séquelles d'accident vasculaire cérébral (aphasie, hémiplégie) *
- handicapés moteurs du septième nerf crânien (nerf facial)
- hyperthermie sévère
- entorses et contusions
- bruxisme *
- incontinence urinaire, rétention (neurogène, spastique, les effets indésirables de médicaments) *
D'autres sources préconisent l'utilisation de l'acupuncture pour la stérilité, dans le cadre de la fécondation in vitro. L'acupuncture pourrait améliorer sensiblement le taux de succès des FIV[58]. Elle est utilisée dans certains pays anglophones dont les États-Unis.
Variantes et autres branches de la médecine traditionnelle chinoise
Il existe de multiples variantes plus ou moins récentes de l'acupuncture et plus ou moins éloignées de ses principes, dont la microponcture, la manupuncture, la digitopuncture, La luminopuncutre, la luxopuncture et la moxibustion.
Moxibustion
Elle fait partie de l'arsenal thérapeutique traditionnel de la médecine chinoise et est enseignée au même titre que l'acupuncture dans les facultés de médecine chinoise en Chine. Il est indiqué dans le cursus de plusieurs écoles de médecines chinoise jumelées aux universités chinoises que l'ordre décroissant dans la puissance de traitement est: 1 pharmacopée (la faculté de Pékin propose une dizaine de cours de pharmacopée pour un seul d'acupuncture/moxibustion) [59] 2 acupuncture et moxibustion (针灸 zhēnjiǔ litt. piquer et chauffer au moxa) 3 massage (推拿 tui na litt. pousser et attraper) La moxibustion est une méthode qui utilise le plus souvent pour chauffer les points un cigare d'armoise (à cause de sa lente combustion) appelé moxa[60]. Elle est enseignée en Chine toujours conjointement à l'acupuncture, l'expression consacrée pour définir cette dernière signifiant acupuncture-moxibustion (针灸 zhēnjiǔ) Certains pensent pouvoir produire les mêmes effets grâce à un système de ventouses et de massages.[réf. nécessaire]
Acupression (acupuncture sans aiguille) et tui-na
L’acupression dérive de l'acupuncture. Elle est souvent surnommée « acupuncture sans aiguille ». On utilise la pression du doigt, du coude, du pied, etc. selon l'effet désiré sur le point d'acupuncture. Cette pratique est très répandue en Asie.
Le shiatsu, qui en est une branche, est une médecine officielle au Japon. Le Shiatsu est une des 8 approches alternatives désignées, dans la résolution A4-0075/97 du Parlement Européen votée le 29 mai 1997, et reconnues par l'OMS en tant que « médecine non conventionnelle digne d'intérêt ».
L'acupression se pratique sur soi-même (exemple : Do in) ou sur une autre personne. La formation en Asie, universitaire, dure 3 ans. Dans les pays où ce métier n'est pas régulé par l'État, l'acupression peut être pratiquée sans formation particulière.
Le tui-na est par contre une branche à part entière de la médecine chinoise, enseignée dans les facultés de médecine chinoise en Chine et partiellement dans les écoles française affiliées aux universités chinoises. Elle comprend l'utilisation des points d'acupuncture en massage suivant plusieurs types de stimulation.
L'acupuncture au laser
Utilisé moins couramment dans la pratique de l'acupuncture, le laser permet de stimuler un point d'acupuncture par la chaleur chez des personnes très jeunes ou sensibles[61]. Ce procédé possède plusieurs avantages : il est peu coûteux, totalement indolore et ne laisse aucune marque. Les effets provoqués sont sensiblement les mêmes que ceux attendus par l'acupuncture traditionnelle (soulagement de la douleur, résorption d'une inflammation, accélération du processus de régénération des tissus etc.).[réf. nécessaire]
Il est utilisé de la même façon que les aiguilles et il en existe plusieurs modèles dont les caractéristiques sont différentes.
La thérapie laser est de plus en plus courante[réf. nécessaire] et s'applique maintenant à des personnes de tous âges. Cependant, ces applications grandissant, son coût suit le même chemin.
Citations
- Dans les dix dernières années, les progrès de l’imagerie du cerveau en action ont démontré que la stimulation par les fines aiguilles d’acupuncture contrôle directement des régions clés du cerveau émotionnel. Une séance d’acupuncture aurait une influence directe sur l’équilibre entre les deux branches du système nerveux autonome. Elle augmenterait l’activité du parasympathique, le frein de la physiologie, aux dépens de l’activité du système sympathique, l’accélérateur. Elle favoriserait la cohérence du rythme cardiaque et de façon plus générale, permettrait de ramener le système à l’équilibre. David Servan-schreiber "Guérir" (2004).
Notes et références
- L'orthographe « acuponcture » a été autorisée en France, mais ne l'est pas dans l'intégralité des pays francophones.
- http://www.sciencedirect.com/science/article/B6T0K-52FVP9K-2/2/ab8e21d6ce8e43ac5ab7d5f156b33ec7) Harriet Hall, Acupuncture's claims punctured: Not proven effective for pain, not harmless, PAIN, Volume 152, Issue 4, April 2011, Pages 711-712, ISSN 0304-3959, DOI: 10.1016/j.pain.2011.01.039. (
- http://www.sciencedirect.com/science/article/B6T0K-52FVP9K-3/2/41caa1c462b6a9b2f381981384b80e2a) E. Ernst, Myeong Soo Lee, Tae-Young Choi, Acupuncture: Does it alleviate pain and are there serious risks? A review of reviews, PAIN, Volume 152, Issue 4, April 2011, Pages 755-764, ISSN 0304-3959, DOI: 10.1016/j.pain.2010.11.004. (
- Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité s’enrichit de 46 nouveaux éléments.
- Alain Rey, Le Robert, dictionnaire historique de la langue française.
- Yves Gingas et al., Sciences, techniques et civilisation I : de l’Antiquité à la Renaissance, Manuel, Sainte-Foy, Télé-université, 1997, 17 p.
- Ice Age Acupuncture? (en) In: Acupuncture Today, June 2000, Vol. 01, Issue 06
- 1985, traduction de An Outline of Chinese Acupuncture, Éditions en langue étrangères de Pékin en 1975 Académie de médecine traditionnelle chinoise (Pékin) Précis d'acupuncture chinoise, Dangles,
- (en) Paul U. Unschuld, Medicine in China : A History of Ideas, University of California Press, 1985
- (en) Warren M. Cochran, « Points in time : some reflections upon the origins of acupuncture », dans Clinical Acupuncture and Oriental Medicine, vol. 3, 2002, p. 119-128
- Qiu Peiran, Pu Yunxing Xue Xiuling, Traité d'acupuncture et de moxibustion, Edition des sciencs et techniques de Shanghai, 1995 Toutefois l'acupuncture actuelle utilise aussi des techniques de drainage cf
- The origins of Chinese medicine The early development of medical literature in China », 1996 Imre Galambos, «
- Acupuncteur.blog.fr Blog consacré à l'acupuncture
- 1980. Dr. Jean Clouzet et Dr. Monique Horwitz, Comment se soignent les Chinois aujourd'hui, Robert Lafont,
- 5 juin 1979, Doin, 1980. Jean Bossy, « Acupuncture, moxibustion, analgésie acupuncturale », Synthèse des travaux des symposia de Pékin, 1 -
- 1972. George Soulié de Morant, L'Acupuncture chinoise, Maloine,
- Les termes entre parenthèses sont ceux utilisés aujourd'hui, selon la nomenclature PinYin.
- Passeportsante.net Esprits et entités psychoviscérales
- Science et Vie, Août 2010, page 37. Neurologie : on sait comment l'acupuncture réduit la douleur,
- 1977. Professeur Audier (C.H.U. de la Timone, Marseille), Cours d'acupuncture, Maisonneuve,
- 1985. DeVernejoul et al., « Étude des méridiens d'acupuncture par des traceurs radioactifs », Bul. Acad. Natle. Med., 169:-1071-1075,
- Science & vie, no 819
- neurochirurgie du centre hospitalier universitaire de Rangueil (Toulouse) chef de service de
- « Les méridiens d'acupuncture démythifiés : apport de la méthodologie des radiotraceurs », Simon J., Guiraud G., Esquerre JP., Lazorthes Y., Guiraud R., CHU Toulouse-Purpan, in La Presse médicale, 1988, vol. 17, no26, pp. 1341-1344 (8 ref.). (en) Abstract ici.
- Biophotonics in the infrared spectral range reveal acupuncture meridian structure of the body ». J. Altern Complement Med. 2005 Feb;11(1):171-3. Schlebusch KP, Maric-Oehler W, Popp FA. «
- Pomeranz B, Chiu D, « Naloxone blockade of acupuncture analgesia: endorphin implicated », dans Life Sci., vol. 19, no 11, 1976, p. 1757–62 [lien PMID, lien DOI]
- Mayer DJ, Price DD, Rafii A, « Antagonism of acupuncture analgesia in man by the narcotic antagonist naloxone », dans Brain Res., vol. 121, no 2, 1977, p. 368–72 [lien PMID, lien DOI]
- Eriksson SV, Lundeberg T, Lundeberg S, « Interaction of diazepam and naloxone on acupuncture induced pain relief », dans Am. J. Chin. Med., vol. 19, no 1, 1991, p. 1–7 [lien PMID, lien DOI]
- Bishop B. - Pain: its physiology and rationale for management. Part III. Consequences of current concepts of pain mechanisms related to pain management. Phys Ther. 1980, 60:24-37.
- Sandrew BB, Yang RC, Wang SC, « Electro-acupuncture analgesia in monkeys: a behavioral and neurophysiological assessment », dans Archives internationales de pharmacodynamie et de thérapie, vol. 231, no 2, 1978, p. 274–84 [lien PMID]
- Lundeberg T, « Peripheral effects of sensory nerve stimulation (acupuncture) in inflammation and ischemia », dans Scandinavian journal of rehabilitation medicine. Supplement, vol. 29, 1993, p. 61–86 [lien PMID]
- Li K, Shan B, Xu J, « Changes in FMRI in the human brain related to different durations of manual acupuncture needling », dans Journal of alternative and complementary medicine (New York, N.Y.), vol. 12, no 7, 2006, p. 615–23 [lien PMID, lien DOI]
- Pariente J, White P, Frackowiak RS, Lewith G, « Expectancy and belief modulate the neuronal substrates of pain treated by acupuncture », dans Neuroimage, vol. 25, no 4, 2005, p. 1161–7 [lien PMID, lien DOI]
- Shen J, « Research on the neurophysiological mechanisms of acupuncture: review of selected studies and methodological issues », dans Journal of alternative and complementary medicine (New York, N.Y.), vol. 7 Suppl 1, 2001, p. S121–7 [lien PMID, lien DOI]
- Liu JL, Han XW, Su SN, « The role of frontal neurons in pain and acupuncture analgesia », dans Sci. China, Ser. B, Chem. Life Sci. Earth Sci., vol. 33, no 8, 1990, p. 938–45 [lien PMID]
- Tsuchiya M, Sato EF, Inoue M, Asada A, « Acupuncture enhances generation of nitric oxide and increases local circulation », dans Anesth. Analg., vol. 104, no 2, 2007, p. 301–7 [lien PMID, lien DOI]
- Blom M, Lundeberg T, Dawidson I, Angmar-Månsson B, « Effects on local blood flux of acupuncture stimulation used to treat xerostomia in patients suffering from Sjögren's syndrome », dans Journal of oral rehabilitation, vol. 20, no 5, 1993, p. 541–8 [lien PMID, lien DOI]
- Adenosine A1 receptors mediate local anti-nociceptive effects of acupuncture, Nature Neuroscience, 2010, doi:10.1038/nn.2562 Goldman N, Chen M, Fujita T et Als.
- J. Kong, « Expectancy and treatment interactions: a dissociation between acupuncture analgesia and expectancy evoked placebo analgesia. », dans Neuroimage, vol. 45, no 3, avril 2009, p. 940-9 [lien DOI]
- JIM John Sorri, L'acupuncture empêche-t-elle le mal de tête ?, 22 septembre 2005,
- German acupuncture trials (GERAC) for chronic low back pain, Arch Intern Med, 2007;167:1892-1898 Haake M, Müller HH, Schade-Brittinger C,
- A randomized trial comparing acupuncture, simulated acupuncture, and usual care for chronic low back pain, Arch Int Med, 2009;169:858-866. Cherkin DC, Sherman KJ, Avins AL et Als.
- (en)« Acupuncture does not reduce radiotherapy-induced nausea, but patients believe it does », Eurekalert.org, 26 septembre 2007.
- Acupuncture low back-pain "Because acupuncture has a low risk of side effects and few contraindications, it should be added to the catalogue of treatments recommended for acute and chronic back pain, even though -- just as for any other form of treatment -- there will always be some patients who do not respond," Endres says.(...) Several earlier studies involving patients with chronic pain have shown similar benefits for traditional and sham acupuncture. Acupuncture is still considered an alternative treatment for low back pain in the U.S., but this is no longer the case in Germany. Based on findings from the newly reported study, it is now covered by state health insurance. Endres says acupuncture is a clearly useful treatment for low back pain, even if we don't understand why. "Just because we cannot explain exactly the mechanism by which a treatment works, doesn't mean that it doesn't work," he says.
- Acupuncture for functional recovery after stroke: a systematic review of sham-controlled randomized clinical trials, Kong JC et al. 2010
- (en)http://seattletimes.nwsource.com/html/health/2003900629_backpain25.html
- (en)http://www.acupuncture.com/newsletters/m_oct07/acupuncture_backpain.htm
- http://offre-formation.univ-montp1.fr/fr/_modules/education/education.html?educationid=FR_RNE_0341087X_PR_1247058274080
- http://calesum1.univ-montp1.fr/modules/odf/resource/bfdc6208-c95e-4a9e-9b27-7e5d575fc736/MTC%20maquette%20g%C3%A9n%C3%A9rale.pdf
- Éric MARIÉ, "La médecine chinoise: mutations et enjeux d'un système médical traditionnel confronté à la modernité", Monde chinois, n° 5, 2005, p. 112.
- Législation de l'acupuncture en France
- (en)Medical Acupuncture Review: Safety, Efficacy, And Treatment Practices. Steven E. Braverman, MD
- Résumé d'un rapport de l'OMS sur l'acupuncture datant de 2002
- (en)Electro-acupuncture of Tsusanli and Shangchuhsu re...[Hepatogastroenterology. 2007 - PubMed Result]
- (en)Transcutaneous electrical nerve stimulation and acupuncture for primary dysmenorrhoea. Proctor ML, Smith CA, Farquhar CM, Stones RW
- Effects of acupressure and ibuprofen on the severity of primary dysmenorrhea, J Tradit Chin Med, 2002;3:205-10 Pouresmail Z, Ibrahimzadeh R,
- A randomized clinical trial of the effectiveness of an acupressure device (relief brief) for managing symptoms of dysmenorrhea, J Altern Complement Med, 20028(3):357-70 Taylor D, Miaskowski C, Kohn J,
- Effects of acupuncture on rates of pregnancy and live birth among women undergoing in vitro fertilisation: systematic review and meta-analysis, BMJ, 2008;336:545-549 Manheimer E, Zhang G, Udoff L et als.
- 北京ä¸åŒ»è�¯å¤§å¦
- Passeportsante.net La moxibustion
- Le laser au lieu des aiguilles
Voir aussi
Articles connexes
- Cinq éléments
- George Soulié de Morant
- Histoire de la médecine traditionnelle chinoise
- Médecine tibétaine traditionnelle
- Moxa
- Qi (spiritualité)
- Qi gong
- Huangdi Nei Jing
- Réflexologie
- Shiatsu
- Taoïsme
- Yin/Yang
- Yoga
Bibliographie
- Antoine Bereder, Atlas photographique d'acupuncture, Éd. Quintessence, Aubagne, 2008, 559 p. (ISBN 978-2-913281-90-5)
- Jean-François et Marie-Pierre Borsarello, Aide-mémoire de l'acupuncteur traditionnel, Elsevier, Masson, Issy-les-Moulineaux, 2007, 121 p. (ISBN 978-2-294-70062-0)
- Michel Frey, L'acupuncture, comprendre cette médecine : médecine chinoise, ou l'art de guérir par la prévention, Éditions You Feng, Paris, 2007, 156 p. (ISBN 978-2-84279-309-8)
- Ghéorghiï Grigorieff, L'acupuncture : des aiguilles à l'automassage des points chinois, Eyrolles, Paris, 2007 (2e éd.), 258 p. (ISBN 978-2-212-53823-6)
- Ronald Guilloux, De l'exotique au politique : la réception de l'acupuncture extrême-orientale dans le système de santé français (XVIIe ‑ XXe siècles), Université de Lyon 2, 2006 (thèse de Science politique)
- Jean Motte, Vade-mecum d'acupuncture traditionnelle, Guy Trédaniel éd., Paris, 2008, 495 p. (ISBN 978-2-84445-867-4)
- Claudie Terral, Douleur et acupuncture : de la douleur à la clinique, Sauramps Médical, Montpellier, 2009, 305 p. (ISBN 978-2-84023-611-5)
Liens externes
Sites favorables à l'acupuncture
- Les 12 Méridiens et points d'acupuncture et acupression, à télécharger (JPG)
- Planches des 12 Méridiens, des Points Shu et Points Mu, de l'Horloge Circadienne, etc, Documents téléchargeables au format PDF, sous licence Creative Commons.
- Livre numérisé L'histoire de l'acupuncture de Jean Bossy
Sites critiques vis-à-vis de l'acupuncture
- Critique rationnelle de l'acupuncture
- L'acupuncture sur le site des « pseudo-médecines »
- Puncturing the Acupuncture Myth
Sites favorables à l'acupression (acupuncture sans aiguilles)
- Tout savoir sur l'acupression: fonctionnement, utilisation, modalités, planches de points d'acupression...
Catégories :- Acupuncture
- Médecine traditionnelle
- Terme médical
- Patrimoine culturel immatériel de l'humanité en Asie et Océanie
Wikimedia Foundation. 2010.