- Épopée du roi Gesar
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La tradition épique du Gesar * Patrimoine culturel immatériel
de l’humanité
Pays * Chine Région * Asie et Pacifique Liste Liste représentative Fiche 00204 Année d’inscription 2009 modifier L'Épopée du roi Gesar - dit aussi Gesar Khan ou Gesar de Ling - est le poème épique le plus important des populations tibétaines et mongoles.
Il contiendrait plusieurs millions de vers, ce qui en ferait l'œuvre littéraire la plus longue actuellement connue dans le monde. Composé il y a plus de huit siècles à partir de récits beaucoup plus anciens, il continue à être interprété de nos jours par plusieurs dizaines de bardes dans les régions de populations tibétaines et mongoles.
Sommaire
Étymologie
Le terme "Gesar" serait une transcription de terme, d'abord grec puis turc, "Kaisar" qui signifie "roi", "empereur", "souverain". Il est équivalent au terme César/caesar en latin ou Tsar en russe. Si l'étymologie est exacte, ce titre ne lui aurait été attribué qu'après un certain nombre de conquêtes sur des territoires turcs et perses[1].
Dimension religieuse
L'Épopée du roi Gesar a, au fil des siècles, incorporé des éléments bouddhiques, mais n'en comprend pas moins de nombreux dieux et mythes antérieurs d'origine chamanique. Au fil des récits, on y découvre de puissantes divinités des montagnes et de nombreux esprits tutélaires des lieux où se déroulent les aventures de Gesar.
Comme le note Geoffrey Samuel :
« Les attitudes face à l'épopée de Gesar varient considérablement d'un moine ou d'un lama tibétain à un autre. Nombre de Gelugpa la désapprouvent fortement, tandis que les lamas Kagyupa et Nyingmapa y sont généralement favorables et la voient comme une expression de l'activité de Guru Rinpoche, et comme un véhicule des enseignements bouddhiques, en particulier ceux de l'école Dzogchen. En conséquence, savoir si les babdrungs (bardes de l'épopée de Gesar) doivent être considérés comme des chopas (pratiquants du Dharma) est une chose à laquelle il sera répondu différemment par ceux qui sont en faveur de l'épopée et ceux qui s'y opposent. Les babdrungs eux-mêmes insistent généralement, cependant, sur le lien entre l'épopée et le Cho (le Dharma, le bouddhisme)et se voient comme des sortes de chopas[2]. »
Notes et références
- Douglas J. Penick, Gesar de Ling, l'épopée du guerrier de Shambhala, Guy Trédaniel éditeur, 2003.
- ISBN 1560982314) pg 293 Geoffrey Samuel, Civilized Shamans: Buddhism in Tibetan Societies. (
Bibliographie
- Douglas J. Penick, Gesar de Ling, l'épopée du guerrier de Shambhala, Guy Trédaniel éditeur, 2003
- Alexandra David-Néel et Lama Yongden, La vie surhumaine de Guésar de Ling, le héros tibétain, Pocket, 1999
Articles connexes
Catégories :- Littérature tibétaine
- Texte du bouddhisme tibétain
- Épopée
- Mythologie mongole
- Mythologie tibétaine
- Patrimoine culturel immatériel de l'humanité en Asie et Océanie
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