- Yunâni
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La médecine yunâni ou médecine unani tient son origine de l’alchimie occidentale médiévale et des méthodes thérapeutique de la Grèce antique. Yunâni signifie « grecque » dans beaucoup de langues orientales (Arabe, Hindoustânî, Persan, Tamil, etc). Le mot vient du grecque « Ionia », le nom grecque de la côte d'Asie mineure.
Développée par Hippocrate et Pythagore puis par Gallien. Les savants arabes, persans et juifs la reprennent. Les traités les plus importants sont principalement écrits en arabe. Les Arabes et les Persans firent connaitre la médecine yunâni en Inde et en Chine ainsi qu’en Espagne et en France méditerranéenne. C'était la médecine enseignée à la Facultés de Médecine de Montpellier.
De nos jours, elle occupe une grande place dans la médecine traditionnelle en Inde à côté de l'Ayurveda. La médecine Yûnânî a été introduite en Inde par les arabes. Elle a alors intégré quelques données de la médecine ayurvédique, en particulier au niveau de sa thérapeutique. Cette médecine s’est développée principalement au sein de la communauté musulmane et a connue son apogée au XVII° siècle à la cour de l'empire Moghol. Elle est aujourd’hui pratiquée et enseignée de la même façon que la médecine âyurvédique. Ses lieux de formation sont situés à Aligarh avec le Tibbi College de la Muslim University, à Hyderabad avec le Nizamiah Tibbi College, à Delhi avec l’Université Hamdard[1]⁵[2]⁵[3]. Les médecins de cette tradition médicale porte le nom de bagîm. L’Organisation mondiale de la santé a recensé et publié des livres et des traités sur la médecine yunâni.
Notes et références
- DORÉ (Francis).La vie indienne.2° éd. [mise à jour]. Paris : P.U.F., 1984. 127 p. (Que sais-je ? ; n° 1721).
- DUPUIS (Jacques). L’Inde : une introduction à la connaissance du monde indien. Pondichéry : Editions Kailash, 1992. 217 p.
- MAZARS (Guy). La médecine indienne. Paris : P.U.F.,1995. 127 p. (Que sais-je ? n°2962).
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