- Courcelles (Loiret)
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Pour les articles homonymes, voir Courcelles.
Courcelles
Chœur inachevé de l'église Saint-Jacques-le-MajeurAdministration Pays France Région Centre Département Loiret Arrondissement Pithiviers Canton Beaune-la-Rolande Code commune 45110 Code postal 45300 Maire
Mandat en coursDenis Thion
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Beaunois Démographie Population 276 hab. (2008) Densité 44 hab./km² Gentilé Courcellois Géographie Coordonnées Altitudes mini. 97 m — maxi. 118 m Superficie 6,3 km2 Courcelles est une commune française, située dans le département du Loiret et la région Centre.
Sommaire
Toponymie
Courcelles tire son nom du bas latin corticella, diminutif de cortis ou curtis qui désignait un domaine rural d'étendue restreinte. Au fil des siècles, le nom va évoluer de Curceles au XIe siècle en passant par Curcellis en 1123, Corceles en 1233, Corselis Regis vers 1350, on arrive à Courcelles-le-Roy en 1736, puis Révolution oblige Courcelles-la-Rivière, avant d'arriver en 1918 au nom actuel : Courcelles.
Géographie
Courcelles se situe dans le Gâtinais, à environ 48,5 km au nord-est d'Orléans, la préfecture, et à environ 11,5 km au sud-sud-est de Pithiviers, une des deux sous-préfectures du Loiret. La commune est traversée par la Rimarde, ainsi que par l'Autoroute française A19, depuis juin 2009.
Elle est la 151e commune située sur la Méridienne Verte matérialisant le méridien de Paris.
Sa superficie est de 6,3 km².
Il y eut un remembrement [Quand ?] de 495 hectares avec 386 propriétaires. Avant le remembrement, la commune comptait 2 917 parcelles en 1858 îlots de propriétés, elle comptait alors 10,5 kilomètres de chemin. Puis, après le remembrement, 568 parcelles la composaient et elle comptait 27 kilomètres de chemin. Soit une réduction de 74%.
La Rimarde
La rivière qui passe à Courcelles, appelée Rimarde, est formée de trois ruisseaux (la Rimarde, la petite Rimarde et le Gournet) qui se réunissent au Fort des Eaux à 1 kilomètre du château. Elle a vu son cours modifié en 1951 en raison des inondations. Il y eut beaucoup d'écrevisses jusqu'au début des années 1950. En 1952, deux ponts furent construits : le pont rompu et le pont de la rue Creuse (actuellement rue du Moulin). Le syndicat de la Rimarde, syndicat traitant des affaires concernant la rivière et réunissant les différentes communes traversées par celle-ci, a été créé en 1949.
Les communes limitrophes
Distance et temps de parcours en voiture des communes voisines : Bouilly-en-Gâtinais située à 2,6 km du centre, soit environ 3 minutes en voiture ; Boynes à 4,8 km (6 min) ; Nancray-sur-Rimarde à 4,0 km (5 min) ; Yèvre-la-Ville à 6,0 km (7 min) ; Batilly-en-Gâtinais à 6,6 km (8 min).
Histoire
Courcelles est cité au début du IXe siècle (Curceles), comme appartenant au douaire d'une certaine Gile (Gisla), veuve d'un certain Roin (Rothing). Elle en fit don à l'abbaye de Gembloux que venait de fonder son petit-fils Saint Guibert, donation entérinée en 946 par une charte d'Othon Ier[1].
Le plus ancien document connu à ce jour qui fasse mention de Courcelles est daté de 1123 : Bozon, abbé de Saint-Benoît-sur-Loire, accorde aux religieux de la Cour-Dieu, un droit de dîme sur les biens que possède son monastère à Courcelles. L'abbé Thibault achète en 1262 à Guillaume de Cottainville les terres qu'il possède dans les paroisses de Bouilly et de Courcelles pour 50 livres parisis. Ces terres portent encore le nom de « terres du couvent ». La paroisse de Courcelles était du diocèse de Sens, dédiée à Saint-Jacques-le-Majeur. On y honore également Saint-Hubert et Sainte-Appoline. Le curé fut longtemps choisi par l'abbé de Saint-Benoît ; après 1709, il le fut par l'archevêque de Sens.
L'âge du bronze
Lors des fouilles archéologiques précédant la construction de l'autoroute A19, une nécropole tumulaire a été découverte à Courcelles. Ces tumulus, datés du début du Bronze final âge du Bronze (-1350 à -1250 avant notre ère), étaient implantés dans une petite vallée près d'un cours d'eau, ici la Rimarde. Les sépultures à incinération (les restes du défunt étaient placés dans un vase ou un contenant périssable) étaient localisées au centre de remarquables monuments délimités par une couronne de pierres. Chaque cercle constituait la base du tumulus qui recouvrait la sépulture. Toutes les sépultures présentaient des caractéristiques similaires et seule la taille des cercles était différente : six petits cercles étaient répartis autour d'un grand cercle qui, avec un diamètre de 9,60 mètres, constituait certainement le monument funéraire d'un personnage d'un rang social supérieur, mais aucun mobilier prestigieux n'était présent[2].
Plusieurs sépultures à incinération mais sans monument ostentatoire ont également été découvertes dans la surface fouillée, à proximité des cercles.
Le Moyen Âge
Lors de ces mêmes fouilles, le cimetière médiéval de Courcelles a été découvert. Celui-ci était coincé entre la zone marécageuse de la Rimarde et un bois, dans un périmètre planté de feuillus comme des noisetiers. Il y a été découvert de nombreuses sépultures d'enfants, ainsi que celle d'une jeune femme enceinte.
Le roi Louis VII accorda, en 1175 par un diplôme signé à Étampes, les privilèges de la charte de Lorris aux habitants de Courcelles, ainsi qu'un droit d'usage en forêt. Droit confirmé par Philippe, duc d'Orléans, en 1357. Un arrêt du Parlement de Paris de la Pentecôte 1281, constatait que ce village était régi par les coutumes de Lorris. Par la suite, les bourgeois de Courcelles perdirent leurs privilèges, faute de les défendre. Le château de Courcelles fut l'un des plus importants de la région, par ses dimensions, puisqu'il s'étendait jusqu'à la rivière. Les origines du château ne sont pas connues. Nicolas de Bracque, fils d'un bourgeois de Paris, anobli en août 1339, reçut de Philippe de Valois le château de Courcelles pour prix de ses services. Élevé aux plus hautes charges du royaume, administrateur de la Monnaie, membre de Chambre des comptes, trésorier général du Roi, Nicolas de Bracque acquit une très grande fortune qui ne manqua pas de faire des envieux. Fait prisonnier à la bataille de Poitiers, il recouvra sa liberté en 1357 ; puis, lors des États Généraux, il fut condamné à être déchu de tous ses offices et ses biens furent confisqués en 1358. La même année, le château fut pillé par les bandes anglaises. Réintégré dans ses biens par le duc de Normandie, il négocia la paix avec Édouard III ; il mourut en 1388. Jean de Bracque, son fils, fut l'un des principaux conseillers de Charles V, Grand Chambellan, ambassadeur et plénipotentiaire en plusieurs circonstances. Il fit réparer le château de Courcelles, augmenta sa fortune par son mariage avec Jeanne de Courcy ; il mourut en 1406. Blanchet, son fils, lui succéda ; c'est lui qui eut l'idée de construire une nouvelle église paroissiale, qui ne fut jamais finie et dont on voit encore les murs. Blessé et fait prisonnier à la bataille d'Azincourt ; il mourut peu après sa libération. En 1425, Charles VII fit installer une garnison dans le château, ce qui n'empêcha pas les Anglais de s'en emparer lors de leur dernier passage dans la région en 1432. Saisi féodalement en 1441, le château fut donné à Georges de Brilhac, frère de l'évêque d'Orléans. Reconstruit après 1450, ce château avait un peu de ressemblance avec celui qui le précéda : c'était encore un imposant manoir, dont on devine l'importance à travers les ruines actuelles. Charles VIII y séjourna plusieurs jours, en août et septembre 1493. Par mariage, la seigneurie de Courcelles passa à la famille de Lucas. Puis Henri II en fit don à Georges de Birague et à ses descendants.
Le XVIIe siècle
Un acte de foi et hommage, rendu par Charles de Birague en 1687, nous aide à comprendre comment pouvait être Courcelles à cette époque. Le château comprenait des logements d'habitations tournés du côté de Bouilly ; un donjon central, avec le pont-levis, faisait également face à Bouilly. Du côté de Courcelles se trouvaient les écuries voûtées, les granges et la basse-cour. Le tout était entourés de fossés ; les murs de pierre n'entouraient qu'en partie le château et étaient flanqués de tours d'angles. Une avant-cour, entourée de murailles, allait jusqu'à la rivière que l'on franchissait par un pont de pierre. Le bourg entier de Courcelles, composé de cent maisons et autres cénacles et demeures presque toutes couvertes de tuiles, était possédé par plusieurs particuliers qui y demeuraient. Sur la place étaient construits les fours et pressoirs banaux, mais, à cette époque, aucune redevance n'était perçue pour leur utilisation. Le bourg et les jardins en dépendant ont été autrefois entourés de murailles, à présent tombées et démolies. La première école de Courcelles fut fondée en 1605 par Anne Rémy. La chapelle Saint Hubert, construite en 1271, fut rebâtie et bénie solennellement par l'archevêque de Sens en mai 1656. C'est probablement à cette époque que fut réparée l'église paroissiale telle que nous la connaissons aujourd'hui. Le château passa, par mariage, à la famille Le Maingre de Boucicaut, puis fut vendu peu avant la Révolution française. Par la suite, de nombreux propriétaires s'y succédèrent.
La période révolutionnaire
Elle se résume en un nom : Tartivot, dont la vie est un véritable roman. Beau parleur et turbulent, cet esprit chimérique entraîna les révolutionnaires de la région dans des aventures plutôt comiques à Nancray, Vrigny, Boynes, obligeant la maréchaussée à intervenir pour le calmer. Sa correspondance, suite de conseils aux différents gouvernements, est conservée aux Archives Nationales ; la plupart de ses lettres sont restées sans réponses.
La guerre de 1870
Courcelles fut occupé par les Prussiens en 1870, après un combat dans les rues du village ; on raconte que le duc de Mecklembourg coucha au château et y fit mettre le feu.
La Première Guerre mondiale
La commune de Courcelles a pu déplorer le décès de 18 mobilisés sur une population de 388 habitants.
La Seconde Guerre mondiale
En 1940, nouvelle occupation du château par les Allemands et nouvel incendie.
Patrimoine
L'église Saint Jacques fut bâtie au XIIIe siècle et agrandie au XVe siècle. Elle fut restaurée entre 1994 et 1995. En 1911, une demande de classement de l'église et du chœur inachevé, datant du XVe siècle, aux Monuments Historiques fut refusée. En 1996, la rénovation des façades de l'église, du clocher et du chœur inachevé fut entreprise avec succès.
La chapelle Saint Hubert fut construite en 1650 et est décorée de peintures du XVIIe siècle. Il fallut attendre 1969 pour que le répertoire des Monuments Historiques s'y intéresse. En 2000, sa restauration est envisagée, puis entreprise. S'ensuivra la très belle restauration que l'on peut désormais visiter.
Le château, désormais privé, datant du XIIe siècle fut la résidence de quelques jours de plusieurs rois et reines de France parmi lesquels figure Saint Louis (qui y aurait séjourné en 1247) et Charles VIII. Anne de Bretagne, reine de France y accoucha d'un enfant mort-né. On dit que celui-ci est, peut-être, enterré sous le chœur de l'église Saint Jacques.
Un pont du XVe siècle enjambe la Rimarde.
L'église Saint Jacques-le-Majeur
Le visiteur croit se trouver devant une église plutôt banale, mais, lorsqu'il en fait le tour, il découvre un vaste chœur en ruine et une chapelle derrière le clocher : trois éléments bien distincts. Située dans le diocèse de Sens, doyenné du Gâtinais jusqu'au Concordat de 1801, elle relevait de l'abbaye de Saint Benoît-sur-Loire qui en nomma le curé jusqu'en 1709, bien qu'ayant cédé un droit de dîmes aux moines de la Cour Dieu en 1123. L'abbé Bernois, dans son étude sur la seigneurie de Courcelles-le-Roi (1886), nous apprend qu'une église existait à la fin du XIIe siècle, dédiée à Saint Jacques-le-Majeur, Sainte Anne et Sainte Apolline. Cette dédicace à Saint Jacques pourrait indiquer, comme quelques autres indices le suggèrent, que Courcelles se trouvait sur un itinéraire secondaire des routes du pèlerinage de Compostelle. Cette église a été agrandie en 1406 par Blanchet de Bracque, seigneur de Courcelles. Son projet grandiose de chapelle royale fut interrompu, Blanchet ayant été fait prisonnier à la bataille d'Azincourt. On a conservé le souvenir de travaux achevés en 1604. La chapelle Saint Hubert avait été élevée en 1271 mais était en ruine. Le monument actuel fut inauguré par l'archevêque de Sens en 1656. La municipalité a fait effectuer une restauration de l'église vers 1994 et obtenu son inscription à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques. Il s'agit donc d'une église gigogne : un édifice commencé fin XIIe qui a bien failli disparaître pour laisser place à une immense construction du XVe siècle. L'abandon de ce projet grandiose entraîna la nécessité d'agrandir l'église en lui ajoutant au XVIe un bas-côté. La nef fut reprise à cette occasion. Ce pourraient être ces travaux qui s'achevèrent en 1604. La nef ne fut voûtée qu'au XIXe siècle. D'autre part, l'église possède un mobilier limité mais de grande valeur : des fonts baptismaux XVIIe placés devant un petit retable de la même époque et un bénitier d'une qualité exceptionnelle de la même époque, avec toute la grandeur et la dignité sévère du style Louis XIV. Signalons également une curiosité historique locale : l'orgue de chœur provient de la chapelle de l'Institut Jeanne de France à Pithiviers.
La chapelle Saint Hubert
Il s'agit d'une petite chapelle située derrière l'église Saint Jacques-le-Majeur. Deux ouvertures, aujourd'hui murées, permettent de la dater du XVIe ou XVIIe siècle. Les ouvertures actuelles, en brique, sont XIXe. Elle a été refaite en 1656 selon l'abbé Bernois. Elle est couverte de fresques (exécutées à sec), présentant un grand intérêt et ayant beaucoup de charme, datant du XVIIe siècle, sur lesquelles figurent entre autres Saint Hubert, Sainte Apolline, Sainte Geneviève, Saint Antoine... Elle possède également un autel baroque et des vitraux (XVIIe ?) d'un modèle exceptionnel et remarquable. Elle a fait l'objet d'une très belle restauration au début des années 2000.
Le château
Le château inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques http://www.culture.fr/sections/regions/centre/organisme/JEP-ORGS100906 daterait du XIIe siècle, il fut sans doute un château-fort à cette époque, car on sait qu'il y avait à cet endroit un château dépendant de la châtellenie de Boiscommun, que cette terre était du domaine royal et un lieu de plaisir et de détente pour les rois lorsqu'ils séjournaient à Boiscommun. Quelques fragments de manuscrits parlent du séjour de Louis IX en 1247. Il servi de résidence à Agnès Sorel mère d'un fils et de trois filles du Roi Charles VII. Florent Carton dit Dancourt jurisconsulte, comédien et auteur comique mourut dans sa résidence de Courcelles-le-Roi alors en Berri le 16 décembre 1726.
Personnalités liées à la commune
Lubin Baugin (v. 1610-1663), peintre né à Pithiviers (ou peut-être à Courcelles) dont une partie importante de l'œuvre est au musée de cette ville et mort à Paris.
Les seigneurs de Courcelles
Les rois de France séjournaient à Courcelles. Ils s'y firent représenter par des gouverneurs particuliers : les prévôts. Le premier connu était Pierre de Corselles en 1357. La première famille seigneuriale que nous rencontrons est celle des de Bracque.
Nicolas de Bracque, anobli en 1339 fut fait chevalier. Il devint successivement clerc du roi, procureur général, conseiller au Parlement, maître des requêtes, puis il entra au Grand Conseil. Il fut l'objet de libéralités de la part de Philippe IV de Valois et de son fils. Il choisit de préférence Courcelles pour maison d'habitation. Il conserva la même puissance à la cour de Jean II. Il obtient en mai 1356 une gratification de 4 000 florins. Fait prisonnier au côté de Jean II le 19 septembre 1356 à la bataille de Poitiers, il recouvre sa liberté en 1357. Il partit en Angleterre pour traiter de la paix et de la rançon de Jean II en 1360. Il avait épousé en premières noces Jeanne de Tremblay qui mourut en 1342 et en secondes noces Jeanne Le Bouteiller de Senlis, dont il eut deux fils, Jean et Michel. Certains lui en accordent un troisième qui aurait été évêque de Troyes. Jeanne Le Bouteiller mourut en 1376 et Nicolas de Bracque en 1388. Parmi les monuments conservés au musée du Louvres ou à l'école des Beaux-Arts, figure le tombeau de Nicolas de Bracque, ou plus exactement la figure principale qui surmontait ce tombeau, ainsi que le buste de pierre et marbre de l'une de ses deux épouses sans que l'on puisse savoir exactement laquelle.
Jean de Bracque, filleul de Jean II, il fut élevé auprès de Charles V. Conseiller du duc de Berry, il se marie à Jeanne de Courcy dont il eut deux enfants : Marie et Blanchet. Il se trouvait en 1364 au siège du fort des Moulineaux, près de Rouen ; peu de temps après, il devint écuyer tranchant du duc d'Anjou en 1370, avant d'être élevé à la dignité de maître et enquêteur des eaux et forêts du pays de Normandie en 1376. C'est lui qui a sans doute commencé la première reconstruction du château. Il meurt en 1406. Marie qui sera Dame de Laas, d'Escrennes et de Courcy se marie en première noces avec Jean de Salezart et en seconde noces avec Raymond de Mascaron.
Blanchet de Bracque, seigneur de Courcelles, se marie avec Jeanne, fille de Gaucher, seigneur de Châtillon-sur-Marne en 1396. Il rend hommage en 1406 au duc d'Orléans pour la châtellenie de Boiscommun et devient en 1406, maître de toutes les possessions de son père et d'Yèvre-le-Châtel. Il serait l'auteur de la reconstruction de l'église en 1406. Blanchet se battit à Azincourt en 1415, fut blessé et fait prisonnier. Il n'eut qu'une fille, Jeanne, qui lui succéda dans ses biens et sa fortune.
Jeanne de Bracque, c'est avec elle que commence la décadence de la famille. Elle fut trois fois mariée, la première fois avec Jean de L'Hôpital, chambellan de Charles VI avec qui elle eut cinq enfants. Puis avec Pierre de Courtenay en 1408. Un de leur fils, Jean revendiquera Courcelles en héritage. Enfin avec Jean d'Autruy en 1418. Elle meurt en 1440.
Les armes des de Bracque sont « de fond d'azur à gerbe d'or liée de gueules ».
En 1441, les officiers du duc d'Orléans se saisissent des terres qui furent exploitées par les gens du roi qui commet à la garde de château un gentilhomme : Pierre Pallier, prévôt. La seigneurie passe alors dans la famille des de Brilhac, originaire de Bourges.
Les armes des de Brilhac sont « écartelé au 1 et 4 d'azur, à 3 fleurs de lys d'argent 2 et 1, au 2 et 3 aussi d'azur, au chevron d'argent, chargé de 5 roses de gueules et accompagné de 3 molettes d'éperon d'or, 2 en chef et 1 en pointe ».
Les de Brilhac étaient en faveur auprès du roi et du duc d'Orléans.
Guy de Brilhac part en 1462 pour la Lombardie, accompagné d'un troubadour. Son fils, Jean de Brilhac, eut trois enfants : Pierre, François et Georges.
Georges I de Brilhac, marié à Marguerite de Husson, n'eut pas d'enfant. Il reconstruit pour la seconde fois le château. Il meurt vers 1500. C'est Georges, fils de Pierre de Brilhac marié à Anne de Tranchelion, qui lui succèdera.
Georges II de Brilhac se marie à Marie de Pompadour et a trois enfants : Catherine, Guillaume et Jeannot. Catherine se marie à Girard de Lucas, faisant passer dans une nouvelle maison, la seigneurie de Courcelles avec ses dépendances : le Tertre, la Caponnerie, Viévy, Armeville et la Grand-Cour de Dadonville. Ils eurent deux enfants : François et Gatien. Louis, fils de François épousera Marie d'Augerville. Ils auront également deux enfants : Jacques et Jeanne. Jeanne épousera Jean de Longueau.
Jacques de Lucas, seigneur de Courcelles en partie, épouse le 6 décembre 1544 Madeleine de L'Hospital, fille de Charles de L'Hospital, chevalier et seigneur de Vitry-aux-Loges, Nogent, Coubert et du Hallier. De leur union naquirent trois enfants : Regent qui mourra en 1575 sans enfant, Catherine et Hélène. Celles-ci se partagent les droits dur Courcelles. Hélène épouse vers 1580 Jean de Beauxoncle, seigneur d'Aulnay-sous-Boësses, qui devient propriétaire de Courcelles à la mort de Jean Coquelin, mari de Catherine.
Les armes des de Beauxoncles étaient « de gueules à 3 coquilles, 2 et 1, au chef d'argent ». Puis, on arrive à la famille des de Birague dont les armes sont "d'argent à 3 faces bretécées et contre bretécées de gueules, chaque bande chargée dans le milieu d'un trèfle d'or". De cette famille, les seigneurs de Courcelles seront :
Georges de Birague sera par la faveur du roi, seigneur de Chise de l'Isledon (près de Montargis), de Courcelles et de Coudray. Il meurt en 1622 en laissant trois fils.
Henri de Birague, 1er valet de la garde-robe du roi, marié à Marie Rouault, aura quatre enfants. Il meurt en 1647.
Charles de Birague, seigneur de Courcelles, épouse Marie de Bouchaut. Ils auront deux enfants, Louis qui meurt jeune et Marie-Marguerite qui hérite de Courcelles. Celle-ci sera connue comme "la Bonne Dame de Courcelles". Elle épousera Michel Le Maingre de Boucicaut. Trois enfants sont issus de leur union.
Marie-Geneviève de Birague termine la lignée à sa mort en 1781 à l'âge de 84 ans. Elle avait épousé en 1719 Louis de Marcay, écuyer, seigneur de Blaise et Sury-aux-Bois et en seconde noces, messire Charles de Vidal, seigneur des Grands-Chateliers. Elle fut enterrée près de la grande croix dans le cimetière de la paroisse, une ordonnance royale datant de quelques années ayant proscrit les inhumations dans les églises.
Le marquis de Barbancois vend en 1788 à la famille Jacob tout ce qu'il possède à Courcelles et prend avec les émigrés le chemin de l'exil.
En 1806, une descendante des derniers châtelains vint à Courcelles pour racheter ce qui restait de son patrimoine. Les conditions imposées étaient telles qu'elle recula et abandonna, n'emportant qu'une pierre en souvenir de son héritage.
En 1820, le château devint la propriété de la famille Demadières-Biron.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1896 1907 Maximilien Perichon 1907 1908 Désiré Buchette 1908 1912 Jean Dupuy 1912 1919 Henri Guillot 1919 1925 Albert Cartier 1925 1929 Arsène Balancon 1929 1935 Paul Guillet 1935 1945 Henri Monceau 1947 1970 Arthur Parot 1970 1983 Désiré Chaumette 1983 2008 Maurice Archenault 2008 en cours Denis Thion Toutes les données ne sont pas encore connues. Le conseil municipal actuel a désigné comme maire Denis Thion et comme adjoints Alex Frison et Marilyne Bourdelois.
Économie
L'activité agricole est dominante (céréales, betterave à sucre, tournesol). En 1964, la surface des terres labourables était de 570 hectares en céréales (blé, orge, avoine), 40 hectares pour les betteraves à sucres et 30 hectares pour les plantes fourragères. Avant la Première Guerre mondiale, il y avait 45 hectares de vignes et 30 hectares de safran.
Avant 1939, on comptait en population active travaillant dans la commune 133 "agricoles" et 33 artisans et ouvriers artisans. Les 133 "agricoles" représentaient 42 exploitations. Après 1983, on comptait en population active 119 habitants (dont 55 personnes travaillant dans la commune, 54 personnes travaillant hors de la commune, 10 femmes au foyer et 52 retraités). En 1995, le nombre d'exploitations était de 7 avec 10 exploitants.
Démographie
En 2008, Courcelles comptait 276 habitants (soit une augmentation de 1 % par rapport à 1999). La commune occupait le 23 282e rang au niveau national, alors qu'elle était au 23 310e en 1999, et le 260e au niveau départemental sur 334 communes.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués à Courcelles depuis 1793. De 1655 à 1789, le nombre d'habitants était de 212 âmes. Il augmenta jusqu'à 590 habitants en 1866 puis il y eut un dépeuplement jusqu'en 1975 (195 habitants). En 1982, 1990 et 1999, le nombre d'habitants augmenta de nouveau.
Au début du XXIe siècle, les modalités de recensement ont été modifiées par loi du 27 février 2002, dite loi de démocratie de proximité[3], afin de permettre la production annuelle de la population légale de chacune des différentes circonscriptions administratives françaises, après une période transitoire courant de 2004 à 2008.
Pour les communes dont la population est inférieure à 10 000 habitants, les enquêtes sont exhaustives et ont lieu chaque année par roulement au cours d'une période de cinq ans[4]. Pour Courcelles, le premier recensement a été fait en 2006[5]. Les prochains auront lieu en 2011, 2016, etc. La première population légale postérieure à celle de 1999 et s’inscrivant dans ce nouveau dispositif est entrée en vigueur au 1e janvier 2009 et correspond au recensement de l’année 2006, qui pour Courcelles, est un recensement exhaustif[6].
Enseignement
L'école fut créée à Courcelles en 1605. Mais faute de ne pas avoir assez d'élèves, elle due fermer définitivement en 1972. C'est à cette date que fut créé le regroupement scolaire concernant les élèves des communes de Batilly-en-Gâtinais, Chambon-la-Forêt, Courcelles, Nancray-sur-Rimarde, Nibelle et Saint-Michel. Chacune de ces communes possédant une école, à l'exception de Courcelles et de Saint-Michel, et accueillant les élèves selon le cycle scolaire auquel ils appartiennent. Un ramassage scolaire est organisé.
Le collège de secteur est celui de Beaune-la-Rolande et le lycée de secteur celui de Pithiviers.
Manifestations
Le comité des fêtes propose entre autres : un repas des voisins (début de l'été), une galette des rois, une randonnée pédestre (début du printemps), une brocante-vide grenier (le premier dimanche après le 15 août, reprenant ainsi la date à laquelle se faisait la fête du village autrefois), des visites de la chapelle Saint-Hubert les dimanche du mois d'août et le 15 août, ainsi que lors des journées du patrimoine.
Notes et références
- Corpus Etampois Charte éditée et traduite par le
- Inrap rapport d'activité 2006 page 62
- Loi no 2002-276 du 27 février 2002 relative à la démocratie de proximité et notamment le titre V "des opérations de recensement".
- INSEE : Les grandes étapes : 2002 – 2009
- Calendrier des recensements des communes du département du Loiret sur www.insee.fr, Insee. Consulté le 8 février 2011
- Par convention dans Wikipédia, et afin de permettre une comparaison correcte entre des recensements espacés d’une période de 5 ans, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 d’afficher dans le tableau des recensements : la population 2006, première population légale connue post-1999, les populations légales suivantes correspondant aux années réelles de recensement et enfin la dernière population légale publiée par l’INSEE. Dans le graphique sont par contre représentés l’ensemble des populations légales connues
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur site de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 8 février 2011
- Évolution et structure de la population (de 1968 à 2007) sur Insee. Consulté le 8 février 2011
- Recensement de la population au 1er janvier 2008 sur Insee. Consulté le 8 février 2011
Voir aussi
Bibliographie
- Brochure du syndicat de la Rimarde et de ses affluents
- Brochure de l'INRAP Centre / Île-de-France de novembre 2006
- Le Courrier du Loiret du jeudi 21 décembre 2006
- Courcelles-le-Roi in Forteresse médiévale : siège de la Justice royale de l'abbé Michel Gand
- La République du Centre du vendredi 22 février 2008
- Le Courrier du Loiret du jeudi 28 février 2008
- Courcelles-le-Roi, un siècle d'histoire de l'amicale des anciens de Courcelles
- Courcelles-le-Roi, visite du 4 mai 1997, notice n°140
- Prospectus du comité des fêtes de Courcelles de septembre 2008
Article connexe
Liens externes
Catégories :- Commune de l'arrondissement de Pithiviers
- Commune du canton de Beaune-la-Rolande
- Commune du Loiret
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